1 / 47

Impacts de la crise mondiale sur le secteur agricole et agroalimentaire en ALGERIE

Impacts de la crise mondiale sur le secteur agricole et agroalimentaire en ALGERIE. Sommaire. Premières manifestations de la crise Impacts directs de la crise sur l’économie nationale Principaux facteurs à l’origine de la crise alimentaire Tendances à l’œuvre depuis 1990

lowri
Télécharger la présentation

Impacts de la crise mondiale sur le secteur agricole et agroalimentaire en ALGERIE

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Impacts de la crise mondiale sur le secteur agricole et agroalimentaireen ALGERIE

  2. Sommaire • Premières manifestations de la crise • Impacts directs de la crise sur l’économie nationale • Principaux facteurs à l’origine de la crise alimentaire • Tendances à l’œuvre depuis 1990 • Changements à l’œuvre depuis 2000 • Facteurs additionnels conjoncturels en 2006-2008 • Les marchés agricoles : marchés spécifiques • Facteurs influençant les cours dans le futur • Les trois points d’impact de la crise sur le secteur • Stratégie pour le futur

  3. Premières Manifestations de la crise en 2006-2007 : hausse généralisée des prix sur les marchés internationaux

  4. Cette hausse des prix s’explique d’abord par une augmentation de la demande liée à : • Une croissance forte et durable de la demande sur les marchés de pays émergents (Chine, Inde, Brésil, F. de Russie suite à l’amélioration du pouvoir d’achat et à la modification des modèles de consommation ; • Une croissance de la population urbaine dans tous les P.V.D. • Elle s’explique aussi par la croissance du coût de l’alimentation des cheptels liée au développement des biocarburants qui induit le détournement de masses énormes de produits agricoles (maïs, soja, ..) [estimé à 102 Millions de tonnes de maïs en 2008-09 = 10% de la production mondiale pour les seuls U.S.A !!].

  5. Cette hausse des prix a été accélérée par : • l’augmentation du prix de l’énergie induisant une hausse des coûts des intrants et donc des coûts des produits agricoles, des coûts de stockage et de transport. • la hausse des coûts du fret maritime qui devrait se poursuivre (+15% par an attendus de 2008 à 2017) suite à l’augmentation des importations chinoises en produits bruts et semi-finis couplée à la rareté relative des cargos • une hausse des coûts de stockage incitant les FMN contrôlant le négoce international à renoncer à toute politique de stockage ; • la spéculation « new look » sur les échanges agroalimentaires sur les marchés à terme.

  6. Impacts directs de la crise sur l’économie nationale

  7. La crise financière et alimentaire se traduira, pour l’Algérie, par une forte hausse du coût de ses importations agroalimentaires ; • A titre d’exemples, la valeur des importations, entre 2002 et 2008, passe, en millions de US$, de : • 1 282,6 à 4 016 pour les céréales (*3,13); • 492,4 à 1 275,7 pour le lait et dérivés (*2,6); • 276,3 à 764,6 pour les huiles (*2,8); • 267,9 à 433,7 pour le sucre (*1,6) ; • 111,5 à 336 pour les tourteaux (*3); • 160,8 à 290,8 pour les plantes et tubercules (*1,8)

  8. Evolution de la valeur des importations algériennes (en Milliards de US$)

  9. La hausse des cours sur les marchés mondiaux va peser de plus en plus lourdement sur la balance commerciale et sur la balance des paiements du pays ; • L’augmentation des dépenses à l’importation réduira d’autant les capacités d’investissement du pays, celui-ci détournant une part non négligeable de ses ressources vers le financement de la consommation ; • Elle contraindra, en effet, les pouvoirs publics à multiplier les mesures d’urgence pour garantir la poursuite de l’approvisionnement du marché intérieur et la satisfaction des besoins des consommateurs (engagements pris par des Offices publics tels l’OAIC et l’ONIL, hausse des subventions permettant la stabilisation des prix du lait et du pain, …).

  10. Cette crise est-elle passagère ? • La tendance au reflux constatée à partir de juillet 2008 pourrait le laisser penser. • Mais de nombreuses incertitudes demeurent. Elles sont liées : • À la réussite des politiques de stabilisation de l’offre dans les grands pays producteurs/exportateurs (UE, USA, ..) • À l’évolution des cours sur le marché des hydrocarbures ; • À la nature des politiques en matière de production des biocarburants aux U.S.A et en U.E (soutien de l’utilisation de produits de base ou production de biocarburants de 2ème génération ?) ; • À l’instauration d’un réel contrôle de la spéculation sur le marché international des produits agroalimentaires ; • À l’impact de la crise financière sur les économies des pays émergents. • Mais, il est certain que les prix resteront très volatiles et ne retrouveront pas les niveaux antérieurs à 2000.

  11. Principaux facteurs à l’origine de la hausse des prix des produits agricoles et agroalimentaires de Juin 2006 à Juin 2008

  12. On doit distinguer plusieurs causes. Certaines doivent être considérées comme structurelles parce qu’elles sont à l’œuvre depuis les années 1990 ; • D’autres sont plutôt conjoncturelles puisqu’elles ne sont constatées que depuis 2000 ; • D’autres, enfin, sont spécifiques aux années 2006-2008 et sont la manifestation directe de la crise financière mondiale.

  13. Hausse des prix Hausse pouvoir d’achat pays émergents Baisse relative de l’offre Croissance population urbaine dans les P.V.D Changements climatiques Hausse de la demande Baisse stocks Développement des biocarburants Hausse coûts transports Hausse coûts stockage et distribution Hausse coûts de production de l’agriculture Hausse prix de l’énergie

  14. Tendances à l’œuvre depuis 1990

  15. FACTEURS • Atonie de l’offre vu faible croissance des rendements (+1,1%) et des superficies (+0,14%) suite aux faibles progrès scientifiques, à la désintensification et aux changements climatiques) • Dynamisme de la demande alimentaire fondé sur croissances démographique, économique et de l’urbanisation (en Chine et en Inde = 40% population mondiale) + changements modèles de consommation (+ de produits laitiers et carnés) MECANISMES • Impact négatif sur l’offre • Impact positif sur la demande • stocks mondiaux en baisse

  16. Changements à l’œuvre depuis 2000

  17. FACTEURS • Développement des biocarburants (bioéthanol aux USA, biodiesel en UE) • Diminution des stocks (hausse demande + politique des Etats) • Hausse des cours du pétrole • Dépréciation du dollar US MECANISMES • Impact positif sur la demande • Impact négatif sur les disponibilités • Hausse des coûts de production, de transport, de transformation et de distribution • Impact positif sur les cours mondiaux en US$

  18. Évolution du coût des intrants aux U.S.A

  19. Evolution de la production de graines de soja dans les principaux pays producteurs Évolution mondiale 2006/07 - 2007/08

  20. Facteurs additionnels conjoncturels de 2006 à 2008

  21. FACTEURS • Accidents climatiques en 2006 et 2007 • Spéculation sur les matières premières agricoles (à partir juin 2007) • Politiques publiques (restrictions à l’exportation, soutiens à l’importation) MECANISMES • Impact négatif sur l’offre • Impact positif sur la demande • Impact négatif sur l’offre à l’exportation + impact positif sur la demande à l’importation

  22. Mesures à l’exportation (à partir automne 2007) • Élimination des subventions à l’exportation (céréales et produits des céréales en Chine) • Taxes à l’exportation • (céréales et produits des céréales en Chine ; • céréales et produits oléagineux en Argentine ; • blé en Russie et au Kazakhstan ; • huile de palme en Malaisie et en Indonésie) • Restrictions quantitatives à l’exportation (blé en Argentine ; blé en Ukraine ; riz en Inde et au Vietnam) • Interdictions d’exportations (blé en Ukraine, Serbie et Inde ; riz en Egypte, au Vietnam, au Cambodge et en Indonésie ; certaines variétés de riz en Inde, troisième exportateur mondial)

  23. Mesures à l’importation (depuis 01/2008) • Réduction des droits de douane • farine de blé en Inde ; • blé et soja en Indonésie ; • blé en Serbie ; • porc en Thaïlande ; • céréales dans l’UE, • différents produits agricoles en Corée du Sud et en Mongolie • Subventions à la consommation dans certains pays (Maroc, Venezuela, etc.)

  24. LES MARCHES AGRICOLES : DES MARCHES Spécifiques

  25. L’évolution du prix dépend des anticipations de prix faites par les producteurs en début de campagne ; • L’évolution du prix d’un produit agricole dépend aussi de celle des prix de plusieurs autres produits vu l’effet de substitution jouant pour l’offre comme pour la demande ; • Elle dépend aussi de l’évolution des intrants (quantités utilisées et coûts) ; • Elle dépend de l’évolution de la demande (revenus de la population, structure par âges, évolution des habitudes alimentaires, de l’urbanisation). • Conséquence : l’évolution des prix agricoles est très erratique.

  26. Exemple : Cas des prix du blé, des graines et tourteaux de soja en US$/tonne de 1954 à 2004 Source : Boussard et al.

  27. Produit agricole = produit non homogène • Un produit (le blé tendre par ex.) = plusieurs « blés tendres » = plusieurs marchés qui peuvent devenir alternatifs • Le marché mondial = marché étroit (< 18% pour les blés, < 9% pour le lait) + marché oligopolistique. La décision d’un exportateur de limiter son offre perturbe fortement le marché. • Un produit peut avoir plusieurs usages (alimentation humaine, alimentation animale, usages industriels, production de biocarburants, …)

  28. Quelles perspectives ? • La plupart des spécialistes pronostiquent, pour les dix prochaines années, le maintien des cours des produits agricoles et agroalimentaires à des niveaux supérieurs à ceux enregistrés en 2000/2004. • Rappel : Prix international = résultante du rapport OFFRE/DEMANDE sur le marché international

  29. Facteurs influençant les cours dans le futur

  30. Population mondiale en forte croissance jusqu’en 2030 d’où une poursuite de la croissance de la demande ; • Nécessité fortement ressentie de protection des ressources naturelles les plus rares (sols fertiles, eau, biodiversité) ; • Nécessaire politique planétaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; • Nécessaire prise en compte de la raréfaction des ressources en énergie fossile ; • Risque général toujours présent d’une aggravation de la crise financière internationale.

  31. la crise a trois points d’impacts sur le secteur agricole et agroalimentaire

  32. La crise financière que traverse l’économie mondiale depuis près d’une année a, potentiellement, trois points d’entrée principaux au sein du secteur agricole et agroalimentaire national. Elle peut induire : • une régression de l’offre domestique • Une aggravation de la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers • Une réduction de l’offre de crédit pour le financement des investissements encore nécessaires à la modernisation du secteur

  33. Impacts de la crise sur l’agriculture • Impacts sur l’offre domestique à travers : • Prix des intrants • Prix des inputs importés • Prix à l’exportation • Impacts sur la demande à travers prix à l’importation : • Des produits bruts • Des produits finis • Impacts sur le budget et la balance des paiements • Creusement déficit de la balance commerciale agricole • Affaiblissement de la balance des paiements

  34. Que faire ? pour garantir la sécurité alimentaire ?Pour sauvegarder les filières ?

  35. Prévoir le pire pour gérer sereinement le meilleur

  36. Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans son ensemble contribue de façon importante à la formation du Produit Intérieur Brut national et il a connu des taux de croissance relativement élevés de la plupart de ses éléments. • Mais, le secteur est encore très fragile et ses perspectives de développement restent largement tributaires de sa capacité à améliorer sa productivité, sa compétitivité et à s’adapter aux soubresauts du marché international. • La rentabilité du secteur de l’agriculture peut être augmentée par l’augmentation du prix des extrants, la diminution du prix des intrants et l’amélioration de la productivité. • En somme, il s’agira de s’appuyer sur quatre piliers principaux.

  37. L’amélioration de la productivité dépend : • Des investissements dans la R-D (1,2% de la PIBA aux U.S.A, 1,5% au Canada, 1,6% en Australie, 0,4% en Algérie) et des innovations qui peuvent en découler, spécialement pour la prise en charge des risques liés au changement climatique ; • Des investissements réalisées dans l’infrastructure rurale et l’organisation des marchés ; • De l’élimination des insuffisances réglementaires, • De l’amélioration des compétences ainsi que de la qualité de la main-d'œuvre.

  38. Quatre piliers pour une stratégie

  39. Messieurs les députés, je vous remercie pour votre patience et votre aimable attention

More Related