1 / 75

La Structure Sociale

La Structure Sociale. Cours de sociologie MAJ mars 2008. Avertissement. Ce cours a été conçu pour servir le programme du DUT « Carrières Sociales » module « M227 Dynamique des populations ». Mais il peut aussi servir à tout enseignement de Sociologie. Plan du cours. Objectifs, Définition

kalil
Télécharger la présentation

La Structure Sociale

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. La Structure Sociale Cours de sociologie MAJ mars 2008 Pr. J-M. Dutrénit 2008

  2. Avertissement • Ce cours a été conçu pour servir le programme du DUT « Carrières Sociales » module « M227 Dynamique des populations ». • Mais il peut aussi servir à tout enseignement de Sociologie Pr. J-M. Dutrénit 2008

  3. Plan du cours • Objectifs, Définition • Hiérarchies • Communauté primitive, Réciprocité • Sociétés tribales, sociétés de castes • Les ordres (Ancien Régime) • Les classes sociales (Marx, Bourdieu, Touraine, Darhendorf, Loyd Warner, CSP INSEE ) • La mobilité sociale • Rôle des acteurs • Mesures de la mobilité (France, Europe, Canada, USA) • La démographie • Les valeurs • La Protection sociale • Conclusion • Bibliographie Pr. J-M. Dutrénit 2008

  4. Objectif Enoncer des modèles faciles à lire d’une réalité difficile à lire en vue de compréhension, classification, comparaison Pr. J-M. Dutrénit 2008

  5. Définition • Une structure sociale est un ensemble d’éléments fondamentaux dont les relations caractérisent une société donnée • Eléments fondamentaux : • Type et composants des hiérarchies • Règles de fonctionnement (Droit, mobilité sociale) • Systèmes de production • Démographie • Systèmes de valeurs et récompenses • Systèmes de solidarité • Evolution : ces 6 éléments sont interdépendants. Quand des hommes changent un élément, d’autres hommes changent d’autres éléments en contrepartie. La structure est alors modifiée. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  6. Hiérarchies de DROIT Communauté primitive Société tribale Société de Castes Sociétés à Ordres Hiérarchies de FAIT Sociétés de Classes Deux modes de différenciation ont structuré les sociétés au cours de l’histoire… Pr. J-M. Dutrénit 2008

  7. Communauté primitive • Groupes de 50 personnes (Pygmées ou Boschimans en Afrique) • Absence de chef. Règle de l’unanimité • On peut discuter ainsi de l’interprétation des rêves pdt 3 jours • Villages itinérants • Alliances inter-villages qui constituent vite des groupes plus ou moins alliés ou en conflit Pr. J-M. Dutrénit 2008

  8. Lévi-Strauss est le grand spécialiste des sociétés primitives (Les structures élémentaires de la parenté, 1950) • Dans les sociétés primitives la structure sociale est avant tout celle de la parenté • Prohibition de l’inceste universelle et variable ainsi que règles de mariage sont la base de la société. Le reste découle • Le chef de famille est aussi le « chef » de la production quotidienne des biens et services • La réciprocité régule toutes les relations (Mauss Essai sur le don, 1925) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  9. Réciprocité (Mauss, Lévi-Strauss, Shalins, Temple…)

  10. Compléments au schéma (J-M. Dutrénit, 2002 chap 2) • La réciprocité est l’étalon implicite d’évaluation des interactions • Chaque individu l’utilise implicitement, comme chaque responsable de groupe ou de nation • Quand un individu ou un groupe s’écarte trop de la réciprocité positive (nazisme, dictatures, criminels, délinquants, parents ou conjoints abusifs, etc.) , il est combattu jusqu’à rétablissement de relations équilibrées. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  11. Société tribale Pr. J-M. Dutrénit 2008

  12. Principaux caractères des sociétés tribales • Ancêtre tribal ou clanique mythique • Règles de mariage préférentiel • entre cousins croisés (enfants de la sœur du père ou du frère de la mère) ou variantes n’excluant pas la polygamie ni la polygynie) La transmission des biens du clan est ainsi assurée soit en lignée patrilinéaire soit en lignée matrilinéaire en assurant l’ALLIANCE entre clans • La famille est l’unité de production • Assistance obligatoire et sacrée aux membres de la tribu • Indifférence ou guerre aux membres des autres tribus. (Bakunda 2007, Stratégie matrimoniale Tutsi pendant l’égalité avec les Hutus) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  13. Société de Castes (Inde) C. Bouglé Les castes en Inde J.P. Dumont Homo hiérarchicus • Brahmanes (prêtres, financiers, responsables divers) Intouchables (chiffonniers, laveurs, éboueurs, etc.) • La Caste est héréditaire mais « équitable ». On change de caste par réincarnation en fonction de sa conduite dans la vie. Bonne conduite actuelle => je renaîtrai chez les Brahmanes, criminel actuel => je renaîtrai Intouchable • La caste est endogame : je dois me marier avec une personne de ma caste • Actuellement 10% de mariages violent cette règle par décrue de la croyance en la réincarnation • L’immobilité de la structure est donc très forte Pr. J-M. Dutrénit 2008

  14. Emile Durkheim a été le premier à souligner des différences essentielles entre sociétés traditionnelles et sociétés industrielles (La division du travail , PUF, 1900, …2006) • Solidarité mécanique : la cohésion sociale d'une société à solidarité mécanique est caractéristique d'une société connaissant une très faible division du travail comme dans les sociétés primitives ; les activités, les valeurs sont les mêmes pour tous les individus ou presque, ce qui les unit mécaniquement les uns aux autres. Les valeurs s'imposent aux individus et l'attachement des individus au groupe est fort. L'individualisme est donc faible, voire très faible, il est ressenti comme une menace pour la solidité de la société. Ex: le village tribal ou indien des castes) • Solidarité organique : la cohésion sociale d'une société à solidarité organique est caractéristique d'une société connaissant une forte division du travail comme c'est le cas dans les sociétés industrielles ; les activités exercées par les individus, leurs fonctions, sont souvent différentes les unes des autres et nécessaires les unes pour les autres : c'est leur complémentarité qui fonde la cohésion sociale. Ce sentiment de solidarité ne s'impose pas de lui-même mais par l'action de groupes spécialisés (corporations, etc.) qui déterminent des règles sociales acceptables pour tous. La diversité des activités, des fonctions, des valeurs, favorise l'existence de personnalités diverses, l'individualisme est possible (les individus se différencient les uns des autres) et même encouragé. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  15. Les ordres (Ancien Régime) • XIIème siècle répartition des rôles sociaux entre 3 ordres (Duby Seigneurs et paysans 1998) • Noblesse : Chevaliers défendent les autres • Clergé : Prêtres prient et étudient pour les autres • Tiers Etat : Serf et artisans produisent pour les autres • Caractère héréditaire mais anoblissement • par action méritante • achat de charges royales • Les révolutions industrielles ont détruit les ordres Pr. J-M. Dutrénit 2008

  16. Les classes sociales ont succédé aux ordres comme hiérarchie de fait • Définition : Ensemble de personnes caractérisées par le même genre de revenu et des types voisins de profession et capacités personnelles • On change de classe sans formalité Pr. J-M. Dutrénit 2008

  17. Les classes (CSP) en France 1999 Pr. J-M. Dutrénit 2008

  18. Les revenus : salaire net annuel moyen selon le sexe et la catégoriesocioprofessionnelle dans le secteur privé et semi-public Pr. J-M. Dutrénit 2008

  19. Pays par égalités de revenus selon le coefficient de Gini, Le 0 signifie que les revenus sont uniformément répartis alors que le chiffre 1 correspondrait à l'accaparement par une seule personne de toute la richesse nationale.Wikipedia/ ONU 2005 Egalité Pr. J-M. Dutrénit 2008

  20. Deux orientations du concept de classe sociale • L’apport marxiste • L’ouverture des analyses de la mobilité sociale Pr. J-M. Dutrénit 2008

  21. L’apport marxiste (Hic Rhodus, hic salta !... Le Capital, 1880, chap. 6) • La Force de travail • La plus value Pr. J-M. Dutrénit 2008

  22. La Force de travail (Le Capital 1880, chap. 6) • « C’est l’ensemble des capacités, physiques et intellectuelles de la personnalité vivante, que l’homme doit mettre en mouvement pour produire des choses utiles » • Le salaire n’est pas le prix du travail MAIS le prix de la reproduction de la force de travail dans son état moyen : logement, alimentation, éducation instruction des enfants • L’entrepreneur loue la force de travail pour un montant dénommé salaire et l’utilise à son gré Pr. J-M. Dutrénit 2008

  23. Le mystère de la plus value… Journée de travail 2 h 5h Valeur produite Plus value Valeur du salaire journalier Plus value = cotis soc + impôts + mat prem + bénéfice Pr. J-M. Dutrénit 2008

  24. Schéma marxiste structurel du développement des sociétés (1850) • forces productives(sciences, techniques, ressources naturelles) transforment en permanence (ou font éclater périodiquement) • rapports de production(production, consommation, distribution et marché) • et superstructures(institutions et idéologies) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  25. Marx revendique une originalité théorique et pratique… • Il considère que l’Histoire est l’histoire de la lutte des classes ayant chacune sa conscience de classe. • Celle-ci permettrait d’obtenir progressivement du pouvoir et tout le pouvoir après une révolution. • La révolution socialiste viendrait au terme d’une polarisationdes classes sociales (bourgeois/prolétaires) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  26. Les classes chez quelques sociologues post marxistes • Loyd Warner (USA, 1935, anthropologue) bâtit une classification originale : 1 - Il interviewe des habitants afin de trouver une classification de leurs concitoyens selon le prestige. Il obtient une identification des strates de population (tab. p. sq., colonne centrale). 2 – Il construit un index statutaire permettant d’ordonner tous les individus sur une seule échelle hiérarchique, à partir de 4 critères principaux • Profession • Revenu • Quartier habité • Nature de l’habitat 3 – Il obtient la répartition en % (tab. p. sq., colonne de gauche) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  27. Répartition des individus en % identification des groupes(Loyd Warner) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  28. Sociologues post marxistes (suite) (périodes de publications majeures) • P. Bourdieu 1960-1990, épigone de Marx • distingue capital économique et capital culturel • postule que l’habitus culturel déterminé par l’éducation sera déterminant par la suite • A. Touraine 1960-1990 • insiste sur la technostructure qui domine et organise les grandes entreprises d’abord pour son usage en groupe social • Darhendorf 1960-1990 • insiste sur le conflit • M. Crozier 1960-1990 • Les classes sont secondes après les prises de micro-pouvoirs dans les organisations Pr. J-M. Dutrénit 2008

  29. La mobilité sociale Pr. J-M. Dutrénit 2008

  30. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  31. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  32. Catégorie socioprofessionnelle des enfants en fonction de celle du père dans l'enquête FQP, la profession des parents est considérée au moment où l'enquêté finit ses études. A cette époque, les parents étaient déjà bien avancés dans leur carrière. C'est pourquoi, afin de comparer des générations ayant une ancienneté professionnelle proche, on compare la situation professionnelle en 2003 des personnes ayant entre 40 et 59 ans à celle de leurs parents. Chaque catégorie socioprofessionnelle présente une part de mobilité (INSEE Enquête FQP 2003) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  33. Cette mobilité se comprend par la scolarisation forte Pr. J-M. Dutrénit 2008

  34. ...et la croissance du nombre de diplômés... 1902 : 2% de bacheliers1999 : 30% Pr. J-M. Dutrénit 2008

  35. Diplômes par sexe et évolution sur 10 ans Pr. J-M. Dutrénit 2008

  36. Groupe social des enfants selon le diplôme du père : chaque catégorie de diplôme présente une part de mobilité Pr. J-M. Dutrénit 2008

  37. Découvertes scientifiques et techniques Différenciation des compétences (formation) Différentiation des métiers (issus progressivement de nouvelles formations) Différenciation des revenus Concurrence des postes et des places => Mobilité Ces statistiques permettent de mieux comprendre les théories « coopératives » de l’évolution des sociétés (Davis et Moore, USA, 1930)N.B. Le système s’auto alimente dans le temps, de la Préhistoire à nos jours Pr. J-M. Dutrénit 2008

  38. On dira que les éléments de la structure présentent… • des relations fonctionnelles • des degrés de liberté importants • des fonctions manifestes de changement (découvertes scientifiques et techniques) • des fonctions latentes immobilisantes (places et postes acquis) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  39. Mais les analyses statistiques de la mobilité sociale ontinfirmé l’hypothèse marxiste de la polarisation. Elles ont permis d’aller plus loin… • Mancur Olson (1980) a montré qu’un groupe ou une classe n’a pas de conscience collective. • Au contraire, chaque individu joue pour lui et laissera les autres faire les actions coûteuses sans participer lui-même. • Il a démontré mathématiquement que lecoût de la participation individuelle à l’action collective est toujours plus important que le bénéfice obtenu par cette participation. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  40. Les analyses de mobilité sociale montrent que les individus utilisent intuitivement ce phénomène: sous la poussée des initiatives individuelles, les catégories sociales se transforment progressivement. La lutte des classes marxiste s’efface Pr. J-M. Dutrénit 2008

  41. Il existe des méthodes encore plus sophistiquées pour apprécier la mobilité Pr. J-M. Dutrénit 2008

  42. Lecture : Les enfants cadre sup.- alors qu’ils ont 27 ans et qu’ils sont nés en 1955 - sont 29% à faire partie d’une CSP inférieure à celle de leur père. Mais ils ne sont plus que 23% à l’âge de 52 ans. Le % de mobiles descendants est passé au total de 18% pour les enfants nés en 1945 à 26% pour ceux qui sont nés en 1970. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  43. Comparaisons entre pays du degré de mobilité intergénérationnelle des gains Miles Corak, Études sur la famille et le travail Statistique CanadaPrésentation à l’intention de la table ronde du PRP «Investir dans la jeunesse: Leçons tirées des politiques, de la pratique et de la recherche» Le 20 juin 2007, Ottawa Pr. J-M. Dutrénit 2008

  44. Pr. J-M. Dutrénit 2008

  45. Mobilité intergénérationnelle du revenu des hommes auCanadapar Miles Corak* et Andrew Heisz** 1996 Pr. J-M. Dutrénit 2008

  46. Un décile se construit en 2 opérations 1 - Tous les revenus individuels classés par ordre croissant : Le plus gros revenu Revenu zéro 10% 10% 10% 10 e décile Premier décile 2 - On découpe cette population en 10 parties contenant chacune 10 % d’individus. Chaque décile est donc une tranche de revenus Pr. J-M. Dutrénit 2008

  47. Mobilité intergénérationnelle du revenu des hommes auCanadapar Miles Corak* et Andrew Heisz** 1996(Chiffres de la matrice de transition) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  48. Synthèse des ressorts de la mobilité sociale(Dutrénit 2002) Pr. J-M. Dutrénit 2008

  49. Lecture du schéma de JMD • Condition nécessaire & suffisante de mobilité ascendante : mettre en œuvre la réciprocité (non diplômés trouvant des emplois) • Le trajet de Jean Valjean dans Les Misérables 1re, 2me & 3me période illustre cette proposition • La carrière politique est entièrement basée sur la mise en œuvre la réciprocité • Le travail social efficace consiste à éduquer les usagers à la réciprocité au-delà des aides offertes Pr. J-M. Dutrénit 2008

  50. On ne doit pas oublier la structure démographique Elle interagit avec tout le reste. Pr. J-M. Dutrénit 2008

More Related