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Mon Potager Traditionnel 2013. Pourquoi un potager traditionnel ? Pour le plaisir, rien que pour le plaisir. Les 2 mots-clé du potager traditionnel : la rotation des cultures et la diversité des légumes cultivés.
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Mon Potager Traditionnel 2013 Pourquoi un potager traditionnel ? Pour le plaisir, rien que pour le plaisir. Les 2 mots-clé du potager traditionnel : la rotation des cultures et la diversité des légumes cultivés La rotation des cultures réduit le risque que les parasites et les maladies aient le temps de franchement s’installer. Elle évite aussi que toujours les mêmes éléments soient puisés dans le sol aux mêmes endroits dont les éléments nutritifs seraient alors trop déséquilibrés La terre de mon potager est de type très argileux et elle a une tendance acide (Ph de +/- 6,5) La diversité des légumes cultivés permet d’avoir un peu de tout, cela participe au plaisir de la culture. Un potagiste amateur n’a pas souvent besoin de récolter des dizaines de kilos d’un même légume. Et ici aussi, cela évite que des maladies et parasites puissent s’installer en masse, c’est surtout vrai si on alterne certains légumes dans une même sole. Parmi les 3 soles, il y en a une pour les légumineuses, une pour les légumes à feuilles et les légumes à fruits, et une pour les légumes à bulbe et les légumes à racine.
Mon Potager Traditionnel 2013 La rotation se fait en commençant par les légumineuses parce qu’elles apportent au sol de l’azote qu’elles captent dans l’air. Ensuite viennent les légumes à feuilles et à fruits qui demandent assez bien d’azote, et enfin viennent les légumes à bulbe et à racine qui se contentent d’une moindre quantité d’azote Sur les 75 m² de potager et dans la serre de 3 mètres de diamètre, je récolte jusqu’à 175 kg de légumes suivant les années.
Le Compost Depuis une dizaine d’années, je ne fais pas d’autres amendement que mon compost « maison » réalisé à partir des déchets végétaux ménagers. J’y incorpore aussi les déchets de taille de haie broyés. Broyat de branchages d’arbustes destiné à être incorporé au compost. Sur une année, je récupère +/- 3 brouettées de compost. Les tiges de maïs ne sont pas incorporées au compost. Elles sont broyées et le broyat est étalé directement sur le terrain,
Les protections de plantes Le potagiste traditionnel essaye de ne pas utiliser de pesticides, mais aussi il admet l’existence de diverses bestioles parfois gênantes (moineaux, chats, etc). Cela demande d’utiliser toutes sortes de protections, qui compliquent évidemment la vie au potager, mais qui en valent la peine. Un treillis en toit au dessus des lignes des semis de petits pois évite que les moineaux ne viennent essayer de récupérer les graines ou d’arracher les jeunes pousses. Le filet anti-insecte est la seule protection vraiment efficace que j’ai trouvé contre la mouche du chou. En plus il protège des pontes des papillons (noctuelle et piérides notamment). Ainsi, il n’y a pas de chenilles incrustées dans les pommes des brocoli. La collerette anti-limaces est efficace. En plus, les plantes sont moins salies par la terre lors des pluies battantes. Un treillis enroulé au pied des rames de haricots empêche les ramiers de faire des dégâts aux jeunes pousses. Des bambous placés au long des lignes de semis gênent les chats dans leurs tentatives de venir y gratter pour faire leurs besoins dans la terre bien meuble
La Culture dans ma Serre Dans ma serre, je cultive le plus souvent : des haricots à rames et des concombres pour une récolte très hâtive, des tomates et des melons. Pour les semis très hâtifs, j’utilise une mini-serre chauffante placée dans une petite serre elle-même placée dans la serre. Cela fait un système en trois couches qui est généralement suffisant. S’il y a encore de fortes gelées, je mets des couvertures la nuit sur la petite serre. En 2013, j’ai placé un petit radiateur (500 w) dans la petite serre, cela m’a coûté une consommation de +/- 100 Kwh (le printemps a été particulièrement froid et long cette année là). L’arrosage se fait à l’aide de goutteurs raccordés à des tonneaux qui récupèrent l’eau de pluie du toit de la serre. Une horloge et une électro-vanne complètent le système en permettant de maintenir un arrosage régulier même en cas d’absence.
Quelques Outils Pratiques Un petit motoculteur de 3,5 CV seulement me permet de travailler mes 75 m² en un peu plus de 2 heures, en 2 passages, d’abord en surface puis en profondeur. Je fais le plus souvent ce travail deux fois par an, au printemps avant de commencer les semis et en fin d’automne quand le terrain est devenu suffisamment libre. Travailler souvent le sol en surface est utile. Cela permet de maintenir le sol assez sec en surface et ainsi de limiter la prolifération des maladies cryptogamiques dont les spores sont sur le sol. Cela dérange aussi les larves, et les œufs de parasites sont régulièrement remis en surface où ils ont tendance à se dessécher et où ils sont à la vue des oiseaux qui s’en nourrissent. La grelinette remplace très bien la bêche pour les labours d’automne. Elle ne fatigue pas autant le dos et le résultat est très bon, par contre les mauvaises herbes et le déchets végétaux ne sont pas si bien incorporés au sol. Par rapport à la moto-bêche, la grelinette laisse le sol beaucoup plus aéré et elle ne fait pas de massacre de vers de terre, par contre ça va moins vite.
L’Ail Je plante l’ail vers la mi-mars selon les conditions météo. Il faut prévoir la récolte vers la mi-août, et un poids moyen de 50 à 80 gr par bulbe. La maladie la plus fréquente est la rouille, c’est une maladie cryptogamique. La seule chose à faire est d’enlever les feuilles malades dès qu’on les repère. Il faut être attentif à la montée en graine de l’ail. C’est un phénomène qui ne se produit pas nécessairement chaque année. Là aussi, il faut enlever les boutons de « fleurs » dès qu’on les repère. Ma récolte de 2009 L’ail est assez sensible à la pourriture en année humide, c’est pourquoi je plante toujours sur butte. L’ail a parfois des prétentions artistiques Il vaut mieux ne planter que les caïeux de la rangée externe du bulbe. Ceux du centre donnent souvent de moins bons résultats.
L’Aubergine Je taille le plant d’aubergine une feuille (tire-sève) au-delà de la première fleur sur la tige centrale. Puis je laisse les drageons latéraux se développer et je fais un simple éclaircissage s’il y a trop de fruits en route en même temps. J’ai pu constater plusieurs années de suite que la culture d’aubergines en serre à proximité des tomates ne donne pas de résultats intéressants. Il semble que c’est la cohabitation avec les tomates qui pose problème, même dans les bonnes conditions que présente la serre. Je me limite maintenant à une plantation en pleine terre à la mi-mai après les dernières gelées. Une aubergine en fin septembre en 2012. les conditions de printemps et de début d’été avaient retardé la croissance cette année là,
Le Brocoli Je fais la culture en répartissant sur trois ou quatre plantations étagées de mi-mars à début août, par groupe de 6 plants pour emplir l’espace en dessous du voile de protection. Le poids des brocoli récoltés est souvent entre 400 gr et 600 gr. L’ennemi du potagiste en culture de chou, c’est surtout la mouche du chou. Le seul moyen de lutte efficace que j’ai trouvé, si on exclut l’emploi de pesticide, c’est le voile anti-insecte. En 2013, j’ai retrouvé ce genre de larve au pied d’un brocoli sectionné au ras du sol Le voile anti-insecte empêche aussi les papillons, notamment la piéride, de pondre sur les choux. J’obtiens ainsi des pommes de brocoli exemptes de chenilles incrustées. Les brocoli tiennent très bien à la congélation. Je les blanchis juste quelques minutes à l’eau bouillante avant de les congeler. La récolte d’une plantation de 6 plants, dont plusieurs font un poids de +/- 500 gr.
Le Butternut Je cultive le butternut palissé sur des treillis verticaux. Cela évite que les fruits touchent le sol. Ils sont ainsi mieux à l’abri des moisissures et des rongeurs. De plus, le feuillage est mieux aéré, ce qui évite un trop grand développement des maladies cryptogamiques. Un fruit de +/- 1,5 kg. Je plante les butternuts vers la mi-mai, après les gelées, et je récolte ainsi dans la deuxième quinzaine de septembre. En 2010, tous mes butternuts ont présenté une malformation en forme de renflement au centre du fruit. Chaque année, les butternuts sont malades de l’oïdium en fin de cycle de végétation. Cela ne compromet en rien la récolte. Le fruit du butternut est préformé dès avant la floraison (fleur femelle).
Le Butternut La récolte de 2008 a été assez typique. Pour 2 plants, j’ai récolté 10 fruits des poids suivants : 1.635 gr – 1.415 gr – 1.450 gr – 1.650 gr – 1.050 gr – 1.250 gr – 1.100 gr – 900 gr – 950 gr – 1.000 gr. En 2013, un butternut s’est gâté en cave dès la fin janvier. D’habitude, je les conserve dans la même cave jusque fin janvier au moins en bonnes conditions.
Le Butternut Je conserve régulièrement des butternuts jusqu’à la fin février en cave. Après ils deviennent farineux de toute façon. Les graines du butternut sont concentrées dans la partie renflée du fruit Les fleurs de butternut semblent être attractives pour pas mal de bestioles
La Carotte Je cultive le plus souvent des carottes du type « nantaises » qui me donnent satisfaction. Pour avoir des carottes « jeunes » sur une longue période, je répartis mes semis sur au moins 3 moments : généralement mi-mars, mi-avril et mi-mai. Je fais aussi régulièrement un semis vers la mi-juin, qui peut donner de bons résultats. Le parasite le plus gênant que j’ai régulièrement sur mes carottes : la chenille de grand machaon. Certaines années, j’en retrouve par dizaines.
La Carotte Conservation jusqu’aux fortes gelées de carottes en bassin plastic dans le fruitier extérieur. Les résultats en 2012 ont été très bons.
Le Cerfeuil Je sème le cerfeuil normalement au printemps et à la mi-août, les grandes chaleurs ne lui sont pas vraiment favorables. Je fais 1 ou 2 récoltes par semis selon les conditions du moment.
Le Chicon Je fais deux semis annuellement : vers début et fin mai. Le plus souvent, je récolte en 4 fois à +/- 15 jours d’intervalle. Le forçage se fait en grand pot dans les sous-vides sanitaires de la maison (température et obscurité adaptées). Le temps de forçage est de +/- 1mois. La variété « Zoom » que je cultive peut donner des chicons jusqu’à 100 gr/pièce. En 2012, certains chicons ont été envahis de pucerons pendant le forçage, avec pourrissement des bords des feuilles.
Le Concombre Je cultive les concombres sur des treillis verticaux pour éviter que les fruits ne s’abîment au contact du sol humide et pour en réduire l’accès aux parasites. En fin de cycle, il y a régulièrement une attaque d’oïdium, sans que cela ne gêne la récolte qui est normalement déjà terminée. Je fais idéalement 3 semis sur l’année : un en début mars pour plantation en serre, un autre fin avril pour plantation en extérieur à la mi-mai après les dernières gelées matinales, et un en début juillet pour récolte en fin de saison. En 2011, il y a eu une attaque d’acariens, due sans doute à la sécheresse et à la chaleur du printemps de cette année-là. A gauche le réseau de toiles, et à droite le dégât typique : le pâlissement des feuilles jusqu’au dessèchement.
La Courgette Je cultive uniquement des courgettes « Rondes de Nice » qui sont de bonne qualité et qui sont pratiques pour farcir. En fin de cycle, comme pour toute cucurbitacée en général, il y a régulièrement une attaque d’oïdium, sans que cela ne gêne la récolte qui est normalement déjà terminée. Réseau d’oïdium sur une feuille de courgette Des courgettes siamoises en 2006 En 2012, un plant (à droite) a été nanisé par une maladie créant des taches jaunes sur les feuilles (il n’y a pas eu de fruit allant jusqu’à maturité pour ce plant)
La Courgette Je répartis normalement mes semis de courgette sur deux périodes : mi-avril en pot pour plantation en pleine terre à la mi-mai après les dernières gelées matinales, et mi-juin pour récolter en fin de saison.
La Courgette Il ne sert à rien de laisser grossir trop fort les courgettes Rondes de Nice, en effet le centre devient alors farineux et on ne peut conserver qu’une partie du poids récolté. Un diamètre de 10 cm, qui correspond en gros à un poids de 450 gr, est un maximum.
L’Echalote Je plante l’échalote à la mi-mars après les fortes gelées, sur une butte pour réduire le risque de pourrissement en année très humide. Des échalotes « Longor » au dessus et « Rouge de Huy » au dessous. En 2010, il y a eu une tendance à monter en graines très précocement.
Le Fenouil Je cultive parfois le fenouil par plantation sur la place des petits pois après arrachage de ces derniers. Fenouil sous la rosée du matin en octobre
Le Haricot à grains Après essai de diverses variétés, je cultive comme haricot pour grains les « Tarbais » à rames. Je fais le semis dans la première quinzaine de mai normalement. La culture se fait sur 6 rames généralement. La récolte de 2010
Le Haricot mangetout J’ai déjà essayé pas mal d’espèces diverses de haricots mangetout, sans trouver vraiment la perle rare jusqu’à présent. Typiquement, je fais un premier semis de mi-mars à mi-avril pour culture en serre de façon à avoir des premiers haricots très tôt, puis des semis étagés (+/- toutes les 3 semaines) depuis début mai jusque fin juin. On peut compter que l’équeutage avant cuisson fait perdre vers les 8 % du poids de départ Les haricots à rames ont l’avantage de se cueillir plus facilement quand on a des problèmes de dos. Une invasion de pucerons noirs en fin de culture en 2013 Des haricots mangetout « Bertina » en serre
Le Haricot mangetout Le « trou » dans les récoltes en 2ème quinzaine d’août correspond au départ en vacances
La Laitue à faucher Je cultive les laitues à faucher en serre seulement, avec des semis tôt au printemps et en fin d’été, de façon à avoir des laitues avant et après la période des laitues pommées. Un mélange de laitues à faucher rouges et vertes
La Laitue pommée Typiquement, je cultive les laitues pommées par semis réguliers toutes les 2 semaines de mi-mars à mi-août. Cela permet d’avoir en permanence des laitues fraîches qui ne sont pas montées en graines. Les deux espèces que je cultive le plus régulièrement sont : les rouges « Merveille des 4 saisons » et les vertes « Grosse Blonde Paresseuse ». Je cultive toutes mes laitues pommées en collerettes anti-limaces. Jusqu’à présent cela a semblé très efficace. Une laitue rouge « Merveille des 4 Saisons ». Le poids varie normalement entre 350 et 550 gr. Une laitue « Grosse Blonde Paresseuse ». Le poids varie le plus souvent entre 450 et 750 gr.
Le Maïs Une fleur mâle qui sera pollinisatrice Un épi au tout début de sa formation Je fais le semis de maïs dans la première quinzaine de mai selon les conditions météo. La récolte est le plus souvent vers la fin août – début septembre. Le poids maxi d’un épi de la variété « Epi d’Or » est d’un peu plus de 300 gr. Celui de la variété « Golden Bantam » est d’un peu plus de 200 gr Début de maladie sur un épi en 2010 Larve attaquant les grains de maïs semés en 2010.
L’Oignon Chaque année, je cultive des oignons de type « Sturon », à partir de petits bulbes à planter. La plantation se fait vers la mi-mars selon les conditions météo et la récolte se fait le plus souvent en août. Une même récolte d’oignons « Sturon » peut comprendre des bulbes de tailles très diverses. J’ai eu certains bulbes allant jusqu’à 500 grammes. Dégâts de la mouche de l’oignon en 21012
Le Poireau Je fais la culture de poireaux d’été et de poireaux d’hiver à partir de plants de pépinière. Un rang de poireaux d’hiver fin octobre Larve de mouche ou de teigne du poireau.
Le Petit Pois Je fais régulièrement au moins deux semis de pois de type « Généreux », l’un vers la mi-mars et l’autre vers la mi-avril. La culture de plein été ne me semble pas donner de bons résultats. Un sitone du pois et son dégât typique à la levée des plants : les jeunes feuilles sont rongées en dentelle. En 2012, sur des « Serpettes vertes de Malines », j’ai noté que le poids de grains n’a représenté que +/- 45% du poids de départ récolté (gousses et grains). J’ai aussi fait l’expérience qu’il faut compter +/- 1 heure ¾ de travail d’écossage pour obtenir 3 kg de grains. Maladie sur des pois en 2012.
Le Poivron Un poivron en fin de septembre en 2012
La Scarole Je cultive les scaroles sur la place des petits pois après leur récolte. Je fais blanchir les scaroles de 2 à 3 jours sous un sac de jute avant de les récolter. Début de pourriture sur les feuilles intérieures des scaroles en début novembre 2013. En 2012, année assez peu favorable, j’ai noté que je perdais +/- 60 % de poids récolté, lors de la préparation pour la cuisson.
La Tomate Je cultive une espèce de tomate que j’ai obtenue par croisement entre des « Roses de Berne » et des « Géantes de Sibérie ». J’ai appelé cette espèce « Tess de France ». Les tomates « Tess de France » ont gardé de l’espèce « Géante de Sibérie » la sensibilité à l’enroulement des feuilles. Des tomates « Tess de France » typique, notamment les parties vertes autour du collet. Les tomates « Tess de France » n’ont pas un rendement élevé, mais elles ne sont pas acides, ce qui ne les empêche pas d’être bien goûteuses. Il n’y a pas beaucoup de graines. Une malformation typique des tomates « Tess de France ». Pour maintenir l’espèce, je ne cultive que celle-là dans mon potager, et je reprends chaque année des graines sur mes propres tomates. Avant de conserver les graines, je les place dans un petit pot avec un peu de « gélatine » qui se trouvent naturellement collée dessus, puis je laisse une peau se former à la surface, ce qui prend 3 à 4 jours, puis je les rince et je les fais sécher rapidement avant de les mettre en sachet pour l’année suivante.
La Tomate Tomates attaquées du mildiou en 2012 En 2013, j’ai placé le 05 octobre ,en boîte carton fermée, des tomates cueillies vertes. A température ambiante, il y avait déjà des tomates bonnes à consommer 9 jours plus tard.