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Marché de l'Accès Internet Hors Domicile Analyse de l'offre. Sommaire. Introduction I – Contexte général de l'Accès Internet en France II – L'offre d'accès public 1. Panorama de l'offre 2. Segmentation des points d'accès 3. Bilans et facteurs clés de succès III – Expériences étrangères
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Marché de l'Accès InternetHors Domicile Analyse de l'offre
Sommaire • Introduction • I – Contexte général de l'Accès Internet en France • II – L'offre d'accès public • 1. Panorama de l'offre • 2. Segmentation des points d'accès • 3. Bilans et facteurs clés de succès • III – Expériences étrangères • 1 Grande-Bretagne • 2 Allemagne • 3 Finlande et Suède • Conclusions
Rappel des objectifs • Dresser un état des lieux du marché des Points d'Accès Public à Internet (PAPI) • Benchmark des solutions directement concurrentes ou similaires (systèmes de bornes, cybercafés…) • Benchmark des solutions alternatives : solutions data proposées par les opérateurs mobiles (GPRS, WiFi, et désormais UMTS) • Recensement et typologie des lieux d'implantation de PAPI • Enrichir ce benchmark par une comparaison avec les pratiques d'autres pays
I – Contexte général : un certain nombre de facteurs défavorables
Des solutions concurrentes multiples et en fort développement • Le marché de l'accès Internet connaît depuis quelques années une accélération très forte sur le plan purement quantitatif, et depuis quelques mois des transformations profondes sur le plan qualitatif • Une accélération quantitative • Saturation du marché entreprises en termes de connexion, permettant un accès à un grand nombre de salariés • Augmentation forte du nombre de foyers abonnés • Des transformations qualitatives • Migration forte vers le haut débit, de plus en plus accessible aussi bien géographiquement qu'économiquement • Développement des solutions mobiles : GPRS, Wi-Fi, 3G
L'accès Internet au domicile en voie de mutation • 46% des ménages disposent d'un accès Internet au domicile (ART – 12/2004) • L'ART dénombre, via son enquête auprès des Fournisseurs d'Accès Internet (FAI), 11.3 millions d'abonnements à Internet • Le bas débit représente encore 51% de ces abonnements, en décroissance rapide • L'ADSL représente 45%, l'accès par câble 4% • En juin 2004, Ipsos Profiling compte 18.5 M d'internautes(personnes de 11 ans et plus s'étant connectés au moins une fois sur 1 mois) à domicile • Une croissance qui ralentit mais une structure qui évolue considérablement • On assiste donc actuellement à un phénomène de migration technologique plus fort que le recrutement de nouveaux abonnés • Un phénomène de nature à développer les usages en types et en volume, plutôt que la pénétration dans la population • Diversification des usages sous l'effet de la connexion permanente et des bandes passantes croissantes proposées par les FAI : ouverture au peer to peer, au streaming… ART – 20/12/2004
L’ADSL : une couverture qui s'optimise… • Si le haut débit se caractérisait jusqu'ici par une inégalité des territoires devant les possibilités d'accès, laissant de côté une frange non négligeable de la population, cette fracture est en passe d'être réduite • France Télécom prévoit ainsi une couverture en ADSL de 96% de la population fin 2005, en avance sur ses objectifs initiaux • La seule inégalité persistante résidera dans l'accès à la concurrence, les opérateurs alternatifs se concentrant sur les zones les plus densément peuplées pour rentabiliser les investissements lourds liés au dégroupage Etat Fin 2004 Objectif Fin 2005 Source : France Télécom Source : France Télécom
… et des offres qui se démocratisent tout en montant en performance et en s'enrichissant de nouveaux services attractifs • Le marché du haut débit pour les particuliers a été le théâtre en 2004 d'une véritable guerre des prix et simultanément d'une surenchère de services et de niveaux de débit – avec des offres changeant à un rythme effréné chez les FAI • Désormais ¼ des foyers français est connecté en haut débit (source : ART 01/2005) • Pour ne retenir que les acteurs majeurs de l'ADSL, les évolutions sont impressionnantes : • Free (près d'1 million d'abonnés et précurseur du multi-play) : • Fin 2003 : Internet 1M sans autre service pour 29,99 € par mois • Intégration à l'offre ADSL de la téléphonie gratuite et illimitée en national, de la TV sur ADSL, plus récemment d'une offre Canal+ / Canalsat (payante) • Lancement du dégroupage total • Passage d'un débit facial de 1M à 15M grâce à l'ADSL2+ • … le tout pour à prix constant • Neuf (environ 400 000 abonnés HD, une présence publicitaire incessante) • Début 2004 : 512k à 14.90€ / 2M à 24.90€ - Téléphone illimité facturé +30€ avec 512 et +15€ avec 2M • Offre devenue progressivement comparable à celle de Free au cours de l'année 2004 • Nov 2004 : Débit jusqu'à 8M pour un tarif unique de 14.90 € par mois, les autres prestations étant facturées en option • Wan : le leader contraint de s'adapter ( 2,3 millions d’abonnés au 1er trimestre 2004) • Sous forte pression, Wanadoo baisse ses prix (faciaux essentiellement) et lance des offres multi-play, qui viennent cannibaliser le marché historique de sa maison-mère, la téléphonie fixe
Une offre complétée par les initiatives locales encouragées par l'Etat • Une centaine de projets actifs (et un grand nombre en gestation) de collectivités s'érigeant en opérateurs pour suppléer les opérateurs commerciaux, dans le cadre de la loi sur l'économie numérique • A tous les échelons administratifs (régions, départements, communautés de communes, communes), la loi attribuant cette capacité aux "collectivités territoriales et leurs groupements" • Un exemple : la SEM e-téra, dans le Tarn, qui a développé son propre réseau qu'il loue aux opérateurs (accords avec Cegetel, Free et Neuf Télécom à ce jour) • Un accord vient d'être conclu avec Free permettant à l'opérateur, dont le réseau est très concentré sur les grandes agglomérations, de proposer du haut débit à 50% de la population du Tarn • Une politique volontariste des collectivités, qui font des TIC le fer de lance de leur politique sociale • Réduire la fracture numérique en amenant la technologie sur tous les territoires… • … puis former les utilisateurs à leur usage… • … pour assurer l'égalité des chances face aux opportunités nouvelles • En conséquence, une réduction rapide à attendre de la clientèle captive des accès publics
L'Internet en entreprise : un facteur important • On peut aujourd'hui estimer que le marché de l'Internet en entreprise est arrivé à saturation • 92% des entreprises de 6 à 200 salariés connectées fin 2003 (BNP-Paribas Lease Group) • 66% des dirigeants de TPE seraient connectés à Internet (Observatoire de la petite entreprise FCGA-Banques Populaires), mais 40% seulement l'utiliseraient à titre professionnel • Si l'accès à Internet en entreprise reste largement réservé aux cols blancs, et est de plus en plus bridé ou contrôlé (70% des entreprises auraient mis en place des mesures), il est un élément important à 2 titres • Parmi les internautes recensés en France, 9.1 millions (38%) se sont connectés depuis leur lieu de travail • Cet accès "gratuit" pour le salarié et qui s'est peu à peu rendu incontournable dans les habitudes de travail a indéniablement joué un rôle d'éducation du grand public fort, et en conséquence un rôle moteur dans le développement de l'Internet à domicile de personnes ainsi familiarisées avec l'outil
L'Internet dans le milieu éducatif couvre les besoinsd'une large population • 3 millions de personnes de 11 ans et plus se connectent depuis des lieux d'éducation, dans lesquels Internet a pris une place importante dans les démarches pédagogiques • Initiation de plus en plus précoce • Source de documentation majeure • Un média utilisé régulièrement par 85% des étudiants • Des lieux d'éducation de mieux en mieux équipés, qui mettent à la disposition des enseignants et des étudiants des connexions performantes, pouvant suppléer une non connexion à domicile • Des réseaux Wi-Fi sont de plus en plus fréquemment déployés, permettant un accès libre aux étudiants équipés (plan de l'Education Nationale pour atteindre 3400 hot-spots sur les campus français et 100% des universités équipées en juin 2005) – payant néanmoins pour l'accès à Internet au sens large, et non au seul réseau de l'université • A défaut ou en complément, des salles informatiques dédiées permettent à tous de se connecter • Les écoles, collèges et lycées peuvent accueillir des « Espaces NetPublic » hors temps scolaire sous certaines conditions, et sans obligation pour elles (circulaire du 9/12/2004)
Une nouvelle concurrence en devenir • Si elles demeurent aujourd'hui essentiellement utilisées par les entreprises, les technologies regroupées sous le terme data mobile sont sans conteste appelées à terme à réduire les besoins en accès public • Le GPRS, qui aujourd'hui couvre pour les entreprises équipées le besoin jugé essentiel, à savoir l'accès à la messagerie • La 3G, en cours de lancement, qui constitue le premier véritable réseau Haut débit mobile, et est susceptible de lever un certain nombre de freins aux usages mobiles • Orange et SFR disent chacun viser 500 000 clients fin 2005 • Bouygues Télécom rassemblait 570 000 clients pour i-mode fin 2003 • Edge (Enhanced Data rate for GSM Evolution), technologie fonctionnant sur le réseau 2G appelée à "boucher les trous" du réseau 3G grâce à un coût de déploiement moindre • On peut cependant estimer que ces technologies toucheront davantage des populations ayant déjà accès à Internet par ailleurs • Elles conduiront davantage à un multi-accès, générant des populations jamais à court de solutions (Internet au bureau, à la maison, et en situation de mobilité)… • … qu'à la couverture de populations non équipées par ailleurs, compte tenu de la maturité qu'elles impliquent • Elles tendraient donc plutôt à limiter la cible des utilisateurs d'opportunité
Une place à part pour le Wi-Fi ? • Le Wi-Fi semble la technologie la plus à même de concurrencer l'accès public, grâce à des conditions favorables à son développement… • Encore relativement confidentielle : 5% des internautes à domicile l'utilisent (source Ipsos)… • … elle devrait commencer à se développer (11% comptent s'équiper dans les 12 mois) • Sa cible va s'accroître mécaniquement, puisque la quasi-totalité des ordinateurs portables commercialisés depuis 1 an sont pré-équipés en accès Wi-Fi, et les ventes d'ordinateurs portables ont augmenté de 30% en 2004, quand celles des ordinateurs de bureau stagnaient • Intel mettra en production la puce Rosedale (compatible Wimax) pour ordinateurs portables dès 2005-2006. • Autre facteur favorable : l'opération "1€ par jour", qui vise à développer l'équipement en PC portable des étudiants (qui vont s'en trouver de fait "éduqués" au Wi-Fi), qui remporte un grand succès selon un premier bilan du Ministère • Des accords de déploiement avec des acteurs majeurs du voyage, susceptibles d'apporter une réassurance sur la capacité à trouver un hot spot lors d'un déplacement (salons Air France, hôtels Accor…) • … et son modèle économique spécifique • De nombreux lieux proposant un accès gratuit (ou moyennant consommation du produit ou service de base proposé par le lieu – ex : passer commande dans un McDonald's équipé) • Un usage qui ne nécessite pas d'abonnement (paiement à la consommation par cartes prépayées le plus souvent) • Le Wi-Fi demeure cependant un mode d'accès de technophile et reste massivement urbain (par exemple avec le fournisseur Ozone à Paris)
Au final, les accès publics ont une part de marché faible… • Sur 24 millions d'internautes estimés en France en juin 2004, les lieux de connexion se répartissent de la façon suivante • Les accès publics ne capteraient que 7% des internautes, alors que 71% accèdent hors de leur domicile (dont 23% exclusivement hors domicile) • Même parmi les solutions de "dépannage", ils arrivent donc loin derrière l'entourage 1.48 lieu de connexion en moyenne 1.6 million de personnes sur 1 mois Source Ipsos Profiling – Juin 2004
… mais contribuent à l'éducation à Internet • 17% de la population se seraient déjà connecté dans un lieu public • 6% n'ont pas d'accès chez eux, ni sur leur lieu de travail ou d'études • Sans les accès publics, 3 millions de personnes n'auraient jamais utilisé Internet
Une population captive de l'accès public échappe cependant à ces mesures • Toutes les études disponibles sur les internautes laissent de côté une population par nature difficile à mesurer, mais captive des accès publics : les étrangers présents sur le territoire • Touristes • Voyageurs d'affaires (qui ont plus facilement accès à des solutions alternatives : en entreprise et / ou solutions data mobile) • L'accès à la messagerie est devenu au fil des ans une problématique importante pour les personnes en déplacement, tant l'outil a pris place au cœur des dispositifs de maintien du lien social • C'est notamment une des craintes relevées par GMV Conseil dans une étude sur la destination "espace rural" conduite pour l'Agence Française de l'Ingénierie Touristique, mettant en évidence l'appréhension de nombreux touristes à l'idée d'être "coupés du monde" faute d'accès Internet… • La valorisation des PAPI vis-à-vis de cette population touristique est sans doute un enjeu important pour le développement de l'activité • A ce titre, le mode de paiement est sans doute discriminant (Télécarte pour Net@noo sans doute plus accessible car multi-usages)
Les PAPI en France • Estimation globale du nombre de bornes et PAPI : 14 000 • 4 000 PAPI recensés dans la sphère publique / parapublique (dont Cyberposte) (source DUI – chiffres à fiabiliser par interview) • 9 000 bornes commercialisées par les acteurs privés (dont une partie équipe des administrations et collectivités) (source Offreurs) • Dont une part importante accessible à un public restreint (interne entreprise notamment) ou extrêmement limitée en termes de contenu (intranet plus qu'internet, grande distribution) • 800 (?) Cybercafés • Des estimations très variables 800 semble un chiffre plausible • 3 catégories d'acteurs • Les offreurs de solutions : développeurs et fournisseurs de matériels dédiés à l'accès public (plus ou moins étendu) à Internet, et éventuellement de contenus • Cyberdeck (6500 bornes revendiquées), France Télécom (2500 environ) • Quelques petits offreurs • Les offreurs/opérateurs : Cyberkiosque et Cyberbase • Les opérateurs de réseaux de points d’accès, entités ayant mis en place et gérant des réseaux de PAPI • La Poste (Cyberposte), Ministère de la Culture, Ministère de la Jeunesse et des Sports, Collectivités locales et territoriales, Secteur Public ou Para-Public : RATP, ANPE…
Les réseaux publics et para-publics (chiffres à fiabiliser) • Cyberposte, le réseau le plus important • EPN / Netpublic étant plutôt une nébuleuse de sites labellisés • Des initiatives régionales et locales importantes • Picardie et NPDC dans le top 5 • Cybercantal : plus de 100 PAPI dans un département-type de la "fracture numérique" • NB : un certain nombre de labels cités ici sont en fait des Cyberbases (environ 500 en tout) Source DUI
Les réseaux publics et para-publics • Des régions supposées sinistrées en pointe… • Auvergne (largement sous l'effet de Cybercantal) et Limousin dans le Top 5 des PAPI par habitant • … démontrant le rôle clé des collectivités • déterminées à pallier la déficience des opérateurs et FAI, par le développement de PAPI et de réseaux propres Source Délégation Internet
2 approches de la segmentation possible • Segmentation par les cibles et les usages (cf. Typologie PAPI La Poste) • "Le nomade" : internaute équipé en situation de mobilité • "L'internaute non équipé" : familier d'internet sans accès (en voie de disparition ?) • "L'usager" : utilisateur du PAPI pour son contenu spécifique (administrations essentiellement) • "Le non internaute intentionniste" : désireux d'apprendre mais "exclu" d'Internet, souvent pour des raisons socio-économiques (âge, éducation, CSP, revenu…) • "Le non internaute non intentionniste" : réfractaire à Internet • "L’exclu" : n’ayant aucun accès à Internet ni aux nouvelles technologies • Segmentation par les caractéristiques des PAPI, les points suivants nous semblant discriminants : • Leur vocation (citoyenne, commerciale, marketing ?) • Leur configuration physique (ouvert / fermé, réseau / borne, présence d'animateurs) • Les contenus accessibles (ouvert, restreint, "maison") • Les modalités financières de leur utilisation (gratuit ou symbolique, payant)
Segmentation des PAPI • Critère "VOCATION" • Des services d'initiative politique, à vocation éducative et / ou visant à "réduire la fracture numérique", et des services à vocation "alternative" : bornes en libre-service se substituant (complétant) les guichets traditionnels (accéder aux services en ligne de l'entité, effectuer des tâches entrant dans le cadre de sa mission) • Cyberposte • Cyberbases (CDC) • Cyberbus • Espaces Culture Multimédia (Ministère de la Culture) • EPN / Netpublic • Cyberjeunes / Points Cyb (Ministère de la Jeunesse et des Sports) • ANPE : support d'aide à la recherche d'emploi mis à la disposition des demandeurs • e-administration : Minefi (bornes installées dans les Trésoreries), CPAM, Mairies… • Des services à vocation commerciale, pouvant être différenciants pour l'hébergeur • Bornes Net@noo dans l'hôtellerie • Clients Cyberdeck • Cybercafés • Des services à vocation "marketing" : valorisation d'un site ou de l'entité hébergeante • Enseignes de la Distribution, SAPN… • RATP : valorisation des sites, valorisation d'un temps mort pour l'utilisateur, effet d'image pour l'entreprise
Segmentation des PAPI • Critère "CONFIGURATION" • Espace dédié, fermé, réseau d'ordinateurs avec animateur / formateur / administrateur • Cyberbases, EPN… • Espace non dédié, ouvert, borne interactive • Cyberposte, RATP, Net@noo … • Critère "CONTENU" • Totalement ouvert, véritable accès Internet (hors filtrage sites X…) • Cybercafés, Cyberposte, RATP, EPN… • Restreint à un bouquet de fonctionnalités (thématique) • Net@noo, clients Cyberdeck privés • Restreint aux services de l'hébergeur (services propres) • e-administration, distribution… • Critères "MODALITES FINANCIERES" • Gratuit ou paiement symbolique • La plupart des réseaux publics • Bornes de valorisation d'un espace / point de vente : RATP, Grande Distribution… • Payant • Net@noo par Télécarte, Cyberposte par carte spécifique, Cybercafés
Confrontation des segmentations PAPI / utilisateurs • "Le Nomade" : internaute aguerri, il se trouve en situation de besoin faute d'avoir accès via ses canaux habituels • C'est un utilisateur occasionnel avec un réel besoin : un réseau identifié, structuré, facilement repérable est a priori une réponse efficace à sa demande • En l'absence de frein psychologique et sans doute économique, il est susceptible de se tourner vers n'importe quel type de PAPI lui permettant d'effectuer des opérations de base : accès messagerie / recherche d'info • "L'internaute non équipé" : potentiellement fidélisable à un PAPI spécifique, proche de son domicile / lieu de travail • Un profil temporaire, compte tenu de l'accessibilité croissante de l'Internet à domicile… • … réalimenté par les "non internautes intentionnistes" une fois éduqués • Comme le nomade, il n'a pas de frein psychologique car il sait utiliser l'outil… • … mais il est potentiellement confronté à un frein économique • "L'usager" : un utilisateur thématique • Il va chercher un service spécifique associé au lieu d'implantation de la borne • Le "non internaute intentionniste" : la cible des espaces animés • Un profil temporaire, la montée en compétence devant l'amener à l'internaute non équipé, puis éventuellement au nomade • Le "non internaute non intentionniste" : • au mieux capté par hasard par un service dédié ? • "L’exclu" : victime de la fracture numérique (26% de la population selon la DUI) comme il est également victime de la fracture sociale
Confrontation des segmentations PAPI / utilisateurs "NI-I" Internautenon équipé Usager Nomade Nomade Internautenon équipé "NI-I" Internautenon équipé Usager "NI-NI" Nomade Cyberkiosque Internautenon équipé Internautenon équipé Nomade Nomade Nomade Nomade Nomade Internautenon équipé Usager Internautenon équipé Usager
Des solutions faiblement en concurrence • Un postulat à valider par la phase terrain : Cyberposte s'adresse en priorité aux populations Nomades et Internautes non équipés • L'offre vient en dépannage pour les Nomades coupés de leurs accès habituels • Elle pallie l'absence d'équipements pour les Internautes non équipés • Les autres offres s'adressant plutôt aux exclus du numérique, qui viennent chercher une formation et un accompagnement vers ces technologies • Sur ces créneaux, la concurrence se limite… • … aux bornes Net@anoo, qui sont sans doute défavorisées par une moindre facilité de localisation, mais bénéficient de modalités d'accès faciles (Télécarte) • … aux Cybercafés • … aux réseaux "marketing", qui se caractérisent par un nombre réduit de points d'accès et souvent par des fonctionnalités limitées, mais sont favorisées par leur gratuité • La concurrence essentielle de Cyberposte réside donc sans doute dans les accès personnels ou professionnels du grand public
Un certain nombre de bilans / évaluations dressés par les opérateurs • De nombreuses initiatives gouvernementales et locales ont fait l'objet d'évaluations qualitatives et / ou quantitatives par les opérateurs eux-mêmes… • RATP • Cyberbases • ERIC (Espaces Régionaux Internet Citoyen) (PACA) • … • … ou par des structures associatives • Créatif-public • En revanche, pas d'évaluation disponible des dispositifs commerciaux, même si certains signes sont identifiés • Décroissance forte de Cyberposte, qui a connu un fort succès au démarrage • Echec de Cybercafés géants (EasyInternetCafé) • Des éléments à compléter par des entretiens à définir • Réseaux nationaux : ECM, Cyberjeunes/Points Cyb… • Initiatives régionales ou locales
Une analyse unanime pour les réseaux publics : 2 facteurs déterminants pour le succès des PAPI "citoyens" • Les aspects configuration / accompagnement, dans une démarche éducative et sociale • Les espaces dédiés, équipés de "vrais" ordinateurs complets, sont préférés aux bornes • Plus de fonctionnalités, des équipements performants • Plus d'interactions possibles (entrée / sortie d'information) • Pas de rupture des habitudes d'usage (clavier, souris…) • Plus de confort • La présence d'animateurs est jugée critique pour atteindre les objectifs de familiarisation aux outils, particulièrement dans les lieux dédiés à l'éducation des publics exclus des TIC. En l'absence d'animateurs-formateurs, la fréquentation de ces lieux risque d'être réduite aux seuls initiés • Un élément rendu difficile par la suppression du dispositif des emplois-jeunes, la pérennisation de ces emplois d'animateurs devenant difficile à financer pour les collectivités • Le niveau tarifaire • La gratuité est bien sûr un facteur favorable pour attirer le plus grand nombre, et va dans le sens des objectifs de démocratisation des outils au cœur de la politique publique en la matière • Un débat s'est cependant installé sur ce point, la contribution financière même faible des utilisateurs étant considérée par certains comme un moyen de les responsabiliser et de cadrer les usages
Un bilan positif de l'implantation des Cyberbases • La fréquentation des Cyberbases est globalement un succès • … proportionnel aux nombres d'heures gratuites offertes, paramètre qui semble le plus fidélisant • … et dépendant de l'implantation (urbaine / rurale), du nombre de postes, du nombre d'animateurs (l'animation étant le premier atout des Cyberbases mis en avant par les utilisateurs), de l'étendue des horaires d'ouvertures • Les Cyberbases remplissent leur mission politico-éducative • Un public largement conforme aux objectifs assignés, composé en grande partie de catégories exclues des TIC : • CSP et revenus inférieurs : ouvriers, demandeurs d'emploi • Faible niveau de formation (62% sans bac) • 41% n'ayant aucun accès à Internet autre • Beaucoup de néophytes, qui suivent des ateliers • Un public fidélisé… • 78% des usagers se rendent plus de 3 fois par mois dans leur Cyberbase • … mais en partie appelé à abandonner la Cyberbase • 22% ont un projet d'équipement personnel • 17% pensent utiliser désormais un accès dont ils disposaient déjà
Un bilan positif de l'implantation des Cybercommunes • De la même façon, les Cybercommunes initiées en 1998 par la région Bretagne sont un succès qui perdure • Les Cybercommunes donnent à la population un accès à Internet, mais aussi à toutes les fonctionnalités annexes grâce aux équipements annexes (imprimante, graveur, scanner…), permettant de limiter les investissements personnels • La fréquentation est régulière et importante, avec un public fidélisé • De jeunes, qui en ont fait un lieu de vie et de loisirs (jeux en réseau) • D'adultes qui viennent essentiellement profiter de la large palette d'outils bureautiques à disposition • Ces lieux constituent pour tous un lieu de rencontre, dans des communes souvent dénuées d'espaces de vie commune • Comme dans les autres espaces de ce type, l'animation est considéré comme un facteur-clé de succès • Leur pérennisation est cependant rendue délicate par des difficultés de financement • Coût des animateurs et de leur formation • Coût des matériels et logiciels, qui doivent rester à la pointe pour que les lieux continuent d'attirer des utilisateurs de plus en plus équipés à domicile, qui viennent chercher les fonctionnalités dont ils ne disposent pas
Un bilan positif de l'implantation des PAPI de Brest • Les PAPI de Brest, lancés en 1998 et ayant fait l'objet d'un premier bilan en 1999, viennent d'être réévalués (publication des résultats… le 20/12/04 !) • Evaluation publiée par www.a-brest.net • Leur succès ne se dément pas • Une soixantaine de points ouverts • La moitié sont occupés à plus de 70%, quelques-uns sont totalement saturés, bien que la moitié des usagers aient d'autres solutions d'accès • La Ville estime à plus de 80 000 le nombre de visites par an • La fréquentation est la plus forte là où les équipes d'animation sont les plus présentes • Des usagers souvent défavorisés ou en difficulté • 1 tiers des usagers ont des ressources inférieures à 750€ par mois • 1 sur 4 est demandeur d'emploi, et 1 sur 2 utilise le PAPI pour une recherche d'emploi • Des recommandations pour le développement du dispositif • Améliorer le maillage et la couverture horaire (problèmes budgétaires néanmoins) • Développer une assistance à la recherche d'emploi • Professionnaliser et pérenniser les animateurs • Mieux ouvrir le dispositif aux populations encore exclues (socialement ou handicapés)
Un bilan positif de l'opération RATP • L'étude réalisée par la RATP pour dresser un premier bilan de l'implantation des bornes "L'Esprit Urbain" est très positive, et a conduit à une extension du dispositif • Elle fait état d'une fréquentation importante et d'un taux d'utilisation des bornes élevé • Elle souligne une fidélisation des utilisateurs • Plus des 2/3 les utilisent au moins une fois par semaine • Plus de 20% les utilisent au moins 4 fois par semaine • Elle dresse un profil des utilisateurs sans doute similaire à ceux de Cyberposte, concentré sur les Nomades et les Internautes non équipés • 75% des utilisateurs disposent d'autres moyens d'accès, personnels ou professionnels, et utilisent les bornes en complément, notamment pour combler un temps mort • Les autres sont essentiellement des Internautes non équipés, qui ont fait des bornes RATP leur point d'accès privilégié, profitant d'une localisation adaptée (sur leur trajet) et de la gratuité • Les insuffisances relevées sur le dispositif se concentrent sur un manque de visibilité, une meilleure signalétique étant de nature à mieux les valoriser • Un risque de saturation cependant, les bornes générant déjà des files d'attente en étant relativement confidentielles et utilisées essentiellement par des initiés • La limitation des fonctionnalités (pas d'interaction possible) ne semble pas perçue comme un point de blocage
Chiffres clés du Marché • 52% des foyers de UK avaient un accès à domicile, soit 12.8 millions de foyers (Office of National Statistics 2004) • Environ 4 millions d’internautes connectés en haut débit en avril 2004 (source Ofcom) • Estimation de 8 millions à fin 2005 (rythme actuel de 40 à 50 000 nouveaux abonnements haut débit par semaine – dont une part importante d'upgrade) (source : Telecom Market's Broadband Suscriber Database) • Près de 18 millions d’Anglais ne se seraient jamais encore connectés, soit 37% de la population adulte • En termes de lieux d'accès (Source Eurostat 2004), • Accès par un cybercafé : 5% • Accès sur le lieu de travail (29%) ou d'études (11%) • Accès au domicile (51%)
Offreurs de solutions UK • Plusieurs acteurs développent des systèmes d'accès public à Internet au Royaume Uni, et semblent faire état d'un marché très dynamique • CyberD • Similaire à Cyberdeck en France • Propose une gamme de bornes et de logiciels, adaptables au cas par cas • CitySpace • A développé des bornes "i+ points", essentiellement à destination des communes • De telles bornes ont été utilisées comme bureaux de vote électronique aux élections locales de Swindon en 2003 • Vient notamment de fournir des bornes dans le cadre d'une opération marketing de la brasserie Carling, qui a déployé des points d'accès gratuits dans la ville de Bristol (opération pilote) • UK Explorer • Fournit des espaces d'accès fondés sur des ordinateurs complets, notamment dans les aéroports • Marconi Interactive Systems • Fournisseur de BT • NWP Spectrum • Plusieurs réseaux déployés : BAA Airports, autres aéroports, réseaux de bus, London Street Kiosks, autoroutes, hôtels…
Des démarches similaires aux offres françaises • D'un côté, une sphère publique très impliquée, qui a développé des réseaux pour réduire la fracture numérique • Des configurations et modalités similaires : réseaux d'ordinateurs, implantés dans des lieux existants (bibliothèques, médiathèques…) • Des réseaux d'une ampleur plus importante qu'en France… • … mais qui connaissent pour certains des problèmes de financement (UK Online Centers) • De l'autre, des réseaux commerciaux, avec en point d'orgue une offensive massive de British Telecom • L'opérateur britannique ambitionne de remplacer son parc de cabines téléphoniques par des kiosques Internet dans tout le pays, pour compenser la chute de chiffre d'affaires des cabines traditionnelles • 1500 kiosques, accessibles par carte de crédit, sont déjà déployés, avec un objectif de 20 000 en 2007 ! • BT espère un retour sur investissement en 2 ans • BT est également en discussion avec des chaînes de magasins souhaitant installer de tels terminaux dans leurs points de vente, ainsi qu'avec des collectivités pour le déploiement de bornes orientées "e-government" • Il expérimente par ailleurs l'implantation de bornes dans les bureaux de Poste ruraux (une cinquantaine dans le Leicestershire – bilan prévu mi-2005 avant éventuelle extension)
Chiffres clés du Marché • 54,6 % des Allemands âgés de plus de 14 ans sont internautes, soit 35.2 millions de personnes (Source : @facts / Novembre 2004) et se connectent dans les lieux suivants (Source : ACTA 2003) : • À la maison pour 88,6% • Au travail pour 42,9% • Chez des amis, des connaissances pour 34,1% • A distance sur leurs ordinateurs portables, PDA ou téléphones mobiles pour 16% • A l’école ou à l’université pour 16% • Dans des cafés Internet pour 10,7% • Sur des bornes dans des grands magasins pour 1,9 % • Sur des bornes multimédia pour 0,2% • 57,1% des foyers allemands disposent d’une connexion à domicile (Source : Siegel Online – 18/12/2004) • Environ 6,5 millions d’internautes connectés en haut débit en avril 2003 (Source Europemedia) • Fort développement du WLAN, l’Allemagne à la 1ère place • 500 000 utilisateurs fréquents de hotspots et 800 000 occasionnellement au 1er semestre 2003 et des estimations pour 2005 de 1,2 millions d’utilisateurs réguliers et 2 millions occasionnels (Source Berlecon Research 2003) • Mi-2003, l’Allemagne comptait 1200 accès WLAN publicsdans les gares, aéroports, parcs des expositions etc. (Source Berlecon Research 2003) et fin 2004 le nombre d’accès commerciaux était estimé à 5 000 (Source MS Services). • T-Online (filiale de Deutsche Telekom) propose à ses clients 3 500 hotspots selon un article du 8/12/2004 • Fort développement du réseau 2.5G et 3G • Haut débit fixe : débuts lents à cause de la faible concurrence avec la prédominance de T-Com.
Les initiatives publiques • Un programme gouvernemental « Internet pour tous », présenté en septembre 2000, a permis d’équiper (source Regierung Online 27.03.2003) : • Les écoles • Depuis le printemps 2001, toutes les écoles d’Allemagne sont équipés d’ordinateurs avec une connexion Internet • Les bibliothèques publiques • Depuis fin 2000, les 1 217 bibliothèques ont un accès Internet et des espaces dédiés équipés (PC, écrans, imprimantes) • Les Agences pour l’Emploi (Arbeitsämte) • Début 2004, le nombre de postes dans les agences avec accès Internet devait atteindre environ 13 000 (équipés de postes Fujitsu Siemens). A ceci s’ajoutait la formation des chômeurs pour leur permettre l’acquisition d’un Certificat Internet (1 500 personnes formés par mois). • Les entreprises et les particuliers • Le Gouvernement a encouragé l’utilisation privée d’Internet sur le lieu de travail grâce à une défiscalisation. • Et a favorisé la baisse des prix des accès à Internet grâce à une concurrence plus forte • … Mais ce programme n’incluait pas l’installation d’accès dans d’autres lieux publics • Les initiatives à ce niveau sont locales et généralement limitées à quelques postes, exemples : • Francfort : 5 accès publics • Biberach : 1 terminal gratuit à la mairie (fourni par l’opérateur Friendlyway) • Düsseldorf : 1 terminal gratuit dans une administration (installé par le constructeur M.I.B. GmbH) • Stuttgart : 65 « bürgerkioske », bornes d’accès municipales • Wiesbaden : 3 terminaux multi-fonctions (téléphone, Internet, impression) et 2 du même type à Mainz (du constructeur Wall AG) • Berlin : 28 accès • Erlangen : ?? terminaux
Les initiatives privées • Deutsche Telekom avait équipé 1000 cabines téléphoniques d’accès Internet mais a abandonné le projet en 2003 après 2 ans de test, apparemment pour une question de rentabilité et de vandalisme (Source Die Welt – 2/10/03) • Depuis d’autres opérateurs privés ont investi le marché des cabines téléphoniques publiques (le secteur des télécommunications est plus privatisé et plus ouvert que dans d’autres pays européens) et des bornes d’accès Internet dans des lieux publics très fréquentés • NMP Spectrum, présent dans le pays avec 2500 cabines téléphoniques classiques, a installé aussi dans les aéroports, gares et métro des bornes interactives ou cyberdesks (métro et aéroport de Hamburg, aéroport de Frankfort, métro de Berlin…). • AOL met à disposition environ 150 stations Internet dans des cafés de 35 villes allemandes (accès gratuit), qui font aussi office de hotspots. • Marconi a passé un accord avec T-Com (filiale de Deutsche Telekom) pour installer des bornes d’accès dans les grands aéroports et autres lieux très fréquentés. L’installation de 100 bornes était prévu. • GeKarTel a mis en place à Dresden 20 terminaux multimedia commandés par le VVO (office du tourisme régional) et l’organisation envisage d’en disposer d’une centaine d’ici 2005 et de 200 à termes. • Friendlyway a installé en mai 2004 une cabine téléphonique avec accès Internet à Münich. • Samsung propose à l’aéroport de Francfort un E-lounge avec des accès gratuits à Internet (présent également dans d’autres aéroports hors de l’Allemagne)