210 likes | 377 Vues
Révision du programme de surveillance chez les bisons (Tuberculose et brucellose). Dr Pierre Lafortune, m.v. Contrôle des maladies Division de la santé des animaux et de l’élevage ACIA. Buts du programme national d’éradication de la tuberculose bovine. Détecter et éliminer les foyers de TB
E N D
Révision du programme de surveillance chez les bisons (Tuberculose et brucellose) Dr Pierre Lafortune, m.v. Contrôle des maladies Division de la santé des animaux et de l’élevage ACIA
Buts du programme national d’éradication de la tuberculose bovine • Détecter et éliminer les foyers de TB • Empêcher la ré-infection des troupeaux domestiques (bovins, moutons, chèvres etc) • Protéger la santé des animaux de la faune • Protéger la santé humaine • Pouvoir certifier que le Canada est exempt de tuberculose face à nos partenaires commerciaux
Historique du programme • 1988-1996: Programme des ongulés sauvages en captivité • tests périodiques de tous les troupeaux de bisons • permis de transport requis par Règlement • 1996-2001: OSC et son application aux bisons • pas de permis de transport officiel, programme volontaire • test de troupeau complet n ’est plus absolument nécessaire: peut utiliser des crédits d’abattage et/ou un test de troupeau partiel • 2001-…..: Programme d’attestation du statut négatif des troupeaux de l’ACB • Augmente les périodes requises pour la certification • Mesure intérimaire en attendant la révision du programme
Pourquoi changer? • Programme actuel n’a pas de base scientifique valable • Le programme actuel ne satisfait pas les normes nationales et internationales • L’industrie a demandé que leur secteur soit traité « comme » celui des bovins • Ressources de l’ACIA ne sont pas utilisées efficacement • Diminuer la manipulation des bisons
Objectifs de la révision • Identifier et évaluer des options qui soient statistiquement valides et qui répondent aux normes internationales • Passer d’un statut de troupeau individuel à un statut national en utilisant la surveillance à l ’abattoir comme pour le cheptel bovin • Améliorer l’efficacité des ressources disponibles (ACIA + industrie) • Examiner les situations à risque
Modèle démographique D ’après des données de Statistique Canada de 1996 et 2001 et supposant: - taux de vêlage de 85% - taux de réforme à 5% - ratio adultes/troupeau de 56% D ’après ce modèle, il devrait y avoir eu 3300 femelles adultes abattues en 2001
Conditions de la surveillance par l’abattage • Tous les animaux abattus n’ont pas la même valeur statistique. Les animaux qui ont la plus grande probabilité d’avoir des lésions visibles à l’abattoir sont appelés animaux « cibles » • On doit avoir un nombre suffisant d’animaux « cibles » envoyés dans un abattoir sous inspection provinciale ou fédérale • Les abattoirs doivent avoir les ressources nécessaires (personnel entraîné + matériel) pour effectuer une inspection efficace • Quand des lésions suspectes sont observées, des échantillons doivent être prélevés et envoyés au laboratoire pour confirmation.
Limites de la surveillance à l ’abattoir • Sensibilité ~ 50% - 50% de faux négatifs donc on détecte seulement 1 cas sur 2 • Spécificité = 100% - 0% de faux positifs parce que tous les lésions suspectes sont envoyées au laboratoire pour confirmation par culture
Utilisation des animaux âgés dans les calculs • Il est accepté que, si la maladie est présente dans une population, le taux de lésions visibles sera plus élevé chez les animaux plus âgés. Ils sont donc les animaux cibles • Donc la surveillance sera plus efficace si elle vise les bisons adultes • Les animaux de marché ne seront pas inclus dans les calculs
Calculs* • En 2001, on estime qu’environ 1500 bisons adultes ont été envoyés dans un abattoir sous inspection fédérale ou provinciale sur une possibilité de 3300 animaux de réforme • On a calculé que 757 échantillons négatifs à l’abattoir était suffisant pour conclure que la prévalence dans le cheptel national des bisons était moins de 0,1% • Une prévalence qui est moins de 0,1% satisfait aux normes internationales (OIE) pour reconnaître un cheptel exempt d’une maladie • Avec 1595 échantillons négatifs, on aurait pu trouver 2 animaux positifs et arriver à la même conclusion *Le logiciel FreeCalc a été utilisé dans les calculs
Y a-t-il des troupeaux à risque? (Surveillance à l’abattoir seule peut ne pas être suffisante) • Petits troupeaux: À un taux de réforme de 5%, les petits troupeaux de moins de 20 animaux ne participent pas à la surveillance à chaque année • Troupeaux jamais testés: Devraient-ils être testés au moins une fois? • Zones à risque: • Parc National du Mont Riding • Parc National Wood Buffalo • Zoos et les troupeaux qui y sont associés: Devraient-ils être testés de façon périodique?
Autres obstacles • Présentement, beaucoup d’animaux réformés ne sont pas abattus dans un abattoir sous inspection fédérale ou provinciale • Certains abattoirs n’envoient jamais de lésions aux laboratoires • Les statistiques provenant des abattoirs sont incomplètes et imprécises donc plusieurs des valeurs qui ont été utilisées dans les calculs sont des estimations. Il faudra améliorer l ’information reçue des abattoirs pour valider le modèle
Possibilités + recommandations • 1- Statu quo (Statut de troupeau individuel basé sur les tests et les crédits d’abattage) • Non- recommandable: • N’est pas basé sur des principes de surveillance statistiquement valides • Ne rencontre les normes internationales • Compliqué à gérer + difficile à contrôler • À cause de la croissance de l’industrie (de 45,000 bisons en 1996 à 145,000 bisons en 2001), l’ACIA n’a plus les ressources pour effectuer les tests • Ne tient pas compte de tout le travail effectué depuis 13 ans
Possibilités + recommandations • 2- Surveillance à l’abattoir seulement • Valide statistiquement • Passe d’un statut de troupeau individuel à un statut national • Reconnaît le travail effectué lors des 13 dernières années • Possible mais: • Petits troupeaux ne contribuent pas à la surveillance chaque année • Beaucoup d’animaux de réformes ne vont probablement pas dans un abattoir sous inspection provinciale ou fédérale • Le nombre d’animaux de réformes abattus rencontre tout juste les normes nécessaires pour atteindre les exigences de l’OIE • Peu d ’échantillons pour la tuberculose sont soumis à partir de certains abattoirs où sont abattus les bisons • Problème des zones à risques (Wood Buffalo et Mont Riding)
Possibilités + recommandations • 3- Épreuves périodiques de troupeaux (comme avant 1997) • Statistiquement valide • Non-recommandable • À cause de la croissance de l’industrie (de 45,000 bisons en 1996 à 145,000 bisons en 2001), l’ACIA n’a plus les ressources pour effectuer les tests • Ne tient pas compte du travail effectué au niveau de l’éradication de la tuberculose bovine dans les 13 dernières années • Exige beaucoup de temps de l ’industrie + certains coûts • Possibilités de blessures (personnel + bisons)
Possibilités + recommandations • 4- Combinaison de surveillance à l’abattage + surveillance accrue des troupeaux à risque • Recommandable • Statistiquement valide • Rencontre les normes de surveillance internationales • Tient compte du travail effectué dans les 13 dernières années • Diminue les épreuves dans les troupeaux et les coûts qui y sont associés • Pourrait augmenter la surveillance des troupeaux à risque et ceux non-couverts par l’inspection à l’abattage: - troupeaux jamais testés - petits troupeaux < 20 animaux adultes - zoos qui font du commerce avec des particuliers - zone à risque (Wood Buffalo Park/ Mount Riding National Park)
Décision • L’ACIA va aller de l ’avant et va commencer à appliquer un programme de surveillance basé sur la surveillance à l’abattoir + surveillance accrue des troupeaux à risque • des démarches vont être prises pour améliorer la surveillance à l’abattoir • la nécessité de tester les troupeaux à risque va être évaluée avant d’entreprendre de telles actions • les troupeaux à risque seront testés seulement si, après une évaluation approfondie, on juge que c’est nécessaire et possible
Plan d’action pour la prochaine année • Arrêter le programme actuel (test complet des troupeaux + vérification des dossiers + certification des troupeaux) entre janvier et avril 2004 2.a) Si possible, affecter le personnel de l’ACIA à faire l ’inventaire des troupeaux de bisons au Canada (juillet 2004) - Nombre d’animaux? - Tests déjà effectués dans le troupeau? - Gestion du troupeau - Animaux de réformes envoyés à l’abattoir? - Contact avec des zoos? - Situation géographique - Présence d’installations pour manipuler les animaux? b) Analyser les informations récoltées durant l’inventaire et déterminer s’il est nécessaire de tester certains troupeaux et les risques qui y sont associés (septembre 2004) c) Les associations d’éleveurs de bisons pourront aider l’ACIA à établir une liste préliminaire de leurs membres afin d’accélérer le processus
Plan d’action (suite) 3. a) Améliorer la collection des données à partir des abattoirs (pour avril 2004) - Nombre d’animaux abattus - Adultes vs animaux de marché b) Utiliser ces données pour valider les estimations et les calculs utilisées dans notre modèle 4- Augmenter le niveau de soumission au laboratoire à partir des abattoirs impliqués dans l’abattage des bisons 5- Travailler avec l’Association Canadienne des bisons et autres associations pour augmenter le nombre de bisons adultes envoyés à l’abattoir et ce, afin d’assurer la validité de ce système de surveillance 5- Encourager l’envoi des bisons de réforme dans un abattoir sous inspection fédérale ou provinciale: Suggestions?
Remerciements • Je voudrais remercier le Dr André Doré, épidémiologiste à l’Unité de surveillance des maladies de l’ACIA pour le rapport intitulé « Révision de la surveillance pour la tuberculose bovine chez les bisons » • Aussi, mes remerciements au Dr Maria Koller de la section du contrôle des maladies de l’ACIA pour les nombreux conseils