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LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE LORS DU SEISME DU 21 MAI 2003 BILAN ET LE Ç ONS TIREES A. SEMID

الجمـهـوريــة الجـزائــريــة الديمــقـراطيــة الشـعـبـيـــة R é publique Alg é rienne D é mocratique et Populaire وزارة الصـحـــة و السـكـــــان و إصــلاح المسـتشـفيـات Minist è re de la Sant é de la Population et de la R é forme Hospitali è re. LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE LORS

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LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE LORS DU SEISME DU 21 MAI 2003 BILAN ET LE Ç ONS TIREES A. SEMID

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Presentation Transcript


  1. الجمـهـوريــة الجـزائــريــة الديمــقـراطيــة الشـعـبـيـــةRépublique Algérienne Démocratique et Populaireوزارة الصـحـــة و السـكـــــان و إصــلاح المسـتشـفيـاتMinistère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE LORS DU SEISME DU 21 MAI 2003 BILAN ET LEÇONS TIREES A. SEMID

  2. INTRODUCTION: L’ampleur de la catastrophe engendrée par le terrible séisme du 21 Mai 2003 qui a ébranlé les Wilayas de Boumerdès, Alger, Tizi Ouzou et Blida a imposé la mise en place immédiate d’un dispositif de crise pour organiser et coordonner les secours et les soins à donner aux blessés et personnes en détresse en phase d’urgence, puis évaluer la situation sanitaire et organiser des soins et la prévention en phase de post-urgence et commencer à restaurer le réseau de soins des Wilayas touchées.

  3. I - LA PHASE D’URGENCE: • Organisation de la prise en charge sanitaire Immédiatement après le séisme, le cadre de permanence au niveau du Ministère de la Santéà alerté la hiérarchie et tenté de s’enquérir de l’ampleur des dégâts auprès des secteurs de la Wilaya d’Alger et de Boumerdès, avec des difficultés cependant compte-tenu des perturbations des liaisons téléphoniques.

  4. Tout l’encadrement du Ministère s’est retrouvé dans l’heure qui a suivi le séisme constitue en Poste de commandement opérationnel (PCO) conformément à l’Instruction n° 11 du 29 Janvier 1997 relative à la mise en place d’un dispositif pour répondre à une catastrophe ou un événement exceptionnel du Ministre de la Santé, prise en application du Décret n°85-231 du 25 Août 1985 fixant les conditions d’organisation et de mise en œuvre des interventions en cas de catastrophe.

  5. Le P.C.O était en fait constitué de plus de cadres que prévu par l’Instruction dont certains ont été dépêchés dans la Wilaya de Boumerdès pour rendre compte de visu de l’ampleur des dégâts, pertes humaines et blessés ainsi que de la mise en œuvre des secours. Il est à noter que dans ces premières heures, les personnels de santé, tous profils confondus, avaient spontanément rejoint les structures hospitalières pour participer à la prise en charge des blessés et personnes traumatisées devançant même l’appel lancéà la radio et la télévision pour les mobiliser.

  6. Le ministre de la santé a désigné un représentant à la cellule de crise nationale qui était constamment en relation avec le P.C.O du Ministère de la Santé. Le P.C.O central a mis en place un P.C.O local à Boumerdès pour le rélayer dès le lendemain au niveau de l’Unité des Urgences médico-chirurgicales de Boumerdès, épargnée relativement par le tremblement de terre. Au niveau de la Wilaya d’Alger et de celles de Blida et Tizi Ouzou ce sont les Directions de la Santé et de la Population qui avaient mis en place leur P.C.O respectifs qui informaient le P.C.O central du déroulement des opérations d’accueil et de prise en charge des victimes du séisme.

  7. En phase d’urgence, la mobilisation des ressources encore opérationnelle des Wilayas touchées et d’autres Wilayas appelées ou dépêchées en renfort a ciblé le secourisme, les soins sur place et les évacuations sanitaires vers les hôpitaux pour la prise en charge des traumatismes corporels. Les blessés ont été transférés en général dans des délais raisonnables grâce aux ambulances médicalisées des services de la protection civile et de la santé, et autres organismes , ainsi que des véhicules particuliers.

  8. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la capitale essentiellement ainsi que ceux de Blida, Tizi-Ouzou et l’Unité des Urgences médico-chirurgicales de Boumerdès. Au cours de cette phase le P.C.O central a joué surtout un rôle de régulateur du flux des ressources humaines et matérielles en fonction des situations médico-sanitaires locales.

  9. Le stock de sécurité de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux a été mobilisé ainsi que les réserves des hôpitaux et secteurs sanitaires pour être orientés vers les régions sinistrées et les établissements de prise en charge des blessés . Les besoins en matériels d’orthopédie notamment d’ostéosynthèse et les attelles de traction et autres ont été fortement exprimés et satisfaits.

  10. Deux services d’aide médicale d’urgence ont été mis en place au niveau des Urgences médico-chirurgicales de Boumerdès, le SAMU 35 et le SAMU PSY car la prise en charge du stress extrême et des psycho-traumatismes vécus par les victimes du séisme s’imposait d’emblée. Un dispositif de la gestion des dons et d’organisation de la gestion des produits pharmaceutiques a été mise en place. Les dons ont permis notamment de satisfaire les besoins en matériel d’orthopédie.

  11. Il est à noter que durant cette phase, comme dans la phase post-urgence, l’ampleur des dégâts dans la wilaya de Boumerdès a nécessité le détachement de cadres et gestionnaires de l’administration centrale et d’autres wilayas pour soutenir l’autorité sanitaire locale.

  12. 2. Les ressources mobilisées : 2.1. Les structures: Toutes les structures de santé qui n’ont pas été fortement endommagées ont participé à la prise en charge des victimes du séisme, soit 48 structures alors que 21 ont été rendues hors d’usage, dont 2 Hôpitaux (Thénia et Tigzirt) C’est au niveau de la Wilaya de Boumerdès que l’importance des dégâts (structures physiques et équipement) paralysait le réseau de soins.

  13. Les Wilayas d’Alger, de Tizi Ouzou et de Blida où le réseau de soins avait subi de moindres dégâts ont pu faire face à l’afflux de blessés et contribué à l’assistance à la wilaya de Boumerdès. Les structures restées fonctionnelles ont vu leurs activités orientées sur les soins d’urgence puis les soins généraux et les activités de prévention.

  14. Les polycliniques et centres de santé hors d’usage ont été suppléées par des clinomobiles et cabines sahariennes dans les jours qui ont suivi pour relancer l’activité de l’hôpital de Thénia (hospitalisation, maternité, soins post-opératoires…) de la polyclinique de Zemmouri, soins de base et pharmacie de premier recours. Deux hôpitaux de campagne ont été déployés, l’un par l’ANP et l’autre par l’équipe de secours française à Thénia-Boumerdès.

  15. L’ANP a réhabilité le centre d’hémodialyse de l’hôpital de Thénia et les blocs opératoires endommagés des hôpitaux de Thénia et de Dellys dans des cabines préfabriquées. Des tentes sanitaires ont ensuite été intégrées dans chacun des 178 centres de transit dans les 49 communes sinistrées à fin Juin 2003. Plusieurs organisations et structures nationales ont déployé des tentes sanitaires dans les centres de transit (Protection Civile, Croissant Rouge Algérien, Structures de la Solidarité Nationale…) ce qui posait souvent un problème de coordination de l’action des différents intervenants.

  16. TABLEAU N° 4: Réparation des succédanés des structures endommagés * un hôpital français et un ANP

  17. Les tentes sanitaires des centres de transit ont été érigées en Unités de soins et la sectorisation et la hiérarchisation des soins ont été rétablies avec également des équipes mobiles pour rapprocher l’offre de soins, y compris des pharmacies mobiles. Le soutien et l’accompagnement psychologique des personnes en détresse et souffrant de syndrome post-traumatique a mobilisé pratiquement l’ensemble des psychologues et psychiatres du pays à tour de rôle tandis que les médecins de la santé scolaire ont été redéployés sur les centres de transit et des chirurgiens-dentistes ont été affectés avec des valises dentaires sur les sites.

  18. 2.2 - Ressources humaines déployées La quasi-totalité des personnels de santé en dehors des victimes du séisme (20 personnes décédées, 17 blessés, 23 perdues de vue, 1519 sinistrés) des zones sinistrées, ont assuré la prise en charge des blessés dès les premières heures. Près de 5000 personnes du secteur public comme du secteur privé de la santé sont intervenues au niveau des zones sinistrées de Boumerdès et d’Alger au cours de la phase d’urgence.

  19. Les personnels des wilayas d’Alger, de Blida et de Tizi Ouzou, concernées par le séisme, ont fortement contribué à la prise en charge des victimes de la Wilaya de Boumerdès grâce à leurs ressources humaines conséquentes. Les renforts en personnels arrivés d’autres wilayas ont permis de disposer de personnel suffisant pour l’assistance médicale aux victimes du séisme.

  20. La solidarité nationale et internationale a rapidement apporté en complément des personnels de formation diverse compétents dans les problèmes de santé liés aux catastrophes. Sept pays étrangers (Cuba, Libye, Egypte, France Russie, Japon, Soudan) ont envoyé au total 121 professionnels de santé de même que 9 organisations non gouvernementales et groupes de bénévoles (Citoyens algériens résidant à l’étranger notamment) sont intervenus au cours de la première phase de séisme.

  21. Les équipes étrangères ont été intégrées dans le dispositif organisationnel de la santé et ont contribué à améliorer l’offre de soins aux sinistrés.

  22. TABLEAU N° 5 : Effectifs des personnels du Secteur public de la santé ayant intervenu dans les zones sinistréesy compris les renforts en provenance d’autres wilayas

  23. II – LA PHASE DE POST-URGENCE: La prévention des risques sanitaires liés à la détérioration de l’hygiène du milieu à été précocement mise en œuvre avec la réhabilitation du fonctionnement des services d’épidémiologie et de médecine préventive. Chacun des services a été doté d’un véhicule de liaison et leurs activités, coordonnées par un cadre détaché du Ministère de la santé pour la wilaya de Boumerdès et renforcées par les équipes des SEMEP des autres wilayas, ont ciblé plus particulièrement :

  24. Le Programme élargi de vaccination ( PEV). • La lutte contre les maladies à transmission hydrique. • La désinsectisation et la dératisation avec les Sociétés EDENAL et URBAL. • La sensibilisation de la population à l’aide des dépliants d’éducation sanitaire et d’affiches (200.000 exemplaires) sur l’eau et les aliments et des spots radiophoniques et télévisuels.

  25. Le suivi des femmes enceintes. • La surveillance des nourrissons et nouveaux-nés avec accueil dans des espaces climatisés là où cela était possible. • La surveillance quotidienne des maladies à déclaration obligatoire avec transmission d’un bulletin de renseignement quotidien, pour un suivi journalier de la situation sanitaire. Ces actions ont permis de n’enregistrer aucune épidémie notable liée aux suites du séisme.

  26. ENQUETE RELATIVE AUX BESOINS DE SANTE DES PERSONNES SINISTREES : Une étude a été lancée par le Ministère de la Santé pour prendre en charge les besoins spécifiques des populations sinistrées avec comme objectifs de : • recenser les enfants en bas âge et leur statut vaccinal • identifier les femmes enceintes ou allaitantes • identifier les personnes souffrant d’une maladie chronique et/ou mentale

  27. L’enquête menée à partir du 6 Juin 2003, soit 2 semaines après le séisme a donné les résultats suivants : • 73807 personnes sinistrées au niveau des centres de transit des 4 Wilayas dont : -  enfants de moins de 5 ans : 10 % -  6 - 14 ans : 18 % -  15 - 50 ans : 59% -  plus de 50 ans : 13 %

  28. les personnes à risque se répartissaient comme suit : -  1 % de femmes enceintes -  0,5 % de femmes allaitantes -  2,5 % de traumatismes corporels dont 1100 nécessitaient un suivi - 16,6 % de maladies chroniques, essentiellement des H.T , des diabétiques, des affections respiratoires et digestives.

  29. Ces données devraient permettre une prise en charge personnalisée globale et intégrée des soins pour les personnes à risque, mais qui n’a été réussie que partiellement par les secteurs sanitaires. Le dispositif de soins ainsi mis en place s’est prolongé jusqu’à la fin de l’année 2003. Par la suite la Direction de la Santé et de la Population de Boumerdès a repris le contrôle des opérations et assuré normalement la gestion et le contrôle des structures sanitaires de la wilaya.

  30. III - CONTRAINTES ET LEÇONS TIREES: La prise en charge sanitaire des victimes du séisme s’est effectuée dans des conditions satisfaisantes aussi bien dans la phase d’urgence que de post-urgence. Cependant des contraintes et dysfonctionnement ont été observés : 1- Concernant les communications et les liaisons téléphoniques durant les premières heures, ce qui impose à l’avenir la dotation des responsables des plans d’intervention et de secours de téléphones satellitaires.

  31. 2 - Concernant la coordination, insuffisante au début, des soins assurés sur les sites de regroupement pendant les jours qui ont suivi le séisme. En effet plusieurs organismes déployaient des tentes sanitaires dans un même centre de regroupement, faisant souvent double-emploi au détriment d’autres centres. Ceci a imposé le rappel par la cellule de crise nationale que l’organisation des soins devait être coordonnée par les services du Ministère de la Santé.

  32. 3- Concernant l’assistance et le soutien psychologique, des victimes de stress post-traumatique, assuré massivement avec le recours, pratiquement à l’ensemble des psychologues et psychiatres du pays qui se relayaient sur les sites.

  33. Dans ce domaine particulier, une absence de coordination a été observée durant quelques jours, des équipes des services de santé, de la solidarité nationale, de l’éducation, de la jeunesse et des bénévoles agissant parfois concurrence sur certains sites. Ceci a imposé des réunions de coordination des responsables des différents secteurs, à Boumerdès même pour stabiliser un dispositif de prise en charge psychologique cohérent.

  34. 4- Concernant les capacités des gestionnaires des établissements de santéà gérer des situations de crise, ce qui a imposé l’implication directe des services centraux du Ministère de la Santé dans la gestion du dispositif de soins à Boumerdès jusqu’à la fin de l’année 2003. Des formations organisées dans le cadre de la formation continue à l’intention des gestionnaires devraient être envisagées pour augmenter leurs capacités de réponse aux situations de catastrophe.

  35. 5- Concernant l’état des structures de santé : ll est à noter que les dégâts matériels enregistrés par les structures de santé ont été particulièrement importants, ce qui impose que les structures sanitaires nouvelles soient construites selon des normes rigoureuses tenant compte du risque sismique.

  36. Enfin il demeure impératif de procéder régulièrement à l’actualisation des plans d’intervention et de secours en cas de catastrophe, à l’échelle nationale, régionale et locale en veillant particulièrement à la mise à jour des plans d’intervention et de secours de tous les établissement de santé.

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