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La rationalit limit e 1947 h.Simon

La rationalit limite (1947) h.Simon. En effet:La connaissance complte et l'anticipation de toutes les consquences qui suivraient chaque choix est impossible. L'ventail des possibles est trop vastes pour tre apprhends. La connaissance des consquences est toujours fragmentaire car: incapaci

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La rationalit limit e 1947 h.Simon

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Presentation Transcript


    1. La rationalit limite (1947) h.Simon Les analyses traditionnelles postulaient une rationalit absolue. Lhoemo economicus, dont le but est la maximisation du profit, doit tre parfaitement et objectivement rationnel, ce qui suppose: Une connaissance exhaustive de toutes les actions possibles et de toutes leurs consquences. Un systme de prfrence ordonn qui, partir de buts prcis et stables, permet de slectionner laction optimale. Simon conteste ces postulats car la rationalit ne peut tre parfaite car lhomme est limit cognitivement.

    2. La rationalit limite (1947) h.Simon En effet: La connaissance complte et lanticipation de toutes les consquences qui suivraient chaque choix est impossible. Lventail des possibles est trop vastes pour tre apprhends. La connaissance des consquences est toujours fragmentaire car: incapacit de lesprit humain imaginer et conceptualiser toutes les solutions et leurs consquences. Ces consquences se produisant dans le futur, elles sont soumises aux alas. Les individus ont des valeurs, des prfrences, des motivations et des buts diffrents. chacun a des capacits limites en terme de mmoire et de conceptualisation. les informations sur une situation sont fluctuantes.

    3. La rationalit limite (1947) h.Simon Lorsquil est confront un choix, lindividu: construit un modle simplifi de la ralit, une dfinition de la situation son chelle et avec ses moyens. Ne peut pas chercher la solution optimum par manque de temps, informations, capacits et argent. Passe en revue les quelques solutions dactions possibles quil va retenir avec leurs consquences simplifies. Sarrte la premire solution qui convienne selon quelques critres objectifs et subjectifs. Il recherche un niveau minimum de satisfaction. Lhomme ajuste ces critres de satisfaction la hausse ou la baisse selon la complexit et limportance de la dcision.

    4. La prise de dcision La crise des missiles de Cuba

    5. La crise des missiles de Cuba Aprs le dsastre amricain de la baie des Cochons, les Russes dcident de pousser leurs avantages et d'installer des missiles sur le sol de Cuba Les Amricains dcouvrent tardivement l'opration et toute son ampleur. Le comit excutif du Conseil national de scurit se runit d'urgence, et, la suite de ses dlibrations, le prsident Kennedy ordonne le blocus naval de Cuba, Condamn l'preuve de force, Khrouchtchev est oblig de cder et se retire prcipitamment.

    6. La crise des missiles de Cuba En 1959, Fidel Castro renverse Batista, prsident dictateur de Cuba. Cette prise de pouvoir est vue d'abord favorablement aux Etats-Unis. La nationalisation de l'industrie sucrire et d'autres mesures du mme type dclenchent une crise qui va pousser Castro dans les bras de l'Union sovitique. Cela irrite finalement beaucoup les Amricains. qui considrent que Cuba appartient leur zone d'influence depuis 1901, date o ils en ont chass les Espagnols. Ils ne veulent pas y voir un rgime prosovitique. En novembre 1960, John Fitzgerald Kennedy est lu prsident des Etats-Unis. Il a fait campagne, entre autres, sur un programme de dtente avec les Sovitiques. Il veut la fin de la guerre froide. Elu, il installera le tlphone rouge, rencontrera N. Khrouchtchev en 1961, etc.

    7. Au printemps 1961, J. F. Kennedy est confront la volont d'une partie de la CIA et de l'arme d'aider des Cubains anticastristes tenter un dbarquement pour reconqurir Cuba. Il soutiendra l'action sans y engager les Etats-Unis. Echec de cette tentative dite de la baie des Cochons. Le 15 octobre 1962, il apprend l'installation des bases sovitiques dans l'le. Le 22 octobre. 7 heures du soir, il annonce au peuple amricain l'installation de ces missiles, met en demeure les Sovitiques de les retirer et dcide le blocus naval de Cuba (une quarantaine), qui sera effectif le 24 octobre 10 heures. Le 28 octobre, en change d'une promesse de J. F. K. de ne pas envahir Cuba, Khrouchtchev s'engage rapatrier les missiles et les retire effectivement

    8. A premire vue, et c'est l un des principaux intrts, la dcision de Kennedy apparat comme un modle de dcision rationnelle Un problme crucial et urgent a t tudi sans passion ni prcipitation. Un nombre important de solutions possibles ont t envisages, leurs cots et avantages ont t compars et librement dbattus avec le maximum d'informations. On a choisi finalement celle qui runissait le plus grand nombre d'avantages au moindre cot, et la dmonstration de la qualit du choix a pu tre parfaitement claire, puisque l'application immdiate qui en a t faite a donn exactement le rsultat espr.

    9. Sept solutions ont t discutes : Ne rien faire. Cette solution de prudence a t srieusement considre, mais les installations identifies taient trop considrables, Elles auraient augment de 50 % la force de frappe nuclaire des Russes. Cela aurait eu une importance militaire considrable, mais surtout les consquences politiques et psychologiques en taient difficiles calculer et auraient pu tre dsastreuses. Une offensive diplomatique. Cette solution avait la faveur de plusieurs membres du comit excutif Elle ne prsentait pas de risques, mettait les Etats-Unis en posture favorable et pouvait aboutir une dfaite diplomatique des Russes. Mais elle prsentait des inconvnients majeurs, essentiellement cause de la dcouverte trop tardive de l'implantation des missiles. La solution diplomatique comportait des dlais beaucoup trop longs. Les Russes pouvaient faire usage du droit de veto et, entre-temps, le rapport des forces aurait t dfinitivement chang.

    10. Ngocier avec Castro. Cette solution, sduisante parce que les Etats-Unis avaient une position de force suffisante, apparaissait l'analyse compltement irralisable, car Castro semblait avoir perdu tout contrle sur l'opration. On ne pouvait traiter qu'avec les Russes. L'change entre les installations sovitiques Cuba et les installations amricaines en Italie et en Turquie. Cette solution tait thoriquement trs avantageuse, puisque c'tait une solution diplomatique sans risques ; et qu'on pouvait obtenir l'avantage recherch : l'limination de la menace russe pour un cot militaire trs faible car le retrait de ces missiles avait t dcid depuis longtemps, le secrtaire la Dfense ayant dmontr que les sous marins nuclaires en Mditerrane taient beaucoup plus efficaces et moins voyants que ces missiles. Cette solution, en revanche, comportait un cot diplomatique lev, car elle aurait affaibli dangereusement la crdibilit des engagements amricains en Europe, Il serait apparu que les Etats-Unis acceptaient de sacrifier la scurit de leurs allis europens pour carter la menace qui pesait sur eux. Elle tait donc sduisante, mais trs controverse.

    11. L'invasion. C'tait naturellement la solution prconise par les faucons. La dmonstration des intentions agressives des Russes ayant t faite et l'impossibilit, pour Castro, de garder la moindre indpendance leur gard ayant t rendue vidente, l'occasion tait excellente de se dbarrasser une fois pour toutes de ce problme extrmement irritant. Mais il y avait Cuba 200 000 Sovitiques qui auraient t certainement entrans dans la lutte. Le risque de guerre tait considrable, tout le moins des ripostes violentes sur Berlin et en Turquie C'tait donc une solution trs dangereuse.

    12. L'attaque arienne chirurgicale. Cette solution tait trs sduisante parce qu'elle tait immdiate et radicale, mais en mme temps limite et ponctuelle. Il n'y aurait pas eu ingrence dans les affaires proprement intrieures de Cuba. Seules les installations militaires non cubaines et dont le caractre offensif tait prouv auraient t vises. Le risque, certes, tait considrable, mais les Etats-Unis se trouvaient dans une situation morale suffisamment favorable. Le problme essentiel tait celui de la prcision du caractre chirurgical de l'opration. Pouvait-elle tre effectue de telle sorte qu'elle n'apparaisse pas comme une attaque massive contre Cuba ? Pouvait-on limiter suffisamment les pertes de vies humaines chez les Russes ? Les experts militaires ne pensaient pas qu'une attaque proprement "chirurgicale" ft possible. Ils prconisaient une attaque massive. seule tout fait sre.

    13. Le blocus naval. Il prsentait lui aussi de nombreux inconvnients. Il tait tout aussi illgal que l'attaque arienne et il tait moins efficace Le dlai tait plus long. Il y avait risque d'affrontements entre navires sovitiques et amricains. Mais il prsentait des avantages : il laissait Khrouchtchev le temps de la rflexion, puisqu'il n'tait pas aussi brutal. Il renvoyait la balle dans l'autre camp, laissant aux Russes l'initiative d'engager le combat direct s'ils s'y rsolvaient. Il leur vitait la grave humiliation de laisser tuer des soldats sovitiques sans ragir. Tout compte fait. c'tait donc la solution la plus acceptable, une fois qu'on avait dfini l'objectif global poursuivi : comment obliger les Russes retirer leurs missiles sans entraner un conflit mondial ?

    14. L'analyse aprs coup des cots et avantages des diverses solutions envisages donne l'impression d'un raisonnement rationnel classique. C'est bien la meilleure solution que l'on a retenue, aprs recherche de toutes les possibilits et calculs de leurs rsultats. si on poursuit la rflexion en examinant le processus de dcision et ses implications, on dcouvre toute une srie de failles dans l'interprtation classique.

    15. le processus de recherche des solutions n'a pas du tout t un processus d'optimisation, mais un processus de moindre insatisfaction. On a choisi la premire solution rpondant aux critres minimaux de satisfaction dgags par le prsident. La solution du blocus naval n'avait pas t prsente pendant la plus grande partie des dlibrations. Toutes les autres solutions ayant t finalement cartes parce que ne rpondant pas ces critres, on a repris la recherche, et c'est ainsi qu'on a dcouvert la solution du blocus naval.

    16. L'information, elle aussi, est trs structure. La solution diplomatique a t carte, parce qu'il semblait dsormais beaucoup trop tard pour agir par cette voie. Mais, si l'on disposait d'un dlai trop court, c'est que l'information n'tait pas parvenue temps. Et si l'on examine pourquoi, on dcouvre tout d'abord que les processus bureaucratiques du traitement de l'information en ralentissent ncessairement la mise au point. Entre le moment o le profil d'un missile a pu tre identifi par un agent et le moment o les directeurs de la CIA ont pu en obtenir une premire confirmation fiable, il s'est coul treize jours. Il a fallu cinq jours de plus pour dcrter la zone ouest de Cuba suspecte, et deux jours supplmentaires encore pour dcider d'envoyer un avion espion (U2) en reconnaissance autour de cette zone. Et il faudra encore dix jours de plus pour que le vol ait lieu, apportant enfin avec les photographies la confirmation indispensable pour l'action. Le dlai considrable de prs d'un mois est d aux indispensables prcautions qui doivent tre absolument prises pour trier et vrifier les renseignements.

    17. si le fractionnement entre les services et les organisations est une source de dlais et de retards, c'est le prix payer pour maintenir un systme ouvert dont le prsident ne soit pas le prisonnier. Ne disposer que d'une seule Agence de renseignements comme d'une seule police peut simplifier les oprations mais prsente un risque politique. Le pouvoir de cette organisation devient trop considrable - et un risque professionnel - cette information devient moins fiable. Le point de vue des spcialistes non plus n'est pas neutre. Un des points cruciaux de la dlibration concernait la capacit d'effectuer une opration "propre", c'est--dire une attaque arienne (chirurgicale) limite. L'avis ngatif des experts militaires a t donn au moment o le prsident paraissait pencher vers cette solution. .Or des tudes subsquentes ont dmontr que cet avis tait tout fait erron. Les craintes des experts taient exagres. Pourquoi un tel avis fut-il donn ? Essentiellement parce que l'arme de l'air prfrait l'attaque massive, qu'elle avait srieusement prpare et tudie et pour laquelle elle tait prte.

    18. Autre priptie du processus politique de la dlibration, moins dcisive, mais tout aussi significative. Apparemment trs engag dj dans la solution du blocus naval, le prsident a voulu toutefois garder une certaine neutralit et il a cru devoir apaiser les faucons. Alors, il alanc en avant la solution prconise par Stevenson, l'change des bases. Cette solution a t critique par les faucons de faon extrmement violente. Kennedy s'est ralli eux et leur a donn une victoire symbolique, ce qui lui a permis de faire passer la solution qui avait sa faveur et qui apparaissait dsormais comme une voie moyenne. Les faucons pouvaient d'autant moins s'y opposer fortement qu'ils avaient, en quelque sorte, puis leurs arguments dans la lutte contre la solution Stevenson.

    19. La flotte amricaine, conduite par un cuirass, comprenait19 navires de guerre formant une ligne 500 miles stratgie et ses objectifs, marins de Cuba. Plus prs de l'le, deux autres btiments modifiant l'ordre donn US avaient pris position sans autorisation expresse du prsident. Au total 45 bateaux. 240 avions, 30 000 hommes taient directement engags, plus 125 000 hommes oprationnels. En face. 25 navires sovitiques environ faisaient route vers Cuba. Peu aprs 10 heures, le 24, la marine US informait que deux navires sovitiques, escorts par un sous-marin, s'approchaient des btiments US. Le plan labor par les marins amricains consistait reprer le sous-marin par hlicoptres pour l'identifier avec prcision. S'ils n'y parvenaient pas, ils feraient exploser des mines en profondeur pour l'obliger faire surface. Le rsultat devenait trs alatoire et pouvait entraner des consquences incalculables.

    20. Robert Kennedy crira plus tard : "On tait au bord d'un prcipice, sans aucune issue. Le prsident Kennedy avait lanc une course contre l'vnement, mais il n'en avait plus le contrle". A 10 h 25, on annona que les deux navires sovitiques avaient stopp en haute mer. Un peu plus tard, les autres navires sovitiques firent demi-tour. Le blocus tait un succs, mme si les travaux d'installation des missiles continuaient Cuba. Ce n'est qu'aprs avoir envoy trois messages J. F. K. Le premier, le 23 octobre, refusait de reconnatre le fait des fuses ; le second, le 26, proposait le retrait des lanceurs ; le troisime, le 27, proposait l'change avec des bases amricaines, que N. Khrouchtchev, le 28, acceptait les conditions amricaines. Le monde entier respirait.

    21. Trs rcemment (2003), Arthur Schlessinger, lun des plus grands historiens contemporains amricain, et par ailleurs conseiller de J.F. Kennedy au moment de la crise des missiles de Cuba a en compagnie de Robert McNamara (secrtaire la dfense sous Kennedy) reconstitu La Havane au cours dune runion avec des ex-officiers sovitiques le scnario de la crise. Le gnral Gribkov qui commandait en 1962 les forces de larme rouge Cuba a rvl que les forces sovitiques Cuba disposaient de ttes nuclaires tactiques et avaient reu du Kremlin lautorisation de les utiliser pour repousser une invasion amricaine.

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