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Développement normal du langage et troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit

Développement normal du langage et troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit Fanny de La Haye IUFM de Bretagne. Site de Saint-Brieuc. Objectifs. Vous aider à vous repérer dans les discours auxquels vous serez confrontés sur ces questions,

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Développement normal du langage et troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit

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  1. Développement normal du langage et troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit Fanny de La Haye IUFM de Bretagne. Site de Saint-Brieuc

  2. Objectifs • Vous aider à vous repérer dans les discours auxquels vous serez confrontés sur ces questions, • Vous aider à vous repérer dans la terminologie abondante sur la question du langage et des troubles, • Faire un état des lieux des connaissances actuelles sur les troubles spécifiques du langage.

  3. Le développement normal du langage • Les conditions de la réussite : • Maturation neurologique, • Entendre et parler (le bain de langage et l’entraînement de l’appareil phonatoire), • Avoir envie de communiquer, • Être capable d’effectuer des traitements cognitifs • Le développement du langage : • Le lexique (aspects quantitatif et qualitatif) • La syntaxe • Les conduites langagières

  4. Il existe une grande variabilité dans l’âge de début d’apparition du langage, dans sa rapidité d’enrichissement et dans l’acquisition de sa maîtrise totale. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une variabilité individuelle normale, analogue à celle que l’on rencontre pour toutes les fonctions en développement. Même en tenant compte de ces variations individuelles, il est des limites au-delà desquelles on doit considérer la situation comme anormale. Nous pouvons ainsi définir, de façon arbitraire, un certain nombre de paramètres utiles dans la pratique quotidienne et dont l’existence permet de parler de retard dans le développement du langage : • L’absence complète de langage à 18 mois, • L’absence d’associations de mots à 24 mois, • L’inintelligibilité de la production langagière au-delà de 24 mois, • L’absence de construction syntaxique au-delà de 36 mois, • La non-utilisation du pronom personnel « je » au-delà de 36 mois.

  5. Qu’en est-il des troubles ?

  6. Le problème de la terminologie Retard, dysfonctionnement, trouble, déficience : limites et enjeux Termes qui caractérisent des degrés variables de difficultés, temporaires ou durables, dans le champ du langage.

  7. Dysfonctionnement Terme neutre qui signifie que quelque chose fonctionne « mal », n’est pas fonctionnel : c’est un constat en « creux » qui demande à être éclairé : quelle est la fonction, le comportement, la stratégie qui est atteint(e)? (dysfonctionnement cérébral ou neurologique)

  8. Retard Terme prudent qui réserve le pronostic (les perspectives d’évolution). Décalage chronologique dans l’acquisition d’une fonction. Prudence justifiée par deux raisons. L’appellation « retard » permet toutefois de prévoir un soutien scolaire, éventuellement une aide par le RASED (en fonction de ses disponibilités et priorités), de suggérer aux parents des stimulations du langage de l’enfant. Les orthophonistes distinguent le « retard simple » du « retard sévère » qui, lui, réclame un bilan de langage et une intervention spécialisée.

  9. Trouble • Mot qui nous fait passer dans le vocabulaire médical. Non installation ou désorganisation d’une fonction. • L’étiquetage « trouble du langage » implique une anomalie relevant de spécialistes : on sort du champ de la simple prise en charge scolaire (même si une scolarité ordinaire reste envisageable, avec des aides).

  10. Trouble vs Déficience • Mot « trouble » souvent employé actuellement comme synonyme de «déficience» (deficiency) qui, lui, a un contenu « légal » précis. • Une déficience, pour être reconnue, doit figurer dans les nomenclatures officielles, et ouvre certains droits. • Ainsi, un élève reconnu officiellement «dysphasique» a droit, au titre des « besoins éducatifs spéciaux », à l’intervention dans le milieu scolaire de spécialistes choisis par les commissions et/ou par la famille.

  11. Troubles développementaux vs troubles acquis On distingue enfin dans les troubles du langage deux types de situations : les «troubles développementaux» et les « troubles acquis ». • Apparaissent au cours du développement spontané de l’enfant, avant l’âge des acquisitions scolaires ou à l’occasion de celles-ci, Trouble spécifique : l’origine est développementale (4 à 6% des enfants d’une classe d’âge dont 1% présentent une forme sévère), 2. Apparaissent après cet âge (après une première acquisition du langage oral ou du langage écrit) et se manifestent donc comme une perte de compétences consécutive à une maladie, une dégradation neurologique ou un accident traumatique (exs : aphasie ou alexie).

  12. - Classification internationale des handicaps : déficiences, incapacités et désavantages, publiée en France par l’INSERM / CTNERHI en 1988 Nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages publiée dans l’Arrêté du 9 janvier 1989 du MEN (B.O. n°8, 23 février 1989), rubrique 3 : « Déficiences du langage et de la parole ». Nomenclature complétée par le Guide-Barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées (CTNERHI, 1993), chapitre 4 «Déficiences du langage et de la parole». Note de service n° 90-023 du 25 janvier 1990 (MEN) : Recommandations et mesures en faveur des élèves rencontrant des difficultés particulières dans l’apprentissage du langage oral et écrit. Rapport de l’I.G. RINGARD de février 2000 : «A propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant dyslexique». http://www.education.gouv.fr/rapport/ringard/som.htm - Plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage (MEN, mars 2001). Les textes officiels concernant les troubles du langage

  13. Le rapport Ringard (05.07.2000)«A propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant dyslexique».Les objectifs • Prévenir et repérer (dépister) les difficultés dès l’école maternelle, en particulier à l’occasion des bilans de santé qui deviendraient des « bilans de santé et de développement », • Créer des centres-ressource capables d’établir des diagnostics précis, • Renforcer les partenariats entre la Santé et l’Education Nationale, • Former les personnels concernés dans une perspective pluri-catégorielle.

  14. Le rapport Ringard (2000) • Définition des rôles des partenaires dans : • Le repérage (enseignants) • Le dépistage (services médicaux) • Le diagnostic (démarche pluridisciplinaire)

  15. Le rapport Ringard (2000) L’enseignant de la classe apparaît donc comme le mieux placé pour le repérage des enfants atteints d’un trouble spécifique du langage mais cette mission ne peut être menée à bien que si l’enseignant dispose de quelques informations de base pour en juger.

  16. Troubles du langage et autres déficiences • Trouble spécifique du langage à distinguer des troubles du langage qui se présentent comme conséquence ou corollaire d’autres troubles. Plusieurs cas existent : • Troubles du langage liés à une déficience intellectuelle, à un retard mental lié à un handicap (trisomie 21), • Troubles du langage liés à une psychose infantile (autisme), • Troubles du langage liés à une atteinte neurologique (épilepsie, IMC), • Troubles du langage liés à une privation sensorielle (surdité ou hypoacousie). Carences éducatives sévères, maltraitance, traumatismes affectifs, certains accidents de la période infantile…

  17. Les troubles de la communication • Déficience sévère de la communication : mutisme • Association de troubles centraux de la parole et de la vue entraînant une déficience sévère de la communication : autisme • Déficience des centres supérieurs de la parole avec incapacité de communiquer : dysphasie sévère

  18. Les troubles spécifiques du langage oral chez l’enfant - Définition • Les troubles spécifiques du langage sont définis comme une perturbation durable et significative de la structuration du langage parlé, chez un enfant normalement intelligent, qui entend bien, qui a envie de communiquer, qui n'a pas d'autre pathologie neurologique gênant la communication orale. Il s'agit de troubles qui interfèrent avec les capacités de communication de l'enfant et avec ses possibilités d'apprentissage dans une civilisation de tradition orale dès l'école maternelle. Par la suite, l'enfant va être en difficulté dans l'apprentissage du langage écrit, donc dans sa scolarité et dans sa vie sociale. • Ces pathologies doivent être connues et reconnues des enseignants et ce d'autant plus qu'elles sont par définition, durables : les implications pédagogiques seront donc constantes et les adaptations nécessaires tout au long de la scolarité de l'enfant.

  19. Démarche diagnostique Plusieurs étapes à suivre pour établir le diagnostic face à un enfant qui ne parle pas, qui parle mal ou qui paraît ne pas comprendre quand on s’adresse à lui : • Affirmer le décalage dans les acquisitions langagières par rapport aux normes établies pour l’âge de l’enfant, • Eliminer un certain nombre de pathologies qui empêchent la structuration du langage par l’enfant avant d’affirmer qu’il existe un trouble spécifique du langage. Pour affirmer un trouble spécifique, il faudra donc : • Éliminer une surdité, • Eliminer un trouble envahissant du développement (autisme), • Éliminer une déficience intellectuelle Et enfin, s’il trouble spécifique il y a, il faudra le préciser «retard» ou «dysphasie» : l’évolution et le pronostic diffèrent…

  20. Les troubles du langage oral • Trouble articulatoire • Troubles de la voix : dysphonies Troubles spécifiques du langage oral • Retard de parole • Retard de langage • Dysphasie • Bégaiement • Aphasie acquise

  21. Trouble articulatoire • Les troubles articulatoires intéressent l’émission phonétique. Le trouble d’articulation est une erreur permanente, systématique dans l’exécution du mouvement qu’exige la production d’un phonème quelle que soit sa position dans le mot ou dans la phrase. • Ils sont causés soit par des positions incorrectes, soit par une imprécision dans l’exécution du mouvement soit par une constitution anormale des organes.

  22. Troubles de la voix : dysphonies Raucité (voix rauque), voix éraillée, nasonnement (résonance nasale permanente), voix trop aigue ou trop sourde, voix trop forte ou quasi-inaudible, voix monocorde (sans modulations ou variations de hauteur).

  23. Troubles spécifiques du langage oral • Retard de parole • Retard de langage • Dysphasie • Aphasie acquise

  24. Troubles de la parole vs troubles du langage • Les troubles de la parole affectent l’émission du langage alors que les troubles du langage affectent sa structure interne (à tous les niveaux : phonétique, lexico-sémantique, morpho-syntaxique) • On distingue : • Troubles de l’articulation : dysarthrie (retard de parole léger) : troubles souvent transitoires et rééducables. • Troubles de la fluence : bégaiement (clonique ou tonique), bredouillement, déformation des mots par raccourcissement ou simplification. • Les enfants en difficulté : trouble mixte (articulation et fluence) : « retard de parole » (crocrodile, patalon, on été proner…).

  25. Retard de parole • C’est une modification de la structure phonétique des mots avec des erreurs dans la combinaison de phonèmes juxtaposés par influence réciproque des différents phonèmes voisins, alors que les mêmes phonèmes sont correctement prononcés lorsqu’ils sont isolés (« crocrodile »). • A 3-4 ans, persistance d’un parler bébé et plus tard non acquisition de certaines consonnes alors que le langage lui-même (choix et ordre des mots) est normal.

  26. Retard de langage Deux éventualités peuvent se rencontrer : • Le décalage est purement chronologique : les acquisitions se font dans un ordre normal, mais, de manière étalée, avec un décalage inhabituel qui peut aller de quelques mois à une voire deux années, • Le trouble est à la fois chronologique, qualitatif et quantitatif (difficultés à structurer le langage). Difficultés essentiellement expressives.

  27. La dysphasie

  28. Ce que n’est pas la dysphasie • Ce n’est pas un retard intellectuel • Ce n’est pas de l’autisme • Ce n’est pas une forme de dyslexie • Ce n’est pas un trouble psychique

  29. La dysphasie • Trouble spécifique du langage oral repérable précocement (3 ans) et rebelle à un soutien ou une rééducation ordinaire. • Trouble rare qui s’apparente dans ses manifestations aux retards de la communication, de la parole et du langage mais avec un caractère plus global, plus grave, plus invalidant.

  30. Se manifeste comme un trouble sévère par un retard de langage et des altérations déviantes des composantes phonologiques (sons des mots), syntaxiques (structure des phrases), sémantiques (sens donné aux mots et aux phrases) ou pragmatiques (utilisation du langage selon le contexte) • Se définit comme un trouble sévère et durable de l’acquisition du langage oral chez un enfant indemne de trouble neurologique, sensoriel ou psychiatrique. • Atteinte du versant expressif du langage (ce qu’on produit) et/ou du versant réceptif (ce qu’on comprend)

  31. Versant expressif • Langage très pauvre • Vocabulaire restreint • Nombreuses confusions de phonèmes • Erreurs essentiellement phonologiques et syntaxiques : enfant dysfluent, avec une non utilisation des mots de fonction, des articles, des prépositions. • L’agrammatisme est net • Le trouble réceptif, même s’il n’est pas au premier plan, est constant, parfois proche de l’agnosie verbale…

  32. Démarche diagnostique • Devant un enfant qui ne parle pas, qui parle mal, qui paraît ne pas comprendre quand on s’adresse à lui : 3 étapes : • Éliminer une surdité, • Éliminer un trouble envahissant du développement par l’étude des interactions non verbales et du comportement affectif, • Éliminer une déficience mentale. Typer le trouble spécifique : Retard ou dysphasie?

  33. La dysphasie • Le diagnostic entre retard sévère prolongé et dysphasie n’est pas toujours facile. • En faveur d’une dysphasie : • Les troubles réceptifs de la compréhension d’autant plus qu’ils touchent la compréhension des mots isolés. • Des troubles expressifs caractérisés par des phénomènes de complexification et des structures syntaxiques aberrantes, • Des éléments de déviance touchent tous les domaines de l’expression : hypospontanéité verbale, erreurs de phonologie allant dans le sens d’une complexification avec des erreurs non reproductibles, troubles de l’évocation lexicale, dyssyntaxie ou agrammatisme, manque d’informativité du discours. • En faveur d’un retard de langage : • La prédominance des troubles expressifs avec un parler d’enfant plus jeune : phonologie simplifiée, erreurs reproductibles, syntaxe en style télégraphique.

  34. Le diagnostic de dysphasie étant posé : comment classer les dysphasies?

  35. Les dysphasies réceptives ou mixtes : • L’agnosie verbale ou auditivoverbale, • Les dysphasies phonologicosyntaxiques, • Autres formes réceptives non classables. • Les dysphasies à prédominance expressive : • La dysphasie lexico-sémantique, • Le syndrome de trouble de la programmation phonologique, • Les dysphasies sémanticopragmatiques.

  36. La dysphasieUn essai de définition Les classifications internationales Deux classifications internationales sont utilisées pour les maladies : La CIM 10(Classification Internationale des Maladies, 10e révision) élaborée et mise à jour sous l'égide de l'O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) qui classe toutes les maladies ou accidents possibles et est utilisée tous les jours dans tous les hôpitaux de France et d'ailleurs. Le DSM IV Rclassification des pathologies psychiatriques au sens américain du terme c'est-à-dire incluant tous les troubles de développement intellectuel qui en France sont plutôt pris en charge par des neurologues.

  37. La CIM 10 Troubles du développement psychologique (F80-F89) Les troubles classés dans ce groupe ont en commun : a) un début obligatoirement dans la première ou la seconde enfance; b) une altération ou un retard du développement de fonctions étroitement liées à la maturation biologique du système nerveux central et c) une évolution continue sans rémission ni rechutes. Dans la plupart des cas, les fonctions atteintes concernent le langage, le repérage visio-spatial et la coordination motrice. Habituellement, le retard ou le déficit était présent dés qu'il pouvait être mis en évidence avec certitude et il diminue progressivement avec l'âge (des déficits légers peuvent toutefois persister à l'âge adulte). F80 Troubles spécifiques du développement de la parole et du langage. Troubles dans lesquels les modalités normales d'acquisition du langage sont altérées dès les premiers stades du développement. Ces troubles ne sont pas directement attribuables à des anomalies neurologiques, des anomalies anatomiques de l'appareil phonatoire, des altérations sensorielles, un retard mental ou des facteurs de l'environnement. Les troubles spécifiques du développement de la parole ou du langage s'accompagnent souvent de problèmes associés, tels des difficultés de la lecture ou de l'orthographe, une perturbation des relations interpersonnelles, des troubles émotionnels et des troubles, du comportement. F 80.0 Troubles spécifiques de l'acquisition de l'articulation (...)

  38. F 80.1 Trouble de l'acquisition du langage, de type expressif Trouble spécifique du développement dans lequel les capacités de l'enfant à utiliser le Langage oral sont nettement inférieures au niveau correspondant à son âge mental, mais dans lequel la compréhension du langage se situe dans les limites de la normale. Le trouble peut s'accompagne ou non d'une perturbation de l'articulation. Dysphasie ou aphasie de développement de type expressif À l'exclusion de : aphasie acquise avec épilepsie [Landau-Kleffner] (F80.3) dysphasie et aphasie SAI (R47.0) dysphasie ou aphasie de développement de type réceptif (F 80.2) mutisme électif (F94.0) retard mental (F70-F79) troubles envahissants du développement (F 84.-) F 80.2 Troubles du langage de type mixte Réceptif-expressif (...)

  39. DSM IV R • Troubles de la communication • F80.1 [315.31] Troubles du langage de type expressif • A. Les scores obtenus sur des mesures standardisées (administrées individuellement) du développement des capacités d'expression du langage sont nettement au-dessous des scores obtenus sur des mesures standardisées des capacités intellectuelles non verbales d'une part, de ceux obtenus sur des mesures standardisées du développement des capacités réceptives du langage d'autre part. La perturbation peut se manifester sur le plan clinique par des symptômes tels que : • vocabulaire notablement restreint, • erreurs de temps, • difficulté d'évocation de mots, • difficulté à construire des phrases d'une longueur ou d'une complexité appropriée au stade de développement. • B. Les difficultés d'expression interfèrent avec la réussite scolaire ou professionnelle, ou avec la communication sociale. • C. Le trouble ne répond pas aux critères de Trouble du langage de type mixte réceptif-expressif ni à ceux d'un Trouble envahissant du développement. • D. S'il existe un retard mental, un déficit moteur affectant la parole, un déficit sensoriel ou une carence de l'environnement, les difficultés de langage dépassent celles habituellement associées à ces conditions.

  40. Les aphasies acquises • Troubles apparaissant après la période des apprentissages premiers et consécutifs à des maladies, des lésions ou dégradations neurologiques, des traumatismes. • Les aphasies peuvent être globales ou partielles, l’aphasie globale correspondant au taux d’incapacité le plus important (95 pour 100).

  41. Les troubles du langage écrit • Troubles de la graphomotricité (dysgraphies) • Troubles de la lecture (dyslexie) • Troubles de l’orthographe (dysorthographie)

  42. Troubles de la graphomotricité (dysgraphies) • Troubles de l’écriture • Concernent les praxies (versant «expression/effectuation») • Détection possible des difficultés avant l’apprentissage scolaire de l’écriture normée, chez les enfants de 4 à 6 ans grâce à l’épreuve de Hilda Santucci qui consiste en la copie (sans règle et sans gomme) de 9 figures géométriques. • Cette épreuve permet de vérifier la maîtrise de l’espace et des directions, le contrôle perceptif, le contrôle moteur (maîtrise du geste).

  43. Troubles de la graphomotricité (dysgraphies) Ces troubles se manifestent par divers symptômes : hypertonie (crispation), hypotonie (tracés tremblés, mous), maladresse, incoordination, impulsivité, engendrant des tracés irréguliers et pénibles à lire. On rencontre aussi des problèmes d’orientation (écriture en miroir) et de latéralisation (liés à l’ambidextrie ou à la gaucherie).

  44. Le système graphomoteur repose sur 4 piliers : • Choix de la lettre, • Forme de la lettre, • Initiation motrice et ajustement musculaire, • Organisation spatiale, direction, taille et organisation des traits.

  45. La dysgraphie est une atteinte de la qualité de l'écriture qui ne peut être expliquée simplement par un déficit neurologique ou intellectuel. • Les difficultés graphiques qui apparaissent sont en réalité souvent dues à une contraction musculaire exagérée (nommée "crampe infantile"), liée à des perturbations d'origine émotionnelle. Les manifestations cliniques en sont une écriture lente, fatigante, non conforme aux possibilités de tenue instrumentale habituelles de l'enfant de cet âge ou une écriture illisible, trop lente gênant la scolarité. • Tremblement, lettres mal formées, micrographie, répugnance à l'écrit, mauvais alignement, problèmes d'espace entre les mots sont les critères habituels qui permettent de poser le diagnostic de dysgraphie.

  46. Les signaux d'alerte • Mauvaise organisation de la page, • Impression de travail négligé, • Lignes non suivies, ondulantes, • Erreurs de forme et de proportions, • Espaces non respectés, • Maladresse du tracé, • Manque de fluidité, • Lenteur supérieure à celle de la population générale. • Troubles du tonus, ébauche de crampe, troubles de dominance latérale sont fréquemment associés à la dysgraphie chez l'enfant.

  47. Il existe 5 types d'enfants souffrant de dysgraphie : • Les "lents précis" : écriture lisible, enfant appliqué mais trop lent (s'il vont assez vite, cabossage et tremblements sont au rendez-vous), • Les "raides" : impression de tension de l'écriture, tracé régulier mais crispé (anguleux), • Les "mous" : tracé petit et arrondi, peu précis, atrophié et irrégulier, lignes ondulantes, page négligée, • Les "impulsifs" : manque de contrôle du mouvement, écriture courante, page négligée, lignes ondulantes, la précipitation est préférée à la qualité, • Les "maladroits" : formes lourdes, mal proportionnées, multiples retouches, désordre et confusion dans la page.

  48. La rééducation de la dysgraphie • Elle peut revêtir des formes diverses selon les cas : • Tracés glissés, Guirlandes : sur tableau puis feuille, de grand à petit, • Relaxation et bio-feedback, • Tâches de calligraphie, • Rééducation des lettres : rythme, verbalisation, • Rééducation sur des prises d'outil scripteur, correction posture, inclinaison et maintien de la feuille, • Jeux : figurines de cow-boys et indiens, circuits, • Déliement des doigts : pâte à modeler, • Rééducation graphomotrice et psychomotrice quand dominent les perturbations spatio-temporelles et les troubles moteurs, • Relaxation quand la dystonie (main raide) semble prévalente et que s'organise une "crampe de l'écriture", • Psychothérapie lorsque les conditions affectives sont au premier plan et que le symptôme semble s'intégrer dans une structure névrotique.

  49. Troubles de la lecture (dyslexie) • Trouble de la mise en place des mécanismes d’analyse et de reconnaissance des mots écrits, empêchant ou gênant de façon très importante l’apprentissage de la lecture (et de l’orthographe). • Trouble spécifique durable d’apprentissage de la lecture chez des enfants d’intelligence normale (QI supérieur à 80), indemnes de troubles sensoriels ou psychiques et normalement scolarisés. • Ce trouble peut être associé à des troubles du langage oral • Retard minimum de 18 mois en lecture • Pas de diagnostic possible avant le CE2 (8 ans)

  50. La dyslexie : repérage • La dyslexie n’est pas due à : • Un trouble de l’intelligence, • Un déficit sensoriel (audition, vision), • Un trouble psychologique ou psychiatrique, • Une origine sociale défavorable.

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