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Agression sexuelle à l’adolescence

Agression sexuelle à l’adolescence. Joanne Couillard , Bsc Nursing Jean-Yves Frappier , md, FRCP, MSc. Médecine de l’adolescence CHU Sainte-Justine Franziska Baltzer , md, CSPQ Programme de santé des adolescents Hôpital pour enfants de Montréal. Accueil : des situations

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Agression sexuelle à l’adolescence

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Presentation Transcript


  1. Agression sexuelle à l’adolescence Joanne Couillard, Bsc Nursing Jean-Yves Frappier, md, FRCP, MSc. Médecine de l’adolescence CHU Sainte-Justine Franziska Baltzer, md, CSPQ Programme de santé des adolescents Hôpital pour enfants de Montréal

  2. Accueil : des situations qui confrontent

  3. Julie • Julie, 15 ans, est contactée au téléphone par un homme qui dit connaître une de ses amies d’école et la nomme. Il lui propose de la rencontrer chez lui pour répondre à un questionnaire. Son amie a répondu au même questionnaire. Elle se présente chez l’individu. Pour compléter la questionnaire, il lui demande de mettre un maillot de bain, ce qu’elle fait. Il y aura agression sexuelle.

  4. Sarah • Sarah, 13 ans, invite chez elle un garçon, malgré l’interdiction de ses parents, absents pour la soirée. Ils se sont caressés, mais quand le garçon a voulu faire l’amour, elle a refusé et il l’a forcé. Sarah en parle 3 jours plus tard à Annie, une bonne amie. Annie décide d’en parler à sa mère qui contacte la mère de Sarah pour l’aviser que cette dernière a été agressée sexuellement. La mère ne comprend pas pourquoi Sarah ne l’a pas mise au courant.

  5. Des situations à gérer au-delà du choc • Non respect de consignes ou d’interdits • Mensonges sur un projet de sortie • Parents qui ne sont pas au courant • La famille dysfonctionnelle • Les parents qui apprennent que… • Interprétation différente des parents et de l’adolescente • Interrogation des parents quant à la virginité de leur fille

  6. Des situations à gérer au-delà du choc • Prise de drogues ou d’alcool • État d’intoxication (volontaire ou non): perte de mémoire des événements • L’adolescente de retour de fugue (maison, C.A….) • L’adolescente au prise avec une gang

  7. Des situations à gérer au-delà du choc • L’adolescente amenée dans la foulée d’une déclaration: s’attendait-elle à tout ce cirque? • L’adolescente qui changera sa version des faits • L’adolescente indifférente • Le doute de la victime à savoir si c’est une agression • l’adolescence: prise de risque, autonomie…. • Et le garçon agressé sexuellement!! • Ces éléments vont colorer l’accueil, l’évaluationet les interventions

  8. Accueil: Pour mieux comprendre et agir, quelques précisions

  9. Définition, classification • Une définition large aide à se situer • Il est utile de distinguer certains aspects: • Gestes et activités à caractère sexuel • Types d’agresseurs (intrafamilial ou tiers / + fréquent) • Fréquence des actes sexuels • délai entre la visite et l’agression sexuelle

  10. DANGER • Danger d’associer à grave versus moins grave • Abus sexuel intrafamilial versus extra • Les gestes sexuels : pénétration vs autres gestes • Ce qui est plus important est la manière dont la victime est affectée

  11. Majorité des agressions sexuelles : • Agresseur connu (connaissance proche ou lointaine) • Agression unique • Épisode unique • Pas de violence apparente (coups et blessures physiques) • Parfois violence verbale ou psychologique et des menaces • La victime paralyse souvent sous le coup de la peur et de la honte • L’agresseur fait comprendre qu’il vaut mieux garder le silence, pendant et après

  12. Réalités Prévalence élevée 18 ans ou moins: 8-17% des filles 2-8% des garçons Majorité des agressions non dévoilées aux instances policières ou autres, donc…

  13. Pourquoi est-ce difficile pour les victimes de dévoiler l’agressions sexuelle? • Peur de la réaction des parents, peur de perdre leur autonomie • Peur de décevoir leurs parents • Protège leurs parents • N’ont pas été écoutés ou ont été découragés dans leurs tentatives de dévoiler l’agression • Ne sont pas certains que ce qui se passe est anormal • …

  14. La clientèle • Tous et toutes à risque mais… • Clientèles biaisées: • Victimes qui dévoilent • Aux ressources publiques: santé, scolaire, communautaire… • déclaration policière • Clientèles biaisées selon nos organismes

  15. La clientèle • Caractéristiques particulières de la clientèle à Montréal (pourcentages approximatifs): • Agresseur connu: 71% • Problème sociofamilial > 50% • Vit en C.A., F.A., F.G. 20% • Toxicomanie (victime adolescente): 20% • Victimisation sexuelle antérieure: >20% • Ingestion drogues/alcool: • non volontaire 13% • Délai < 72hrs: ++(si urgence)

  16. Accueil: Pour mieux comprendre et agir, d'abord nos attitudes

  17. ATTITUDES • Reconnaître qu’il existe une différence entre nos attentes d’adulte et la réalité des agressions sexuelles à l’adolescence • Accepter de travailler avec un certain malaise

  18. ATTITUDES • Écouter, cela donne du pouvoir à la victime • Engagement sans identification à la victime ou en préservant une distance • Aide versus contrôle (particulièrement à l’adolescence) • Croire la victime • Vrai ou pas, elle a besoin d’aide

  19. Pour mieux comprendre et agir, des actions adaptées

  20. L'évaluation

  21. Chaque situation est unique • Rien n’est vrai tout le temps et pour tous • personnaliser l’intervention L’évaluation est la première et principale intervention Évaluer avec… et avec l’adolescente seule…

  22. ÉVALUATION • Le but de l’évaluation: • Si la victime a besoin de soins et lesquels? (santé physique ou émotionnelle ou mentale) • S’il y a des preuves à recueillir? • Si la victime est en sécurité? • Globale et liée à l’événement

  23. Évaluation Accueil et climat

  24. Clarifier son rôle • Atmosphère paisible et rassurante • Langage adapté • Lire au delà de la réaction apparente • Si malaise de la victime ou de l’intervenant(e), exprimer ce malaise • Écouter… même le silence

  25. Aider à comprendre qu’elle n’est pas seule à avoir ces sentiments et que ses réactions sont normales • Inviter la victime à exprimer ce qu’elle ressent et ne pas présumer • Avoir une approche globale : elle ne se résume pas à une adolescente agressée . Bien cerner qui elle est , ce qu’elle vit.

  26. Évaluation L'histoire

  27. Ne pas être surpris par les histoires • Pas pour faire la preuve • Ne pas partir en quête de la vérité • L’histoire évolue • L’histoire vise à évaluer l’ensemble des besoins de la victime • La victime ne doit pas se sentir jugée, ne pas l’interroger sur le pourquoi de l’agression ou de tels comportements

  28. Accompagnée de… L’agression: Circonstances Lien avec l’agresseurs Facteurs de risque chez l’agresseur Gestes imposés ou subis Symptômes État émotif Saisir l’état émotif Soutien disponible dans la famille Problème antérieur de santé mentale ou sociale Santé générale, gynécologique, sexuelle Agression antérieure Problème antérieure Contraception Relations sexuelles antérieures Sécurité À RECUEILLIR

  29. Évaluation Examen et interventions médicolégales / médicosociales

  30. Consentement • Moins de 14 ans: • Le consentement doit être signé par un parent. • 14 ans et plus: • Le consentement doit être signé par l’adolescente sauf exceptions • On doit toujours avoir le consentement de l’adolescente: elle doit sentir qu’elle est en situation de contrôle. • Vérifier la compréhension du consentement de la victime. • Le DPJ peut consentir à la place des parents.

  31. Refus d’examen…Que faire???? • L’examen ne se fait pas de routine • L’examen doit avoir du sens pour l’adolescente ou l’adolescent • Un examen que l’adolescente et l’adolescent s’approprie • Examen complet • Buts en plus de ceux mentionnés • Vérifier intégrité • Rassurer

  32. Constatation à l’examen • Rares évidences • L’absence de lésions ou un examen normal absence agression sexuelle • Expliquer à l’adolescente les résultats de l’examen et leurs significations (hymen intact, lésions, virginité, etc.)

  33. Évaluation Les parents

  34. La présence d’un parent (ou accompagnant) • peut rassurer la jeune victime • mais peut aussi nuire au déroulement de l’entrevue • s’assurer que la victime est d’accord en la rencontrant seule et en s’assurant qu’elle est consciente de la portée de certaines questions qui lui seront posées • Pas les ami(e)s

  35. La réaction des parents • Souvent plus visible et audible que celle de la victime • Les craintes et réactions des adolescentes diffèrent de la perception qu’en ont leurs parents et les intervenants

  36. Évaluer leurs réactions • Choc, stress, culpabilité, colère, • Rappel d’agression vécue dans le passé • Compréhension de l’événement • Doutes • Leurs capacités parentales • Évaluer le soutien • Croire • Protéger • Soutien émotif • Utilisation des ressources • Évaluer la perception du soutien parental • Auprès de l’adolescente

  37. Premières actions après l'évaluation

  38. Aider la victime à définir ses besoins • Besoins de protection, médicaux et de santé, d’information générale • Les réactions habituelles et l’évolution de ses réactions • Les services existants, les procédures judiciaires • Ne pas trop abonder en informations de toutes sortes • Donner quelques points de repères et personne-ressource disponible • Personnes aidantes dans l’entourage : en parler • S’apaiser dans l’expression (écrite ou autres) • Encourager à poursuivre sa vie régulière

  39. Premières actions Le signalement

  40. Le secret • Le secret = désir d’en parler • Le secret = peur de l’inconnu • Le secret = anxiété face à la suite…qui sera pénible • Pour l’intervenant, on est jamais seul

  41. Groupe communautaire Juge Expert Ami(e)s Police Intervenant social Parenté VICTIME Église école Famille Médecin Parents Infirmière scolaire Voisins Travail Psychiatre Psychologue

  42. Le signalement • Que faut-il évaluer en priorité? • Êtes vous inquiet de laisser partir l’adolescente ? • Sera-t-elle entourée, protégée ? • Est-elle dangereuse pour elle-même ? • Son milieu ou son mode de vie comporte t-il des risques ?

  43. La relance

  44. En fonction des ressources, des problèmes et besoins identifiés au départ En tenant compte de la réalité: les adolescents sont occupés et ne courent pas après nos bons services Le but est • de favoriser l’expression des sentiments • de permettre à la victime de faire le point pour elle-même • de l’aider à puiser dans ses propres forces et ressources • de normaliser les réactions • d’identifier des besoins ou problèmes de santé mentale ou physique • de poursuivre un développement harmonieux Évaluer et intervenir avec…et avec la victime seule

  45. Les deux temps (2 semaines et 3 mois) • La réaction • Fonctionnement quotidien • École, famille, sorties, autonomie • Liens (et lien amoureux) • Sécurité • Démarches et autres interventions • Aspect santé physique (ITS, menstruations et autres) • Informations

  46. Bilan de l’adolescente • Personnes significatives • Évolution (pourcentage de récupération) • Avant l’agression = 100% • Le jour de l’agression = 0% • Combien maintenant, en tenant compte de… • Les problèmes actuels • Les appréhensions pour le futur • L’aide reçue • L’aide souhaitée

  47. Bilan de l’intervenant(e) • Besoins versus les attentes de l’adolescente • Ressources personnelles et familiales • Intervenants déjà impliqués • Ressources disponibles • Le bilan de l’intervenant ne concorde pas toujours avec le bilan de l’adolescente

  48. Les parents: les premiers et les plus importants intervenants « Je vais bien MES PARENTS ont été là »

  49. Soutien aux parents • Aider à comprendre les réactions de l’adolescente • Revenir sur leurs doutes • Aider à reconnaître leurs capacités • Nommer nos préoccupations • Les aider à soutenir leur fille (être parent) • Aider à redonner de l’autonomie

  50. Se présente seule Dort avec sa mère S’absente de l’école Compte sur elle-même ou ses amis À l’impression de stagner ou de se détériorer Victime n’est pas crue Peur morbide de ITS Difficultés antérieures : familiales, sociales ou de santé mentale Fermeture répétée à l’aide offerte Consommation drogues ou d’alcool (débutée ou augmentée) Les signes d’appel qui éveillent de l’inquiétude lors de la relance

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