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De la conscience émotionnelle aux mots pour le dire et comprendre

De la conscience émotionnelle aux mots pour le dire et comprendre. ACFAS 2013 Colloque 509 –Développement des compétences en littératie en contexte d’inclusion et en contexte scolaire Université Laval, Québec, 8 mai 2013 Joanne Pharand et André C. Moreau Professeurs agrégés

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De la conscience émotionnelle aux mots pour le dire et comprendre

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Presentation Transcript


  1. De la conscience émotionnelle aux mots pour le dire et comprendre ACFAS 2013 Colloque 509 –Développement des compétences en littératie en contexte d’inclusion et en contexte scolaire Université Laval, Québec, 8 mai 2013 Joanne Pharand et André C. Moreau Professeurs agrégés Département des Sciences de l’éducation, UQO

  2. La littératie implique la capacité d’utiliser le langage et les images pour lire, écouter, parler, comprendre et interagir avec les autres (MÉO, 2006). • Qui dit interactions, dit communication (verbale et non verbale). • Dans l’alternance entre les messages émis (contenus) et reçus (compréhension, réactions) aspect peu étudié en éducation : dimension émotionnelle. • Comprendre ces messages et les interpréter relèvent d’habiletés particulières dont la compétence émotionnelle. • Est-on compétent émotionnellement? Comment le devenir? (Goleman, 1997; Gendron, 2008; Guitouni, 2000; Lafortune, Lafranchise et Doudin. 2009; Lafortune, St-Pierre et Martin, 2005, Lafranchise, Lafortune et Rousseau, 2011; Lafortune et Pons, 2004; Letor, 2006; Pharand et Doucet, 2013; Pharand et Clément, 2010; Pharand, 2005; Salovey et Mayer, 1990) Problématique

  3. Un processus individuel qui se manifeste lors d’un événement quelconque lié aux expériences passées ou présentes de la personne et qui entrave ou accentue son bien-être; • Un processus multidimensionnel qui s’accompagne de manifestations physiologiques, expressives, cognitives et subjectives (Christophe, 1998). • Les manifestations expressives des émotions (non verbales) : expressions faciales, postures, gestes (joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût. (Izard & Buechler, 1980; Ekman, 1992; Pharand et Doucet, 2013; Pharand et Clément, 2010; Pharand, 2005; Plutchik, 1984; Tomkins, 1980) Cadre théorique : l’émotion

  4. La joie (bonne humeur, plaisir, satisfaction, soulagement, excitation, gaité, fierté, valorisation, réjouissance, orgueil, vanité…) • La tristesse (mélancolie, nostalgie, morosité, déception…) • La colère (irritabilité, agacement, hostilité, mauvaise humeur, impatience, frustration, énervement, dépit, emportement, fureur, exaspération, rage…) • La peur (inquiétude, crainte, anxiété, sentiment d’insécurité…) • La surprise (étonnement, intérêt…) • Le dégoût (mépris, rejet…) (Bellinghausen, 2009; Lelord et André, 2001) Les émotions dérivées (vocabulaire)

  5. Les postures • Les gestes • Les expressions faciales Recherche Pharand, J. (2005, 2013) Un exemple de manifestations expressives(non verbales)

  6. La compétence émotionnelle est un ensemble de capacités, d’habiletés, de connaissances mobilisées dans l’action pour faire face à des situations interpersonnelles qui suscitent des émotions (Lafranchise, Lafortune et Rousseau, 2011). • Elle s’acquiert par une démarche centrée sur des capacités de perception, d’expression, de compréhension et de régulation des émotions. (Goleman, 1997; Guitouni, 2000; Lafortune, Daniel, Doudin, Pons et Albanese, 2005; Mayer et Salovey, 1990, 1997) La compétence émotionnelle

  7. Cette démarche implique, de la part de l’enseignant, une prise de conscience émotionnelle de lui-même et la mise en place d’un environnement propice au développement de l’intelligence émotionnelle (Pellitteri et al., 2006; Zohar et Marshall, 2000) . • L’IÉ se définit par : - la capacité à être conscient de soi, à se comprendre, à s’exprimer (Bar-On et Parker, 2002); - la capacité à percevoir ses propres émotions ainsi que celles des autres afin d’arriver à les discriminer et à les utiliser pour guider sa pensée et ses actions (Thi Lam et Kirby,2002). • L’IÉ implique une capacité à lire le langage émotionnel qui permet une cohabitation avec le langage cognitif (Guitouni, 2000). L’intelligence émotionnelle (IÉ)

  8. Source : inspirée de Mayer, J. D. et P. Salovey (1997). Une démarche d’intégration de l’intelligence émotionnelle

  9. Les objectifs de la recherche • Expérimenter la démarche d’intégration de l’intelligence émotionnelle auprès d’enseignants et d’élèves. • Analyser les effets de cette démarche pour les enseignants et pour les élèves.

  10. Recherche-action : planification, action, observation, réflexion)(Dolbec et Clément, 2000) • Échantillon intentionnel 1) Cinq enseignantes de 5e et 6e année du primaire de la Commission scolaire Rivière-du-Nord 2) Six élèves à risque de 10-11-12 ans • Méthodes de collecte des données   1) Observation par l’enseignant à partir d’une grille d’analyse de la démarche 2) Entrevue semi-dirigée Méthodologie

  11. Par rapport à lui-même • Les effets de la démarche sur soi comme enseignant réflexif Par rapport aux élèves • Les effets observés sur l’élève • Les effets sur les relations enseignant/élève Par rapport à la démarche • Les constats et les difficultés d’expérimentation de la démarche IIÉ Questions d’entrevue

  12. A) L’enseignante relate une ou des situations vécues en classe qui l’ont fait réagir ou ont provoqué des émotions. - Elle remplit une grille d’analyse de la démarche d’intégration de l’IÉ. ______________________________________________________________B) Elle relate des interventions faites auprès d’élèves à risque. - Elle remplit une grille d’analyse de la démarche d’intégration de l’IÉ. ______________________________________________________________ C) Elle répond aux questions d’entrevue (après un mois). Déroulement de l’expérimentation

  13. Regroupement des idées dominantes autour : • De situations vécues par les enseignantes • Des interventions faites auprès d’élèves à risque • Des effets de la démarche sur l’enseignante sur les élèves sur la relation enseignante/élèves 4. Des constats quant à la démarche Résultats : analyse qualitative

  14. 1. Percevoir les émotions (reconnaître les émotions ressenties : colère, peur, tristesse, etc.) • 2. Comprendre les émotions en lien avec l’action vécue (descriptif) • 3. Décoder la signification et l’intensité des émotions (réflexif : signification, pourquoi; intensité de 1 à 10) • 4. Autoréguler (moyens pour trouver un équilibre : pendant ou après la situation problématique) 1. Situations vécues (grille d’analyse en quatre étapes)

  15. La démarche permet : • de demeurer Zen; • mieux gérer sa colère; • d’ajuster le comportement pour ne plus le revivre; • de s’arrêter pour réfléchir, de prendre conscience : Cela me libère… une liberté d’action consciente (E-4); • d’avoir une plus grande tolérance envers soi-même et les élèves; • de prévoir d’autres stratégies dans une situation semblable; • de mieux comprendre la raison derrière une situation donnée. Ce que je réalise, c'est que… chaque enseignant intervient de différentes façons avec différentes intensités… selon lui ce qu'il a vécu (E-5). • La démarche est préventive et crée une prudence dans les interventions. 3. a) Les effets de la démarche sur soi (comme enseignant réflexif)

  16. Je trouve que c'est une belle prise de conscience. C'est vraiment mettre l'élève au centre…et je trouve que c'est très positif… on est dans le développement de la personne, on est dans l'intrinsèque, on est plus dans le « pourquoi » que dans « on donne une conséquence et on n'en reparle plus » (E-5). • Donne un accès à l’élève pour continuer à travailler avec lui (E1). • Moins l’élève est conscient de lui, plus c’est difficile… il faut développer la conscience de son processus interne (E1). • Le lendemain ou les jours qui ont suivi l’expérimentation, les enseignantes ont observé : • Une anxiété de performance diminuée • Une reprise du travail • Un stress moins élevé, une joie plus apparente • Une plus grande patience envers les autres 3 b) Les effets observés sur les élèves

  17. En prenant le temps de recul, on augmente le lien de confiance et la valeur de l’élève à ses yeux (E-4). • Je trouve que la relation est encore plus profonde, plus personnelle plus engageante… de la part de l'enfant et du prof… on s'est lancé un défi… moi je suis là pour l’accompagner. C'est comme un défi à relever ensemble (E-5). • La démarche d’IIÉ crée une relation privilégiée et personnalisée entre l’enseignante et les élèves. • La compétence émotionnelle a sa raison d’être : son langage est accessible. 3 c) Les effets sur les relations enseignante/élève

  18. Difficultés d’expérimentation • Au départ, c'était de trouver les bons mots… Je me rends compte que… plus on en fait, plus on est habileté à le faire. Ça me montre aussi que… quand on observe, on en voit tellement, des émotions (E-5). • L’enseignante ne doit pas avoir pour attente que tout va se régler grâce à la démarche, c’est une porte ouverte (E-4). • Les élèves manquent de conscience d’eux-mêmes, de vocabulaire émotionnel pour mettre à profit la démarche (E-4). • Les émotions liées à la colère sont plus faciles à reconnaître (E-2). 4. Constats quant à la démarche

  19. On ne prend pas le temps d’analyser le pourquoi du quoi (les émotions vécues) (E-3). • Prendre le temps d’arrêt ouvre la porte à une introspection plus approfondie (E-4). • La réaction est la pointe de l’iceberg. Voir les dessous est fort utile (E-4). • Toutes les étapes de la démarche sont utiles (E-3). • Il y a des situations qui s’autorégulent plus rapidement que d’autres. • L’autorégulation et la conscience de soi dans l’action permettent de lâcher prise rapidement. Ce processus finit par devenir automatique (E-1). 4. Constats quant à la démarche (suite)

  20. La capacité à lire et à décoder le langage émotionnel se développe par la pratique et la réflexion continuesur les actions et réactions des uns et des autres. • La démarche incite l’enseignante à donner un sens à ce qu’elle vit. • Avec le temps, la personne finit par trouver les mots pour le dire et par affiner son décodage du langage émotionnel. • La démarche peut donner des résultats à court terme (autorégulation dans l’action), mais aussi à long terme : • L’appropriation des quatre étapes : percevoir, comprendre, décoder, autoréguler • La communication au cœur du développement de la personne : Une relation encore plus personnelle, plus profonde et engageante(E-5). Conclusion

  21. Limites de la recherche • Pas de généralisation (des cas uniques) • L’intensité des émotions varie d’un individu à l’autre • Recherches à venir • Résultats probants et encourageants : poursuite de cette recherche auprès des enseignants et d’élèves à risque de 3e cycle du primaire. • Mots de la fin • Le langage émotionnel : un code à déchiffrer. • De la conscience émotionnelle aux mots pour le dire et comprendre est possible et accessible. • La littératie émotionnelle est innovante et sa raison d’être en éducation est sans équivoque. MERCI! Conclusion

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