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Financement des soins palliatifs en EMS. « De la douleur à la souffrance morale » 6 novembre 2009, Cr êt-B é rard Yvan Bourgeois, Infirmier et chef de projet. Problématique. L’interpellation des directions d’EMS (06):
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Financement des soins palliatifs en EMS « De la douleur à la souffrance morale » 6 novembre 2009, Crêt-Bérard Yvan Bourgeois, Infirmier et chef de projet
Problématique • L’interpellation des directions d’EMS (06): • Le financement actuel des prestations de soins, calculé en fonction des soins requis (Plaisir), permet-il d'obtenir les ressources financières nécessaires pour adapter les effectifs lors de situations de crise, lorsqu'il y a prise en charge palliative ?
Notre questionnement • Dans quelle mesure les prestations de soins palliatifs, particulièrement lors des phases de crises liées à cette étape de la vie, sont-elles prises en compte par l'outil Plaisir ? • Au niveau de la saisie. • Au niveau de la relecture (au Canada) • Les prestations données sont-elles financées de manière adéquate ? • Permettent-elles de couvrir le renforcement du suivi pluridisciplinaire ?
Méthodologie • Buts à atteindre • Mesurer l’écart entre les résultats figurant dans la synthèse qui revient à l’EMS après l’évaluation et sur laquelle figurent les prestations et les temps/minutes par jour reconnus par Plaisir, avec le temps investi par les équipes lors de la prise en soins. • Au niveau du temps/minute • Identifier les prestations données lors de crises vécues par des résidents en soins palliatifs et les comparer aux actions de soins figurant dans synthèse du FRAN. • Au niveau du type et du nombre d’actions de soins données
Critères de sélection • Identification par le médecin et l’équipe soignante d’une situation de crise caractérisée par un pronostic vital menacé (validation par l’EMSP) • Une rupture - désorganisation - déstructuration sur les plans bio-psycho-social et spirituel • Une détérioration importante de la qualité de vie • Une présence d’au moins deux symptômes majeurs (douleur -angoisse - tristesse - inappétence - état confusionnel - dyspnée - …)
Relevé des données en temps/minutes • Fiche de relevé journalier • Informations que les EMS ne collectent pas habituellement
Récolte des données • La récolte des données • Sur 8 mois, d’avril à novembre 2007 • 20 situations suivies • 16 situations retenues pour l’étude • Maison du Pèlerin (9)– Burier (4) - Joli-Bois (1)– Château de Corcelles (1) – La Gracieuse (0) – Les Beaumettes (1) • Liste indiquant le nombre de décès et les situations de crise rencontrées en 2007
Traitement des données • Deux « catégories » de situations : • Les situations dites « courtes » • Entre 4 et 18 jours • Les situations dites longues • Entre 28 jours et 5 mois
Traitement des données • Les situations ont été classées en fonction du degré de précision des relevés • Groupe I: les saisies nous praissant les plus exhaustives • Groupe II: les saisies nous paraissant plus aléatoires
Actions de soins, ce qui est mis en évidence (suite) • Des actions dont la fréquence augmente par rapport au document Plaisir (signes vitaux, médic. sous-cutanés, communication avec le résident et ses proches,…). • Des actions dont la fréquence diminue, mais avec des conséquences moindres en termes de temps/minute (se lever avec aide, assister au repas,….)
La réévaluation, ce qui est mis en évidence • Pour les situations courtes • Pas de réévaluation possible • Des situations de crise qui ont un impact très important en termes de temps de soins • Comment financer ce temps de soins ? • Pour les situations longues • La réévaluation est possible. • Après réévaluation le temps de soins financé reste en deçà du temps de soins donné. • Question de la pondération des temps de soins.
Conclusion de l’étude 2008 • Le système de financement actuel oblige le personnel à utiliser le temps de soins normalement requis pour d’autres résidents, afin de pouvoir offrir les soins nécessaires à la personne vivant une situation de crise.
Conclusion de l’étude 2008 • Afin de permettre aux équipes soignantes d'offrir des soins de qualité respectant l’équité entre résidents, nous préconisons, en tout premier lieu, une adaptation significative des temps de soins requis, lorsqu'une crise caractérisée par un pronostic vital menacé est constatée.
Suite de l’étude 2008 • Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Buts • Renforcer temporairement l’équipe soignante • Vérifier l’hypothèse d’une sous-estimation de la pondération des actions de soins • Identifier un système qui permet de financer les soins lors d’une période de crise soins palliatifs
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Un financement via le programme cantonal d’une aide soignante en surnuméraire • Un forfait journalier • 8 jours à 80%, (6.6 h/j - 53h15) • Renouvelable une fois s’il y a une nouvelle péjoration de l’état de santé de la personne • Au terme des 8 jours si le temps de soins est augmenté par rapport à la dernière évaluation Plaisir, nous proposons qu’une réévaluation Plaisir soit réalisée • Nous demandons un relevé des actions de soins réalisées pour la personne en crise + par l’aide soign. • Budget 2009 pour 20 situations (40’000.-)
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • 7 EMS « pilotes » • Test de la démarche en février 2009 auprès de 2 résidents • Début de l’offre en juin 2009 • Rappel en septembre 2009
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Premiers constats • 7 demandes entre juin et novembre • 3 demandes n’ont pas obtenu de soutien car le résident est décédé le jour même de l’appel • 4 demandes (du même établissement) ont abouti au financement d’une aide en surnuméraire
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Premiers constats • Discours paradoxale de la part des équipes « on manque de temps pour offrir des soins de qualité » - « finalement on se débrouille à l’interne » • Crainte de la surcharge de travail engendré par le relevé des actions de soins et de la première analyse réalisée par l’équipe de l’EMS
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Premiers constats • L’écart « temps/minutes » entre les actions soins réalisées et les actions de soins financées constaté dans la première étude sont confirmés par les nouveaux relevés
Situation A Dame 96 ans • Plaisir 6/8 (3.12.08) = 207. min/j • AVC - décompensation cardiaque - douleurs - angoisses - dyspnée • Renfort du 13 au 18 juin (6 jours à 100%) • Temps de soins moyen = 536 min/j • Manco = 329 min/j = 5.5 heures / jour • Manco parrésident (si 20 résidents) 17minutes de soins par jours
Situation B Dame 98 ans • Plaisir 4/8 (3.12.08) = 89.33 min/j • Décompensation cardiaque - douleurs - angoisses - dyspnée • Renfort du 16 au 18 octobre (3 jours) et du 31 octobre au 5 novembre (6jours) • Temps de soins moyen = 515 min/j • Manco = 426 min/j = 7 heures / jour • Manco parrésident (si 20 résidents) 21 minutes de soins par jours
Situation C Monsieur 89 ans • Plaisir 7/8 (21.08.09) = 292 min/j • Artériopathie stade 4 amputations - nécroses - douleurs • Renfort du 14 au 18 octobre (5 jours) • Temps de soins moyen = 692 min/j • Manco = 400 min/j = 6.7 heures / jour • Manco parrésident (si 20 résidents) 20 minutes de soins par jours
Situation D Monsieur 86 ans • Plaisir 7/8 (18.03.09) = 224 min/j • Parkinson - angoisse - dysphagie • Renfort du 13 au 18 juin (6 jours) • Temps de soins moyen = 736 min/j • Manco = 512 min/j = 8.5 heures par jour • Manco parrésident (si 20 résidents) 26 minutes de soins par jours
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Premières questions: • Il semblerait que durant les périodes de crise « soins palliatifs » vécues par une personnes, les autres résidents verront diminuer leurs soins requis (être aider pour le repas, se mobiliser, se laver, être écouter…) d’une vingtaine de minutes par jour • Dans une unité de 20 résidents il y aura en moyenne 7 décès durant l’année, à moins que l’établissement se trouve en dessous du taux d’occupation exigé par l’état, un résident peu se trouver privé de 20 minutes de soins requis par jour, durant plusieurs jours et cela en moyenne toutes les 7 semaines (en tenant compte que des crises liées aux soins palliatifs)
Projet pilote « Appuis d’une aide soignante en surnuméraire » • Un mystère à comprendre: • Qu’en est-il dans les autres établissements? • Est-ce un problème? • Est-ce tolérable? • Est-ce possible? • Les standards de soins palliatifs sont-ils respectés?
Merci de votre attention Yvan Bourgeois Infirmier, chef de projet soins palliatifs Réseaux ASCOR et Fédération de Soins du Chablais