Environnement et SantÉ

1. Environnement et SantÉ

2. Environnement et Santé́ • Les pollutions environnementalesrésultant des activités humaines (industries, transports, agriculture, énergie, etc.) ont des conséquences importantes sur notre état de santé DIFFICULTÉS • Les quantifier avec précision • Déterminer les facteurs génétiques, sociaux et environnementaux dans l’apparition et le développement des pathologies.

3. Cancer et environnement : pourquoi est-il si difficile d’apprécier la part des déterminants environnementaux dans l’incidence de certains cancers ? Faiblesse dans les données disponibles (les registres du cancer ne couvrent pas tout le territoire français et les données de maladies professionnelles sont difficilement exploitables) Longue période de latence souvent plusieurs décennies entre l’initiation du cancer et son diagnostic Niveaux de pollution relativement faibles mais chroniques et multiplicité des polluants rendent difficile l’estimation de l’exposition réelle des populations Effets synergiques (certains facteurs voient leurs effets renforcés lorsqu’ils sont associés, par exemple, radon et tabac pour le cancer du poumon) Effets non spécifiques (par exemple, l’arsenic et ses sels peuvent provoquer le cancer du poumon mais aussi celui du foie, de la vessie ou de la peau, et sont également à l’origine de maladies neurologiques).

4. Campagne d'alerte sur les substances chimiques toxiques publié le : 23/03/2004. Le WWF a fait procéder aux analyses du sang de 47 personnes provenant de toute l’Europe et comprenant 39 membres du Parlement Européen. Ont été recherchés : les pesticides organo-chlorés ; les PCB ; les retardateurs de flamme bromés ; les phtalates et les composés perfluorés Les résultats ont montrés la présence dans le sang de 41 substances en moyenne par volontaires. Sur un total de 101 moléculesrecherchées, 76ont été identifiées. Parmi ces molécules, certaines sont interdites en Europe depuis plus de vingt ans.

5. LES CANCERS EN FRANCE

14. LES SITES DE POLLUTIONS Dans le Nord - Pas-de-Calais

16. Des sites Seveso dans des zones densément peuplées Dans les communes présentant au moins un établissement classé Seveso, la densité démographique est six fois plus élevée que dans les autres communes françaises : 534 hab./km2 contre 80 hab./km2.

19. Les chiffres clés du Nord – Pas-de-Calais Les émissions de plomb et de dioxines sont en augmentation, entre 2005 et 2006, respectivement de 7,6 % et 4,5 %. Importance des industries lourdes sur la zone industrielle de Dunkerque et les centrales thermiques pour le Hainaut. Rejets de COVNM sur l’ancien bassin minier et la métropole lilloise avec les activités l’automobile et de l’imprimerie.

22. LES GRANDS INDICATEURS DE SANTÉ DANS LE NORD - PAS de CALAIS

26. Texte

27. Personnes de 75 ans et plus dans la population en 2004(en pourcentages)

28. TAUX D'ACCROISSEMENT ANNUEL MOYEN DE LA POPULATION ENTRE 1990 ET 1999 Les départs du Nord-Pas-de-Calais sont surtout le fait des jeunes. Les seniors Nordistes, souvent très attachés à leur région, choisissent pour la plupart de continuer d’y vivre une fois la retraite venue. Bien que l'ex-bassin minier et industriel du Nord-Pas-de-Calais connaisse un accroissement naturel appréciable, dû essentiellement à son caractère singulier en Europe puisque la fécondité y est parmi les plus élevées du continent, il ne se traduit pas par un gain net général de la population.

29. LA MORTALITÉ PAR CANCERS DANS NORD - PAS de CALAIS LES CARTES DE MORTALITÉ INÉGALITÉS RÉGIONALES ET CANTONALES Les cancers (comme d’autres maladies) frappent plus qu’ailleurs les habitants de la région, plaçant ainsi le Nord – Pas-de-Calais en tête des régions françaises tant au niveau de l’incidence que de la mortalité.

30. HOMMES Taux standardisés de mortalité pour 100000 habitants des régions de France métropolitaine : ensemble des tumeurs malignes(1991–1999). Texte Entre 1997 et 1999, le Nord – Pas-de-Calais a connu, par rapport à la France, une surmortalité par tumeurs de +28 % chez les hommes

32. Nombre de décès par tumeurs maligne cumulé pendant la période 1991–1999 Chez les hommes, le nombre de décès par tumeurs malignes varie de 70 à 2670selon le canton. La mortalité des cantons ruraux est en général inférieure à la moyenne régionale Surmortalitédans: Des cantons duBassin minier (Denain, Lens-Est, Lens commune, Rouvroy , Noyelles-sous-Lens, Hénin-Beaumont commune) La métropole lilloise et des grands pôles urbains du littoral (Dunkerque, Calais, Boulogne).

33. FEMMES Taux standardisés de mortalité pour 100000 habitants des régions de France métropolitaine : ensemble des tumeurs malignes(1991–1999). Entre 1997 et 1999, le Nord – Pas-de-Calais a connu, par rapport à la France, une surmortalité par tumeurs de +13 % chez les femmes .

36. MORTALITÉ PAR CANCERS DANS LE NORD - PAS-DE-CALAIS 2004 - 2007 . Les cancers des VADS sont deux fois plus fréquents chez les travailleurs manuels que chez les autres travailleurs, avec des consommations de tabac et d’alcool similaires. (Chantal Cases, directrice de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé).

37. Les pathologies chroniques dans LE NORD – PAS-de-CALAIS MALADIES CARDIOVASCULAIRES AFFECTIONS RESPIRATOIRES MALADIES CHRONIQUES DU FOIE DIABÈTE MALADIES CÉRÉBROVASCULAIRES PATHOLOGIES THYROÏDIENNES ENDOMÉTRIOSE MALADIES NEUROLOGIQUES : SCLÉROSE EN PLAQUES PARKINSON ALZHEIMER DMLA INSUFFISANCERÉNALE CHRONIQUE

38. Les pathologies chroniques dans LE NORD – PAS-de-CALAIS Mortalité(M)etmortalité prématurée(MP)les plus fortes de tous les départements pour les pathologies suivantes :

39. Mortalité par diabète sucré dans le Nord - Pas-de-Calais 2004 - 2007 La France est confrontée à une épidémie de diabète de type 2. Le nombre de diabétiques traités a augmenté de 40% entre 2001 et 2007 - CNAMTS - Parallèlement les dépenses de l’Assurance Maladie pour le remboursement des soins de ces malades ont augmenté d’un milliard d’euros par an pour atteindre 12,5 milliards d’euros en 2007

40. Diabète de type 1 : l’épidémie progresseHarjutsalo V et coll: Time trends in the incidence of type 1 diabetes in Finnish children: a cohort study.Lancet 2008 Augmentation annuelle significative de l'incidence allant de 0,6 à 9,3 %. En moyenne l'augmentation annuelle était de 3,9 % et elle était plus importante chez les plus jeunes « Cette augmentation ne s'explique pas simplement par une manifestation plus précoce de la maladie. Elle reflète probablement l'apparition de conditions environnementales défavorables qui augmentent le risque », précisent les auteurs. Si les tendances épidémiologiques actuelles se confirment, on doit s'attendre à un doublement du nombre des nouveaux cas de diabète de type 1 chez les moins de 5 ans entre 2005 et 2020 et à une augmentation de la prévalence chez les moins de 15 ans de 70 % dans les pays européens.

42. MORTALITÉ PRÉMATURÉE PAR CARDIOPATHIES ISCHÉMIQUES • Les taux de décès prématurés les plus élevés s'observent dans le Nord-Pas-de-Calais et la Corse.

44. Le monoxyde de carboneaccroît de risque d'hospitalisation cardiovasculaire Le taux de CO dans l'air ambiant, même à des niveaux inférieurs au seuil jugé néfaste pour la santé, est associé au risque d'hospitalisation pour une maladie cardiovasculaire le même jour - (université de Yale). Carte de la mortalité par cardiopathies ischémiques, hommes, 1990-1999

45. Mortalité par maladies de l’appareil respiratoire

47. MORTALITÉ PAR MALADIES CHRONIQUES DU FOIE - 2004-2007

48. La pollution responsable de l’augmentation du nombre de maladies du foie ?Dr. Matthew Cave - Université de Louisville - Kentucky • Les chercheurs ont examiné l’exposition chronique à des taux faibles de 111 polluants communs, dont le plomb, le mercure, les pesticides et les PCB, et ont également étudié l’association de cette exposition à des cas inexpliqués de maladies du foie chez les adultes. • Ils ont ainsi découvert la présence de ces polluants chez plus de 60% des sujets de l’étude, ayant des enzymes du foie anormales.

49. En France, le registre EPIMAD, montre une augmentation de l’incidence de 30% sur 15 ans. Cette augmentation ne peut être mise sur le compte de facteurs génétiques mais sur celui des facteurs d’environnement. Le point important est représenté par l’augmentation de la maladie de Crohn chez l’enfant (moins de 18 ans). L’étude des migrants montre que l’environnement prédomine sur le terrain. génétique. MICI, maladies de l’environnement?Pr Antoine Cortot

50. « Le Nord - Pas-de-Calais est l'une des régions du monde où il y a le plus grand nombre de pathologies inflammatoires (notamment maladie de Crohn) et ça continue d'augmenter, notamment chez l'enfant. »Entretien VDN Pr J.F Colombel