1 / 36

Les accidents des jeunes et leurs causes

Les accidents des jeunes et leurs causes. ASSAILLY Jean-Pascal Psychologue. INRETS. La population concernée : les jeunes, combien sont-ils ?. 1/01/89 1/01/99 1 AN 750 104 719 638 2 AN 745 418 718 746 3 ANS 740 377 700 618 4 ANS 732 627 703 106 5 ANS 783 322 737 548

Télécharger la présentation

Les accidents des jeunes et leurs causes

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Les accidents des jeunes et leurs causes ASSAILLY Jean-Pascal Psychologue INRETS

  2. La population concernée : les jeunes, combien sont-ils ? • 1/01/89 1/01/99 • 1 AN 750 104 719 638 • 2 AN 745 418 718 746 • 3 ANS 740 377 700 618 • 4 ANS 732 627 703 106 • 5 ANS 783 322 737 548 • 6 ANS 792 291 754 362 • 7 ANS 792 217 758 915 • 8 ANS 752 059 763 555 • 9 ANS 732 763 771 249 • 10 ANS 740 739 770 953 • 11 ANS 718 048 781 220 • 12 ANS 742 986 772 444 • 13 ANS 799 024 761 452 • 14 ANS 857 462 750 835 • 15 ANS 880 168 804 156 • 16 ANS 883 904 813 563 • 17 ANS 854 983 817 905 • 18 ANS 844 996 773 339 • 19 ANS 836 857 753 279 • 20 ANS 838 065 756 045 • 21 ANS 856 343 730 989 • 0- 14 ANS 11 427 581 11 179 358 • 15-19 ANS 4 300 908 3 962 252 • 20-24 ANS 4 287 180 3 890 478

  3. La part des jeunes dans les accidents de la route • Les jeunes (15-24 ans) • 15% de la population • 26% des tués • 31% des blessés graves

  4. Ce surrisque • Grande stabilité dans le temps … • Grande stabilité dans l’espace … • Que faire ? !

  5. Evolutions historiques systémiques Tués Blessés 1955 8058 176 329 1972 16 545 371 818 1990 10 289 225 860 2000 8029 167 572 2007 4620 103 201

  6. Parallélismes Enfants blessés 1955 : 13 000 1972 : 36 000 1990 : 16 000 2000 : 13 000 2007 : 7800

  7. Parallélismes 15-25 ans blessés 1955 42 000 1972 136 000 1990 78 000 2000 50 000 2007 33 000

  8. Parallélismes Plus de 65 ans tués 1955 1000 1972 2500 1990 1500 2000 1250 2007 900

  9. La question du sexe … • Population globale : 70/30 • 0-4 ans : 53/47 • 5-9 ans : 58/42 • 10-14 ans : 61/39 • 15-19 ans : 75/25 • 20-35 ans : 80/20 • 35-65 ans : 70/30 • Plus de 65 ans : 60/40

  10. Un surrisque très précoce … • 0/3 mois : les étouffements … • Piétons blessés : • 2 ans : 103/52 • 3 ans : 153/58 • 4 ans : 171/87 • 5 ans : 163/82 • 6 ans : 188/99

  11. Et étonnant … • Passagers blessés • 2 ans : 135/95 • 3 ans : 139/106 • 4 ans : 119/100 • 5 ans : 121/129 • 6 ans : 142/120 • 7 ans : 133/129

  12. Où sont les gisements de progrès ? • Chez les hommes, car la courbe en cloche des 15/25 ans est à bas bruit chez les femmes • Effet de plancher …

  13. Un surrisque très stable dans le temps Enfants Ados Jeunes adultes 1960 61/39 77/23 79/21 1970 60/40 73/27 79/21 1980 60/40 76/24 82/18 1990 58/42 74/26 81/19 2007 75/25 80/20

  14. Pourquoi ? • Statistiques médicales • Sens de la violence et modes de réaction aux stress • Le rattrapage (métiers, loisirs, consommations, sexualité, mobilité)

  15. 3 pistes • Biologique • Psycho- éducative • Anthropologique • Implications éducatives et préventives

  16. Le surrisque qualitatif : le scénario d’accident mortel de jeunes • la nuit du samedi au dimanche • mobilité de retour de loisirs de fin de semaine (discothèques, pubs, concerts, bals, etc.) • réseau secondaire, hors agglo • un seul véhicule impliqué • perte de contrôle en courbe, collision avec obstacle fixe

  17. 4 facteurs de risque spécifiques • l’alcool (présent dans 30% des accidents mortels, comme pour les adultes) • les drogues illicites , essentiellement le cannabis (présent entre 10 et 20% mais problèmes méthodologiques) • la fatigue • la suroccupation des véhicules, surrisque quantitatif et qualitatif (distraction du conducteur, désinhibition de la prise de risque)

  18. 2 facteurs généraux • La vitesse • Le port de la ceinture

  19. Deux enseignements • le décalage entre formation initiale et situation de danger; il va falloir trouver d’autres interfaces entre le jeune et le danger • l’accident mortel n’est pas un problème de conduite automobile, de performance, bref de sécurité routière au sens strict : ce qui est en jeu, ce sont les styles de vie, la planification des soirées, la pression du groupe, le rapport aux psychotropes, le contrôle de soi

  20. Le mouvement pendulaire entre le risque et la sécurité . deux pulsions innées et conflictuelles : le besoin de sécurité , le besoin de nouveauté .l’amplitude du mouvement pendulaire est maximale à l’adolescence

  21. au niveau individuel car on prend des risques dans un domaine mais pas dans un autre au niveau sociétal car les évolutions ne sont pas corrélées, les stratégies et les lobbies cloisonnés illustration : jeunes sportifs moins à risque pour maladies mais plus pour accidents les mécanismes de la prévention ne sont pas identiques entre santé et sécurité même au sein des comportements sécuritaires, les infractions alcool, vitesse et ceinture ne concernent pas les mêmes conducteurs Sécurité et santé ne sont pas liées... on ne conduit pas comme on vit ...

  22. Pourquoi les jeunes sont-ils plus impliqués que les adultes ? • 3 dimensions psychologiques sont sous-jacentes aux comportements dangereux • la prise de risque : ils prennent plus de risques que les adultes • la perception du risque : ils perçoivent mal certains dangers (comme les adultes) • l’acceptation du risque : ils acceptent ou subissent des niveaux de risque plus importants

  23. P est la probabilité qu’un événement favorable ou défavorable nous affecte : gagner au loto ou avoir un accident sont des événements à probabilité très faible U est l’utilité du risque, ce qu’il y a à gagner ou à perdre : U= les bénéfices moins les coûts des comportements dangereux. Les jeunes prennent plus de risques car le risque leur est plus utile La prise de risque :R=P x Ule produit de la probabilité par l’utilité

  24. Les utilités positives ou les bénéfices psychologiques des comportements dangereux • la catharsis • la recherche de sensations • l’image sociale de soi • l’autonomie • l’ordalie • l’habitude

  25. La catharsisfuir l’angoisse par la peur • cristalliser, fixer son anxiété sur des peurs plus concrètes (les phobies, les dangers de la route) • les jeunes concernés : les jeunes en difficulté, les jeunes exclus, l’intériorisation de la violence

  26. La recherche de sensationsje joue donc je suis • Ilinx, la recherche du vertige, du spasme (alpinisme, glisse, saut à l’élastique, parachutisme, parapente, fugue, vitesse) • Agon, la recherche des limites, du dépassement de soi (raids, treks, triathlon, psychotropes, “pistes”, raves) • on va chercher dans ses loisirs en général et sur la route en particulier ce que l’existence, le travail ne donnent plus : un peu d’aventure , de confrontation avec le monde...

  27. L’image sociale de soise regarder dans le miroir d’autrui • à tout âge mais encore plus à l’adolescence, on se construit dans le jeu de miroirs entre l’image propre et l’image sociale de soi • la vitesse ou l’alcool peuvent être choisis par certains dans la recherche de la popularité, de l’aura, de la dominance • les valeurs d’une société influencent l’adoption de tel ou tel critère au sein des bandes d’adolescents • illustration : la vitesse, le conducteur désigné

  28. L’autonomiele permis, rite de passage vers ... quoi ? • avant : baptème, communion, bac, service militaire, mariage...enterrement • aujourd’hui, quoi ? Permis de conduire ? Conduite accompagnée ? La nuit (et le souvenir de la nuit) elle même est un espace rituel pour les jeunes • un rite de passage comporte 3 phases : séparation, liminarité, réagrégation • les phénomènes de groupe, les ivresses, les toxicomanies ne mènent pas nécessairement à la 3ème phase (acquisition d’un statut adulte) mais parfois à la marginalisation

  29. L’ordaliefrôler la mort pour donner un sens à sa vie • L’ordalie ou le jugement de Dieu, initialement rite judiciaire devenu rite intime de recherche du sens • Les conduites ordaliques (roulette russe, overdoses, rodéos) ne sont pas équivalentes aux conduites suicidaires . • on voudrait qu’ils soient des citoyens mais ils ne sont pas encore des sujets (de leur propre histoire)

  30. L’habitudehomo prudens ou homo riscus • dans les trajets quotidiens, le conducteur, jeune ou adulte, “apprend” à avoir des accidents car les comportements dangereux sont très rarement sanctionnés, la route “pardonne” • comment apprendre aux jeunes (et aux adultes) à fonctionner bien en dessous de leurs capacités • un jour, chacun de nous peut être vulnérable ...

  31. Les deux paradoxes de l’action de sécurité routière en direction des jeunes • chez l’enfant, l’action de santé publique part d’enfants atypiques, handicapés et tente de les ramener vers la norme ; l’action de sécurité routière part d’enfants normaux et tente d’accélérer le développement • chez l’adolescent et le jeune adulte, le perfectionnement de la performance est l’objectif de la famille, de l’école, du sport ; l’action de sécurité routière tente de les faire fonctionner en dessous de leurs capacités

  32. Les dysfonctionnements de la perception du danger • le risque routier est un risque choisi et non un risque subi par le jeune, donc il va être sous-estimé • l’illusion du contrôle du risque, le jeune tente de contrôler ... l’incontrôlable • la disponibilité à la conscience, l’influence des medias • l’ancrage du jugement • le biais d’optimisme • le biais de supériorité de soi

  33. Les dysfonctionnements de la perception du danger • les lacunes des connaissances : elles vont contribuer à la sous-estimation du risque objectif : • les distances de freinage et d’arrêt • les alcoolémies légales • les rapports consommation-alcoolémie • l’influence des conditions dégradées

  34. Les dysfonctionnements de la perception du danger • dans l’équation PxU, si le risque est plus utile pour les jeunes, il est aussi moins perçu • la mort est peu présente • les conséquences des infractions aussi • seuls le handicap et le fait d’handicaper autrui sont plus présents

  35. L’acceptation du risque • la mortalité des passagers a peu été traitée, or, elle est un enjeu très important • distinction entre la loi et le danger • les mécanismes de l’acceptation du risque : la pression du groupe des pairs, l’affectivité, les autres peurs que celle de l’accident, le poids de l’habitude

  36. Evolutions contrastées Il reste à voir comment évoluent au cours de l’existence la prise de risque, la perception du risque et l’acceptation du risque

More Related