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Réformes ou casse de l'Education ?

Réformes ou casse de l'Education ?. La Révision Générale des Politiques Publiques ou RGPP. La réforme du lycée s’inscrit dans le cadre général de la « Révision Générale des Politiques Publiques » (RGPP) engagée depuis l’été 2007 et conduite directement par l’Élysée.

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Réformes ou casse de l'Education ?

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Presentation Transcript


  1. Réformes ou cassede l'Education ?

  2. La Révision Généraledes PolitiquesPubliques ou RGPP

  3. La réforme du lycée s’inscritdans le cadre général de la « Révision Générale desPolitiques Publiques » (RGPP) engagée depuis l’été 2007et conduite directementpar l’Élysée.

  4. « La réforme de l’État supposeraque chacun d’entre nousaccepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’Étatsur son territoire » F.Fillon - 10 oct. 2007

  5. « Je me suis engagé à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite » N.Sarkozy Cela va conduire à la disparition deprès de 160 000 emplois de fonctionnaires sur 4 années àpartir du budget 2009,dont 80 000 pourle ministère de l’Education !

  6. Pour parvenir aux objectifs de réductiondu nombre de fonctionnaires, il faut des réformes en profondeur : "Comment assurer la poursuitevoire l'accélération de l'effort d'assainissement budgétairesur la période 2009-2012sans réformes structurellesdu système éducatif ?" P.Lepetit - Rapport d'audit - 15 nov. 2007

  7. "À défaut de réforme, le scénario d'optimisation des moyens sera insuffisant pour atteindre lesobjectifs budgétaireset conduira à dégrader lesrésultats du système éducatif" P.Lepetit - Rapport d'audit - 15 nov. 2007 Et encore, du même rapport :

  8. Plusieurs scénarios ont étéenvisagés, mais celui dit« d’autonomie maîtrisée »permettrait une économieévaluée entre 85 000 à 93 000ETP nets sur cinq ans. ETP = Equivalent Temps Plein(poste budgétaire)

  9. Quelques points de ce scénario : • plus grande autonomie des établissements • choix et responsabilités locales • mise en concurrence desétablissements • baisse importante de « l’offred’éducation » • réduction du nombre d'enseignants de plus de 10% en 5 ans

  10. Suppressions de postes

  11. Suppressions de postes

  12. X. Darcos justifie la diminutiondes dépenses dans l’Education en disant que «notre devoirest de continuer à allégerle fardeau que nous léguonsaux générations futures » (Le Monde 7 novembre 2008) « Vous trouvez quel’Éducation coûte trop cher…essayez l’ignorance »(Roosevelt) « L’instruction publique estun devoir de la sociétéà l’égard des citoyens »(Condorcet)

  13. Evolution de la dépense intérieured'Education (DIE) et de sa part dans le produitintérieur brut (PIB) de 1980 à 2006(France métropolitaine + DOM)

  14. Dépenses publiques totales d'Education par rapport aux dépenses publiques totales

  15. Indicateur de la fécondité en Europe

  16. « Dans l’école que j’appellede mes vœux où la priorité seraaccordée à la qualité sur la quantité,où il y aura moins d’heures decours, où les moyens seront mieux employés parce que l’autonomiepermettra de les gérer davantageselon les besoins, les enseignants,les professeurs seront moinsnombreux. » N.Sarkozy - Lettre aux éducateurs - 2007

  17. Suppressions de postes dans le second degré Créations de postes insuffisantes dans le 1er degré Suppression annoncée de métiers :Co-Psy et CPE Les attaques sont multiples et d'une ampleur sans précédent... Réforme des Universités : LMD et autonomie • Transformation statutaire • Recrutement • Temps de service • Transformation de l’offre de formation : • Bac Pro 3 ans • Réduction horaire au lycée Nouveaux programmes de l’école primaire Agence de remplacement Suppressions annoncées des RASED Créations des EPEP Disparition des IUFM Créations de jardins d’éveil Suppression de la carte scolaire

  18. Le travail des élèves peut-il vraiment s'améliorer avec moins d'heures de cours et moins d'enseignants ? Ne va-t-on pas voir exploser l'offrede cours particuliers en direction des familles qui pourront se les payer ? La diminution de la formation scolairene va-t-elle pas nuire d'abord etsurtout aux jeunes issus des milieuxles plus modestes ?

  19. Les réformes en cours dans l'Education

  20. Le premier degré

  21. Dans le premier degré, cettepolitique impose déjà un recul considérable de l’offre d’éducation : • réduction du nombre d’heuresde cours (suppression du samedimatin) • suppression des Réseaux d'Aide etde Soutien aux Elèves en Difficulté • réduction de la scolarisation(suppression de l'accueil à deux ans et peut-être à trois ans)

  22. nouveaux programmes rétrogrades remplaçant les programmes de 2002 sans aucune évaluation de ceux-ci. La mémorisation est plus importante que la réflexion ! • évaluations bilan dont le seul but est de mesurer les performances du système et de mettre en concurrence les écoles. • création des Etablissements Publics d'Enseignement Primaire.

  23. suppression des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres : un diplôme universitaire permet d'enseigner sans aucune formation professionnelle. Enseigner s'apprendrait "sur le tas" ! • création de l'Agence Nationale du Remplacement : des vacataires assureront les remplacements et seront renvoyés à la fin.

  24. chasse aux enseignants qui ne sont pas devant des élèves : Enseignants déchargés, mais surtout Mis à Disposition des associations partenaires de l'Ecole (Ligue de l'Enseignement, USEP, ...) • Suppression sans préavis et sans concertation de 25 % de la subvention 2008 à ces associations : 50 000 emplois directs ou induits menacés à court terme.

  25. "... Nous devons agir résolument en faveur de la jeunesse... Dans cette perspective vous me trouverez disposé à m’investir pleinement pour faire de ce dessein une réalité..." • Lettre de Nicolas Sarkozy à la Ligue de l'Enseignement 29/07/2208

  26. "... je tiens à saluer l’exceptionnel travail qu’effectue la Ligue de l’enseignement, dans tous les domaines d’activité qui sont les siens. Votre confédération est une grande institution. • Je respecte pleinement son histoire et ses valeurs. Je veux rester à l’écoute de la sensibilité qu’elle représente et plus largement des mouvements associatifs de notre pays. Nous vivons une époque qui a besoin de l’éducation populaire ; parce qu’elle apprend aux jeunes à être libres et responsables ; parce qu’elle est une école de la citoyenneté, du vivre-ensemble de la laïcité et de la mixité sociale..." • Nicolas Sarkozy 24/07/2008

  27. Bilan pour la rentrée 2009 : + 500 postes crééspour 16 000 élèves supplémentaires(= 1 poste pour 32 élèves de plus...)- 3000 postes RASED supprimés- 500 personnels « détachés »réaffectés "devant les élèves"- 3000 postes de stagiairessupprimés (= autant de postesen moins au concours)

  28. Les effectifs par classe vont donccontinuer à augmenter...

  29. Le second degré

  30. Dans le second degré, la généralisation du Bac Professionnel en 3 ansau lieu de 4 années et la suppression des BEPà la rentrée 2009 vont entraîner l'augmentation des sorties d 'élèves sans qualification. Cette mesure permettra aussi de supprimer 12 000 postes...

  31. Secondaire : 2nd cycle actuel

  32. Secondaire : 2nd cycle modifié

  33. Secondaire : projet X. Darcos

  34. Secondaire : projet X. Darcos

  35. La réforme du lycée

  36. La réforme du lycée voulue pour larentrée 2009 s'inscrit aussi dans ce processus de dégradation : • réduction des horaires etsimplification des programmes • disparition des demi-groupes etdes options jugés « non rentables » • accompagnement éducatif commepalliatif à la baisse d’offre éducative

  37. Le lycée actuel :rappels

  38. Secondaire : 2nd cycle actuel

  39. Nombre de sortants sans qualification Evolution de 1975 à 2005

  40. Insertion professionnelle et diplôme Taux de chômage des jeunes actifs de18 à 24 ans selon leur niveau de diplôme

  41. Le lycée actuel : quelques idées reçues • ►Le second degré coûte trop cher ?A relativiser ! • Entre autres, parce que la France : • est au-dessus de la moyenne de l'OCDE (mais en dessous des USA, Danemark…) • intègre le post-bac des lycées (CPGE et BTS) dans les comptes • intègre notamment le financement de l’EPS et des enseignements artistiques…

  42. Le lycée actuel : quelques idées reçues • ► Tout le monde veut allerà l'Université ? • Faux ! Les bacheliers s'inscrivent : • 40 % en Licence ou en 1ère annéed’études médicales (dont 80 % debac généraux) • 7 % en CPGE ; 9 % en IUT ; 19 % en STS • 8 % dans d'autres formations...

  43. Le lycée actuel : quelques idées reçues • ► Un bachelier sur deux échouedans le supérieur ?Faux ! • 3/4 des bacheliers inscrits dans lesupérieur en sortent avec un diplôme :universitaire (pour plus de 60%), BTS ouDUT (pour 15%)... mais 1/4 des inscritsen Licence sortent effectivement sansdiplôme du supérieur • environ 40% des 25-34 ans sontdiplômés du supérieur (OCDE : 32%) : - 27% sont licenciés (ou plus) • - 13% ont un BTS, DUT ou équivalent

  44. Le lycée actuel :pourquoi changer ?

  45. 1. Pour réduire les inégalités sociales Diplôme des jeunes de 20 à 24 ans en fonctiondu milieu social, en 1995 et en 2005

  46. 1. Pour réduire les inégalités sociales La démocratisation a progressé...mais aujourd'hui encore,un enfant de cadre supérieur a : • 4 fois plus de chances d'accéder à l'université qu'un enfant d'ouvrier • 8 fois plus pour un master • 13 fois plus pour le doctorat • 43 fois plus pour une école normale supérieure

  47. 2. Pour réduire les inégalitésentre filles et garçons Répartition des filles et des garçonsselon les séries

  48. 3. Pour ré-équilibrer les sériesde l'enseignement général Evolution de la répartition par série de terminale générale(% par rapport au total général + technologique)

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