330 likes | 433 Vues
15 avril 2014. La chronique du paparazzo. Un petit tour…. … à La Tour.
E N D
15 avril 2014 La chronique du paparazzo
Un petit tour… … à La Tour
La Tour sur Tinée domine de 420 mètres la rivière qui lui est associée. Aussi, on a dû tracer une route particulièrement sinueuse pour franchir cette dénivelée séparant deux points éloignés seulement de 2 kilomètres à vol d’oiseau. La chaussée est néanmoins plus large que celle de la semaine dernière, autorisant nos trois bus à franchir sans trop de difficulté ses 7 kilomètres.
avec quelques rares échappées en amont sur les neiges du Mercantour,
et l’on émerge peu à peu vers des horizons plus vastes. Attention ! Le lavage d’estomac est interdit dans le bus.
Au village de La Tour, les chauffeurs nous déposent vers l’ensemble artisanal du Béal, avec lavoir, moulin à huile, moulin à farine et distillerie.
Théoriquement le groupe 4 devrait descendre de 200 m dans le vallon de Ginoire pour remonter sur l’autre versant à la même altitude, un profil en « W » que les marcheurs n’apprécient guère.
Aussi, notre bienveillant guide (encore Gaston) a décidé d’améliorer le parcours : on fera seulement l’aller et retour au ruisseau le matin, en réservant l’après-midi pour marcher près du village. Cascade Départ Arrivée Pique-nique
Pour l’instant, profitons du panorama vers le sud-ouest. La première ligne de crête surplombe la rive droite de la Tinée. Celle de l’arrière plan domine la rive droite du Var, au-dessus duquel flotte une petite nappe de brouillard.
Mont Falourde (1304 m) Un peu plus en amont, voici le village de Tournefort (630 m), sur une position stratégique qui contrôle les deux cours d’eau, la Tinée à 1 km et le Var à 2.
Au nord se devine Bairols, encore un village perché d’accès malaisé.
Et c’est parti pour la descente, sur une piste sans grand intérêt, mais qui témoigne des difficultés de mise en œuvre du moindre chemin de montagne.
Le ruisseau traversé, on profite de la pause banane pour admirer une cascade plutôt abrupte.
Après la remontée, nous rencontrons le tout nouveau groupe 4 B, que Mathilde nomme affectueusement le G 8, initiative bienvenue qui permet à nos aînés (dont la doyenne Odette, 92 ans) de profiter de la nature sans fatigue excessive.
A midi, Gaston consulte le menu de son restaurant personnel portatif, C’est une auberge espagnole, ton sac à dos.
Il est midi. Gaston consulte le menu du restaurant contenu dans son sac à dos, et après la pause méridienne, notre serre-file Martine recompte ses ouailles.
Retour au village, situé à 650 m au carrefour des routes d’Utelle, de Clans et de Villars. A l’origine, cette cité médiévale était composée de deux hameaux, ici « La Torre », où l’on suppose qu’il y avait un château, et à 3 kilomètres « Alloche », lui aussi fortifié. La présence d’une église est attestée depuis 1351.
La place principale est bordée de plusieurs édifices remarquables, tels que la mairie, dont les trompe-l’œil sont du fresquiste niçois Guy Ceppa (1975),
ou l’ancien hôpital (1534), fortement remanié au XIXe siècle, avec entre autres un faux buste du Président Sadi Carnot. Mais les serviettes de bain sont du XXIe.
Avec sa superbe tonnelle en glycine, le café est évidemment pris d’assaut.
A La Tour, la belle pierre est partout, dans les dallages comme dans les constructions,
y compris dans des secteurs utilitaires rarement soignés ailleurs.
Et l’on arrive au moulin à huile, le mieux conservé des Alpes Maritimes, encore en parfait état de marche. L’eau, captée dans la montagne à plus de 1000 m d’altitude, y parvient par un canal de 15 km utilisé aussi pour l’irrigation.
Il faut prendre un peu de hauteur pour mieux voir le village, où ne manquent pas les magnifiques arbres de Judée.
Photos 2010 avec son célèbre sanctuaire de la Madone et sa tour de télécommunications. Cinq kilomètres au sud-est, la Vésubie nous est cachée par la crête horizontale d’Utelle,
16 heures : on se retrouve à la maison de retraite, pour y réembarquer. C’est quand même moins pire que le cimetière de la semaine passée ! Hélas, un marcheur du groupe 2 est absent, s’étant cassé la jambe en se prenant le pied dans une racine. Un hélicoptère venu de Digne l’a hélitreuillé pour le conduire au CHU de Nice.
Au village, les touristes pestant contre l’absence de tour à La Tour ont contraint les édiles à organiser un concours d’architecture pour en édifier une nouvelle. Grâce à votre efficace paparazzo, vous avez le privilège de pouvoir admirer en avant-première quelques projets, avec l’avis du conseil municipal.
Projet n° 15 : Modèle « Lucéram » Un peu banal. Projet n° 56 : Modèle « Pisa» Très bien, à condition de contruire antisimique.
Projet n° 315 : Modèle « Paris» Projet n° 170 : Modèle « Monaco » Un peu grand (50 étages pour 500 habitants), et trop bling-bling ! Sobre et discret, mais trop cher en peinture antirouille.
Le projet n° 321, modèle « Dubaï », n’a pas été retenu, à cause des maigres revenus pétroliers de la Tinée, qui n’a d’ailleurs pas besoin de 200 suites en duplex (196 à 780 m2). Il serait d’ailleurs moins onéreux de déplacer le village sur la côte du Golfe Persique.
Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)