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Questionnements sur l’impact du changement climatique sur les ressources en eau en Tunisie. ELHAJRI JMAIEL Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités 2010 Manouba, Tunisie. E_mail:jamil_hajri@ yahoo.fr.
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Questionnements sur l’impact du changement climatique sur les ressources en eau en Tunisie. ELHAJRI JMAIEL Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités 2010 Manouba, Tunisie. E_mail:jamil_hajri@ yahoo.fr
-Les ressources en eau de la Tunisie sont considérées parmi les plus faibles du bassin de la Méditerranée. - Elles sont en outre, convoitées et menacées: * une urbanisation en croissance rapide * une agriculture dont le secteur irrigué est en pleine expansion * une implantation touristique qui s’accroît davantage * des périodes climatiques sèches qui sont de plus en plus fréquentes. l’eau est qualifiée comme un actif naturel de base des agro systèmes et des écosystèmes
Notre pays, dispose de ressources conventionnelles et non conventionnelles relativement limitées. Elles sont estimées à environ 4.920Mm³ (dont 2.700Mm³en eau de surface, 1.970Mm³ en eaux souterraines et 250Mm³en eau non conventionnelle). • La question qui se pose souvent, est comment le changement climatique affectera-t-il ces ressources en eau ?
L’estimation des impacts du changement climatique sur la disponibilité et la qualité de l’eau nécessite la connaissance deséléments de la question : la situation de référence en matière hydraulique aspects des changements des éléments climatiques selon les différents scénarios principaux impacts sur les ressources en eau
L’étatactuel de la question: potentialité, mobilisation et exploitation. Potentialité hydrique R.N. Répartition géographique du potentiel hydrique moyen annuel en Tunisie. Source : DGRE
Répartition géographique et taux des nappes phréatiques en Tunisie Source : DGRE
se répartit en : eau de surface (51%) L’eau mobilisée en Tunisie ♦ En 2005 on compte, 26 grands barrages en exploitation, contrôlant un bassin versant de 37753 km2 et mobilisant 1675 Mm3/an en moyenne avec une capacité de 2013 Mm3. Durant l’année hydrologique 2003-2004, l’apport total est évalué à 2450 Mm3, réparti comme suit : • 2192 Mm3 pour les treize barrages du nord • 195 Mm3 pour les sept barrages du centre • 64 Mm3 pour les six barrages du Cap Bon et Ben Arous ♦ Quant aux barrages collinaires, la situation indique que plus de 110 barrages construits ont permis la mobilisation de près de 110 millions de m3. ♦ Les lacs collinaires réalisés, (situation Août 2005), sont au nombre de 732 dont un nombre de 497 unités est destiné à l’exploitation et un nombre de 85 unités est destiné à la recharge. La capacité des lacs collinaires est évaluée à 58 millions de m3 pour un nombre de 628 unités. eaux souterraines(49%). Différentes stratégies ont été appliquées pour une mobilisation maximale de l’eau :
se répartit entre : ♦ les barrages (20%) ♦ les nappes phréatiques (33,2%) ♦ les nappes profondes (46,3%) L’eau exploitée L’usage actuel de l’eau se répartit comme suit : 81% pour l’agriculture 14% pour les particuliers et les collectivités 4% pour l’industrie environ 1% pour le tourisme.
Aspects des changements des éléments climatiques Les projections climatiques pour la Tunisie aux horizons 2020 et 2050 ont été construites sur la base des résultats du modèle Had CM3. C’est un modèle britannique récent proposé pour la Tunisie par le Tyndall Centre. Il est développé par le« Hadley Centre », basé sur la circulation générale et couplé atmosphère océan. C’est un des modèles les plus utilisés au sein IPCC (2001) (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ce modèle utilise des grid-data (des maillages) de 0,5°x 0,5° soit pour la Tunisie, un maillage de 55kmx55km et un ensemble de 56 mailles. Deux scénarios moyens et plus probables de ce modèle (A2 et B2) ont été privilégiés par rapport à la période de référence 1961-1990, période marquée déjà par une variabilité forte du climat.
♠ Dans le scénario A2, la population mondiale atteint 15 milliards d'individus en 2100, sanscesser de croître après. La croissance économique et la pénétration de nouvelles technologiespeu consommatrices d'énergie sont très variables selon les régions. De manière générale, lemonde évolue de façon très hétérogène, et les très fortes disparités de niveau de vie etd'évolution démographique se maintiennent. ♠ Dans la famille B2, la population mondiale atteint plus de 10 milliards d'individus en 2100,sans cesser de croître. L'économie devient de plus en plus locale, et les problèmes économiques, sociaux et environnementaux constituent, comme pour la famille B1, un soucimajeur des politiques publiques. Là encore, aucune initiative particulière explicitementdestinée à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre n'est prévue. La dispersion entreles revenus par tête est inférieure à celle du scénario A2, mais supérieure à celle du scénarioA1, et les nouvelles technologies se développent de manière inégale et moins rapidement quedans B1 ou A1.
Élévations des températures (C°) moyennes annuelles du modèle HadCM3 (scénario A2) par rapport à la période de référence à l’horizon 2020 (gauche) et à l’horizon 2050 (droite).
Quant aux précipitations, le modèle montre une tendance générale à la baisse des précipitations moyennes. Cette baisse est modérée à l’horizon 2020, s’accentue à l’horizon 2050 pour le scénario B2. Elle varie de -10% au Nord Ouest à -30% à l’extrême sud. • A l’échelle saisonnière l’hiver connaît la plus faible diminution des précipitations. Par contre l’été connaît la baisse la plus accentuée (du moins 8% à moins 40% du Nord à l’extrême Sud).
Baisses (%) des précipitations moyennes annuelles du modèle HadCM3 (scénarioA2) par rapport à la période de référence à l’horizon 2020 (gauche) et à l’horizon 2050 (droite).
Les principaux impacts sur les ressources en eau : Situation hydrique Evolution des ressources en eau globales en Mm³ aux différents horizons sous CC.Source :MARH (2005).
Quant à la demande en eau, elle connaîtra sans doute une augmentation perpétuelle due essentiellement à: ♦ l’élévation de la température ♦ l’augmentation de l’évapotranspiration potentielle (ETP) ♦ la diminution des précipitations La demande en eau d’irrigation augmentera en conséquence. Cependant, certaines études prévoient une régression ou dans les pires des cas une stabilité de la demande en eau dans le secteur agricole. Elles justifient cette prévision par des économies dans ce secteur qui seront réalisées par une tarification plus adaptée et une généralisation des techniques d’irrigation localisées.
Bilan R./B. Projections des hypothèses des bilans R. /B. (Mm³) Source :MARH (2005).
La diminution significative du potentiel en eau Augmentation de terme la demande en eau Dégradation de la qualité des eaux Le dérèglement dans le temps des régimes pluviométriques Les crues sporadiques L’abandon des zones arides
Merci pour votre attention • Hajri Jmaiel, département de géographie, faculté des Lettres, des Arts, et des Humanités 2010 Manouba, Tunisie. • Tél. : + 97.159.186 • Fax : +71.600.910 • Email : Jamil_hajri@yahoo.fr