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LES GRANDES ÉVOLUTIONS DE LA POPULATION MONDIALE. Dossier préparé par Pierre DEBOUVRY. « Si fondamentaux sont les problèmes de population qu’ils prennent de terribles revanches sur ceux qui les ignorent ». Alfred SAUVY (1898-1990). Avertissement.
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LES GRANDES ÉVOLUTIONS DE LA POPULATION MONDIALE Dossier préparé par Pierre DEBOUVRY Pierre DEBOUVRY/GEPM
« Si fondamentaux sont les problèmes de population qu’ils prennent de terribles revanches sur ceux qui les ignorent » Alfred SAUVY (1898-1990) Pierre DEBOUVRY/GEPM
Avertissement • Les remarquables évolutions démographiques passées, présentes et futures du monde ne peuvent pas être ignorées par les « développeurs », notamment ceux du « secteur agricole». • Le présent dossier s’adresse à ce public. Il vise à faciliter leur compréhension des dynamiques démographiques en cours, tout en leur présentant quelques outils de base pouvant leur être utiles dans l’exercice de leur fonction. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Ce dossier s’appuie essentiellement sur des données démographiques accessibles à tous soit sur internet soit dans des ouvrages de vulgarisation: • Par « secteur agricole » il faut entendre les sous secteurs « Cultures », « Elevage », « Foresterie » et «Pêche ». • Les « régions » et « sous régions » correspondent au découpage des Nations Unies. • Les données chiffrées , sauf exceptions mentionnées, proviennent de la base de données du PNUD : < http://esa.un.org/unpp/>. • Les projections correspondent aux hypothèses moyennes. • Un document papier, accompagne le présent diaporama. Il inclut un glossaire , ledécoupage des Nations Unies,unebibliographie et une liste de sites. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Sommaire • L’apogée prévisible d’une progression exceptionnelle commencée au début du XIX éme siècle. • Une progression s’expliquant objectivement. • Une répartition spatiale en pleine évolution. • La croissance vigoureuse des pays en développement. • Une population de plus en plus urbanisée. • Des enfants et des jeunes de plus en plus nombreux . • Une population active en croissance constante. • Une population vieillissante. • De formidables enjeux pour le secteur agricole. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Le nombre d'humains nés sur Terre depuis les origines se situerait autour de 80 milliards.Sur ces 80 milliards, près de la moitié serait née au cours des deux derniers millénaires. La population mondiale a surtout augmenté depuis 200 ans. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Cette remarquable progression quantitative a entrainé une évolution concomitante ,tout aussi marquante, de l’occupation spatiale de la planète : Pierre DEBOUVRY/GEPM
Evolution de la croissance et de la répartition de la population mondiale au 1 er siècle Pierre DEBOUVRY/GEPM
Evolution de la croissance et de la répartition de la population mondiale en 1500 Pierre DEBOUVRY/GEPM
Evolution de la croissance et de la répartition de la population mondiale en 1800 Pierre DEBOUVRY/GEPM
Evolution de la croissance et de la répartition de la population mondiale en 2000 Pierre DEBOUVRY/GEPM
Le six milliardième être humain a officiellement vu le jour le 12 octobre 1999, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. Cette date a été choisie arbitrairement par le F.N.U.A.P.Selon les estimations de l’O.N.U., la population de la planète est passée de 1,65 à 6,12 milliards d’hommes entre 1900 et 2000. Elle devrait vraisemblablement passer à 9,19 milliards en 2050: Pierre DEBOUVRY/GEPM
Il a fallu 123 ans pour passer du 1er au 2éme milliard , 33 ans pour passer du 2éme au 3éme milliard, 12 ans pour passer du 4éme au 5éme milliard. • Il faut aujourd’hui 13 années pour passer du 6 éme au 7 éme milliard. • Selon les projections des Nations unies, le temps de passage du 8 éme au 9 éme milliard sera de 26 ans: Pierre DEBOUVRY/GEPM
Ces chiffres laissent sous entendre une diminution de l’ augmentation annuelle de la population mondiale : Pierre DEBOUVRY/GEPM
Rappelons que l’ actuelle augmentation annuelle de 75 millions, équivaut à la population de pays comme la Turquie ou l’Égypte. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Toutefois, dans toutes les projections qu’elles ont publiées depuis un demi-siècle, les Nations unies n’ont cessé de sous-estimer l’ampleur de la baisse de la fécondité. Il n’est donc pas exclu qu’elles continuent à le faire et que leurs estimations soient à nouveau démenties. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Sommaire • L’apogée prévisible d’une progression exceptionnelle commencée au début du XIX éme siècle. • Une progression s’expliquant objectivement. • Une répartition spatiale en pleine évolution. • La croissance vigoureuse des pays en développement. • Une population de plus en plus urbanisée. • Des enfants et des jeunes de plus en plus nombreux . • Une population active en croissance constante. • Une population vieillissante. • De formidables enjeux pour le secteur agricole. Pierre DEBOUVRY/GEPM
La population continue à augmenter, mais le taux d’accroissement naturel (différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité) diminue régulièrement : il est passé de 1.95 % en 1960-65, à 1,1 % aujourd’hui et pourrait atteindre 0,36 en 2050 : Pierre DEBOUVRY/GEPM
Cette évolution s’explique par le phénomène dit de :« Transition démographique » Pierre DEBOUVRY/GEPM
La transition démographique se définit comme le passage d'un régime démographique traditionnel à quasi-équilibre haut (forte mortalité, forte fécondité) à un régime démographique moderne à quasi-équilibre bas (faible mortalité, faible fécondité). Elle correspond à une période de déséquilibres transitoires entre les taux de mortalité et de natalité et peut durer de 70 à 150 ans : Pierre DEBOUVRY/GEPM
Ce déséquilibre transitoire s’explique par des comportements différenciés face aux deux événements clés de la vie que sont : • La mort : Quasiment toutes les sociétés luttent contre la mortalité. Cette compatibilité de valeur, les « Vaccinations de masse » et l’ amélioration de l'hygiène, de l'alimentation et de l'organisation des services de santé expliquent sa baisse rapide. • La naissance : Quasiment toutes les sociétés valorisent la natalité , base de leur pérennisation. Sa réduction passe par une évolution profonde des valeurs nécessitant des pas de temps beaucoup plus longs que ceux de la mort , de l’ordre d’une ou deux génération(s) . Pierre DEBOUVRY/GEPM
La période de déséquilibres transitoires entre les taux de mortalité et de natalité entraine : • Une progression (étape 1) suivi d’une régression (Etape 2) du taux d’accroissement naturel (différence entre les taux de natalité et de mortalité) • Une augmentation plus ou moins exponentielle de la population(Suite à l’augmentation du nombre de femmes en âge de procréer) qui plafonnera à l’approche du régime démographique à quasi-équilibre bas (Par baisse progressive du nombre d’enfants par femme en âge de procréer). Pierre DEBOUVRY/GEPM
La courbe de l’effectif de population se décompose en cinq phases dont la durée est liée au type de transition : Pierre DEBOUVRY/GEPM
La transition démographique est donc illustrée par quatre courbes : • Le taux de natalité (En %). • Le taux de mortalité (En %). • Le taux de croissance (En %). • L’effectif de la population (En valeur absolue) Pierre DEBOUVRY/GEPM
Commencée au début du XIXe siècle en Europe du Nord, la « transition démographique » s'est progressivement étendue au reste de l'Europe, puis à l’ensemble du monde. Il en résulte une typologie aux effets très contrastés selon les pays et les dates de démarrage :(D’après Gérard- François DUMONT : Le monde, les hommes : les grandes évolutions démographiques, Éditions LITEC, 1995 ) . Pierre DEBOUVRY/GEPM
Pour illustrer cette typologie examinons trois pays correspondant à trois cas de transition : • Très précoce et très longue : La Suède. • Intermédiaire intense : Le Mexique. • Tardive et intense : Le Sénégal. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Observons dans la diapositive suivante : • les dates de démarrage des transitions suédoise et mexicaine. • L’ ampleur des déséquilibres entre les taux de mortalité et de natalité. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Observons les évolutions des taux de mortalité et de natalité du Mexique et du Sénégal à partir de 1950 : • La Suède , entrant à partir de cette date en phase « post-transitionnelle », ne figure pas sur le graphique. • Le décalage du Sénégal ayant commencé sa transition 30 ans environ après le Mexique. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Observons l’évolution des taux de croissance des 3 pays : • La Suède est stabilisée depuis 1975. • Le Mexique connaît un décroit rapide qui pourrait descendre en dessous de 0. • Le Sénégal , après avoir plafonné à 2,7 en 75-80 , a entamé son décroit Pierre DEBOUVRY/GEPM
En termes de croissance de population notons: • La poussée modérée de la Suède entre 1800 et 1950 ( X 3 en 150 ans) • Le début du décroit au Mexique, après une forte poussée ( X 7 en 80 ans ). • La forte poussée actuelle du Sénégal ( X 4 en 50 ans ) qui s’oriente vers un décuplement ( X 10 ) en 100 ans. Pierre DEBOUVRY/GEPM
Le nombre actuel d’hommes sur terre est le résultat ,non d’une natalité qui se serait accrue, mais d’un immense progrès dans la lutte contre la mortalité engendrant des progrès fantastiques de la longévité : Pierre DEBOUVRY/GEPM
Baisse de la mortalité et accroissement de la longévité génèrent la « transition démographique » qui apparaît comme un principe universel dont l’intensité varie en fonction de: • sa date de démarrage, • de l’efficacité des services de santé, • du niveau de l’amélioration de l'hygiène et de l'alimentation, • de la progression de l’urbanisation et, • de l’évolution des mentalités. Pierre DEBOUVRY/GEPM