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Nathalie Bulle

Nathalie Bulle. CNRS, Groupe d’Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne (GEMASS). Modèle d’évaluation des politiques de démocratisation de l’école. Avec une application au cas français.

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  1. Nathalie Bulle CNRS, Groupe d’Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne (GEMASS)

  2. Modèle d’évaluation des politiques de démocratisation de l’école Avec une application au cas français

  3. Soit G un bien discret inégalement distribué parmi les k sous-groupes Ci, par exemple… • G: un niveau d’enseignement ou de diplôme; Ci: k origines socioprofessionnelles • G: un type de métier; Ci: les hommes et les femmes • G: un ensemble de quartiers urbains ségrégés; Ci: k sous-groupes ethniques • G: un niveau socioprofessionnel; Ci: k origines socioprofessionnelles.

  4. Date de naissance P1: avant 1910 P2: entre 1935 et 1940 C.S.P. du père 37% 62% Cadres supérieurs Ouvriers 1% 10% Comment interpréter l’inégalité des chances d’accès à G entre deux populations P1 et P2 …? • Exemple: pourcentages d’accès à une grammar school en fonction de la classe sociale et de l’année de naissance

  5. Expansion des systèmes éducatifs et inégalité des chances • Contradiction des diagnostics • Différents objets possibles: Descriptifs: structure sociale des chances Explicatifs: mécanismes d’allocation • Un impératif : Insensibilité aux marges des indices

  6. Insensibilité aux marges (sens large) • Intensité de l’inégalité mesurée indépendante des marges de la table de contingence Quelles que soient les marges de la table de contingence, une même intensité de l’inégalité doit pouvoir être observée Ne permet pas ipso facto une comparaison des mécanismes d’allocation indépendante des marges.

  7. Etat actuel de la recherche: modèles log-linéaires • Odds ratio Objet: Intensité association entre variables Calcul: rapport des « odds » (« odds » : rapport entre le nombre d’individus qui connaissent un événement par celui qui ne le connaissent pas) Ex.: Grammar schools: Propriété: insensibilité aux marges Ne sépare pas mécanismes d’allocation et distributions marginales

  8. Objet de la recherche • Developper un modèle: Appliqué à l’inégalité des mécanismesd’allocation inegalitédevant la sélection Insensibilité aux variations marginales

  9. L’inégalité des chances devant le processus de sélection • Les inégalités d’accès à G sont imputables à : L’inégalité des chances devant la sélection (au sens large) La diffusion de G dans la population: taux moyen d’accès • Inégalité devant la sélection: définition Mesure de l’inégalité des chances d’accès à G définie dans un repère indépendant des variations de l’accès moyen à G dans la population comme les déciles, les centiles etc.

  10. Exemple d’une distribution linéaire des chances devant la sélection pour un bien G • 2 sous-groupes S1 et S2 • 11 niveaux de performance de dix individus chacun: • 1er niveau: 10 individus de G1, 0 de G2 • 2e niveau: 9 individus de G1, 1 de G2 • 3e niveau: 8 individus de G1, 2 de G2 • 4e niveau: etc.

  11. Stabilité de l’inégalité des chances devant la sélectionet variation des odds ratios avec l’ouverture de l’accès à G • 30 premiers élèves sélectionnés: odds ratio= • 70 premiers élèves sélectionnés: odds ratio=

  12. Distribution des chances devant le processus de sélectionHypothèses I h(g) H(g) • L’accès au bien G est supposé dérivé d’une variable latente g (exprimant une « distance » à G) • La fonction de densité de g est h(g) et sa fonction cumulative H(g) g Distance àG

  13. Distribution des chances devant le processus de sélectionHypothèses II H(g) x x =H(g) H(g)=x g • Soit x=H(g) le 100xe percentile de la distribution de g: (100x)% de la population se situe à une distance à G inférieure ou égale à gx gx

  14. Définition des distributions cumulatives jointes H(g) x • Soient k sous-groupes sociaux Ci et k distributions cumulatives jointes: g gx

  15. Définition des fonctions de densité jointes • Soit

  16. Propriétés des fonctions de densité jointes • (1) • (2) • (3) • (4) Si indépendance x et Ci: mi x

  17. Constructions virtuelles - Modèle de l’inégalité des chances devant la sélection HYPOTHESES • L’accès à G des individus des différents sous-groupes Ci est dérivé de k fonctions de densité jointes latentes continues • Les courbes représentatives de ces fonctions sont : • soit des segments de droites • soit des segments brisés si s’annule ou égale 1 sur un sous-segments de [0,1]

  18. Distributions des chances virtuelles sous-tendant l’accès à GDéfinition des coefficients : coefficients directeurs des segments de droites • Case 1 on [0,1] • Case 2 quand 0< <1 xj xj

  19. Propriétés générales des coefficients • Sous-groupes complémentaires: • Signe: rij est le taux d’accès à G des individus issus de Ci xj est le taux d’accès moyen à G • Insensibilité aux variations marginales

  20. Insensibilité des coefficients aux variations marginales • Indépendants de xj • Représentent une même intensité de l’inégalité des chances lorsque mivarie Valeurs en cas d’inégalité extrême indépendantes des marges : mi

  21. Propriétés des , cas général: Aucun des segments de droite ne coupe la base ou le sommet du carré où les courbes sont inscrites (cas 1 décrit) • Standardisation: • Additivité: • Somme nulle:

  22. Définition du coefficient général d’inégalité devant le processus de sélection • Soit = l’ensemble des sous-groupes dont les individus ont une chance d’accès à G inférieure à la moyenne xj. représente le coefficient directeur du segment de droite caractérisant la distribution linéaire (fictive) des chances des groupes sociaux scolairement défavorisés

  23. mesure de l’inégalité devant la sélection • Le coefficient représente une mesure de l’inégalité des chances d’accès à G Insensible aux variations marginales xj et mi définie dans un repère indépendant des variations globales de l’accès à G • C’est une mesure globale de l’inégalité devant le processus de sélection dans la population

  24. Détermination empirique du coefficient • Données de la table de contingence représentées sur le graphique ci-contre • On calcule tout d’abord le coefficient de régression à partir des aires gg et dg. dg gg xj Accès à G Non accès à G

  25. Comparaison des coefficients de régression et des et des coefficients d’inégalité • On montre que si le segment coupe le sommet ou la base du carré où la courbe est inscrite, alors coupe aussi le sommet ou la base du carré • Premier cas: • Soit donc sur [0,1]

  26. Cas général - Calcul de • Les données de la table de contingence permettent de calculer • Le coefficient est calculé comme une statistique d’association classique

  27. Calcul de Condition non vérifiée coupe la base ou le sommet du carré où les courbes sont définies est déterminé par un calcul spécifique xj

  28. Inégalité intrinsèque devant le processus de sélection • Deux populations P1 et P2 • Il existe k biens discrets Gkhiérarchisés • Les taux d’accès moyens aux biens Gksont xj , différents en P1 et P2 • Comparaison de l’inégalité pour l’accès au xepercentile de chacune des populations par extrapolation à partir des valeurs Connues (correspondant aux taux d’accès xjdes biens Gk).

  29. Evolution de l’inégalité devant la sélection scolaire: le cas de la France

  30. Evolution de la fraction d’une génération détentrice d’un baccaulauréat général, technologique ou professionnel entre 1900 et 2000

  31. Tranformations du système éducatif • Expansion: entre 1960 et 2000 fraction d’une génération titulaire du baccalauréat général passe de 11% à 33%, et d’un baccalauréat général, technologique ou professionnel passe de 11% à 62%. • Politiques éducatives: uniformité des curricula au collège (1980s -1990s) ; orientations pédagogiques: Loi d’orientation sur l’éducation de 1989 cycles, IUFM, Conseil National des Programmes -Haut Conseil de l’Education.

  32. Les enquêtes FQP de l’INSEE • Enquêtes Formation Qualification Professionnelle de l’INSEE conduites en 1970, 1977, 1985, 1993, et 2003 - données longitudinales représentatives de la population française âgée de 18 à 65 ans. Evolution de l’inégalité des chances devant l’enseignement sur le long terme

  33. Méthode • Cohortes de naissance: 1910-19; 1920-29; 1930-39.....1970-79 • Niveaux d’éducation Lj, strictement hierarchisés, ouverture xj • : inégalité devant la sélection pour l’accès aux premiers 100xj% • Calcul de (x: rangs percentiles de la population scolaire) par approximation (moyennes mobiles entre niveaux d’éducation).

  34. Résultats: I – Les garçonsInégalité devant la sélection pour l’accès aux différents rangs percentiles de la population scolaire Fils d’agriculteurs non inclus 1910-29 1930-39 1940-49 1950-59 1960-69 1970-79

  35. Commentaires IResultats pour les garçons • La fonctionag(xj) tend à uneautre, à se rapprocherd’unedroitehorizontale (ag(xj) = constante): intégrationglobale du systèmeéducatif. • Cette harmonisation autour d’un niveau de l’inégalitérelativementélevé. Réduction de l’inégalitésociale des choixéducatifs Augmentation de l’inégalitédevant la sélection pour l’accès aux niveauxd’éducation les plus faibles

  36. Resultats: II – Les fillesInégalité devant la sélection pour l’accès aux différents rangs percentiles de la population scolaire Filles d’agriculteurs non incluses 1910-29 1930-39 1940-49 1950-59 1960-69 1970-79

  37. Commentaires IIRésultats pour les filles • La fonctionag(xj) tend à se rapprocherd’unedroitehorizontale (ag(xj) = constante): intégrationglobale du systèmeéducatif. • La quasi-superposition des courbes stabilité relative du processus de sélection pour les cohortes de naissance allant de 1910-19 à 1960-69. • L’harmonisationautour du niveau le plus faible de l’inégalitéliée au développement des études techniques.

  38. Conclusions I • L’évaluation des politiques scolaires: processus d’allocation des chances repère indépendant des taux d’accès aux différents niveaux d’éducation considérés insensibilité aux marges • Aucune des mesures de l’inégalité, y compris les odds ratios, n’appréhende cet aspect précis de l’inégalité.

  39. Conclusions II • Diminution de l’inégalité devant la sélection: grandes évolutions économiques et institutionnelles : continuité fonctionnelle primaire - secondaire – supérieur rapprochement des contextes décisionnels des familles , filles et garçons. • Dimension ‘quantitative’ de la démocratisation sans incidence directe sur dimension ‘qualitative’ . Convergence sur le long terme vers le niveau d’inégalité pour l’accès à un diplôme de niveau LIV (baccalauréat – brevet professionnel) resté table pour les garçons tout au long 20e siècle.

  40. Conclusions III Stabilité de l’inégalitédevant la sélection: Rôle des structures sociales, choixéducatifsdevenusinternes à l’institution (généralisation de la théorieboudonnienne). Effetspervers des politiqueséducatives incidence des théoriespédagogiques (constructivisme etc.) et sociologiques (neo-marxismebourdieusien etc.) surl’affaiblissement du rôlepédagogique de l’école.

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