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L’unité des sciences du langage en arabe entre création terminologique et déformation  lexicale Zina SIBACHIR Université d’Alger zsibachir@gmail.com. Plan . Introduction Néologie traductive et qualité en terminologie : éléments définitoires Problématique Cadre théorique

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  1. L’unité des sciences du langage en arabe entre création terminologique et déformation  lexicale Zina SIBACHIRUniversité d’Algerzsibachir@gmail.com

  2. Plan • Introduction • Néologie traductive et qualité en terminologie : éléments définitoires • Problématique • Cadre théorique • Analyse lexicographique des unités cibles • Conclusion

  3. Introduction • Cette étude s’inscrit dans le cadre de la terminologie traductive. • Les  unités terminologiques en arabe des sciences du langage, traduites à partir du français: les unités en français formées par préfixation dont les équivalents en arabe ont fait l’objet  de néologie traductive. • Critères de choix: néologie traductive et les fluctuations des signifiants terminologiques en langue arabe: Par exemple, l’unité source interlangue, est traduite en langue arabe par trois néologismes, soit بينلسانbajnliѕaːn بيلغةbajluɤa ،etلغة بينية luɤatunbajnijja. • Situation de variation terminologique dans laquelle une unité du français a plus d’un équivalent en arabe. Cette variation soulève la question de la qualité ou de l’adéquation des unités terminologiques équivalentes. Il convient de préciser que dans notre communication, nous focaliserons sur la néologie terminologique comme moyen de traduction.

  4. 1. Néologie traductive et qualité en terminologie : éléments définitoires • Les terminologues (Dubuc 1985 :111 ; Rey 1995 :64 ; Rondeau 1984 :122 ; Sager 1990 :79), s’accordent sur un point selon lequel un néologisme est une unité lexicale qui a l’air innovateur dans la langue. • La divergence des points de vue réside dans la nature spécifique de l’unité lexicale ou le genre particulier de la nouveauté: Rondeau (1984 :127) précise qu’il existe trois catégories de néologismes (néologismes de forme, néologismes de sens et emprunts), Rey (1995 :68-70) parle de trois différentes catégories, soit les néologismes formels (les emprunts), les néologismes sémantiques et les néologismes pragmatiques.

  5. Deux types de néologie : • La néologie primaire est « celle où la formation d’un nouveau terme, dans une langue précise, accompagne la formation d’un nouveau concept…La situation typique dans laquelle se déroule…est la situation de travail (le laboratoire de recherche, la fabrication de nouveaux produits etc.…) » (Andien Hermans et Andrée Vansteelandt (1999 : 37). • La néologie traductive est « celle où le terme existe déjà dans une langue et où un nouveau terme est créé dans une autre langue…Le contexte classique de [celle-ci] est la traduction.. »

  6. La néologie que nous abordons dans notre étude est la néologie dénominative. Selon notre approche, la notion de la néologie peut être décrite comme étant la création d’un nouveau terme par un traducteur. Notion de la qualité en terminologie soulève, d’une part, la problématique de l’adéquation des unités terminologiques du français avec les unités équivalentes de l’arabe et d’autre part, la question de la formation adéquate des unités cibles. 2.Problématique La question consiste à savoir si les principes de création terminologiques  auxquels ont répondu les néologismes (équivalents) en arabe sont en faveur de l’adéquation entre les unités équivalentes ? Et jusqu’à quel point la terminologie équivalente permet-elle la communication des idées  et la transmission du savoir scientifique ? Rondeau (1984:64): le terme doit répondre à trois critères (biunivocité, monoréférentialité et l’appartenance à un domaine). Kocourek (1991:41): la précision sémantique, l’économie formelle et sémantique, l’univocité et la neutralité émotive. Fonction dénominative= « sans ambigüité »

  7. 3. Cadre théorique • Hypothèse: existence d’une équivalence terminologique entre les unités des deux langues. L’école de Lyon (Béjoint et Boisson 1996, Thoiron et Béjoint 1998) pose l’hypothèse d’une corrélation nécessaire entre la structure du signifiant terminologique et celle du concept. La relation de biunivocité qui unit ces deux éléments favorise l’analyse du concept à partir d’une décomposition du signifiant. • Le terme=une dénomination (signifiant terminologique) • La structure morphologique du terme est constituée d’éléments de nomination. « Un concept peut être décrit comme étant constitué d’éléments plus petits (les traits conceptuels).

  8. De même qu’un concept est divisible en traits conceptuels, on peut considérer qu’un terme est constitué d’éléments de nomination, eux-mêmes composés de un ou plusieurs morphèmes de sorte qu’il existe une hiérarchie : Terme-éléments de nomination-morphème… » (Thoiron, Béjoint et Boisson 1996:513). • Motivation terminologique: en morphologie dérivationnelle (Corbin, 1987), la possibilité de dériver le sens attesté à partir du sens prédictible. • Ecart entre les deux sens= opacité • Lien unissant le sens prédictible (signifiant terminologique) et valeur référentielle. • Petit (2003:236): « valeur référentielle est ce que les définitions de dictionnaires renseignent en décrivant le référent standard associé à l’unité. »

  9. 3. Analyse lexicographique des unités cibles • Stabilité du sens terminologique: approche lexicographique Le terme interlangue: « employée dans deux domaines très différents : la didactique des langues étrangères et l’analyse du discours » Dans le premier sens, elle renvoie à « la « langue » utilisée par des apprenants qui ne maitrisent pas encore une langue étrangère ; c’est une réalité provisoire et instable, entre deux langues, mais dont on postule qu’elle a une relative cohérence » Dans le deuxième sens, elle est liée à la notion du code langagier. Par conséquent, cette dernière « résulte d’une détermination de l’interlangue, c'est-à-dire de l’interaction des langues et des registres ou des variétés de langue accessibles…dans une conjoncture déterminée… » (Charaudeau et Maingueneau 2002)

  10. Néologismeبينلسانbajnaliѕaːn (Mhiri 2008): construction morphologique étrange à la langue arabe. A l’origine, l’unité lexicale était un syntagme بين لسانbajnaliѕaːn (Litt. Entre langue). Elle est constituée de deux éléments de nomination, soit  بينbajna (Litt. Entre) et le substantif لسانliѕaːn (Litt. Langue). Le traducteur a formé, par agglutination, une seule unité lexicale à partir de ses deux éléments: une unité hybride qui garde le sens véhiculé de l’unité d’origine sans répondre, aux procédés linguistiques classiques de la langue arabe. Cette unité relève de la néologie de forme.  

  11. L’attrait qu’à exercé le signifiant de la langue source dans la traduction de cette unité car بين لسانbajnaliѕaːn (Litt. Entre langue) est une forme de calque du signifiant terminologique de l’unité interlangue. Le sens prédictible du signifiant terminologique de la forme بينلسانbajnliѕaːn véhicule l’information entre langue. La structure morphosémantique n’est pas opaque et garde le sens du syntagme de l’origine. En comparant ce néologisme au syntagme بين لسانbajnaliѕaːn (Litt. Entre langue), nous nous rendons compte que sa structure morphosémantique composée d’un seul élément hybride peut lui permettre d’avoir un statut terminologique. Construction est productive et permet, selon le même modèle, la création d’unités terminologiques brèves (construites d’un seul élément de nomination) qui donnent à lire un caractère du sens référentiel: par exemple interdiscours: بينخطابbajnϰiṯaːb (Litt. Entre discours) et interpersonnel : بينشخصيbajnʃaϰsiː(Litt. Entre personnel) etc. (Mhiri 2008)

  12. Le néologisme بيلغةbajluɤa (Fehri 2009) est un néologisme construit selon le procédé appelé النحتalnaht (Litt. Le taillage). Alϰaliːl l’appèleالتركيبaltaгkiːb (Litt. La composition) et certains traditionnalistes lui donnaient le nom de الاختزال و التركيبaltaгkiːb ωaaliϰtizaːl (Litt. La composition et la réduction). Ibn faːгiѕ dit en parlant du alnaht « Prend deux mots (ou plus) et modèles en un nouveau à partir de ces derniers, il contiendra une part de chacun d’eux. » Aѕaːlihѕubhi (1997 :244). Par exemple, la phrase لا حول و لا قوة إلا بالله laː ẖaωlaωa laː quωatailaː bila ːh (Litt. Il n’ya ni force ni capacité qui ne vienne d’Allah), est centaurisée et devient حوقلة ẖaωqala. ce procédé qui « résulte de la formation d’un syntagme sémantique correspondant au regroupement de certains morphèmes de mots composant une certaine phrase…n’obéit à aucune règle paradigmatique, mais elle suit la stylistique de la langue arabe. » J. Baudouin (2006 :146).

  13. Le traducteur a supprimé une lettre du nom circonstantبينbajna (Litt. Entre) et il a regroupé le syntagme pour former une unité à un seul élément. • Le néologisme est valable sur le plan morphologique car il est formé selon un procédé de création lexicale de la langue arabe. • L’inconvénient de ce regroupement réside dans le fait qu’il a donné lieu à une unité lexicale opaque sur le plan sémantique. • L’opacité de la structure sémantique de ce néologisme peut rendre sa condition de terminologisation contraignante. • Le signifiant terminologique de ce néologisme manque de motivation qui est, en principe, une condition importante dans la création des unités terminologiques et de leur l’adoption.

  14. Conclusion • La conciliation entre la forme et le contenu dans le domaine de la néologie dénominative n’a pas été une tâche facile. • La difficulté réside, d’une part dans les contraintes et les restrictions que la langue arabe impose et d’autre part, dans le domaine de la métalangue qui est un de ceux où les unités terminologiques sont les moins stabilisées. • La caractéristique de restriction est propre à toute langue car «  la linguistique a démontré que les langues n’opèrent pas la même structuration de la réalité référentielle et cela se vérifie dans la langue commune. Les langues de spécialité sont, bien évidemment, assujetties à la même loi et l’univocité demeure un idéal. Ainsi, si la traduction était fondée sur une stricte analyse linguistique, il faudrait en conclure à l’impossibilité de traduire car seul un hasard ferait coïncider les termes d’une langue à une autre. » (Casas 2009:139)

  15. La motivation est une condition importante. Le lien qui peut exister entre le sens prédictible et le sens référentiel d’un signifiant terminologique donne à une unité une valeur cognitive et facilite l’accès au sens terminologique. • Le rôle d’une terminologie est d’assurer la communication scientifique: vérification de la légitimation. • Le recours au procédé du naht ne doit pas être au détriment de la condition de motivation. • Ne pas écarter totalement le procédé mais prendre en considération ses limites.

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