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Civilisation et culture V

Civilisation et culture V. De l’universel ( masc ) et du particulier ( fém ) ou le fondement historique du rapport suivant le sexe.

aolani
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Civilisation et culture V

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  1. Civilisation et culture V De l’universel (masc) et du particulier (fém) ou le fondement historique du rapport suivant le sexe

  2. Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, 1949 : ≪ En effet, l’homme représente aujourd’hui le positif et le neutre, c'est-a-dire le mâle et l’être humain, tandis que la femme est seulement le négatif, la femelle. Chaque fois qu’elle se conduit en être humain, on déclare donc qu’elle s’identifie au male ; ses activités sportives, politiques, intellectuelles, …sont interprétés comme une ≪ protestation virile ≫ ; on refuse de tenir compte des valeurs vers lesquelles elle se transcende, ce qui conduit évidemment a considérer qu’elle fait le choix inauthentique d’une attitude subjective. Le grand malentendu sur lequel repose ce système d’interprétation, c’est qu’on admet qu’il est naturel pour l’être humain femelle de faire de soi une femme féminine. : la ≪ vraie ≫ femme est un produit artificiel que la civilisation fabrique comme naguère on fabriquait des castrats : ses prétendus instincts de coquetterie, de docilité lui sont insufflés comme a l’homme l’orgueil : il n’accepte pas toujours sa vocation virile : elle a de bonnes raisons pour accepter moins docilement encore celle qui lui est assignée. ≫

  3. La construction de la masculinité • Il ne suffit pas de dire que la femme est faite femme, que c’est une construction : la masculinité aussi est une construction. • La critique est venue des femmes, pour restituer la place de la femme dans la société. Mais en montrant que la femme est construite, car c’est elle qui était dans une situation de domination, on a montré que le masculin aussi est une construction.

  4. La notion de féminité et de masculinité est récente, elle date du 19eme siècle, de la naissance de la médecine, ou les sexes ont été ramènésau biologique • Auparavant, la différence existait mais n’était pas fondée sur les appareils génitaux, on considérait les différences sur le plan du langage, des attitudes, des mouvements, des rêves, des destins : des comportements culturels.

  5. Dés le 17eme, la médecine et la science, qui ont commence a mettre en avant le corps, ont trace des frontières strictes et ont oppose les sexes a partir des parties génitales. • Le sexe a été d’abord associé uniquement à la femme, qui est dans la nature. Le sexe, dans l’encyclopédie du 18eme, est exclusivement associe a la femme : le fait qu’elle ait un uterus permet de renvoyer la femme a la nature. Le lien de la masculinité avec le sexe a été affaibli : cela a posé un problème : Qu’est-ce que le masculin et comment peut-il être construit ?

  6. ≪ L’homme est homme dans des instants déterminés, la femme est femme pendant toute sa vie ou du moins toutes sa jeunesse. ≫ J.-J. Rousseau, Emile.

  7. Au 19eme siècle nait donc une conception médico-bio-normative de la femme comme sexe unique. Le sexe de l’homme demeure invisible car le fait d’être homme ne réside pas dans sa physiologie. • Comment construire alors la masculinité ?

  8. Dans certaines cultures On fait des rituels longs et violents pour permettre a l’homme de devenir homme. • Dans notre société il y en a toute une série. Le masculin consiste toujours a arracher l’enfant male a l’espace des femmes. Chez les Papous comme chez nous, c’est le même processus : à travers la socialisation, le garçon s’arrache à l’influence maternelle et féminine.

  9. Pour les femmes, il y a aussi des rites d’initiation mais ils sont souvent beaucoup plus légers, car on estime dans de nombreuses sociétés que la femme est femme par la nature.

  10. La différence de sexe, les rapports sociaux de sexes, constituent une constante dans toutes les sociétés, • mais la différence a peu de choses à voir avec les particularités physiologiques. On la construit dans chaque société. La différence va se construire par étapes successives, qui ne découlent pas forcement du sexe biologique. • L’idée qu’on devient femme ou homme à travers les épreuves imprègne les différentes cultures.

  11. Les identites ne sont pas primordiales • Ici nous allons a l’encontre des conceptions de l’identité en temps que primordiale, en temps qu’une nature contre laquelle on ne peut pas aller (sang, etc.).

  12. 1) L’ethnie, une première tentative de définition • L’ethnie est un objet social, historique mais pas naturel, tout comme la famille. La notion d’ethnie est récente, elle est apparue a la fin du 19eme siècle.

  13. Ethnos = mot polysémique voulant dire groupe, espèce. Opposé a polis. • Ethnos apparait comme un regroupement par opposition a l’idéal, la cité grecque, espace dans lequel il y a des institutions et dont le statut est défini et négocié. Polis apparait donc comme supérieur a ethnos.

  14. Le terme d’ethnie va être crée a la fin du 19eme siècle par opposition à nation dans une relation d’opposition hiérarchique. • L’ethnie serait un stade inférieur de la nation • On utilise ethnie pour tous les peuples qui n’auraient pas de nation au sens européen.

  15. Au 19eme siècle, on assiste tout au long du siècle a la création des états nations, considérés comme la forme la plus aboutie d’organisation politique. • Puis le terme ethnie sortira du domaine des sciences sociale après la 2eme guerre mondiale, il sera utilise dans le sens commun a partir des années 50.

  16. Comment définir l’ethnie : • Ethnie : Groupe ethnique. Ensemble d’individus présentant des traits communs : religieux, culturels, linguistiques, territoriaux, etc. • Il est difficile de démarquer les groupes selon des critères très clairs. • A l’inverse, certains groupes se considèrent comme un ensemble, pourtant ils n’ont pas de langue commune ni la même religion .Souvent, le groupe est peu différent des autres groupes. Il est difficile de définir sociologiquement une ethnie.

  17. 2) La construction historique et politique de l’ethnicité • L’identification ethnique est le produit d’une histoire politique (fait intervenir des facteurs idéologiques, etc.).

  18. Dans la plupart des cas ou l’on a appliqué le terme d’ethnie (Afrique, Asie, Indiens d’Amérique du Sud), on s’aperçoit que les ethnies sont apparues comme une classification produite par la colonisation.

  19. Pour contrôler le pays il fallait le cartographier et donc décider de mettre des frontières entre les groupes. • Cela a été fait de façon arbitraire, entre des peuples qui se considéraient comme une seule ethnie bien qu’ils ne parlaient pas la même langue.

  20. Dans une perspective de contrôle des populations, on a introduit des frontières, pour pouvoir cartographier, en utilisant des critères linguistiques, religieux • L’Etat nation tend a (souhaite) homogénéiser sa population en terme de religion (sans y parvenir vraiment), de langue et de culture. La classification coloniale des ethnies en Afrique et ailleurs fut bureaucratique.

  21. L’importance politique de l’ethnicité provient de ce qu’elle est un phénomène éminemment moderne. • Elle n’existait pas avant la colonisation.

  22. Auparavant, il y avait des ensembles politiques plutôt ouverts, plurilinguistiques et pluri religieux • Cette structure ou logique classificatoire a survécu à la colonisation, ce qui fait qu’aujourd’hui, en Afrique, l’argument ethnique est très important dans les conflits et dans les enjeux sociopolitiques.

  23. En Ex-Yougoslavie également. Ce phénomène relève de la modernité coloniale et post-coloniale et non de la nature des Africains ou des habitants des Balkans.

  24. Les migrations, accélérées par le capitalisme vont, dans le nouveau contexte de la ville, créer ou renforcer l’ethnie. • Les individus, déstabilisés a leur arrivée en ville dans une sorte d’anomie, vont se regrouper en créant de nouvelles ethnies, un groupe de solidarité dans un espace d’anomie totale. L’ethnie est un produit de la modernité, et doit être vue comme une réponse, une solution a l’arrivée dans la ville, a l’insertion dans l’Etat nation. C’est un phénomène dynamique et des entités hétérogènes et fluides.

  25. Manipulation de l’ethnicité et purification ethnique :Des exemples • Exemples du Rwanda et de l’ex-Yougoslavie : de l’ethnie à la purification ethnique • Le génocide entre Hutus et Tutsis au Rwanda en 1994-1995 • Le Rwanda apparait comme divisé entre deux ethnies qui se détestent. Les Hutus ont massacre les Tutsis. On a explique cela par des oppositions ancestrales entre deux ethnies qui se détestent.

  26. Historique : A la fin du 19eme siècle, les Allemands puis les Belges arrivent et colonisent la région. Auparavant, le Rwanda avait une structure politique centralisée a dominante tutsie, dirigée par une dynastie. Chaque colline était dirigée par deux chefs, un Hutu et un Tutsi.

  27. A l’époque, les notions de Tutsi et Hutu étaient reliées a des catégories sociales. • Depuis 1956, début des problèmes, on parle dans la presse de différences naturelles. Alors que les Hutus étaient agriculteurs et les Tutsis éleveurs. On devenait Tutsie si on avait des vaches. Pour le reste, les Tutsis et les Hutus partageaient langue, culture et rites religion.

  28. La notion d’ethnie ne peut pas s’appliquer ici. Le Rwanda formait un peuple nation bien organise : il y avait par exemple une poste qui fonctionnait très bien, etc. Mais les Belges ne pouvaient pas croire que c’était possible, ne pouvaient pas le voir.

  29. A partir de la fin du 19eme, avec la colonisation, on va figer les catégories hutue et tutsie dans un processus d’ethnicisation et de radialisation (renvoyer les deux catégories sociales a des races différences).

  30. Les Belges ont rigidifié la différence en établissant des cartes d’identité. Le critère de distinction est établi de façon arbitraire : celui qui a plus de 8 vaches sera tutsi et tous les autres seront hutus. Alors qu’avant existait une certaine mobilité sociale (on pouvait passer d’une catégorie a l’autre).

  31. Puis les Belges ont construit une hiérarchie entre les deux entités : diviser pour régner ! Ils ont prétendu que les Tutsis, minoritaires, étaient une catégorie supérieure aux Hutus. • L’administration belge a alors crée des lois de ségrégation anti-Hutus. Les Hutus sont interdits d’école et considères comme des paysans nés pour servir.

  32. Ce modèle sous-tend la représentation de l’histoire européenne de l’époque, l’Europe traversée par deux races concurrentes : les Celtes, inferieurs et les Germains, a la tête allongée. • Ce travail a consiste a créer deux entités séparées.

  33. Et les Hutus et les Tutsis se sont identifies, ont • complètement intégré le modèle colonial de représentation de leurs groupes. • Cette invention a réussi et a eu un effet terrible, puisqu’il s’est traduit par un massacre.

  34. Avec cette séparation, les catégories sociales sont figées, le pouvoir désorganisé, on supprime les chefferies pour n’en garder qu’une. On a envoyé certains enfants tutsis a l’école (primaire) pour les former a devenir intermédiaires. • Puis les Tutsis ont revendique l’indépendance, notamment le roi, dans les annees 59-60.

  35. Alors, les colons belges ont changé de tactique, ils se sont retournes vers les Hutus : ≪ Il faut vous révolter car les Tutsis, qui se croient superieurs, vont vous humilier encore plus.≫

  36. Les Hutus ont été mis sous la coupe de l’église, dirigée par des évêques étrangers seulement. L’église a pris les devants : en 56, le premier génocide mis en place l’a été avec le soutien voire a l’initiative de l’église catholique.

  37. En 1956, l’évêque de Kigali, un Valaisan, a pris la responsabilité d’appeler au massacre des Tutsis (justification : les Tutsis sont communistes). • C’est a partir de ce moment que les problèmes ont commence : les Hutus étaient persuades que les Tutsis, race conquérante, voulaient les asservir. Il y a eu 4 génocides en 1956, 1962, 1967 et 1994.

  38. L’ethnicisation du Rwanda a debouche sur les genocides.

  39. Ex-Yougoslavie • A partir des années 1985-1987, on assiste a la désintégration progressive du régime communiste et a des tensions entre différentes entités en Yougoslavie. • Les Slaves du sud, qui s’étaient construits en Etat nation a la fin du 19eme siècle comme l’Allemagne et l’Italie, regroupaient des entités séparées.

  40. La rupture entre voisins fut consommée du jour au lendemain. • Ces entités se sont alors opposées comme des entités irréductibles et sont entrées en guerre. Et des critères comme la langue ou la religion ont été soudainement érigés en principes de division.

  41. On se met a cultiver la plus petite différence, alors que la veille elle n’avait aucune signification.

  42. Le discours ethnique en ex-Yougoslavie : • Le système fédéral et communiste tombe en crise quelques années après la mort de Tito. • Alors, pour masquer les problèmes politiques et sociaux, on va mettre en avant des problèmes raciaux pour expliquer la déliquescence du système constitutionnel et du régime communiste.

  43. La vraie crise, la vrai problème a résoudre était comment sortir du communisme. • Mais les élites croates et serbes ont préfère se demander comment accaparer le pouvoir de l’Etat fédéral, la puissance de l’armée, les usines et la production industrielle.

  44. L’enjeu etait donc le contrôle des ressources. • Les elites vont se partager en Croates, Serbes et Bosniaques, dans une volonté de détruire la coexistence du système fédéral – 6 républiques autonomes faisant partie d’une même fédération avec un équilibre certes fragile, mais un bon compromis un peu comme la Suisse. • Le socialisme quasi démocratique de la Yougoslavie était un exemple.

  45. Ces élites recherchent la crise et l’effondrement du système. Pour cela, ils vont mettre en avant des facteurs de division, de façon a cacher l’enjeu économique, politique et militaire.

  46. Ces facteurs de division, ce sont les facteurs ethniques : ≪ nous avons le droit de ≫, complexe de la grande Serbie. Idem pour les Croates. Les Bosniaques, eux, se sont retrouves entre deux nationalismes, car les trois peuples cohabitaient en Bosnie. A cette fin on va mettre en avant la plus petite différent pour en faire une différence irréductible.

  47. Le critère religieux : • Serbes : orthodoxes • Croates : catholiques • Bosniaques : musulmans laïques, citadins, vivant dans la mixité religieuse, ils ne s’identifiaient pas comme musulmans. Ils ont été contraints de s’identifier a l’Islam, au fait d’être musulman. • (Au Kosovo, forte minorité albanaise)

  48. On a mis un avant la religion comme critère valable de division, alors qu’auparavant il n’y avait de ferveur religieuse dans aucune de ces trois républiques. • On va se découvrir religieux malgré soi, et on va utiliser le signe d’appartenance a l’orthodoxie : c’est la guerre des symboles.

  49. On a instrumentalise la religion. L’église y est pour quelque chose : elle est bien contente de retrouver sa place chez les athées, • c’était pour elle l’occasion de retrouver l’ « identité chrétienne ». • Le critère religieux est devenu un critère d’exclusion. A ce moment-la un parti bosniaque s’est crée en se déclarant musulman.

  50. Pendant tout ce temps, il y avait une guerre de contrôle de l’espace territorial et des ressources. Le siège de Sarajevo a dure plus de deux ans dans les annees 90 et en 1995, épuration ethnique a Srebrenica.

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