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L’enseignement des sports collectifs en milieu scolaire

L’enseignement des sports collectifs en milieu scolaire. Raphaël LECA Centre Universitaire Condorcet 71200 LE CREUSOT www.culturestaps.com.

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L’enseignement des sports collectifs en milieu scolaire

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  1. L’enseignement des sports collectifs en milieu scolaire Raphaël LECA Centre Universitaire Condorcet 71200 LE CREUSOT www.culturestaps.com

  2. On peut distinguer trois grands types de pratique des sports collectifs selon la finalité recherchée :  finalitésportive = c’est le résultat de l’équipe qui est recherché ;  finalité éducative = c’est la transformation de l’individu qui est recherchée ;  finalité de loisir = c’est le plaisir et la convivialité qui sont recherchés. Remarque : ces trois grandes modalités sont toujours plus ou moins présentes, même si une est dominante et prévaut sur les autres. Préambule

  3. Les sports collectifs sont largement utilisés par les enseignants d’EPS et ils figurent parmi les APSA les plus programmées au sein des projets d’éducation physique (Derlon, 1989; Bessy, 1991). Préambule • Dans les programmes collège, les sports collectifs font partie du groupe d’activités « activités de coopération et d’opposition » (Programme du Collège, 2008).

  4. I. Comment caractériser les sports collectifs ?

  5. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Pour Gréhaigne (1992), « Dans un ensemble finalisé par un objectif de production, le gain du match, les sports collectifs sont constitués, dans un cadre réglementaire donné par :  un rapport de force,  un choix d’habiletés sensori-motrices,  des stratégies individuelles et collectives ».

  6. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Pour Metzler (1987), le problème fondamental en sport collectif consiste « à résoudre en actes, à plusieurs et simultanément, des cascades de problèmes non prévus a priori dans leur ordre d’apparition, leur fréquence et leur complexité».

  7. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Pour Teodorescu (1977), les jeux sportifs collectifs « représentent une forme d’activité sociale organisée (…) dont les participants, constitués en deux équipes, se trouvent dans un rapport d’adversité typique – pas hostile – (rivalité ou antagonisme sportif), rapport déterminé par la lutte pour l’obtention de la victoire sportive à l’aide du ballon (ou un autre objet de jeu) conformément à des règles préexistantes ».

  8. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Pour C.Deleris (2005), « L’ensemble des sports collectifs se présente comme un jeu de duel entre deux collectifs médié par engin, se déroulant dans un espace défini, duel qui génère tout un réseau d’interactions entre équipes et joueurs » (Enseigner les sports collectifs en milieu scolaire, Les cahiers Actio, Paris, 2005)

  9. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Quelle est la logique commune à l’ensemble des sports collectifs ? • En quoi cette logique commune permet-elle d’envisager des orientations didactiques appropriées ?

  10. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Pour S.Eloi et G.Uhlrich (2001), « les sports collectifs opposent deux équipes qui ont pour but d’atteindre simultanément deux cibles distinctes à l’aide d’un projectile commun. C’est ce caractère de simultanéité qui organise le véritable enjeu des sports collectifs car dans le même temps, les deux équipes ont des intentions opposées et contradictoires. »

  11. I. Comment caractériser les sports collectifs ? Trois grandes caractéristiques aux sports co. : • l’espace de jeu est orienté par deux cibles identiques situées sur le même axe et à l’opposé dans l’aire de jeu ; • il n’y a qu’un projectile disponible pour les deux équipes ; • chaque porteur du projectile dispose à tout moment de l’alternative fondamentale suivante:  accéder à la cible = tirer = progresser seul *  passer le projectile à un partenaire.

  12. II. Comment caractériser les sports collectifs ? • La logique commune à l’ensemble des sports collectifs est donc de gérer simultanément, ou bien la conservation de la balle pour son équipe et la conquête de la cible opposée, ou bien la conquête de la balle et la défense de sa propre cible. • Tout mouvement défensif contient la contre attaque. • Tout mouvement offensif contient un repli défensif potentiel. • La dimension temporelle du passage de l’un à l’autre est forte.

  13. I. Comment caractériser les sports collectifs ?  Nature de la cible : il ne s’agit pas de viser un but à l’aide du projectile. • Le cas du base-ball  pas de réciprocité instantanée des rôles d’attaquants et de défenseurs (ces rôles sont attribués alternativement : le statut d’attaquant et de défenseur est défini avant le jeu).

  14. Paramètres qui fondent la logique interne de chaque sport co.(Noyau Central du Règlement) : • nature et taille de la cible  degré de précision ; • système de marque ; • forme et taille du projectile ; • taille du terrain de jeu / nb de joueurs  densité • droit de charge ; • modalités de transport, d’échange et d’envoi du projectile vers la cible ; • modalités de déplacement à l’intérieur de l’aire de jeu. I. Comment caractériser les sports collectifs ? Droit des joueurs

  15. Cibles(terrain, but, panier, en-but, poteaux) : •  horizontale (volley, rugby, basket), •  verticale (foot, hand, rugby) (la verticalité de la cible suppose que celle-ci est plus ou moins grande selon la position du joueur porteur de balle sur le terrain), •  grande (rugby, volley = camp adverse), •  petite (basket), •  protégée par une zone et un gardien (hand), par un gardien (foot, hockey sur glace), par un filet (volley). • Notons qu’il peut y avoir plusieurs cibles  rugby.

  16. Système de marque : •  1 cible unique et 1 marque unique (volley, foot, hand), •  1 cible unique et plusieurs marques (basket), •  plusieurs cibles et plusieurs marques (rugby), •  plusieurs cibles et 1 marque unique ?

  17. Forme du projectile : •  sphérique (foot, hand, basket), •  ovale (rugby = rebonds aléatoires), •  circulaire et aplatie (frisbee de l’ultimate, palet du hockey). • Taille du projectile : •  gros (basket), •  moyen (foot, volley, rugby), •  petit (hand) •  balle de base-ball ???

  18. Taille de l’aire de jeu : •  petite (basket, volley) •  moyenne (hand, hockey sur glace) •  grande (rugby, foot). • Avec des espaces au statut particulier : •  zone interdite sauf au gardien (hand) •  zone restrictive limitée temporellement en attaque (raquette au basket) •  espace d’évolution des deux équipes séparé par un filet (volley).

  19. Droit de charge : •  important (rugby, hockey sur glace = sport collectif de combat), •  moyen (hand, foot), •  très fortement règlementé (basket = règle du non contact), •  impossible (volley = sport collectif à espace séparé). • Notons que le droit de charge est inversement proportionnel au degré de précision requis pour atteindre la cible.

  20. Modalités de transport, d’échange, et d’envoi du projectile vers la cible : • A la main exclusivement  basket, hand • Avec tout le corps sauf les bras  football • Avec toutes les parties du corps  rugby, volley (évolution réglementaire des surfaces de frappe) • Avec un instrument  cross du hockey ou du polo. Possibilité de bloquer le ballon  rugby (restriction lorsque porteur au sol = règle du tenu) Possibilité de bloquer le ballon à l’arrêt  basket, hand (de façon très restrictive en déplacement = règle du marcher) Impossibilité de bloquer le ballon à l’arrêt et en déplacement  volley

  21. Modalités de déplacement à l’intérieur de l’aire de jeu :  Dans toutes les dimensions de l’espace mais avec une zone restrictive en attaque (basket = règle des 3 sec.) •  Dans toutes les dimensions de l’espace mais avec une zone interdite en attaque et en défense (hand) •  Dans toutes les dimensions de l’espace en défense, mais avec des restrictions pour recevoir le ballon en attaque (foot = règle du hors jeu) •  Dans toutes les dimensions de l’espace comme porteur de balle mais avec des restrictions pour les non porteurs en attaque (transmission du ballon en arrière seulement de la ligne de front) et en défense (rugby) •  Uniquement dans son propre camp (volley = sport collectif à espace séparé)

  22. Modalités d’évolution du règlement : I. Comment caractériser les sports collectifs ? • respecter la logique interne de l’activité • (maintien de l’esprit du jeu) ; • garantir l’équilibre du rapport de force entre l’attaque et la défense (maintien de l’attrait pour le jeu) ; • répondre aux exigences du spectacle (intéresser et fidéliser sponsors et télévision). • parfois garantir la sécurité (évolutions techniques). Cette évolution s’applique aux règles complémentaires, et non au Noyau Central du Règlement.

  23. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Compte tenu des caractéristiques que nous avons évoquées, les sports collectifs sollicitent et développent des habiletés ouvertes. • En effet, le milieu est rendu incertain par la présence des partenaires et des adversaires (deux exceptions : les lancers-francs au basket-ball et les pénalités au rugby). • L’incertitude est :  événementielle = que va-t-il se passer ?  spatiale = où cela va-t-il se passer ?  temporelle = quand cela va-t-il se passer ?

  24. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Cette forte incertitude place le joueur devant la nécessité de lire l’environnement afin de faire des choix adaptés à la configuration du jeu. De plus, cette activité perceptive et décisionnelle se réalise le plus souvent sous une forte pression temporelle. • Les contraintes sur le système de traitement de l’information (STI) sont très fortes, d’autant qu’en même temps qu’il perçoit et décide rapidement en fonction de la configuration du jeu, le joueur doit contrôler et enchaîner des actions complexes parfois en rupture avec la motricité habituelle (conflit sémantique / sensori-moteur, Ripoll, 1987).

  25. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Quelques conséquences didactiques : • ne pas supprimer l’incertitude du milieu car c’est face à celle-ci que l’apprenant transforme sa motricité habituelle, construit des compétences nouvelles, et développe ses capacités ( privilégier une pédagogie de l’acte tactique et le jeu par lecture) ; • placer le joueur devant des perceptions redondantes (qui se ressemblent = possédant une identité de structure) pour l’aider à les reconnaître ; • pour autant, diminuer l’incertitude (= les stimuli de la configuration de jeu) pour aider l’apprenant à sélectionner les informations pertinentes (jeux réduits et situations de surnombre notamment) ;

  26. I. Comment caractériser les sports collectifs ? • Quelques conséquences didactiques (suite) : • aider le joueur à focaliser son attention sur les éléments pertinents du jeu (jeu à thème, utilisation systématique de maillots, matérialisation de certains espaces, concrétisation des critères de réussite et de réalisation de l’action, etc.) ; • pour aider l’apprenant à repérer les permanences du jeu, sollicitation de la verbalisation des actions (questionnement, débats d’idées…) ; • permettre à l’élève de contrôler (voire d’automatiser) peu à peu certaines habiletés motrices ( délégation à des structures infra-conscientes le soin de contrôler les actions), ce qui libère des ressources attentionnelles pour l’analyse du jeu  échauffements avec ballons obligatoires en milieu scolaire.

  27. II. Les conceptions de l’enseignement des sports collectifs à l’école

  28. II. Les conceptions de l’enseignement des sports collectifs à l’école • Il est possible de distinguer de grandes conceptions concernant l’enseignement des jeux sportifs collectifs, conceptions qui ont été formalisées par un ensemble de spécialistes (= les théories d’experts).

  29. II. Les conceptions de l’enseignement des sports collectifs à l’école • la manière dont le jeu et l’équipe sont envisagés ; • Ces conceptions se distinguent par : • la manière dont le joueur est envisagé ; • la nature des savoirs à enseigner, c-a-d ce que les élèves doivent acquérir ; • le type de situations d’apprentissage et leur articulation avec le match (problématique du transfert) ; • les hypothèses d’apprentissages, c-a-d la façon dont l’élève apprend.

  30. Trois grandes conceptions de l’enseignement des sports collectifs 1. La conception techniciste(appelée aussi parfois conception analytique ou associationniste) 2. La conception structurale 3. La conception dialectique

  31. Typologie des conceptions des sports collectifs

  32. Typologie des conceptions des sports collectifs

  33. Typologie des conceptions des sports collectifs

  34. II. Les conceptions de l’enseignement des sports collectifs à l’école • Conclusion sur cette partie : un travail de recherche de S Brau-Anthony a montré que « les conceptions des enseignants (…) font apparaître des tendances (techniciste, structurale, dialectique, « structurale molle ») qui ne sont pas réductibles aux théories d’expert. Ces tendances reflètent des conceptions qui ne recoupent que partiellement les conceptions « idéales typiques » d’experts ».

  35. III. L’observation du jeu

  36. Les couloirs de contre-attaquesont des couloirs imaginaires qui partagent le terrain dans sa largeur. Sur contre-attaque, une règle d’action importante stipule de les occuper. Couloir latéral Couloir central Couloir latéral

  37. Le couloir de jeu directest un couloir imaginaire d’environ 3 m de largeur qui passe par le porteur de balle et le but. Au Volley ou au Rugby, c’est la perpendiculaire au filet ou à la ligne d’en-but. On parle dejeu directlorsque le porteur accède vers la cible, et de jeu indirect lorsque la circulation du ballon entre les joueurs s’effectue en dehors de leur couloir de jeu respectifs. Le couloir de jeu direct sert de repère pour coordonner et hiérarchiser les actions des attaquants : le porteur de balle y est prioritaire.

  38. L’espace de jeu effectifest une surface polygonale obtenue en reliant entre eux les joueurs situés à la périphérie du jeu à un instant donné.

  39. L’espace de jeu occupé est une surface révélant l'espace de jeu dynamique occupé par les attaquants et les défenseurs le temps d'une attaque. C'est l'espace maximum utilisé lors d'une séquence de jeu avec éventuellement une succession de déformations qui montre la façon dont cet espace a été parcouru.

  40. Balle par dessus Emplacement où la balle sera attrapée EJE au début de la séquence Espace de jeu occupé

  41. Petit cylindre IV I II III Grand Cylindre • Le volume de manipulation est un volume autour de l’axe longitudinal du corps autour duquel le joueur peut manipuler le ballon c-a-d le lancer, le recevoir, le passer, le dribbler, le frapper, etc.

  42. Petit cylindre IV I II III Grand Cylindre Volume de manipulation • Le petit cylindre définit un volume de manipulation près du corps (le débutant, avec un côté préférentiel). • Le grand cylindre décrit le volume de manipulation maximum avec les bras tendus (l’expert, dans presque toutes les dimensions de l’espace).

  43. Volume de manipulation au football

  44. Des indices pour évaluer : • balles jouées (BJ) = balles reçues (BR) + balles conquises (BC)  volume de jeu ; • balles perdues (BP) ; • balles exploitées (BE) = balles jouées (BJ) – balles perdues (BP) ; • balles d’attaque (BA) = balle qui entraîne un grand danger pour l’équipe adverse ; • passes à un partenaire (PP) ; • tirs tentés (T) ; • buts = tirs réussis (B).

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