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UE 41 Enseigner et apprendre en EPS (ou comment articuler intelligiblement les procédures d’enseignement aux processus

UE 41 Enseigner et apprendre en EPS (ou comment articuler intelligiblement les procédures d’enseignement aux processus d’apprentissage ?). Raphaël LECA UFRSTAPS Le Creusot- Septembre 2010 raphael.leca@wanadoo.fr www.culturestaps.com. Pour accompagner le CM et compléter ses connaissances.

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UE 41 Enseigner et apprendre en EPS (ou comment articuler intelligiblement les procédures d’enseignement aux processus

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  1. UE 41 Enseigner et apprendre en EPS(ou comment articuler intelligiblement les procédures d’enseignement aux processus d’apprentissage ?) Raphaël LECA UFRSTAPS Le Creusot- Septembre 2010 raphael.leca@wanadoo.fr www.culturestaps.com

  2. Pour accompagner le CM et compléter ses connaissances

  3. PARTIE IApprentissage et enseignement

  4. Enseigner et apprendre 2 concepts à distinguer absolument ! • Deux activités différentes : • Du côté de l’élève : apprendre, • Du côté de l’enseignant : enseigner. • « Enseigner est une activité qui vise à susciter une autre activité » (O.Reboul, 1980). L’enseignement est une aide à l’apprentissage = connaître et mettre en œuvre les conditions (pédagogiques et didactiques) facilitant les apprentissages des élèves. • Objectif des CM = présentation des grandes caractéristiques d’un enseignement efficace en EPS  obligation de prendre en compte les principales caractéristiques de l’acte d’apprendre.

  5. Enseigner et apprendre 2 concepts à distinguer absolument ! • Michel Develay : « Comprendre comment l’élève apprend est le fondement de l’activité d’enseignement. En effet, la fonction de l’enseignant n’est pas d’enseigner, elle est de veiller à ce que les élèves apprennent ». • De l’apprentissage à l’enseignement, Paris, ESF, 1992.

  6. Définition des concepts Apprentissage J.-F. Le Ny : « L'apprentissage est une modification stable des comportements ou des activités psychologiques attribuable à l'expérience du sujet » Apprentissage, Encyclopaedia Universalis, Paris, 1990. M.Reuchlin : « Il y a apprentissage lorsqu’un organisme placé plusieurs fois dans la même situation, modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable » Psychologie, PUF, Paris, 1983.

  7. Définition des concepts Apprentissage R.A. Schmidt : «L’apprentissage moteur est un ensemble de processus associés à l’exercice ou à l’expérience conduisant à des modifications relativement permanentes du comport. habile » Motor control and learning, 1982. J.J.Temprado : « Changement de l’état interne du sujet qui résulte de la pratique ou de l’expérience et qui peut être inféré par l’analyse de sa performance » Apprentissage moteur : quelques données actuelles, In Revue EPS n°267, 1997.

  8. Définition des concepts Apprentissage J.Paillard : «L’apprentissage moteur résulte d’un processus actif d’adaptation permis par deux modes de gestion de la motricité, réactif et prédictif ». Réactif et prédictif, deux modes de gestion de la motricité, In V.Nougier et J.P.Blanchi, Pratiques sportives et modélisation du geste, Grenoble, 1990. E.A. Fleischman : « L’apprentissage est le processus neurologique interne supposé intervenir à chaque fois que se manifeste un changement qui n’est dû ni à la croissance, ni à la fatigue » Human abilities and the acquisition ok skill, Academic Press, New York, 1967.

  9. Définition des concepts Apprentissage du côté de la neurobiologie J.-P.Changeux : «Apprendre, c’est stabiliser des combinaisonssynaptiquespréétablies. C’est égalementéliminer les autres. ». L'homme neuronal. Paris, Fayard, 1983.

  10. Définition des concepts Définition à retenir J.-F. Le Ny : « L'apprentissage est une modification stable des comportements ou des activités psychologiques attribuable à l'expérience du sujet » Apprentissage, Encyclopaedia Universalis, Paris, 1990.

  11. Définition des concepts 4 caractéristiques pour l’apprentissage 1. L’apprentissage est une modification ; 2. Cette modification est stable ; 3. Cette modification concerne le comport. ou les activités psychologiques ; 4. Cette modification est attribuable à l’expérience du sujet.

  12. A partir de ces 4 macro-caractéristiques  déjà quelques conséquences pour l’activité de l’enseignant • L’apprentissage est une modification •  envisager le + explicitement possible la nature des améliorations associées à l’apprentissage ; • Cette modification est stable (≠ mouvements stéréotypés  adaptabilité possible) •  quelles sont les conditions pédagogiques et didactiques de cette stabilité ? ;

  13. A partir de ces 4 macro-caractéristiques  déjà quelques conséquences pour l’activité de l’enseignant • Cette modification concerne le comport. ou les activités psychologiques •  l’enseignant considère aussi et parfois surtout les processus sous-jacents aux comportements observables ; • Cette modification est attribuable à l’exp. du sujet(= interaction avec un milieu) •  l’enseignant agit sur les caractéristiques de cette expérience en aménageant d’une certaine façon l’envir. physique et humain.

  14. Définition des concepts Les interventions de l’enseignant Ensemble des démarches didactiques et des mises en oeuvre pédagogiques caractérisant l’action du professeur d’éducation physique aussi bien pendant la séance, qu’autour de la séance (avant et après), et destinées à favoriser les apprentissages des élèves.

  15. Définition des concepts Les interventions de l’enseignant Ensemble des démarches didactiques et des mises en oeuvre péda. caractérisant l’action du professeur d’EP aussi bien pt la séance, qu’autour de la séance (avant et après), et destinées à créer des conditions externes (matérielles, informationnelles, relationnelles) dans le but de permettre aux élèves de s’engager dans un processus interne et individuel à partir duquel ils construiront de nouvelles compétences.

  16. Quatre grands domaines d’intervention caractérisent les procédures d’enseignement 1. La conception didactique(choix et planification des APSA, mode d’entrée dans l’activité, transposition didactique, élaboration et dimensionalisation des tâches d’app., etc.) 2. Les mises en œuvre pédagogique(animation et style d’enseignement, placement, gestion de la classe, des groupes, de l’espace, du matériel, du temps, etc.) 3. La régulation de l’activité de l’élève(observation des conduites, feedback, variables didactiques, évaluation formative ou formatrice, etc.) 4. L’évaluation(diagnostique, formative, formatrice, sommative, certificative)

  17. Définition des concepts Les processus d’apprentissage Les processus d’apprentissage renvoient au fonctionnement interne du sujet, et désignent les mécanismes (ou opérations) observables et inobservables qu’il met en œuvre pour satisfaire aux exigences d’une situation d’apprentissage (c’est à dire pour atteindre le but de la tâche ou un autre but qu’il s’est fixé).

  18. PARTIE IIEnvisager des transformations chez les élèves : finalités, objectifs, compétences, contenus

  19. Qu’apprend-on en EPS ? Question difficile  pluralité et diversité des transformations !   Mais première question à se poser pour dépasser l’animation, et aller vers l’enseignement.  Depuis 1996 : programme en EPS, couvrant aujourd’hui tous les niveaux de classe de l’école maternelle au lycée  corpus de compétences à construire.

  20. En haut : les finalités « Affirmation de principe à travers laquelle une société ou un groupe social identifie et véhicule ses valeurs. Elle fournit des lignes directrices au système éducatif et des manières de dire au discours sur l’éducation » (D.Hameline, 1980).   Les finalités expriment un idéal éducatif, ce vers quoi il faudrait aller, elles donnent un sens à ce qui s’apprend. Question philosophie = quel type d’homme pour demain ? C’est quoi une éducation réussie ? L’énoncé des finalités correspond à un projet politique, lequel est historiquement et socialement situé (les finalités du système éducatif ne sont pas les mêmes selon les époques et selon les sociétés).

  21. En haut : les finalités • D’après les programmes EPS du collège (BO Spécial n°6, 28 août 2008), « l’EPS a pour but de former un citoyen, cultivé, lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué ». • Citoyen : valeurs sociales et morales, responsabilité, intégration à la vie de la société… • Cultivé : acquisition de savoirs et de savoir-faire (APSA = pratiques sociales)… • Lucide : se connaître, faire des choix judicieux… • Autonome : prendre en charge sa propre pratique physique… • Physiquement éduqué : développement des capacités physiques… • Socialement éduqué : qualité des relations avec les autres (respect, communication, coopération, solidarité, réciprocité…).

  22. Une déclinaison disciplinaire des finalités : les objectifs • D’après les programmes EPS du collège (BO Spécial n°6, 28 août 2008), l’EPS « vise, en les articulant, les objectifs suivants » : • « Le développement et la mobilisation des ressources individuelles favorisant l’enrichissement de la motricité » : il s’agit d’un objectif de développement, centré sur le présent (le développement des ressources)  vers l’aisance corporelle. • « L’éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale » : il s’agit donc d’un objectif de méthode et d’attitude, centré sur le futur (la gestion autonome de sa santé, de sa sécurité, et de sa vie physique personnelle)  vers des habitudes de vie. • « L’accès au patrimoine de la culture physique et sportive » : Il s’agit donc d’un objectif de maîtrise, centré sur le passé (l’acquisition d’une culture)  vers des compétences dans le domaine des pratiques physiques sociales.

  23. Attention aux déclarations d’intentions  appel à l’expertise de l’enseignant • Proclamer des finalités et des objectifs ne suffit pas à les faire passer magiquement dans les actes. • Expertise de l’enseignant = dépasser les déclarations d’intentions, souvent générales et généreuses, en rassemblant les conditions pédagogiques et didactiques permettant de remonter intelligiblement des conduites motrices mises en œuvre jusqu’aux finalités du système éducatif  l’enseignant doit enseigner pour éduquer. • Donc deux questions importantes : • comment incarner dans le quotidien les intentions pédagogiques ? • et comment référer les actes quotidiens aux finalités  toujours présentes à l’Ecole ?

  24. Les compétences Ce qui s’apprend (et donc ce qui s’enseigne) en EPS (comme dans les autres disciplines), ce sont des compétences (Charte des programmes, 1992). Six caractéristiques principales pour définir la notion de compétence : Les compétences supposent un pouvoir d’action et/ou de compréhension Les compétences sont des qualités stables possédées par un sujet Les compétences sont acquises (= résultat de l’app.) Les compétences sont finalisées, elles portent sur un objet précis

  25. Les compétences • Ce qui s’apprend (et donc ce qui s’enseigne) en EPS (comme dans les autres disciplines), ce sont des compétences (Charte des programmes, 1992). • Six caractéristiques principales pour définir la notion de compétence : • Les compétences ne s’appliquent pas à une tâche unique, mais à une catégorie de tâches (ou une « famille de situations »)  adaptabilité : Distinction entre habileté et compétence

  26. Les compétences Ce qui s’apprend (et donc ce qui s’enseigne) en EPS (comme dans les autres disciplines), ce sont des compétences (Charte des programmes, 1992). Six caractéristiques principales pour définir la notion de compétence : 6. Enfin, les compétences résultent d’une interaction dynamique entre plusieurs éléments :« les compétences attendues représentent un ensemble structuré d’éléments : des connaissances, des capacités et des attitudes permettant à l’élève de se montrer efficace dans un champ d’activité donné et de faire face de façon adaptée aux problèmes qu’il rencontre » (Programmes du Collège, 2008).

  27. Les compétences dans les programmes • Les programmes du Collège (2008) distinguent deux types de compétences, selon la nature des acquisitions : • Les compétences propres à l’EPS  : • Réaliser une performance motrice mesurable à une échéance donnée. • Se déplacer en s’adaptant à des environnements variés et incertains. • Réaliser une prestation corporelle à visée artistique ou acrobatique. • Conduire et maîtriser un affrontement individuel ou collectif. • 2. Les compétences méthodologiques et sociales (en référence avec le socle commun de connaissances) : • Agir dans le respect. • Organiser et assumer des rôles sociaux et des responsabilités. • Se mettre en projet. • Se connaître, se préparer, se préserver. •  c’est toujours autour des actions motrices que doivent s’élaborer les deux types de compétences qui « s’articulent et interagissent constamment dans la pratique ». Par exemple l’objectif de socialisation souvent revendiqué en éducation physique et sportive n’est pas à concevoir comme un pré-requis aux apprentissages moteurs, mais il se construit conjointement avec ces apprentissages. • Pour chaque APSA, la combinaison de ces deux types de compétences débouche sur des compétences attendues qui articule des conaissances, des capacités, et des attitudes.

  28. Les compétences La compétence est un pouvoir d’action et de compréhension sur le réel, stable, appris, finalisé, constitué d’un ensemble d’éléments en interaction dynamique (connaissances, capacités, attitudes), et susceptible d’être applicable à une catégorie de tâches réunies par un problème commun. La formalisation de plusieurs types de compétences vise à renforcer l’idée que ce qui importe en EPS, ce n’est pas tant de réussir, mais de « réussir et comprendre » (J. Piaget, 1974), cette maxime évoquant la construction conjointe de compétences propres à l’EPS (ou culturelles) et de compétences méthodologiques et sociales.

  29. PARTIE IIIDes procédures pour mieux enseigner = aider l’élève à apprendre en facilitant ses processus d’apprentissage

  30. « La perturbation, la contradiction constituent l’élément moteur du développement et des apprentissages »(Jean Piaget, Psychologie, Gallimard, collection La pléiade, Paris, 1987)

  31. Question préalable = selon vous, que faire pour faire progresser les élèves en EPS ? • des réponses « de bon sens » Savoir ce que l’on a fait Etre motivé corriger ses erreurs Liens entre les cycles identifier ce qu’il faut faire pas trop facile, pas trop difficile plaisir comprendre les consignes des cycles longs agir, répéter échec ou réussite ? avoir envie de progresser

  32. Logique de construction de la réflexion Du côté de l’activité de l’enseignant Enseignement = aide à l’apprentissage  procédures d’enseignement Du côté de l’activité de l’élève Apprentissages = processus personnel qui ne se décrète pas  processus d’apprentissage Quelles sont les conditions de l’apprentissage ? Quelles interventions favorisent l’émergence de ces conditions ?

  33. Du côté de l’activité de l’enseignant • Choix des APSA (planif.) • Mode d’entrée dans l’APSA • Caractéristiques des tâches • Style d’enseignement et climat relationnel • FB + , encouragements… • Méthodes pédagogiques : pédagogie du projet notamment • Modes de groupement • Nature et formes de l’éval. • + Climat motivationnel de maîtrise  cours L3, CAPEPS Du côté de l’activité de l’élève 1. apprendre suppose une intention d’apprendre = la motivation doit être une motivation orientée vers la tâche(= buts de maîtrise) Affirmation à relativiser car de nombreux app. se font à l’insu du sujet, c-a-d sans intention d’apprendre = apprentissages incidents

  34. Du côté de l’activité de l’enseignant • Il organise et contrôle les contraintes présentes dans l’environnement physique et humain • aménagement matériel du milieu • et élaboration des tâches motrices Du côté de l’activité de l’élève 2. Apprendre suppose la confrontation à une contrainte(une perturbation, un problème, un conflit, un obstacle matériel) qui perturbe un mode de fonctionnement actuel et oblige à s’organiser différemment.

  35. Du côté de l’activité de l’enseignant Il ajuste les contraintes des tâches aux possibilités d’action et de compréhension des élèves. Du côté de l’activité de l’élève 3. Apprendre suppose que cette contrainte soit « surmontable » grâce au répertoire de ressources disponibles.  Citation de M.Récopé (2001) Trois conditions pour réussir cet ajustement 123

  36. Du côté de l’activité de l’enseignant • Plusieurs procédures permettent de prescrire un but à l’élève : • les explications verbales(instructions, critères de réalisation et consignes) ; • la démonstration ; • la concrétisation d’un critère de réussite par l’aménagement du milieu. Du côté de l’activité de l’élève 4. L’apprentissage en EPS suppose que le sujet se donne un but pour élaborer un premier plan d’action (approche cognitive); pour construire une intentionnalité et du sens à ses actions

  37. Du côté de l’activité de l’enseignant Il aide l’élève à connaître le degré d’atteinte du but (CR) et les moyens mis en œuvre (CP), et surtout à mettre en relation ces deux informations : Du côté de l’activité de l’élève • repérer la réussite ou l’erreur = savoir « si j’ai réussi ou échoué » (connaissance des résultats), et identifier la cause de la réussir ou de l’erreur = « pourquoi j’ai réussi ou échoué » (connaissance de la performance). 5. Apprendre suppose des instruments pour capitaliser ses expér. (= surmonter ses erreurs) • Inscrire concrètement le but de la tâche dans l’envir. pour le rendre le but contrôlable par l’élève lui-même ; • Communiquer des feedback ; • Procédures spécifiques d’éval. formative ou formatrice.

  38. Du côté de l’activité de l’enseignant Il met en œuvre la régularité des contraintes dans l’environnement : Du côté de l’activité de l’élève  À l’échelle du cursus et de l’année en envisageant une cohérence de l’ens. (transversalité) 6. Apprendre suppose une régularité des interactions activité / contraintes. Pour toutes les théories de l’app. moteur la pratique et la répétition sont indispensables pour apprendre.  À l’échelle du cycle en organisant des cycles longs. • un idéal péda. = répéter en conditions variables  flexibilité des actions (Schmidt, 1993 ; Buekers, 1995).  À l’échelle de la séance et de la tâche, en créant les conditions d’un temps d’engagement moteurélevé.

  39. Du côté de l’activité de l’enseignant Accorder plus d'importance à la clarté du but, à la démonstration et aux instructions verbales lorsque l'élève se trouve dans la phase cognitive de l'apprentissage d'une coordination. Puis une grande quantité de répétitions en conditions variables, avec connaissance du résultat sera privilégiée lors de la phase autonome. Du côté de l’activité de l’élève 7. Il existe des stades de l’app. moteur. Fitts (1964) : stade cognitif, stade d’association, stade autonome ; Adams (1971) : stade verbal moteur, stade moteur, stade autonome ; Shiffrin et Schneider (1977) : processus contrôlés et processus automatiques.

  40. Conclusion

  41. Cinq remarques pour conclure • L’enseignant d’EPS peut se définir comme un expert en aménagement de contraintes dans l’environnement physique et humain, et simultanément comme un expert en guidage de l’activité de l’apprenant confronté à ces contraintes. On peut aussi ajouter : et comme un expert en stimulation de la motivation vers des buts d’apprentissage.

  42. Cinq remarques pour conclure • 2. La réussite de l’enseignement, c’est à dire la réussite de la construction, par l’élève, de compétences propres à l’EPS et de compétences méthodologiques et sociales, s’appuie sur l’établissement d’une relation intelligigble, inspirée par les théories de l’apprentissage, entre procédures d’enseignement et processus d’apprentissage.

  43. Cinq remarques pour conclure 3. L’apprentissage est un phénomène hypercomplexe : « Tout apprentissage est tributaire des caractéristiques fonctionnelles du système de traitement, des connaissances antérieures, et des contraintes imposées par la tâche. Les facteurs en interaction sont si nombreux qu'on ne serait s'étonner des vicissitudes de nos théories» (C.George, 1985).  Hypercomplexité de l’enseignement : recherche de cohérence et de rigueur, mais surtout pas de recette, ou de loi : l’apprentissage des élèves n’est jamais garanti « à coup sûr ».

  44. Cinq remarques pour conclure 4. Pour autant, pas de fatalité dans la réussite et l’échec scolaire  existence d’un « effet maître » (A.Mingat, 1996) selon lequel les performances scolaires des élèves sont fonction des interventions de l’enseignant : les trajectoires ne sont jamais définitivement tracées à l’avance.  Invitation à l’optimisme et au volontarisme.

  45. Cinq remarques pour conclure 5. La nature des contraintes et la nature du guidage diffèrent quelque peu d’une théorie de l’apprentissage à l’autre, mais malgré des explications théoriques différentes sur les mécanismes pour apprendre, pas de révolution dans les façons d’enseigner (par ex. l’aménagement du milieu se justifie aussi dans une perspective cognitiviste).

  46. Questions ???

  47. DIDACTIQUE: Les différents niveaux de choix APS-pratiques scolaires-planification Objectifs-contenus Tâches-activités d ’apprentissage REGULATIONS GESTION des INCIDENTS Lieu: ou? Moment: quand? Stratégie: pourquoi? LOGISTIQUE: Espace-temps Matériel Groupes Fonctions-Rôles EVALUATION DE L ’APPRENTISSAGE : Lecture de l' act. des é Stratégies Fréquence des essais Représentations Indices de réussite ANIMATION: Interactions Feedback Transaction-négociation OBSERVATION SUPERVISION: Disponibilités perceptive et cognitive Position Sécurité ENCADREMENT: Valeurs Règles scolaires Rapport aux règles Sanctions COMMUNICATION: Voix Clarté Mise en scène Médias Les différents niveaux de l'intervention

  48. Pour Michel Récopé (2001) : « Dès l’enfance, les apprentissages incidents constituent la majeure partie de nos acquisitions (…) La plupart des apprentissages s’opèrent à l’insu de l’individu, sans qu’il ait cherché à apprendre. (…) Par exemple en cours de mathématiques, un jeune élève n’apprend pas seulement à compter : il enregistre aussi que son professeur a un fort accent du Sud, qu’il est accommodant ou sévère, qu’il peut demander de l’aide à ses camarades quand il ne comprend pas, etc.».  Approche bio-logique de l’apprentissage

  49. Comment rendre les tâches attrayantes ? • Des tâches ludiques (R.Caillois, 1957 : Agon, Mimicry, Ilinx, Alea), • Des tâches qui s’apparente à des défis (= qui sont difficiles mais accessibles  réussite), • Des tâches raisonnablement renouvelées (= qui stimulent le besoin de nouveauté), • Des tâches contrôlables par l’élève lui-même (critère de réussite matérialisé dans l’envir.), • Des tâches qui ont du sens (= avec un CR très concret à atteindre + non dénaturation des logiques internes des APSA).

  50. Les tâches motrices J. Leplat (1980)  « but à atteindre dans certaines conditions ». Ce qui spécifie la tâche, c’est donc un but et des conditions particulières d’atteinte de ce but. La tâche comporte des contraintes, contraintes qui vont pré-orienter la manière d’agir de celui qui l’effectue et mobiliser d’une façon particulière ses ressources, pour construire de nouvelles acquisitions, ou affiner des apprentissages déjà établis. La tâche, si elle est acceptée, va déclencher une activité chez le sujet. « L’activité fait référence à ce que met en jeu le sujet pour satisfaire aux exigences de la tâche » (J.-P. Famose, 1990). La tâche motrice incarne la résistance du milieu , résistance nécessaire pour déclencher et alimenter l’activité auto-adaptative de l’apprenant. Les caractéristiques de l’activité ne sont pas le miroir des caractéristiques de la tâche ( logique du sujet / logique de la tâche). La tâche peut aussi être « refusée » par l’apprenant.

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