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Les T roubles du S pectre A utistique IME La Chapelle sur Vire 25 février 2011

Les T roubles du S pectre A utistique IME La Chapelle sur Vire 25 février 2011. Josiane Kindynis, Professeur de S.V.T. à la retraite josiane.kindynis@laposte.net Grand-mère depuis 1995 de Mathieu autiste de haut niveau, scolarisé au C.L.E. en 2° «normale»

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Les T roubles du S pectre A utistique IME La Chapelle sur Vire 25 février 2011

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Presentation Transcript


  1. Les Troubles du Spectre AutistiqueIME La Chapelle sur Vire 25 février 2011 Josiane Kindynis, Professeur de S.V.T. à la retraite josiane.kindynis@laposte.net Grand-mère depuis 1995 de Mathieu autiste de haut niveau, scolarisé au C.L.E. en 2° «normale» Adhérente de l’Association Autisme Basse Normandie depuis 2002

  2. Le Syndrome Autistique • Incidence relativement constante à travers le monde. • Indépendant de l’origine, de la culture, de l’environnement social ou économique de la personne. • 1 personne sur 150 est atteinte, soit une prévalence de 7 pour mille. Dans le Calvados: 4826 personnes, dont 1206 enfants ( calcul ) Dans la Manche : 3593 personnes, dont 898 enfants ( calcul ) Dans l’Orne : 2117 personnes, dont 529 enfants

  3. La diversité des Troubles du Spectre Autistique • Diversité des tableaux cliniques ( grande variabilité d’une personne à l’autre ) • Différents degrés de sévérité variant de léger à sévère • Diversité des profils de développement pour une même personne

  4. L’autisme est la conséquence d’un développement « anormal » du système nerveux. - En fonction de la nature, du nombre et du type de cellules et de structures nerveuses concernées, les troubles seront - divers - et plus ou moins graves - Ces troubles sont «  envahissants » parce qu’ils affectent un grand nombre de caractères chez la même personne.

  5. Dépistage et diagnostic • Les recommandations de la Fédération Française de Psychiatrie, juin 2005 Utilisation de la C.I.M. 10 (Classification Internationale des Maladies) • Un diagnostic fiable peut être posé dès l’âge de 2 ans. Les compétences de professionnels spécialisés permettent d’avancer l’âge du diagnostic avant 2 ans • Un diagnostic précoce permet de mettre en place une intervention rapide et adaptée

  6. Evaluations Nécessité de connaître le plus tôt possible - les difficultés, les manques de l’enfant - mais aussi ses compétences ! ….. afin de proposer un projet individualisé. L’évolution sera d’autant plus favorable que le diagnostic est précoce et la prise en charge adaptée

  7. La classification des T.E.D. selon la Classification Internationale des Maladies ou C.I.M. 10 • Le syndrome d’Asperger • L’autisme de Haut Niveau • L’autisme atypique • L’autisme infantile • Le syndrome de Rett • Trouble désintégratif • Autres TED

  8. L’Autisme fait partie des T.E.D. ou Troubles Envahissants du Développement Les troubles constatés concernent3 domaines + 1 • Les interactions sociales • La communication verbale et non verbale • Les (in)capacités d’imagination, les intérêts particuliers et restreints, les comportements stéréotypés, atypiques… • Les particularités sensorielles

  9. Comportements et intérêts… • Comportements stéréotypés, activités répétitives • Imagination peu active, accès difficile au jeu symbolique • Intérêts restreints • Intérêts particuliers • Résistance aux changements

  10. La Communication • Non verbale Postures, gestes… particuliers Mimiques réduites Accroche du regard difficile… Pas de pointage • Verbale : le langage - Présent ou non, tardif ( ou non) - Fonctionnel ou non - Très concret (souvent) - Particulier : anomalies du rythme, de l’intonation, du volume… - Difficultés dans l’amorce et le suivi de conversations - Peut être compliqué, «  précieux »

  11. Il manque à la personne avec autisme la «  bonne façon » de communiquer • La plupart des comportements considérés par l’entourage comme bizarres et problématiques sont en fait des tentatives de communication • Besoin d’une communication visuelle, concrète

  12. Relations sociales • L’enfant semble solitaire • Agit avec les personnes comme si elles étaient des objets ; peu d’intérêt apparent pour les autres personnes • Regard « bizarre » • Mimiques pauvres • Partage émotionnel difficile

  13. Illustrations tirées d’un livre de Utah FRITH

  14. Les stimuli sociauxsont « mal – traités » par les personnes avec troubles autistiques Cela concerne la perception et la reconnaissance : • des mouvements biologiques ( du corps, des mains ) • des visages , en particulier des expressions faciales émotionnelles • de la voix humaine

  15. Émotions

  16. La perception des visages • Visages = stimulis visuels les plus précoces après la naissance : riches en informations sociales ( expressions, mimiques), en particulier les yeux • Chez les autistes, diminution de l’attention envers les visages et en particulier la région des yeux. Manque d’intérêt ? Difficultés de traitement ?

  17. Les causes des comportements particuliers de la personne avec autisme : • Particularités dans le domaine perceptif : les particularités sensorielles • Particularités dans le domaine cognitif : les spécificités cognitives

  18. LesParticularités sensorielles Les autistes voient et entendent, mais différemment : sensibilités particulières aux différentes stimulations sensorielles. - Constance des particularités sensorielles chez les personnes avec TSA - Variations selon la catégorie sensorielle, mais le plus souvent : hyper sensibilité - réactions très variables d’une stimulation à l’autre, d’une personne à l’autre, d’un moment à l’autre….Témoignages des autistes de haut niveau, Temple Grandin …. Conséquences : Problèmes decomportement et d’adaptation à l’environnement

  19. Vision Focalisation de l’attention sur objets particuliers : reflets, brillances, certaines couleurs, certains détails… Gêne occasionnée par couleurs vives, variées - Souvent : regard « périphérique » Phénomènes d’addiction visuelle : regarder les portes coulissantes, automatiques… Vision du mouvement ( biologique ou non ) défectueuse ex : mouvement d’un ballon, d’une voiture Très bonne perception des détails

  20. Test des images cachées

  21. Test de la surface circulaire, il s’agit de comparer les deux surface au centre des 2 shémas

  22. L’ audition • 1° signe d’alerte des parents : l’enfant ne semble pas entendre, ne répond pas quand on l’appelle • Indifférence apparente à des bruits forts ( ou l’inverse ) - Bonnes capacités d’identification des bruits ténus Réactions exagérées à des stimulations faibles • Gêne importante si changements imprévus • Souvent hyperacousie avec absence de filtrage des bruits de fond ….Difficultés pour entendre une voix dans endroit bruyant ( le professeur, le haut parleur …) Gênants : les ventilateurs, les néons, les séchoirs, les télés, les bruits dans une classe…et même le bruit de l’eau qui coule, des vagues, la personne qui tousse, les enfants dans la cour, le bruit du chauffage ……

  23. Le toucher • Perception désagréable et angoissante du frôlement, des caresses … … à l’origine des phénomène de rejet, de raidissement quand prise dans les bras ? - Cohabitation fréquente d’une phobie du toucher avec le besoin d’être serré fortement - Observations fréquentes d’hyperesthésies à l’origine de difficultés dans soins d’hygiène, coiffage, lavage des dents, des cheveux ? • « torture » occasionnée par de petites démangeaisons ou des égratignures...

  24. Olfaction • Hyperesthésie olfactive avec répulsion pour certaines odeurs banales • Attirance pour certains odeurs • Reconnaissance par flairage des objets, des personnes

  25. Le goût • Attirance inhabituelle pour le salé, l’amer … ou autre • Fixité des goûts… à l’origine de restrictions alimentaires ? à l’origine de certains refus ?

  26. L’équilibration, la proprioception • Hypersensibilité de l’appareil vestibulaire • Ou hyposensibilité, avec besoin de repères visuels, responsable de maladresse ? • Recherches de stimulations vestibulaires et proprioceptives (tournoiements, balancements)

  27. Rappels, en bref • Les récepteurs sensoriels ou capteurs: yeux … • Les stimuli environnementaux : sons … • Les nerfs sensitifs : visuel, auditif … • Le «  cerveau » où se fait l’interprétation du signal = la perception sensorielle, comprend différentes aires corticales : - aires de projection = cortex sensoriel primaire : visuel, auditif …. - aires dites «  d’association » avec intervention de la mémoire, des émotions, de la motivation, de l’impulsivité, des sentiments… - Les 5 sens + la proprioception, l’équilibration

  28. L’acuité de perception très particulière des autistes peut induire dans des situations d’apparence banale, d’intenses sensations de mal-être

  29. Quelques conséquences immédiatesde l’inconfort sensoriel Crises de colères Peurs, cris, fuite Action de briser ce qui gêne Se jeter par terre Enlever ses vêtements Mains sur les oreilles Quelquefois : anticipation du stimulus douloureux ( son de cloche, sonnerie, sirène ) …………………………….

  30. Développement de comportements inhabituels de stimulations sensorielles • frotter les mains • agiter un objet devant les yeux allumer et éteindre un lampe faire tourner les objets • lécher des objets (métalliques…) • se balancer

  31. Exemple de situation : « ordinaire » le repas • Lumière, bruits, odeurs, perceptions tactiles diverses, proprioceptives ( poids des couverts, des verres …) • La variation des stimulations sur les différentes parties de la sphère orale peut être insupportable… …limitation de la mastication, de la déglutition ( fausses routes) D’où : sélectivité alimentaire… carences… troubles de la digestion…

  32. Conséquences de l’existence des troubles de la perception sensorielle • Le monde apparaît incompréhensible, chaotique, et donc incontrôlable …angoisses • Apparaissent alors des comportements -problèmes qui peuvent être graves : ….automutilation…agressivité….. • Peu de disponibilité pour les apprentissages, pour les activités

  33. Environnement physique mal perçu ou perçu différemment ( troubles sensoriels) • Difficulté de compréhension des autres personnes ( troubles des interactions sociales) • Echanges altérés avec les proches ( troubles de la communication ) D’où les angoisses et les troubles du comportement

  34. Recherches actuelles • Relation possible entre troubles sensoriels et troubles de la relation socialeet de la communication ( communication sociale ) • En effet, la communication entre personnes et leur «  compréhension » mutuelle requiert un traitement correct et rapide des informations visuelles et auditives véhiculées lors des interactions sociales

  35. Mise en place des représentations sensorielles • établissement de relations entre différents sens : notion de maturation : déterminisme génétique + influence de l’environnement sensoriel • Intervention des phénomènes de mémorisation ( passive, active) • Notion de période critique pendant le développement • Plasticité des représentations sensorielles, lesquelles dépendent de l’utilisation des informations sensorielles

  36. Mécanismes explicatifs envisagés • Collecte défectueuse de l’information • Mauvais filtrage des informations sensorielles Filtrage insuffisant entraînant la surcharge de la collecte • Faiblesse de la cohérence centrale • Déficit du traitement des informations temporelles

  37. Particularités de traitement des informations sensorielles dynamiques Importance extrême de la perception du mouvement pour la communication socialeEn effet, les informations dynamiques sont utiles à la reconnaissance de l’autre à travers ses mouvements biologiques, à la compréhension du monde des humains si changeants, mobiles, imprévisibles … Importance extrême de la perception du mouvement pour la communication socialeEn effet, les informations dynamiques sont utiles à la reconnaissance de l’autre à travers ses mouvements biologiques, à la compréhension du monde des humains si changeants, mobiles, imprévisibles …

  38. Des pistes… • Travail sur l’environnementspatial, sonore et temporel = aménager l’environnement sensoriel • Intégrer le travail sur la carte sensorielle à la proposition éducative • Aider la PA à identifier ses troubles, à les communiquer • L’aider à les moduler, pour qu’elle devienne le plus autonome possible • Travail de valorisation des compétences : certaines particularités sensorielles peuvent être transformées en véritables «  plus »

  39. L’aménagement sensorielquand, où, comment ? • Espaces bien délimités, peu spacieux, fonction clairement établie, espaces structurés • Eviter les paramètres sensoriels fluctuants, imprévisibles, inconstants, privilégier les lieux calmes, les ambiances apaisées

  40. Environnement visuel • Diminution des stimulations parasites • Éclairage tamisé • Couleurs pastels, uniformes • Espace visuellement simple, sobrement aménagé, compréhensible et prévisible • Exercices oculo moteurs: - mouvements des yeux - suivi du regard - attention visuelle

  41. Environnement sonore • Limitation des bruits excessifs • Utilisation de casques filtrants • Plafonds bas pour éviter que cela résonne • Sol non résonnant • Meubles non sonores : tables… Education : aider à supporter des situations peu bruyantes d’abord, puis ajouter des bruits…

  42. Environnement tactile • Choix des textiles : proposition de textiles adaptés • Port de pantalons au lieu de jupes pour éviter le frottement des jambes l’une sur l’autre (Grandin) Penser à enlever les étiquettes • Frictions douces autour de la bouche, peuvent permettre à l’enfant d’accepter le brossage des dents

  43. Proprioception • Massages , frictions • Machines à serrer : effet calmant des pressions ( diminution du rythme cardiaque, du tonus musculaire), de manière à favoriser l’acceptation de pressions de moins en moins fortes • Les comportements d’autostimulation peuvent diminuer avec le port de vêtements qui appliquent une pression • Travail sur l’équilibre, sur le mouvement, sur l’aplomb ( psychomotricité )

  44. Troubles du traitement temporel de l’information sensorielle • Limitations et anomalies dans la vision du mouvement, d’autant plus que celui-ci est rapide, par exemple, dans la communication langagière et émotionnelle • Difficultés à percevoir la dynamique, l’enchaînement, le flux rapide de certains phonèmes, alors que l’accès au lexique est intact • Anomalies de traitement temporo spatial d’évènements multisensoriels le monde qui les entoure va trop vite, surtout les gens !

  45. Une règle facile ( ? ) à appliquerRALENTIR • Travaux récents (2007, 08, 09) • Le ralentissement de la présentation des stimulis visuels et auditifs améliore les performances des enfants autistes, d’autant plus que leur atteinte est sévère • Avenir : nouvelles perspectives pour la rééducation des difficultés perceptives et communicatives des autistes … certains enfants ont des performances médiocres peut – être parce que ils n’ont pas le temps de voir et d’entendre ce qui se passe !...

  46. Pratiquement • Parler lentement (peu de mots) • S’adresser à la personne directement • Laisser du temps après une question, une consigne • Laisser du temps entre 2 questions, 2 consignes qui, chacune doit être concrète, claire et compréhensible facilement • Ralentir ses propres mouvements • Ralentir les mimiques faciales et émotionnelles

  47. Compétences des personnes avec TSA • Sur - capacités de mémorisation visuelle, auditive • Mémoire évènementielle souvent exceptionnelle • Bonne distinction des fréquences auditives • Sur - capacités de perception des détails visuels (Sur- capacités à repérer des « erreurs » )

  48. Des atouts importants pour les apprentissages Nombreux cas d’autistes de haut niveau possédant une (grande) facilité en lecture - déchiffrage, en calcul, en orthographe et dans d’autres domaines faisant appel à ces capacités : lecture de cartes …. Domaines à valoriser : - dessins, plans - musique - repérage des « bugs » informatiques - classement, archivage - théâtre ……..

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