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Le radeau de la Méduse

Le radeau de la Méduse. Histoire des arts. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse . A la Restauration, en 1816, l'Angleterre rend à la France le Sénégal. On y envoie un nouveau gouverneur, sa famille, des fonctionnaires, des soldats, du matériel et des finances.

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Le radeau de la Méduse

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Presentation Transcript


  1. Le radeau de la Méduse Histoire des arts

  2. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • A la Restauration, en 1816, l'Angleterre rend à la France le Sénégal. • On y envoie un nouveau gouverneur, sa famille, des fonctionnaires, des soldats, du matériel et des finances. • La Méduse est une frégate, un navire de guerre récent, dédiée avec 3 autres bateaux à cette expédition. • M. Duroy de Chaumareys, un homme âgé de 51 ans, prend le commandement de la Méduse. • C’est un officier sans expérience et qui n'a pas dirigé de navire depuis plus de 20 ans. • Noble émigré pendant la Révolution, il a bénéficié du retour en grâce des royalistes. • Il méprise ses subordonnés et n’écoutera pas l'avis des marins expérimentés.

  3. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • Le convoi de trois bateaux longe les côtes de l'Afrique. • En dépit du bon sens, il n'attend pas les deux navires les plus lents et, voulant prendre le chemin le plus court, il coupe par le banc d'Arguin, une zone dangereuse de récifs et de bancs de sable au large de la Mauritanie. • La hauteur d'eau sous la quille se réduit. Le navire qui l'accompagnait change de route et lui envoie des signaux, mais de Chaumareys s'obstine. • La Méduse finit par s'immobiliser, lamentablement échouée par beau temps et à marée haute. • Les 6 canots de sauvetage sont bien insuffisant pour les 400 occupants. • Une liste des passagers privilégiés est établie, les officiers aussi se donnent une place dans les chaloupes, de Chaumareys est d'ailleurs un des premiers à quitter le navire, sous la huée de l'équipage.

  4. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • On construit un radeau de fortune qu'on surnommera la "machine", avec les planches et les mâts de la Méduse. • Sur le radeau de 20 x 7 mètres s'entassent 152 hommes, essentiellement des soldats, des marins, des ouvriers. • Un équipage de soudards, d'anciens déserteurs et de bagnards. • Sous la charge humaine, le radeau s'enfonce de plus en plus. • On tente d'abord de remorquer le radeau avec les chaloupes, mais l'ensemble est trop lourd et dérive. • Les officiers coupent très vite les cordages.

  5. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • Le radeau va dériver pendant 13 jours et 12 nuits, avec pour seules vivres 6 barriques de vin, un peu d'eau douce, 35 kg de biscuits imbibés d'eau de mer (soit moins de 300 g par personnes au départ...). • Le "plancher" du radeau étant composé de divers morceaux de bois dont certains sont ronds, des passagers pendant la nuit glissent entre les pièces de bois et ont les jambes brisées, d'autres passent par-dessus bord. • Au matin du 2e jour 20 personnes ont disparu. • On ouvre une barrique de vins, les naufragés s'enivrent et une bataille générale se déclenche. • Il reste 60 passagers le 3e jour, les blessés souffrent le martyre avec l'eau salée noyant leurs plaies. • Les naufragés en sont réduits à boire leur urine. • Certains passagers découpent des lambeaux de chair sur les cadavres, les font sécher au soleil et les dévorent.

  6. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • L'eau monte progressivement jusqu'à la taille, les réserves diminuent dangereusement. • Pour que les forts aient une chance de survivre, on décide de jeter les blessés et les plus faibles par dessus bord, on jette également à la mer toutes les armes sauf un sabre, pour éviter tout problème ultérieur. • Il ne reste que quinze survivants.

  7. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • Après treize jours de dérive, une voile apparaît à l'horizon, c'est l'Argus qui est revenu en mission, non pas pour rechercher les naufragés, mais retrouver l'épave de la Méduse qui contient 90 mille francs propriété du Roi ! • Malgré les efforts pour attirer l'attention, l’Argus s’éloigne sans avoir vu le radeau. • C’est semble-t-il cet instant que le peintre nous présente. • Le moment de l’espérance à son comble et de la désespérance plus grande encore qui suivra, la voile s’éloignant à l’horizon.

  8. L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. • Quelques heures plus tard cependant l’Argus repasse à proximité du radeau et cette fois l’aperçoit. • C’est, enfin, la délivrance pour les quinze survivants. • Sur 396 personnes montées à bord de la Méduse au départ, 160 y laisseront la vie. • Ce drame eut un très fort retentissement en France. • Deux officiers survivants, l’ingénieur-géographe Corréard et le chirurgien auxiliaire Savigny relatèrent toute l’histoire dans un livre publié fin 1817. • Le peintre Géricault les avait longuement interrogés. Le tableau fut peint de novembre 1818 à août 1819.

  9. En regardant le tableau de plus près. • 19 compagnons d'infortune, naufragés en pleine mer. Ils sont en piteux état, entassés sur quelques planches de bois qui forment leur radeau. Certains sont agonisant, voire morts : on remarque en premier les chairs blanchâtres du corps nu à gauche et de celui de droite, la tête sous l'eau, sa chemise faisant office de suaire. Tout à gauche, le torse d'un cadavre est coincé entre 2 planches. La mort est très présente. Le regard monte naturellement de gauche à droite. On découvre des visages qui expriment des émotions variées face à cette épreuve, face à la perspective de la mort :

  10. Les personnages • Au premier plan, un homme est plongé dans une attitude pensive, comme au delà du désespoir. • C'est le plus âgé des passagers, il porte une barbe et les cheveux blancs. • Le jeune homme qu'il retient d'un seul bras est peut-être son fils ; on peut imaginer sa douleur de voir mourir son enfant et de devoir lui survivre. • Le voile rouge qu'il porte sur la tête lui donne un air de figure antique. • Nous reviendrons sur ce personnage qui incite à la méditation.

  11. Les personnages • Au centre, le seul visage éclairé en pleine lumière est celui d'un homme maladif, dans un grand état de faiblesse. Avec le peu de forces qu'il lui reste, il appelle à l'aide, il a besoin des autres.

  12. Les personnages • A ses côtés, 2 hommes à genoux se lèvent dans un même élan. • Celui de gauche est en train de supplier, accroché à la tunique d'un autre marin ; celui de droite se redresse comme pour attraper le dernier espoir qu'il lui reste.

  13. Les personnages • Juste avant, en ombre chinoise, un jeune homme noir se retourne, un peu hébété ; il n'ose croire à la nouvelle qui arrive.

  14. Les personnages • Le regard continue de monter vers le groupe en pyramide humaine, 2 hommes en soutiennent un troisième, son dos noir et musculeux se détache sur le ciel crépusculaire. Ils agitent des bouts de tissu pour se faire remarquer.

  15. Les personnages • Vers qui ? Que voient-ils ? Un navire ! une voile blanche à l'horizon. Un minuscule détail, qui change tout . • On comprend maintenant le mouvement des personnages à genoux qui se redressent : ils veulent voir, ils veulent être sauvés, ils ne veulent pas qu'on les oublient. • L'homme peint en ombre chinoise vient d'entendre ce qui se passe, n'y croit pas encore. • Seuls deux hommes ne sont pas encore au courant - où ne veulent pas comprendre : dans une pénombre quasi-totale, sous la voile, un homme assis se tient la tête dans les mains, comme dans un accès de démence ; et le "père", l'homme barbu, plongé dans sa méditation. • A quoi bon être sauvé puisque son fils est mort ?

  16. Suspense • Sauf que... à gauche, on voit se profiler une vague qui se forme, presque déjà sur le point de déferler. • Elle est bien plus proche que le minuscule navire au loin , elle est presque aussi grande que le radeau, et n'a pas fini encore de grandir. • Elle risque fort d'engloutir le radeau, de jeter tous ses occupants à la mer, alors qu'ils étaient sur le point d'être sauvés. • D'autant plus que la maigre voile du radeau, qui n'a pas dû servir à grand chose faute de gouvernail, se gonfle sous l'effet du vent. • On voit un orage qui se prépare, le ciel s'obscurcit à la droite du tableau : des nuages noirs s'amoncellent, le vent forcit. • Et, comble de malchance, le vent souffle de droite à gauche, emportant le radeau en plein dans la direction de cette vague énorme.

  17. Composition du tableau • On identifie en premier la courbe ascensionnelle qui part de la figure antique (désespoir) pour monter jusqu'à l'homme agitant un drapeau (espérance), en rouge sur l'illustration. • D'autres belles lignes de force aident le regard à circuler, tout en apportant une composition rythmée et harmonieuse, en jaune sur l'illustration.

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