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L’EJACULATION RAPIDE ET SA PRISE EN CHARGE Conseils..?

L’EJACULATION RAPIDE ET SA PRISE EN CHARGE Conseils..?. & Montpellier. 15 ème CONGRES MAROCAIN DE SEXOLOGIE. Robert PORTO ( Marseille, France. Justification de l’importance du problème.

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L’EJACULATION RAPIDE ET SA PRISE EN CHARGE Conseils..?

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  1. L’EJACULATION RAPIDE ET SA PRISE EN CHARGE Conseils..? & Montpellier 15 ème CONGRES MAROCAIN DE SEXOLOGIE Robert PORTO (Marseille, France

  2. Justification de l’importance du problème • Trouble sexuel masculin le plus fréquent, l’EP concerne environ 30% des hommes (Laumann 1999, 2004). Mais elle est gênante à confier et basée sur l’ auto diagnostic! • Difficile de connaître les prévalences respectives de l’EP primaire et de l’EP acquise, • Pourtant la connaissance des formes cliniques de l’EP est fondamentale pour ne pas commettre d’erreur de stratégie thérapeutique (Porto R.2008) : • Les patients craignent d’en parler (moins d’1 sur 4 le font) mais la majorité souhaiterait que le médecin les questionne systématiquement sur ce point(Laumann 2009) • Les médecins évitent d’aborder les problèmes sexuels par manque d’information et de formation. Seuls environ 10% le font (Kirby 2009) • Ne relevant pas d'une étiologie univoque, l’EP conserve un certain mystère. • Tout cela explique la sous- médicalisation de l’EP malgré l’existence de molécules et de stratégies thérapeutiques capables d’aider ces patients (Porto 2001; Assalian 2008) • Le silence sur cette dysfonction sexuelle ne reflète pas l’importance de son impact. Ce problème estnéfaste pour la qualité de vie de l’individu, dévastateur pour le couple,délétère dans les relations interpersonnelles. • La consultation pour E P comporte un volet de prévention des conséquences négatives sexuelles, psycho-sociales et conjugales sur le sujet et sa partenaire • Dans l’EP secondaire cette consultation permet de dépister les facteursinhérents à lapartenaireet de prévenir une conjugopathie et un échec du couple. • Véritable outil de prévention cette consultation est l’occasion de rechercher des co-morbidités : une pathologiethyroïdienne, une prostatite, une iatrogénie pharmacologique…..

  3. HISTOIRE DU SYMPTOME • DU PATIENT ET PARTENAIRE • Préciser la demande • IELT • Degré de contrôle éjaculatoire • Niveau de peine ressentie patient/partenaire • Début et durée de l’E.P • Historique psychosocial et médical • Examens somatique et biologique PSEUDO E.P TRAITEMENT Reassurance Education Thérapie comportementale NON EP VARIABLE NATURELLE OUI ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE DE L’EJACULATION PREMATUREE (J Sex Med 2010;7:3572-3588) E.P OUI Prise en charge de la cause primaire E.P secondaire à une D.E ou Autre dysfonction sexuelle OUI NON E.P Acquise E.P Primaire TRAITEMENT Psychothérapie, therapie de couple, sexothérapie comportementale, pharmacothérapie, traitement combiné TRAITEMENT Thérapie combinée pharmacologique et comportementale, hypnose, yoga… PATIENT Tentatives de réduction progressive du traitement pharmacologique après stabilisation IELT : intravaginal ejaculatory latency time E.P : ejaculation prematurée D.E dysfonction érectile

  4. HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES Hypothèse Psycho-dynamique: Sadisme inconscient envers la femme né de la relation à la mère (Abraham 1949) Hypothèse Neuro-Biologique: Diminution de la transmission centrale de Sérotonine(5HT).Hypersensibilité des récepteurs 5HT1a. Hypo sensibilité des récepteurs 5HT2c (Waldinger2005) Endophénotype génétique? Hypothèse du Conditionnement Précoce: Premières expériences sexuelles «hâtives». (Masters &Johnson1970) Conditionnement sociologique au double standard. Hypothèse de l’Anxiété:blocage des sensations pré-éjaculatoires empêchant ainsi la modulation du réflexe. (Kaplan 1983) Hypothèse Psycho Relationnelle:Conflits d’intérêt ou de pouvoir, facteurs féminins: personnalité pathologique, attitude castratrice, DSF, (Kaplan 1974) Hypothèse de la Fréquence Coïtale:Il existe une corrélation entre délais éjaculatoire et fréquence coïtale.(Spiess 1984) Selon le fonctionnement psycho relationnel et sexuel du couple, chacun des domaines précédents fera l’objet de techniques thérapeutiques adéquates.

  5. Evaluation • Histoire médicale incluant médicaments & chirurgie • Forme clinique de l’EP (primaire, acquise, globale, selective… • Fonctionnement sexuel du sujet ( libido, fréquence…) • Perception par le patient de son délai éjaculatoire intra vaginal (IELT) et son degré de contrôle • Contexte développemental et culturel • Personnalité , psychopathologie (dépression, phobie sociale,… • Détresses résultant du trouble (sujet & partenaire) • Qualité de la relation

  6. IMPACT PSYCHOLOGIQUE NÉGATIF de l’E.P Effets négatifs sur le patient = • Frustration59% • Colère, • Déception • Sentiment d’échec • Sentiment d’infériorité • Sentiment d’insécurité • Culpabilité • Humiliation • Peur • Déni • Inhibition relationnelle • Dépression • Resignation38% AVEC CONSEQUENCES DÉLÉTÈRES SUR LE COUPLE Rosen (2004)Althof S et al (1995)

  7. IL Y A TOUJOURS UN COUPLE DERRIERE LE SYMPTOME E.P. Dans l’E.P plusieurs arguments justifient que le couple soit impliqué dans l’évaluation et le traitement= En cas de sexualité masculine solitaire: l’E.P. « n’existe pas ». L’EP primaire implique souvent le couple mère/fils. L’EP secondaire implique souvent le couple patient/ partenaire car celle ci peut en être la cause, l’entretenir ou l’aggraver. L’E.Pa toujours des conséquences sur la partenaire.

  8. Traitements Psycho sexologiques(Summary of the Recommendations on Sexual Dysfunctions in MenJ Sex Med 2010; 7:3572-3588) • Modèle psychothérapique intégratif psychodynamique, systémique et cognitivo comportemental. • Principes: - acquérir un certain contrôle éjaculatoire - - comprendre le sens du symptôme et le contexte de survenue • Objectifs : - enseigner les techniques de contrôle éjaculatoire (squeeze, stop & go,Semans…) - améliorer confiance, estime de soi et habiletés sexuelles - réduire l’anxiété de performance - résoudre les facteurs relationnels pouvant entretenir ou aggraver la dysfonction - améliorer la communication du couple - modifier le répertoire érotique trop rigide du couple - éliminer les obstacles à l’intimité

  9. METHODES THERAPEUTIQUES PSYCHOLOGIQUES • Sensate focus • Squeeze technique (M & J 1970) • Stop & go (Semans 1956; Kaplan 1974) • Modulation de l’excitation par gestuelle • coïtale spécifique (Kempeners 2004) • Biblio thérapie (De Sutter 2002) Thérapies cognitivo-comportementales • Relaxation, hypnose: Désensibilisation systématique • Thérapies psycho - corporelles: Psychothérapie intégrative (psychodynamique, systèmique, cognitivo-comportementale) Diminuer l’anxiété de performance du patient Renforcer son estime personnelle Traiter les conséquences psychologiques et sexuelles de l’EP • Psychothérapies: Psychanalyse : Résoudre un conflit Oedipien Thérapie d’affirmation de soi;  Sexotherapie de couple:- Prendre en charge les facteurs inhérents à la partenaire & les conséquences de l’E.P - Améliorer la communication affective et sensorielle. - Optimiser l’adaptation sexuelle réciproque.

  10. Behavioral therapy for PE TECHNIQUES COMPORTEMENTALES • Stop-start technic , Semans (1956) • Squeeze technic , Masters & Johnson (1970). • Pause technic (Kaplan) : - arrêt de la stimulation quand l’ ejaculation est imminente. • Efficacité à court terme : 50 à 75% • Résultat Différé.(la Thérapie prend du temps) . • Possible seulement si relationstable : • La collaboration de la Partenaire est indispensable. • Frustrant pour elle et difficile pour les deux. • Bénéfices déclinent avec le temps : • La Rechute est possible. • La Prévention est nécessaire par des sessions d’entretien et renforcement. McMahon CG et al, Disorders of orgasm and ejaculation in men. In Sexual Medicine: Sexual dysfunctions in men and women. 2nd International Consultation on Sexual Dysfunctions, Paris, 2004 Perelman MA et al, Evaluation and treatment of the ejaculatory disorders in Atlas of Male Sexual Dysfunction, 2004

  11. RESULTATS DES METHODES PSYCHO SEXOLOGIQUES MASTERS & JOHSON 186 E.P (Masters W.H., Johnson V.E. (1970) Human sexual inadequacy. Little Brown, Boston.) Méthodes comportementales : Sensate focus, squeeze technic Psychothérapie individuelle Thérapie de couple Apprentissage d’habiletés sexuelles Techniques pour améliorer la communication THERAPIE INTEGRATIVE (Avec entretien périodique) 97% DE SUCCÈS MÊME 5 ANS APRÈS HAWTON = 64% SUCCÈS EN FIN DE TRAITEMENT MAIS 75% DE RECHUTES À LONG TERME! (Hawton K., Catalan J., Martin P., Fagg J. Long-term outcome of sex therapy. Behaviour Research and Therapy, 1986; 24, 665-675.) Voir aussi=ALTHOF S. Médecine Sexuelle 2007.n°1: 17-21

  12. TRAITEMENTS MÉDICAUXSummary of the Recommendations on Sexual Dysfunctions in MenJ Sex Med 2010; 7:3572-3588 • L’efficacité et l’innocuité des A.D ISRS, et des Tricycliques en prise quotidienne sont bien établies. N’ayant pas l’agrément de l’AEM ni de la FDA dans cette indication, ces molécules sont prescrites hors nomenclature. • La Dapoxetine à la demande a eu sont autorisation de mise sur le marché comme traitement de l’E.P notamment en Europe mais non commercialisée en France. • L’efficacité des anesthésiques locaux a également été publiée. (Busato 2000) • L’emploi des IPDE5 a été efficace dans l’E.P primaire (indemne de D.E) mais avec un niveau de preuve faible. Dans l’E.P secondaire à une D.E les IPDE5 entraînent 84% d’amélioration (Staicu 2010). • Concernant le gel d’acidehyaluronique au niveau du gland oula neurotomie sélective du nerf dorsal du pénis, leur efficacité n’a pas été formellement prouvée. La chirurgie est d’ailleurs contre indiquée dans l’E.P car elle peut entraîner une dysfonction définitive.

  13. THERAPIE COMBINEE DE L’ ÉJACULATION PRÉMATURÉE • Comparaison du délai éjaculatoire intra vaginal (IELT) chronométré • chez des sujets éjaculateurs précoces : • Traitement pharmacologique (2 mois) soit Paroxétine 20 mg (randomisation) soit Premjact spray • Suivi par 2 mois de thérapie comportementale standardisée • Les traitements pharmacologiques ont amélioré significativement le délai éjaculatoire. • La thérapie combinée a permis de maintenirle délai éjaculatoire. • L’amélioration relationnelle signalée par les sujets ne dépendpas de la latence éjaculatoire (durée) mais duretour de l’intimité. • Le traitement pharmacologique contribue à stabiliser la relation ce qui favorise l’évolution de la thérapie comportementale, entraînant une amélioration du délai éjaculatoire initial. (Steggal et al 2008)

  14. EFFICACITÉ DES ISRS EN PRISE CHRONIQUE Waldinger MD et al (1998) J Clin Psychopharmacol 18:274-81

  15. E.P NON RÉPONDEURS À LA PAROXETINE 20mg/jour durant ≥ 2 mois(77 hommes mariés, age moyen 33 ans) SAFARINEJAD M. R. : « Once daily high dose pindolol for paroxetine refractory premature ejaculation : a double blind, placebo controlled and randomized study » J. Clin Psychopharmacol 2008, 28 : 39-44

  16. TRAMADOL, PAROXETINE & E.P Le Tramadol à la demande est moins efficace que la Paroxetine quotidienne, il n’est donc pas recommandé pour le traitement à long terme de l’E.P primaire. (Moheiddin Alghobary et al . EVALUATION OF TRAMADOL ON DEMAND VS DAILY PAROXETINE AS AN LONG TERM TREATMENT OF LIFELONG PREMATURE EJACULATION .J SEX MED 2010, 7:2860-2867)

  17. STRATEGIES • Pour l’E.P. primaire, nous ne disposons pas de données scientifiques sur sa curabilité.. le traitement pharmacologique à un effet purement palliatif Le symptôme réapparaît après l’arrêt du traitement. • Une meilleure connaissance neurobiologique de l’étiopathologie de l’EP primaire est nécessaire( recherches génétiques?). • Les formes comportant un défaut d’apprentissage de la maîtrise éjaculatoire et les EP secondaires à bases anxieuse ou conflictuelle sont les plus curables. • Tous les E.P. n’ont pas la même physiopathologie et le succès du traitement dépend de son adéquation au mécanisme spécifique de la forme clinique concernée (Porto R. Current approach of P.E.  Sexologies ; 201 X (35) : 4-10)

  18. Behavioral therapy for PE Formes Cliniques 1: E P SECONDAIRE OU ACQUISE (EP «SYMPTOME») 1) L’éjaculation devient rapide à un moment de la vie du sujet • 2) Aparavant l’ homme avait une ejaculation normale • 3) L’apparition du trouble est soit brutale soit progressive • 4) La dysfonction peut être due à: - des facturs psychologiques ou relationnels - des problèmes urologiques inflammatoires ( prostatite…) - une pathologie thyroidienne. L’E.P. acquise peut être guérie par le traitement de ces causes sous jacentes.

  19. EP & THYROÏDE « Le dosage systématique des hormones thyroïdiennes n’est pas justifié dans l’EP » (Boujaoudé G, Buvat J, Medecine Sexuelle 2007;1: 62-65)

  20. Behavioral therapy for PE Formes Cliniques 2: EP PRIMAIRE OU LIFELONG (EP «MALADIE ») Ces sujets ont toujours été insatisfaits d’ejaculér rapidement (IELT < 1-1.5 minutes) • Caracteristiques de l’EP primaire : • 1) l’éjaculation survient trop tôt à presque chaque rapport , • 2) avec quasiment toutes les femmes, • 3) depuis les premiers contacts sexuels, • 4) dans la majorité des cas (90%) en moins de 60 secondes, • ou entre 1-2 minutes (10%) • 5) l’E.P. se maintient la vie durant (70%) ou peut même s’aggraver • avec l’age (30%) • Certains hommes ejaculent durant les préliminaires , avant la penétration, ou dés le contact avec la vulve (éjaculation ante portas). L’éjaculation prematurée primaire est difficile à traiter, (psychotherapie, thérapie cognitivo-behaviorale, désensibilisation systématique,…); le traitement médicamenteux seul est uniquement palliatif .

  21. VULNERABILITES ALEXITHYMIE : ( Simonelli et al. Sexologies 2008) PHOBIE SOCIALE : nette corrélation avec l’ EP ( Tignol , 200

  22. Behavioral therapy for PE Formes Cliniques 3: EP SUBJECTIVE ou PSEUDO-EP (PE-LD) Cette forme correspond à la PED (Premature Ejaculation-like Dysfunction) décrite par Waldinger et Schweitzer (2006). Ici le sujet considère qu’il souffre d’ EP mais en realité il met un temps approprié, ou même plus longtemps que la moyenne pour éjaculer : (48% > 2 minutes, 35% 2-5 minutes, 13% 5-25 minutes !). l’EP subjective résulterait de problemes cognitifs avec influence psycho-culturelle.

  23. Clinical forms (II) Formes Cliniques 4 : EP VARIABLE NATURELLE • Cette forme non-pathologique d’ EP entre dans la categorie variabilité naturelle du délai ejaculatoire suivant= l’ intensité de stimulation, l’état de relaxation, le niveau de frustration, et les circonstances. • Cette variabilité éjaculatoire résulte d’une faible tolerance pour les hauts niveauxd’excitation, ou d’une predisposition psychosomatique de reaction au conflits. • Ces sujets, s’ils le souhaitent ,doivent être aidés à mieux gérer leur excitation sexuelle, par des methodes psychologiques, behaviourales et physiques. .

  24. Clinical forms (III) Formes Cliniques 5 : E P EMOTIONELLE Ces sujets émotionnellement induits éjaculent dés que leur partenaire réagit ,manifeste la moindre excitation, émotion ,ou exprime le moindre gémissement..),… mais ils peuvent tenir plus longtemps en l’absence de toute expression de plaisir. • Bien que non strictement pathologiques, ces sujets entrent dans la catégorie des EP, car faire l’amour en interdisant toute reaction spontanée à la partenaire est peu concevable .

  25. Clinical forms (III) Formes Cliniques 6: EP REVELÉE par une DE • FORME MASQUÉE D’ ’EP • SYNDROME “DE ÉCRAN” (PORTO 1986) • LA DE APPARAIT APRÉS UNE PERIODE D’ EP • RESULTE D’UNE INHIBITION SENSORIELLE POUR ÉVITER L’ EP • LA DE EST UN “CACHE MISÈRE” • DABORD TRAITER L’EP!

  26. Formes Cliniques 7: EPMASQUANT UNEDE Il s’agit d’une forme adaptative d’E.P. concernant des sujets atteints de Dysfonction Erectile per-coitale et se dépêchant d’éjaculer avant de perdre l’érection. En réalité c’est une forme provoquée d’E.P. s’installant après une période+ou-longue de DE L’E.P. peut s’arranger en traitant en premier la dysfonction érectile a l’origine du trouble.

  27. MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE L’EP est un réflexe, échappant donc à la volonté. On peut le reconditionner par une meilleure tolérance des niveaux élevés d’excitation. Tenir compte uniquement des aspects fonctionnels de l’EP serait une erreur! L’EP concerne un sujet avec une histoire précoce Et des facteurs individuels devulnérabilité psycho logique (alexithymie, phobie sociale..) ou biochimiques(serotonine) Le réflexe éjaculatoire est modulé par le contexte affectif (conjugal, familial) et professionnel, et réagit à des stimuli environnementaux: facteurs étiologiques ou d’entretien inhérents à la partenaire, son caractère, sa personnalité. Enfin l’EP a des répercussions sur le sujet et sa partenaire qu’il faut impérativement prendre en charge.

  28. Plus que de troubles curables, il convient de parler de troubles gérables, avec possibilité d’une approche combinée associant plusieurs moyens, concept qui a montré sa supériorité.(Mc Mahon 1998) N’oubliez pas le clitoris! Le traitement de l’EP ne résout rien pour les clitoridiennes exclusives et…. risque de décevoir celles qui ignorent qu’elles le sont! Rechercher le sens qu’a ce problème pour le couple, au delà de la vulnérabilité du sujet et de la responsabilité de la partenaire, ce que cela révèle de la fragilité du lien du couple,et des blessures enfouies chez l’un ou l’autre, car le symptôme pointe généralement ce qui ne peut être dit. N’oubliez pas enfin que la sexualité ne se résume pas à l’orgasme. Les dimensions relationnelle, affective et sensuelleparticipent tout autant si non plus à la satisfaction sexuelle, en particulier chez la femme. À RETENIR

  29. À RETENIR • Le rôle étiologique de la partenaire est trop sous estimé et ses capacités thérapeutiques trop souvent négligées (co-thérapeute naturelle) • Approfondir l’évaluation de la DS peut utilement révéler = - la vulnérabilité du sujet - la fragilité du lien qui unit le couple - le non-dit qu’elle recouvre • Importance du contexte relationnel ! Une DS est corrélée significativement à l’attitude de la partenaire (Corona 2006) Améliorer ce contexte facilite le traitement de la D.S. • Ne pas se priver de l’apport pharmacologique si nécessaire dans le cadre d’une approche globale.

  30. HISTOIRE DU SYMPTOME • DU PATIENT ET PARTENAIRE • Préciser la demande • IELT • Degré de contrôle éjaculatoire • Niveau de peine ressentie patient/partenaire • Début et durée de l’E.P • Historique psychosocial et médical • Examens somatique et biologique PSEUDO E.P TRAITEMENT Reassurance Education Thérapie comportementale NON EP VARIABLE NATURELLE OUI ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE DE L’EJACULATION PREMATUREE (J Sex Med 2010;7:3572-3588) E.P OUI Prise en charge de la cause primaire E.P secondaire à une D.E ou Autre dysfonction sexuelle OUI NON E.P Acquise E.P Primaire TRAITEMENT Psychothérapie, therapie de couple, sexothérapie comportementale, pharmacothérapie, traitement combiné TRAITEMENT Thérapie combinée pharmacologique et comportementale, hypnose, yoga… PATIENT Tentatives de réduction progressive du traitement pharmacologique après stabilisation IELT : intravaginal ejaculatory latency time E.P : ejaculation prematurée D.E dysfonction érectile

  31. HYPOTHÈSES ÉTIOLOGIQUES • FACTEURS PSYCHO-SOCIAUX : • Expériences précoces hâtives • Anxiété de performance • Manque d’expérience • Absence de perception des sensations érotique • Affects négatifs (ROWLAND 2003 ARCH SEX BEHAV) • Différence culturelle et religieuse • Dépression FACTEURS BIOLOGIQUES : • Hormones et neuro-transmetteurs • Hyper sensibilité pénienne(contredit par PAICK INT J IMPOT RES 1998) FACTEURS GÉNÉTIQUES

  32. EP & THYROÏDE « Le dosage systématique des hormones thyroïdiennes n’est pas justifié dans l’EP » (Boujaoudé G, Buvat J, Medecine Sexuelle 2007;1: 62-65)

  33. FACTEURS GÉNÉTIQUES • Le réflexe E.P serait une forme d’adaptation(HONG L.K J IMPOT RES 1984; 20:109-122) • L’E.P primaire résulterait d’un endophénotype génétiquement déterminé • (WALDINGER MD WORLD J UROL 2005; 23 : 102-108) • Les souris qui manquent du gène de la NO synthase endothéliale développent une E.P • Si elles manquent du gène de l’hemo oxygènase 2 elles ont une E.R ou une anéjaculation (KRIEGSFELD LJ et AL PHYSIOL BEHAV 1999; 67:561-6 ) • Certaines E.P ont un caractère familial (SCHAPIRO B J UROL 1943; 50:374-9) • Sur 11sujets E.P 10 avaient un parent avec IELT inférieur à une minute • ( WALDINGER MD PSYCHIATR GENET 1988; 8:37-40) • Une influence génétique s’avère probable dans 28% des E.P primaires • (JERM P et AL J SEX MED 2007; 4:1739-1749)

  34. EP et DEPRESSION Sur 334 sujets masculins présentant une dépression caractérisée 25,4% comportaient un auto-diagnostic d’E.P. L’étude conclut à une corrélation significative entre E.P et dépression. (HWANCHEOL SON et Al : RALATIONSHIP BETWEEN P.E AND DEPRESSION IN KOREAN MALES. J SEX MED 2011; 8:2062-2070)

  35. EP et lésions du cônus terminalis • 34 hommes avec lésions du cône terminal inférieur de la moelle épinière • 91% ont conservé une éjaculation • 83% ont vu apparaître une EP après la blessure (Courtois F et al PE in men with lower spinal cord lésions J Sex Med 2010; 7(suppl 6) 378, PS 03-001)

  36. HISTOIRE DU SYMPTOME • DU PATIENT ET PARTENAIRE • Préciser la demande • IELT • Degré de contrôle éjaculatoire • Niveau de peine ressentie patient/partenaire • Début et durée de l’E.P • Historique psychosocial et médical • Examens somatique et biologique PSEUDO E.P TRAITEMENT Reassurance Education Thérapie comportementale NON EP VARIABLE NATURELLE OUI ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE DE L’EJACULATION PREMATUREE (J Sex Med 2010;7:3572-3588) E.P OUI Prise en charge de la cause primaire E.P secondaire à une D.E ou Autre dysfonction sexuelle OUI NON E.P Acquise E.P Primaire TRAITEMENT Psychothérapie, therapie de couple, sexothérapie comportementale, pharmacothérapie, traitement combiné TRAITEMENT Thérapie combinée pharmacologique et comportementale, hypnose, yoga… PATIENT Tentatives de réduction progressive du traitement pharmacologique après stabilisation IELT : intravaginal ejaculatory latency time E.P : ejaculation prematurée D.E dysfonction érectile

  37. EP & YOGA (Vikas Dhikav et al. Yoga in PE:a comparative trial with Fluoxetine. J Sex Med 2007;4: 1726-1732)

  38. EP ET BIOFEEDBACK • 42 patients EP traités par biofeedback • Contractions sur une sonde rectale et rétroaction suivie sur écran • 10 séances de 30 min • Amélioration progressive de l’activité musculaire. • IELT augmenté chez 98% des patients (de 1,5 à 2,3 min) • Satisfaction sexuelle améliorée chez 78% (Zaitzev et al The biofeedback training in patients with PE J Sex Med 2010;7(suppl 6):380 PS-03-006)

  39. DÉFINITIONS EP PRIMAIRE : Éjaculation survenant toujours ou presque toujours avant ou moins d’une minute après la pénétration vaginale, avec inaptitude à retarder ce réflexe lors de toutes ou presque toutes les pénétrations et comportant des conséquences personnelles négatives telles que détresse, mal être, frustration,et ou évitement de l’intimité sexuelle. (J Sex Med 2010;7:3572-3588) EP ACQUISE : Dysfonction apparue brutalement ou progressivement après une période où le sujet a présenté un délai éjaculatoire normal.

  40. À RETENIR • Alors que l’E.P. est la D.S. la plus fréquente chez l’homme de moins de 40 ans, il n’y a pas encore de traitement officiellement approuvé. • La différence entre forme primaire, permanente, et forme secondaire, acquise, est confirmée par la beaucoup plus grande difficulté à traiter la première (l’amélioration ne se maintenant pas souvent après le traitement)… alors que la seconde forme peut être traitée avec succès ( Y. Vardi : « Are P.E. symptoms curable ? » J.Sex Med 2008 ; 5 : 1546-1551) • Certaines formes cliniques ne sont pas de vraies E.P. • Dans les formes acquises, ne pas négliger la contribution des facteurs du couple, … si vous voulez rester efficaces. • Une meilleure identification des formes cliniques de l’E.P. et de leur étiologie et physiopathologie devrait améliorer l’efficacité potentielle des traitements.

  41. Traitements Pharmacologiques ANTIDEPRESSEURS: Clomipramine = molécule la plus efficace pour retarder ou bloquer l’éjaculation (PORTO R. 1981) (GIRGIS SM. et al 1982). Fluoxetine(KARA H. 1982) Sertraline(MAC MAHON GG. 1998) Paroxetine(MAC MAHON GG. 1998)  ISRS = prise quotidienne : = à la demande :(4h avant) Dapoxetine(ANDERSSON 2006) ANTAGONISTES 1 ADRENERGIQUES : (Tamsulosine: Josir, Omix) = résultats variables (8/15) mais effets secondaires (BERETTA G. 1986). TRAITEMENT LOCAL: (hypothèse de seuil éjaculatoire par vibration abaissé dans l’EP) > EMLA (crème lidocaïne+pilocarpine) Délai d’action long(20 à 30 min), Usage sous préservatif recommandé Anesthésie tout le pénis (BERKOWITCH M. 1995) (ATIKELER MK.2002) > TEMPE (spray lidocaïne+pilocarpine) (BUSATO W. 2004)

  42. TRAITEMENT LOCAL TEMPE (spray lidocaïne+pilocarpine) (BUSATO W. et al 2004) IELT multipliée par 2.4 par rapport au placebo Délai d’action rapide Condom inutile Anesthésie du gland seul.(HENRY R. MORALES A. 2003) DINSMORE WW ET AL : TOPICAL EUTECTIC MIXTURE FOR P.E (TEMPE)… BJU INT 2006; 99 : 369-375

  43. EP & DE • Entre 1/3(MONTORSI F. et al J. SEX MED 2010 7: 35-72)et la moitié(STAICU J SEX MED 2010 7(SUPPL 6) 448) des patients D.E présentent globalement une E.P Quand la D.E précède : • Soit l’homme intensifie sa stimulation pour obtenir l’érection et cela entraîne une « E.P conséquence » • Soit il se dépêche d’éjaculer par crainte de perdre son érection « E.P provoquée » • Sur 2914 D.E traitées par IPDE-5: • 1474 (50,58 %) ont aussi une EP • 84% de ces EP sont significativement améliorées Quand l’E.P précède : • L’homme inhibe son excitation pour éviter d’éjaculer et cela entraîne une D.E pour laquelle le sujet consulte. • Traiter l’E.P suffit généralement à supprimer la D.E (Staicu CD & al Mechanisms which increase erection inhibit PE. Retrospective analysis of effect of 5-PDEI used for erectile dysfunction, on premature ejaculation. J Sex Med 2010;7 (suppl 6):448 P12-008)

  44. Formes Cliniques 7: LA FORME PSEUDO-PRIMAIRE D’E.P. Concerne les sujets qui rencontrent des facteurs causaux chez leur première et seule partenaire. Cette forme répond en réalité aux même mécanismes que l’E.P. acquise et doit être traitée en s’attaquant aux facteurs opérants relationnels ou inhérents à la partenaire.

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