1 / 55

L Argenti re La-Londe-Les-Maures De l poque de la mine juin 2011

La plage de l'Argenti

lisbet
Télécharger la présentation

L Argenti re La-Londe-Les-Maures De l poque de la mine juin 2011

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


    1. LArgentire La-Londe-Les-Maures De lpoque de la mine juin 2011

    2. La plage de lArgentire en 2011 Situe au sud-est de la commune, elle doit son nom aux anciennes exploitations de plomb argentifre qui occupaient cette mme place au dbut du XX me sicle. Cette plage est devenue une magnifique zone de baignade, une aire de jeux et de pique-nique ou le point de dpart pour de belles promenades sur le sentier du littoral. Comment imaginer que nous sommes au pied dun des anciens plus grands gisements mtallifres de France puisque lurbanisation a balay quasiment toutes les traces extrieures de lancienne exploitation minire des Bormettes/Argentire.

    3. Heureusement cartes postales, photos et archives nous permettent de reconstituer le dcor de ce qui fut un petit port dexportation de minerai et un important complexe minier couvrant les pentes de la colline et la plage actuelle sur environ 6000 m2. Sur les hauteurs, les deux puits dextraction sont bouchs. A ct du petit immeuble, subsiste un mur de soutnement en pierre et on y voit aussi lentre dune galerie qui est ferme par une grille.

    4. Photos prises lors dune visite organise en juillet 2006 sous la conduite de lagent du patrimoine de La Londe

    5. Le btiment de la plage de lArgentire et lentre bouche de la galerie qui se trouve ct de la rsidence

    6. La mine des BORMETTES/ARGENTIERE cumulait les fonctions de lieu dextraction, de traitement et dexpdition du minerai. Elle occupait la premire place des producteurs de zinc en Europe. Vers 1900 presque 900 personnes travaillaient sur ce site qui ntait pas le seul gisement minier de la commune.

    7. Les premires traces dexploitation La-Londe-Les-Maures Selon toutes les publications concernant la mine des Bormettes de La- Londe-Les-Maures, il semblerait que le gisement de lArgentire/Les Bormettes fut exploit ds lantiquit. La tradition orale et les tats dexploitation de cette mine attestent lanciennet des travaux : on trouve lindication dune galerie romaine au niveau +3, dune galerie phocenne au niveau -5, et dun travers-banc des Anciens . De plus le comptoir grec de Pergantium (Brganon) semble avoir eu une activit tourne vers le commerce des minraux du massif des Maures.

    8. Lentre de la galerie du travers-banc ouverte exceptionnellement au public lArgentire le 19/06/2011

    9. Le toponyme Argentire provient du provenal Argentiero qui signifie mine dargent. En 1223, Raymond Brenger donna les terres quil possdait entre Hyres et Brganon la ville de Marseille, au moment o celle-ci avait obtenu le droit de battre monnaie. Le gisement de lArgentire tait sans doute un lieu dapprovisionnement du nouvel atelier montaire marseillais. Le toit du travers-banc de la mine de lArgentire est visiblement marqu par un abattage au feu, technique utilise cette poque. Avant linvention de la poudre (au 17 sicle), on allumait un bcher qui faisait clater la roche dure dune galerie. Ensuite on utilisait un pic, pour rcuprer les lamelles de quartz, parfois au rythme de seulement quelques centimtres chaque jour.

    10. Des traces dabattage au feu du Moyen-ge, encore visibles actuellement dans la galerie de lArgentire ( photo prise le 19/06/2011 )

    11. Toujours daprs la tradition orale, il semblerait que sur le territoire de La Londe, la mine de la Rieille fut exploite elle aussi du temps des romains. Mais l aussi une exploitation mdivale est plus probable. La colline surplombant la mine de la Rieille qui est situe au nord de la commune, porte le nom de Martels. Ce nom tait donn aux mineurs au Moyen-ge (ils utilisaient le marteau pour extraire le minerai). Enfin, non loin de la Rieille existe au lieu-dit Camp Long, une carrire ciel ouvert boise, portant le nom de lArgentire.

    12. Les principaux gisements des minerais de la commune

    13. La dcouverte du filon Victor Roux, un riche financier marseillais administrateur de la Cie des mines de Grande Combe dans le Gard et de la St marseillaise de crdit, devenu propritaire La Londe est lorigine de cette redcouverte en 1875. A La Londe on racontait quautrefois on jetait les femmes adultres dans un trou nomm le puits de lArgentire. Au cours dune promenade, il descendit dans ce trou et dcouvrit de la blende ( = sulfure de zinc). En 1881, il fonde la socit des mines des Bormettes, et en 1883, il demande une premire concession qui fut accorde en 1885.

    14. Lexploitation du filon En 1885 lexploitation des Bormettes/LArgentire commena sur la concession de 474 hectares crant de nombreux emplois (34 ouvriers au dpart et 918 cinq ans plus tard). Dautres gisements furent trouvs sur lactuelle commune de La- Londe-les-Maures et dautres concessions accordes, celle de la Rieille en 1890 celle du Verger en 1891. Il y avait environ dix gisements dont les principaux furent ceux de lArgentire, du Verger et de la Rieille. Lensemble des concessions de la socit des mines des Bormettes couvrait 7619 hectares dont les 2/3 sur La Londe, le reste sur Collobrires (mine de la Rieille), Bormes (mine du Trapan). La socit obtiendra aussi des concessions Cogolin dans le Var, La Poipe en Isre et lArgentire dans les Hautes Alpes.

    15. Les principaux sites dexploitation de la socit des mines des Bormettes La concession des Bormettes englobait 4 filons proches les uns des autres: LArgentire, le Pellegrin, le Rservoir et Saint Georges. La concession de la Rieille ne prsentait que la mine de mme nom. Celle de La Londe comprenait tous les autres sites Il existait un gisement Valcros qui ne faisait pas partie de cette socit. Il fut dcouvert par le propritaire des terres Joseph Latil.

    16. La galerie de lArgentire photos prises le19/06/2011

    17. L extraction du minerai lArgentire A lArgentire, le filon reconnu mesurait environ 400m de long. Il tait constitu de 43 50% de blende contenant 50/60% de zinc et de 3% de galne contenant 60% de plomb. Cette mine des Bormettes/Argentire produisait les 9/10 du zinc des concessions londaises. Deux puits principaux servaient pour lextraction et la circulation ouvrire. Un puissant moteur lectrique tirait la cage mtallique. Le puits Saint Victor de 2,5 2,7 mtres utiles attaqu la cote + 12, descendait - 470 mtres. Le puits Sainte Madeleine dun diamtre de 3,2 mtres, distant du premier de 65 mtres, descendait 560 mtres. Ctait le plus profond de la commune. Il existait aussi dans cette mine, trois autres puits pour laration et plusieurs niveaux de galeries. Ct socit la rglementation tait primordiale, ct ouvriers langoisse tait grande. Il y eut plusieurs accidents mortels notamment dans le courant de lanne 1900 et une grve clata justifie par les rcentes catastrophes.

    18. La plage de lArgentire vers 1900

    19. La mme plage sur une photo de 2006

    20. La-Londe-Les-Maures Plage de lArgentire vers 1900

    21. Le personnel La socit des mines des Bormettes commena lexploitation en 1885 avec une trentaine douvriers lArgentire. Elle a employ jusqu 890 personnes sur ce site dont prs des 2/3 au fond de la mine, jusqu 70 la mine de la Rieille et jusqu 180 sur la concession de La Londe (principalement au Verger et au Trapan). On comptait aussi une centaine de personnes la fonderie. En 1890 sur les 918 ouvriers : 507 taient des hommes, 170 des femmes et 241 des enfants. Les mineurs venaient de tous les horizons (Espagne, Pologne, Grce) mais 90% taient des migrs italiens. Cette population trangre ntait pas toujours bien accepte par les londais car les hommes taient bruyants et parfois violents.

    22. En 1900 lArgentire, le puits Ste Madeleine seffondra et la maonnerie du puits St Victor se disloquait. Lextraction fut arrte provisoirement. Des grves importantes, la chute du cours du plomb et lpuisement du filon conduisirent cesser lextraction en 1908 et la mine de lArgentire ferma dfinitivement le 29 mai 1921. Lexploitation continua La Londe sur dautres sites essentiellement sur la mine du Verger et du Trapan qui continurent faire fonctionner la laverie des Bormettes. En 1921 toute activit cessa la mine de la Rieille et en 1929 celle du Verger qui fut la dernire fermer.

    23. Une commune des mines La Londe ntait quune section rurale de la ville dHyres lorsque Victor Roux commena lexploitation des mines. Grce lafflux de main duvre, la population passa de 879 habitants en 1881 3219 en 1901, date de la cration de la nouvelle commune de La-Londe-Les-Maures dtache de la ville dHyres. En 1904 Albert Roux, directeur de la socit et fils de Victor, fut lu 2 maire de La-Londe-Les-Maures. Les ouvriers des mines habitaient dans le village ou autour des gisements dans les hameaux existants comme la Rieille ou Notre- Dame des Maures. Autour de la mine de lArgentire se forma un petit hameau avec clairage lectrique. Au centre du village des baraques (sortes de corons) furent construites pour les ouvriers des mines des Bormettes.

    24. La socit frappait une monnaie locale avec laquelle les ouvriers taient rtribus pour moiti. Ainsi, avec cet argent, ils rglaient leurs dpenses dans les magasins appartenant la socit. Victor Roux avait fait construire lArgentire 6000 m2 dinstallations minires mais aussi une petite chapelle, une cole pour enfants, une salle dasile pour ouvriers malades ou handicaps.

    25. La fontaine Victor Roux La Londe (rue Albert Roux)

    26. Les corons o logeaient les mineurs se trouvaient la place de lactuel Htel de Ville

    27. Les anciennes maisons de mineurs visibles en ville en 2011

    28. Les ruines de lancien hameau de la Rieille o des mineurs ont vcu avec leurs familles et o arrivait le petit train des mines.

    29. La production, le traitement et lexportation du minerai Durant lpope minire de La Londe, environ 7 millions de tonnes de diffrents minerais furent extraits sur lensemble des gisements. En plein cur de la Cte dAzur, se trouvait donc une des plus importantes mines mtallifres de France. La Londe occupait le premier rang en Europe pour le zinc. L essentiel de cette production de zinc provenait de la mine des Bormettes/Argentire et celle du plomb aussi. Cette mine des Bormettes dite de lArgentire tait le gisement le plus important de La Londe. Celle de la Rieille, celle du Verger et du Trapan ont fourni galement de grandes quantits de plomb argentifre et de zinc. La production fut plus limite sur les autres sites.

    30. La socit devient rentable partir de 1889 et la production atteint son maximum vers 1900 (plus de 70.000 tonnes de minerais en 1900). Cest lArgentire que les minerais taient traits. La socit y avait install une laverie, une fonderie, des ateliers, des parcs de stockage pour les diffrents minerais, des voies ferres Les installations de ce site occupaient 6000 m2 sur six niveaux. Dautres ateliers plus petits existaient au Trapan ou la Rieille. La prosprit tait telle que les actions de la socit des mines des Bormettes taient trs bien cotes en bourse en 1892.

    32. Les minerais taient exports vers Dunkerque, Hambourg, Anvers ou Swansea en Angleterre. Une grue visible sur danciennes cartes postales chargeait la marchandise sur les bateaux. En 1897 la socit fit construire sur une autre colline une grande fonderie dont il subsiste les vestiges de limposante chemine couche.

    33. Limposante chemine tunnel, lment le plus remarquable du patrimoine minier londais Cette chemine couche de la fonderie monte sur environ 1km les hauteurs dune colline proche du Pic Saint Martin. Elle tait mme termine par une chemine verticale, dune trentaine de mtres de haut. La fonderie fut construite titre exprimental en 1897 pour traiter le plomb sur place. Peu rentable, elle fut ferme en 1906.

    34. La partie verticale de la chemine de la fonderie fut abattue par les allemands pendant la 2 guerre mondiale. Ils voulaient profiter du sommet de la colline pour surveiller le littoral o un ventuel dbarquement des forces allies pouvait se faire.

    35. Le treuil de lembarcadre

    36. Le train : une ncessit pour la socit Ds 1890 une voie ferre fut construite pour relier entre eux les diffrents points du centre industriel des Bormettes et assurer le transport des ouvriers jusquau sud du village (quartier de la Brlade). Aprs bien des ngociations le patron Victor Roux obtint lautorisation de construire une voie jusqu la mine de la Rieille. A partir de 1899, les petits trains ont remplac les charrettes sur les 12,5 km entre la mine de la Rieille et le port de lArgentire. En 1900 la mine du Verger bnficia, elle aussi dune ligne voie troite qui fut raccorde celle du train du littoral en 1901. Victor Roux avait achet la matriel roulant et les voies qui avaient servi la ligne de dmonstration Decauville de lexposition universelle de Paris de 1889. Ainsi, aprs avoir promen des visiteurs Paris, ce petit train acheva sa carrire en transportant des mineurs La Londe.. En 1920, M Schneider Directeur de lusine des torpilles fit construire une autre voie ferre entre son usine et le village. Cette troisime voie ferre fut, elle aussi, dmonte aprs la fermeture de lusine de torpilles (1/07/1993) et le chemin des Annamites la remplace.

    37. Schma des trois lignes de chemin de fer qui furent construites puis dmontes La-Londe-Les-Maures

    38. Une locomotive identique celle utilise entre la mine de la Rieille et le port de lArgentire

    39. Larrive de la ligne de la Rieille lusine des Bormettes/Argentire (= sur le versant de la colline qui domine la plage de lArgentire)

    40. Aujourdhui on trouve quelques traces de la ligne Rieille/Argentire : au quartier des Vanades ou sur une grande portion du bord de la route entre les Jassons et le Pas du Cerf ou encore parmi les pins qui poussent en contre-bas de lactuel chemin des Annamites. Il reste galement les vestiges dun ancien pont sur le Maravenne, entre le quartier de la Brlade et le centre de vacances Azureva et dun autre pont, dans la premire portion du chemin des Annamites.

    41. Traces actuelles de la voie ferre Rieille/Argentire ci-dessous le long de la route de Collobrires ou en contre-bas du chemin des Annamites .

    42. Photo du train des ouvriers la station des Bormettes

    43. Traces de rails sur le sol de la galerie de la mine de lArgentire

    44. Le parc minerai vers 1900 Plage de lArgentire

    45. Abandon de lexploitation minire Le 30 avril 1921 la socit des mines des Bormettes a licenci la majeure partie de son personnel. Ceux qui restrent furent chargs de lentretien des puits et des galeries. Les autres ont trouv un emploi lusine Schneider voisine (fabrique de torpilles) ou chez Dalmasso (entreprise de maonnerie locale). De nombreux mineurs pimontais sont repartis dans leurs villages. A cette poque, lentreprise Dalmasso construisait les btiments pour la nouvelle usine et les maisons du quartier des Bormettes afin dy loger les ouvriers. Ces petites maisons, actuellement restaures, ont t vendues aprs la fermeture de lusine de torpilles en 1993 . Ainsi, dans les annes 1920, lpope minire de La Londe se terminait et celle de lusine des torpilles prenait la relve. Lexploitation minire continua encore un peu la mine du Verger qui fut la dernire fermer en 1929. En 1933, la dissolution de la socit des mines des Bormettes fut prononce et les concessions mises en liquidation. Elles furent reprises par un groupe anglais Goldfield C puis en 1961 par la socit minire et mtallurgique Penarrova et passrent sous contrle de Mtaleurope en 1988. Les installations minires de la plage furent remplaces par de petits cabanons de pcheurs qui furent leur tour dmonts aprs 1969 .

    46. La plage de lArgentire et ses cabanons avant 1969

    47. Un autre type de cabanon sur la plage de lArgentire en 2011

    48. Vestige dune poque moins glorieuse, Plage de lArgentire (photo prise en juin 2011)

    49. Les pcheurs et baigneurs londais et plus tard les touristes ont remplac les mineurs sur cette belle plage o la commune a mis en place une nouvelle forme de la dcouverte de son patrimoine naturel : le jardin des mattes ou sentier sous marin.

    50. En 2011 : Les randonneurs empruntent cet escalier pour franchir le rocher de lArgentire lextrmit est de la plage du mme nom

    51. Des rserves Il existe dimportantes rserves. Dans les annes 1950 quelques mines des Maures furent reprises essentiellement pour le fluor puis abandonnes. A Valcros des sondages faits de 1953 1956 ont dmontr la prsence denviron 5000 tonnes de minerai dantimoine. Dans les annes 1960-1970 on prospecta le Massif des Maures pour connatre les ressources en uranium. En 1963 on en a dcouvert la mine de la Rieille mais pour une question de rentabilit aucune exploitation nest prvue pour linstant.

    52. Vue vers la grande bleue depuis les rsidences de lArgentire en juin 2011

    53. Les pins de lArgentire en juin 2011

    55. La partie est de la plage de lArgentire en juin 2011 avec vue en direction des lots de Loube et du fort de Brganon .

    56. FIN

More Related