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Le réalisme direct

Le réalisme direct. L2-S3 Perception et expérience CM2. Conception implicite de la perception. Austin (1962) Le langage de la perception. « La conception de l’homme de la rue ». Searle (1983) Intentionality.

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Le réalisme direct

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Presentation Transcript


  1. Le réalisme direct L2-S3 Perception et expérience CM2

  2. Conception implicite de la perception

  3. Austin (1962) Le langage de la perception « La conception de l’homme de la rue »

  4. Searle (1983) Intentionality (1) Si je vois par exemple une voiture break jaune en face de moi, l’expérience que j’ai est une expérience directe de l’objet. Elle ne « représente » pas l’objet, elle donne un accès direct à celui-ci. Cette expérience a un côté direct, une sorte d’immédiateté et de caractère involontaire que ne partage pas la croyance que je peux avoir à propos de ce même objet, en son absence. Il semble donc peu naturel de décrire les expériences visuelles comme des représentations…et ce du fait de ces aspects très spéciaux des expériences perceptuelles. Voilà pourquoi je suggère de les appeler des « présentations ». (John Searle, 1983, Intentionality, pp. 45-46)

  5. Une conception délicate à expliciter Plusieurs formulations, parfois sans se recouper. Plusieurs « représentants » du réalisme direct (Thomas Reid, Enquête sur l’Esprit Humain ; Searle,Michael Martin aujourd’hui) Peut-être plusieurs formes de réalisme direct : naïf et moins naïf ?

  6. Une conception délicate à expliciter • Objectivité: ce que je perçois, c’est l’objet réel, qui existe indépendamment de mon esprit. • Immédiateté : je perçois directement l’objet réel. (+/-) (3) Fiabilité : L’objet réel est tel que je le perçois (je perçois que O est a, b, c => O est a; b, c) (+/-) (4) Caractère causal : c’est l’objet réel, matériel, qui est la cause directe de ma perception.

  7. Une conception délicate à expliciter La perception comme « ouverture » sur les faits (réalisme). Pas de distinction apparence/ réalité (= naïveté) Une forme de « relation » directe entre le sujet et les objets ou faits indépendants. Magritte (1950) Le faux miroir Magritte (v.1950) Fenêtre Dürer (1506) Mains, étude.

  8. I. Motivations et arguments I.A. Le langage de la perception • (a) Jean voit qu’il neige il neige. • (b) Jean pense qu’il neige ?  il neige. • (c) Jean espère qu’il neige ?  il neige.

  9. I. Motivations et arguments I.A. Le langage de la perception • Je vois Jean dormir. • J’entends Jean qui ronfle. (#1’) Je vois Jean dormir, mais ce n’est pas Jean. (2) J’entends Jean ronfler, mais Jean ne ronfle pas.

  10. I. Motivations et arguments I.B. La spécificité de la perception Mise en contact avec l’environnement extérieur. Caractère public des objets perçus Se traduit par une action sur les objets extérieurs, au même titre (intervention directe)

  11. I. Motivations et arguments I.B. La spécificité de la perception Différente des croyances, de l’imagination, des désirs etc. (qui impliquent une représentation) Distinction entre perception elle-même et jugement perceptif (formation cette fois d’une représentation mentale, indirecte). Aussi marqué dans le langage : (a) L’enfant voit la table. Le chien voit la table. (b) L’enfant voit que c’est une table.

  12. I. Motivations et arguments I.C. La transparence de l’expérience perceptive

  13. I. Motivations et arguments I.C. La transparence de l’expérience perceptive

  14. II. Objections anciennes et durables I.A. L’argument de l’illusion (4) (Qu’est-ce qu’une illusion ?)Toute situation perceptuelle dans laquelle un objet est bel et bien perçu, mais dans laquelle cet objet nous apparaît perceptuellement différemment de ce qu’il est en réalité. (David Smith, 2002, p. 23)

  15. II. Objections anciennes et durables I.A. L’argument de l’illusion • Variété des illusions Semble un phénomène varié - et du coup qui inflitre la perception en plusieurs points. Mais que démontrent les illusions ? Sont elles toutes du même genre ?

  16. II. Objections anciennes et durables

  17. II. Objections anciennes et durables

  18. II. Objections anciennes et durables

  19. II. Objections anciennes et durables

  20. II. Objections anciennes et durables Illusion d’Hering

  21. II. Objections anciennes et durables Fick Muller-Lyer

  22. II. Objections anciennes et durables Deux illusions dans un contexte « naturel » Le bâton dans l’eau que l’on voit brisé. La lune quand elle est basse sur l’horizon que l’on voit bien plus grosse que quand elle est haut dans le ciel.

  23. II. Objections anciennes et durables Résistance de ces illusions à la correction par le jugement : j’ai beau savoir que les deux lignes de Muller-Lyer sont égales, je continue à les voir de longueurs inégales. Différent des cas d’ambiguïtés perceptuelles Il y a un niveau strictement perceptuel de reconnaissance et d’identification des propriétés / caractéristiques des objets présents. Et ce niveau peut être fautif.

  24. II. Objections anciennes et durables I.A. 2. L’argument de l’illusion • Quand je suis victime d’une illusion, je suis conscient de quelque chose qui a une qualité Q, que l’objet réel que je suis cense percevoir ne possède pourtant pas dans les faits. • Si je suis conscient de quelque chose qui a une qualité Q, il doit y avoir quelque chose dont je suis conscient qu’il a la qualité en question. • Puisque l’objet réel n’a pas, par hypothèse, la qualité Q, alors dans les cas d’illusion, ou bien je ne suis pas conscient de l’objet réel, ou bien je n’en prends conscience que de façon indirecte. • Du point de vue du sujet, rien ne permet de distinguer une illusion d’une perception : ce sont deux expériences phénoménologiquement identiques pour le sujet. • Il n’y a donc aucune raison de supposer que, dans le cas même d’une perception normale, je suis directement conscient des objets extérieurs. • La conception naïve (réalisme direct) est fausse.

  25. II. Objections anciennes et durables I.A. 2. L’argument de l’illusion (5) Hume, TNH. Je n'ai pas besoin d'insister sur les lieux communs employés par les sceptiques à toutes les époques contre l'évidence des sens, comme ceux qu'on tire de l'imperfection et du caractère trompeur de nos organes dans de nombreuses occasions, de l'apparence brisée d'une rame dans l'eau, des aspects différents des objets selon les différentes distances où ils se trouvent, des images doubles qui naissent de la pression exercée sur un oeil, et de beaucoup d'autres apparences semblables. Ces arguments sceptiques, en vérité, ne servent qu'à prouver qu'il ne faut pas se fier aveuglément aux seuls sens, mais qu'il faut corriger leur évidence par la raison et par des considérations tirées de la nature du milieu, de la distance de l'objet, et de la disposition de l'organe, afin d'en faire, à l'intérieur de leur sphère, le critère approprié de vérité et de fausseté. Il y a d'autres arguments plus profonds contre les sens qui n'admettent pas une solution aussi aisée.

  26. II. Objections anciennes et durables Il semble évident que les hommes sont portés par un instinct ou préjugé naturel à avoir foi en leurs sens, et que, sans aucun raisonnement, ou même presqu'avant l'utilisation de la raison, nous supposons un univers extérieur qui ne dépend pas de notre perception mais qui existerait même si nous et toutes les créatures sensibles étions absents ou annihilés. Même les créatures animales sont gouvernées par une opinion semblable, et conservent cette croyance aux objets extérieurs dans toutes leurs pensées, tous leurs desseins et toutes leurs actions. Il semble aussi évident que, quand les hommes suivent cet aveugle et puissant instinct de la nature, ils supposent toujours que les images mêmes présentées par les sens sont les objets extérieurs, et ils ne nourrissent aucun soupçon que les unes ne soient autre chose que les représentations des autres. Cette table même, que nous voyons blanche et que nous sentons dure, existe, croit-on, indépendamment de notre perception, et est, croit-on, quelque chose d'extérieur à notre esprit qui la perçoit. Notre présence ne lui confère pas l'existence, notre absence ne l'annihile pas. Elle conserve son existence uniforme et entière, indépendamment de la situation des êtres intelligents qui la perçoivent et la contemplent.

  27. II. Objections anciennes et durables I.B. L’argument de l’hallucination

  28. II. Objections anciennes et durables I.B. L’argument de l’hallucination • Dans un contexte naturel : • voir des flaques d’eau sur la route quand il fait très chaud • voir des oasis dans le désert • Sursauter en sentant quelqu’un nous toucher, quand il n’y a personne • entendre des voix • Mais délicat de trouver des cas où ce n’est pas également une erreur de jugement et qui résistent à la correction (delusion) • Dans un contexte pathologique = schizophrénie par ex.

  29. II. Objections anciennes et durables I.B. L’argument de l’hallucination Quand je suis victime d’une hallucination, je suis conscient de quelque chose de présent O, alors qu’il n’y a pas d’objet réel. Si je suis conscient de O, il doit y avoir quelque chose dont je suis conscient qu’il est présent. Puisqu’il n’y a pas, par hypothèse, d’objet réel alors dans les cas d’hallucination, ou bien je ne suis pas conscient de l’objet réel, ou bien j’ai simplement une représentation d’un objet. Du point de vue du sujet, rien ne permet de distinguer une hallucination d’une perception : ce sont deux expériences phénoménologiquement identiques pour le sujet. Il n’y a donc aucune raison de supposer que, dans le cas même d’une perception normale, je suis directement conscient des objets extérieurs. La conception naïve (réalisme direct) est fausse.

  30. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions

  31. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions • Variabilité entre individus Meilleur exemple : divergences sur les couleurs?

  32. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions • Variabilité entre individus Sur la température (frisonne, transpire), les goûts (rajoute du sel, grimace parce que c’est trop salé)

  33. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions 2. Variabilité dans le temps, pour un même individu (5) Hume, TNH La table, que nous voyons, semble diminuer quand nous nous éloignons d'elle, mais la table réelle, qui existe indépendamment de nous, ne subit aucun changement. Ce n'était donc rien d'autre que son image qui était présent à l'esprit. C'est là ce que nous dicte à l'évidence la raison; et aucun homme, réfléchissant, n'a jamais douté que les existences que nous considérons, quand nous disons "cette maison" et "cet arbre", ne sont rien d'autre que des perceptions dans l'esprit, et des copies ou représentations fugitives d'autres existences qui demeurent uniformes et indépendantes.

  34. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions • Jordan perçoit O comme A • Eliot perçoit O comme B, qui exclut A • L’objet réel est soit A, soit B, mais pas les deux Première voie de sortie : l’un des deux est victimes d’une illusion. Mais on l’exclut par hypothèse, raisonnable (4) Ni Jordan ni Eliot ne sont victimes d’une illusion (5) Ni Jordan ni Eliot ne perçoivent l’objet réel. (6) Le réalisme direct est faux.

  35. II. Objections anciennes et durables I.C. L’argument de la variabilité des perceptions • At t1 Jordan perçoit O comme étant plus petit que Y • A t2, Jordan perçoit O comme étant de la même taille que Y. • L’objet réel est soit plus petit, soit plus grand que Y, mais pas les deux Première voie de sortie : l’une des deux perceptions est une illusion. Mais on l’exclut par hypothèse, raisonnable (4) Jordan n’est victime d’une illusion ni à t1, ni à t2 (5) Ni à t1, ni à t2, Jordan ne perçoit directement l’objet réel. (6) Le réalisme direct est faux.

  36. Conclusion sur le réalisme direct (5) Hume, TNH : Ce n'était donc rien d'autre que son image qui était présent à l'esprit. C'est là ce que nous dicte à l'évidence la raison; et aucun homme, réfléchissant, n'a jamais douté que les existences que nous considérons, quand nous disons "cette maison" et "cet arbre", ne sont rien d'autre que des perceptions dans l'esprit, et des copies ou représentations fugitives d'autres existences qui demeurent uniformes et indépendantes. Magritte (1933) La condition humaine

  37. Conclusion sur le réalisme direct (5) Hume, TNH : Ce n'était donc rien d'autre que son image qui était présent à l'esprit. C'est là ce que nous dicte à l'évidence la raison; et aucun homme, réfléchissant, n'a jamais douté que les existences que nous considérons, quand nous disons "cette maison" et "cet arbre", ne sont rien d'autre que des perceptions dans l'esprit, et des copies ou représentations fugitives d'autres existences qui demeurent uniformes et indépendantes. Magritte (1933) La condition humaine

  38. Conclusion sur le réalisme direct Différence cruciale entre : - La perception nous présente les objets comme s’ils existait réellement, indépendamment de nous et tels qu’on les perçoit. - La perception nous présente les objets qui existent réellement indépendamment de nous et tels qu’on les perçoit. Magritte (1933) La condition humaine

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