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Quelques Concepts théoriques en psychologie

Quelques Concepts théoriques en psychologie. Comportements, attitudes, conduites, personnalités C. Bécot. Les objectifs pédagogiques. Définir les concepts de « comportement », « conduite », « attitude » et « personnalité ».

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Quelques Concepts théoriques en psychologie

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Presentation Transcript


  1. Quelques Concepts théoriques en psychologie Comportements, attitudes, conduites, personnalités C. Bécot IFSI 2012/2013

  2. Les objectifs pédagogiques • Définir les concepts de « comportement », « conduite », « attitude » et « personnalité ». • Comprendre comment nous pouvons expliquer nos comportements, notre personnalité en les reliant à des grands courants en psychologie. • Questionner cette notion de personnalité et comprendre l’intérêt de ce questionnement dans le soin. IFSI 2012/2013

  3. I Définition des différents concepts • Les termes de « comportement », « conduite », « attitude » et « personnalité » sont utilisés, communément, pour désigner l'ensemble des manières de penser, de sentir, d'agir caractérisant un individu ou un groupe. • Les définitions de ces différents termes sont multiples et dépendent du courant dans lequel on s’inscrit (scientifique, philosophique, psychologique…). IFSI 2012/2013

  4. Définition de comportement • Ensemble des réactions observables chez un individu placé dans son milieu de vie et dans des circonstances données (Psycho)* • «Manière d'être et d'agir des animaux et des hommes, manifestations objectives de leur activité globale». (Piéron). • Dans le langage courant : Manière d'être ou d'agir d'une personne * CRNTL centre national de ressources textuelles et lexicales IFSI 2012/2013

  5. Définition de comportement • Désigne les actions d’un être vivant. = la manière d’être des animaux et des hommes. • Ensemble de phénomènes observables (lié à la perception: ce que l’on voit). • Terme souvent utilisé en éthologie (étude du comportement des espèces animales) et en psychologie scientifique (neuropsychologie). IFSI 2012/2013

  6. Définition de la conduite • En psychologie, la conduite se définit par la manière de se comporter ou d'être du sujet. • Ensemble organisé de comportements. C'est aussi la réponse à une motivation mettant en jeu des éléments psychologiques, physiologiques et moteurs. IFSI 2012/2013

  7. Définition de la conduite • La communication par exemple, est une conduite psychosociale visant à transmettre une information par l'emploi du langage, des gestes, des attitudes ou des mimiques... • À l’inverse, la conduite pathologique se définit par la manière inadaptée de se comporter ou d'être du sujet. IFSI 2012/2013

  8. Définition de la conduite • la conduite pathologique, c’est un ensemble organisé de comportements répétitifs et morbides, pouvant entraîner une souffrance pour l'individu. • C'est aussi la réponse privilégiée à une motivation souvent inconsciente mettant en jeu des éléments psychiatriques, psychologiques, physiologiques mais aussi sociaux et législatifs. (conduite addictive, alcoolique, suicidaire…) IFSI 2012/2013

  9. Définition de la conduite • Concept employé quand on veut définir le comportement d’un individu : • La conduite désigne un ensemble d’activités externes observables de l’organisme et de phénomènesinternes inobservables qui sont supposés en être concomitants : les sentiments, les émotions, motivations, but… IFSI 2012/2013

  10. Définition de l’attitude • Attitude =  état de préparation dans lequel se trouve un individu qui va recevoir un stimulus ou donner une réponse et qui oriente de façon momentanée ou durable certaines réponses motrices ou perceptives, certaines activités intellectuelles.  Bloch et al. (1997, p.119), IFSI 2012/2013

  11. Définition de l’attitude • Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directrice et dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent. Allport, 1935, IFSI 2012/2013

  12. Définition de l’attitude • C’est une prédisposition à agir • L’attitude prend naissance dans la relation d’une personne avec son entourage IFSI 2012/2013

  13. L’attitude soignante • Désigne la manière d’être, le comportement, la conduite adoptés par la soignante dans sa relation avec le patient. • L’attitude soignante sera fonction des savoirs, savoir-faire et savoir-être de l’infirmière ( -> les compétences techniques et relationnelles). IFSI 2012/2013

  14. L’attitude soignante • Elle sera aussi influencée par notre personnalité. • Cela nécessite de questionner la notion de personnalité. • La relation de soin sera une rencontre entre deux « personnalités ». IFSI 2012/2013

  15. Définition de la Personnalité • étymologie : vient de persona (parler à travers) terme latin qui désigne le masque porté par les comédiens du théâtre antique grec. Placé sur le visage, ce masque avait la fonction de médiation : il était l'interface entre l’acteur, son rôle, et le public. IFSI 2012/2013

  16. Personnalité étymologie : • Le nombre de masques était limité à 12 personnages • le public en voyant le masque pouvait prédire l’action du comédien et lire les cohérences de rôles entre les personnages d’un récit lui aussi connu de tous. • Chaque acteur n'avait le droit d'utiliser qu'un seul masque par représentation IFSI 2012/2013

  17. Personnalité étymologie : • Les masques avaient un rôle de lisibilité pour apprendre à se comporter en harmonie avec la société stable. Le théâtre fonctionnait comme un mode d’emploi, avec ses clés, ses modèles de références. IFSI 2012/2013

  18. Qu’est-ce que la personnalité • Elle rend compte de ce qui qualifie la façon d’agir d’un individu : permanence et continuité des modes d’action et de réaction, son style propre pour interagir avec les choses du monde et avec autrui. IFSI 2012/2013

  19. Qu’est-ce que la personnalité • Un ensemble de caractéristiques affectives, émotionnelles et dynamiques relativement stables et générales de la manière d’êtred’une personne dans sa façon de réagir aux situations dans lesquelles elle se trouve (Bloch etal., 2002) IFSI 2012/2013

  20. La personnalité dépend de : • Tendances héréditaires et constitutionnelles • Influence de la famille, du milieu, de l’éducation, de la culture • Fait d’avoir subi des épreuves et éprouvé des difficultés • Réussites et échecs • Exercice d’un métier • Conformisme imposé par des groupes religieux ou professionnels … IFSI 2012/2013

  21. II - les champs théoriques IFSI 2012/2013

  22. Petit historique de l’intérêt porté à l’étude de la personnalité: • Dans l’Antiquité, Hippocrate (460-377av JC) identifie les humeurs dans le corps humain (le sang, la bile noire, la bile jaune et le flegme), associé à des comportements • Galien (131-201) et ses treize types de personnalité (sanguin, mélancolique, colérique, etc.) IFSI 2012/2013

  23. Approches pseudo-scientifiques du XVIème s à nos jours : • Astrologie • Phrénologie = théorie selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère IFSI 2012/2013

  24. Courants théoriques A)Maturationnisme (Gesell) B) Behaviorisme (Pavlov, Watson, Skinner) C) Les neurosciences D) Cognitivisme (Piaget) E) Psychanalyse (Freud) F) Psychologie sociale IFSI 2012/2013

  25. A) La théorie maturationniste :A. Gesell (psychologue, pédiatre américain : 1880-1961) • Insiste sur l'importance des facteurs endogènes comme facteurs responsables du développement. • Le développement psychologique est lié à la maturation du potentiel génétique de l’individu = tout est déterminé, programmé dès la conception. • Absence d'influence des facteurs environnementaux sur le développement. IFSI 2012/2013

  26. Critique à formuler contre le maturationnisme : • Le maturationnisme suppose une indépendance du développement par rapport aux circonstances externes. Or, il est établi que, dès l'embryogenèse, les interactions entre l'organisme et l'environnement sont déterminantes pour le développement. • Évolution de cette théorie à travers les neurosciences (mais aujourd’hui en prenant en compte l’environnement). IFSI 2012/2013

  27. B1) Le courant Behavioriste • Les béhavioristes considèrent la psychologie comme la science du comportement animal et humain, sur la base des seuls faits observables. • Rq : « Behavior » (anglais) = comportement. • Mettent l'accent sur les interactions entre l'organisme et l'environnement mais s'intéressent exclusivement aux données observables et aux comportements, en vue d'établir une relation de cause à effet, notamment dans des situations d’apprentissage (= théories de l’apprentissage). IFSI 2012/2013

  28. Le comportement est considéré comme fonction des stimuli. On ne s'intéresse pas à ce qui se passe entre le stimulus et la réponse car le fonctionnement interne du sujet est une boîte noire (on ne peut rien en savoir, aucun intérêt pour la connaissance introspective/ l’étude de la conscience). B1) Le béhaviorisme: le processus d’apprentissage L ’environnement stimule (S= stimulus) L ’organisme est stimulé (I = individu = la boite noire ) L ’organisme produit une réponse : le comportement (R = réponse) IFSI 2012/2013

  29. B2) Pavlov (1849-1939)et le concept de conditionnement • Pavlov, médecin et physiologiste russe , effectuait une recherche sur la salivation des chiens pour un programme de recherches sur la digestion. • Il remarqua qu’un chien qui revenait dans le laboratoire de recherches après plusieurs fois, se mettait à saliver avant même qu’on le nourrisse. Le chien salivait à voir simplement la pièce, le plat où on mettait la nourriture, la personne qui la lui donnait ou encore à sentir l’odeur de la viande. IFSI 2012/2013

  30. B2) Pavlov (1849-1939)et le concept de conditionnement • Pavlov vit dans ce phénomène la base de l’apprentissage et le désigna par le nom de réflexe conditionnel (ou conditionné) ou réflexe de Pavlov. IFSI 2012/2013

  31. B2) Pavlov (1849-1939)et le concept de conditionnement • Son hypothèse : chaque réaction de l’organisme est conditionnée à partir d’une association entre un stimulus et un réflexe primaire. • Il y a des réactions inconditionnelles, propres à chaque espèce. Ex: la fuite de l’animal devant le danger. • Et, des réactions conditionnées. Ex: le code de la route conditionne notre comportement et nos réflexes. IFSI 2012/2013

  32. B2) l’expérience de Pavlov5 variables: Avant le conditionnement : - Stimulus neutre (SN): Stimulus qui ne déclenche, de prime abord, aucun réflexe/réponse (cloche sonne : pas de réaction de l’animal). - Stimulus inconditionnel (SI): Stimulus qui déclenche une réponse (inconditionnelle) de manière réflexe, sans apprentissage nécessaire (danger : l’animal fuit ou il mange : il salive). - Réponse inconditionnelle (RI): Réponse déclenchée par un stimulus (inconditionnel) de manière réflexe, sans apprentissage nécessaire. Elle peut se manifester sous forme d’émotion ou de réflexe (= salivation). IFSI 2012/2013

  33. Après le conditionnement : - Stimulus conditionnel (SC): Stimulus initialement neutre qui finit par déclencher une réponse conditionnelle lorsqu'il a été associé à un stimulus inconditionnel. (Ex: la cloche car cloche + nourriture) - Réponse conditionnelle (RC): Réponse déclenchée par un stimulus conditionnel lorsqu'il a été associé à un stimulus inconditionnel. IFSI 2012/2013

  34. Cf. Image dans fichier « pavlov » Ou google (images) : pavlov.gif B2) Le concept de conditionnement L’expérience de Pavlov : résumé en images… IFSI 2012/2013

  35. B3) - Watson (psychologue américain : 1878-1958) • Ce type de conditionnement a été à l'origine des travaux de Watson sur le conditionnement des émotions. • Nous possédons un ensemble de réflexes naturels qui ne demandent aucune expérience préalable. • Le réflexe répond uniquement à un stimulus spécifique, et nous ne pouvons pas contrôler nos réflexes IFSI 2012/2013

  36. B3) - Watson (psychologue américain : 1878-1958) • Cette absence de contrôle sur nos réflexes peut entraîner l'établissement d'une association entre une stimulation déclenchante et une stimulation qui n'a rien à voir. C'est ainsi que nous pouvons expliquer l'ensemble de nos phobies. IFSI 2012/2013

  37. B3) - Watson (psychologue américain : 1878-1958) • L’expérience de Watson : « le petit Albert » : expérience sur un jeune enfant qui manifestait une peur des bruits métalliques. • On présentait une petite souris blanche à l'enfant (SN) qui se réjouissait de la présence du petit animal. • D'un autre côté, lorsque Watson frappait deux bâtons de métal ensemble (SI) afin de créer un son fort, celui-ci paniquait et se mettait à pleurer (RI). IFSI 2012/2013

  38. Lorsque l’enfant s'approchait pour jouer avec la souris blanche, Watson frappait les deux bâtons (SI) et l'enfant se mettait à pleurer (RI). En agissant de la sorte de façon fréquente et répétitive, Watson créait chez l’enfant une peur envers la souris blanche : il pleurait (RC) lorsqu’elle s'approchait de lui. Watson a pu constater qu'il était aussi devenu un SC pour l'enfant qui avait la même réaction face à lui. IFSI 2012/2013

  39. La peur se généralisa envers les lapins blancs et les autres animaux à poil blanc + les manteaux de fourrure blanche. • L’homme n’est que le reflet de son milieu, que le résultat des conditionnements qu’il subit. La thèse du «Modelage» mise sur les conditions externes pour transformer / former les individus IFSI 2012/2013

  40. B4) Skinner (psychologue américain : 1904- 1990) : • A introduit la notion de conditionnement « opérant ». • Les apprentissages humains répondent à ce type de conditionnement : la mise en place des comportements s'effectue par reproduction des actions dont les conséquences sont recherchées par l'individu (et inversement : abandon des actions dont l'individu souhaite éviter les effets). IFSI 2012/2013

  41. B4) Skinner (psychologue américain : 1904- 1990) : • L’individu, « le sujet » intervient dans la relation causale entre deux événements. Il ne subit plus mais est actif. • Nous sélectionnons les actions à reproduire en fonction d'agents renforçateurs : les renforcements positifs ou négatifs ont pour objectif de voir augmenter la probabilité de voir apparaître un comportement IFSI 2012/2013

  42. B4) Skinner (psychologue américain : 1904- 1990) : • Expériences de Skinner : - Il place un oiseau dans une cage munie d'un levier. L'oiseau apprend la relation entre « appuyer sur le levier » et « recevoir de la nourriture ». C'est un renforcement positif. - Autre ex de la vie quotidienne : en maternelle, on donne des bons points aux enfants s'ils travaillent bien. Le renforcement positif du comportement : « bien travailler ». IFSI 2012/2013

  43. B4) Skinner (psychologue américain : 1904- 1990) : Autre expérience : A un animal placé en cage, on veut faire apprendre à sauter d'un côté ou de l'autre de la cage. Il apprend grâce à des chocs électriques. C'est un agent renforçateur négatif. La punition a pour objectif de faire disparaître un comportement. Il y a installation d'un stimulus aversif ou suppression d'un stimulus agréable. IFSI 2012/2013

  44. Orientation behavioriste et santé Le conditionnement opérant a été utilisé dans des visées éducatives ou thérapeutiques, auprès d'enfants perturbés ou retardés, dont on souhaite « structurer » le comportement. Pour cela, il s'agit d'établir une série d'étapes entre le comportement de base et la réponse finale recherchée. Le renforcement des différentes étapes se fait de manière progressive et systématique. Ex : Utilisation d’une technique opérante auprès d’enfants autistes (extrait article « ex de contre conditionnement pour les humains, books.google: psychologie: science humaine et science cognitive, p.747, encadré 20.7). IFSI 2012/2013

  45. Critiques du modèle béhavioriste… Le cognitivisme : nécessité de tenir compte de la manière dont la connaissance se construit chez un sujet. Les cognitivistes vont ouvrir «la boite noire» de la conscience pour l’explorer. La psychanalyse : on ne peut pas évacuer la question de l’inconscient et du désir pour comprendre les conduites humaines. IFSI 2012/2013

  46. C) Les neurosciences Il s’agit de comprendre les relations entre le corps et l’esprit, entre la constitution physique/biologique et psychologique. Les processus biologiques jouent-ils un rôle dans la constitution du « tempérament »? Basées sur l’étude du tempérament: «Ensemble des caractéristiques individuelles de l’humeur en général ou de la qualité de la réaction émotionnelle, qui apparaissent tôt, restent relativement stables, sont héréditaires et s’inscrivent dans des processus biologiques». IFSI 2012/2013

  47. C) Les neurosciences La génétique comportementale : Discipline qui cherche à démontrer la part explicative des gènes dans les comportements. Difficile à démontrer car le développement de la personnalité (du « tempérament ») dépend de l’interaction des facteurs génétiques et environnementaux : il n’y a pas d’inné sans acquis, ni d’acquis sans inné. Nature et culture sont en interdépendance. IFSI 2012/2013

  48. C) Les neurosciences La neurobiologie : quel est le rôle du cerveau dans les conduites émotionnelles? Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui transmettent l’information d’un neurone à l’autre (ex: dopamine, sérotonine). Nous savons maintenant qu’une partie du cerveau joue un rôle dans la motivation et l’émotion (au niveau du système limbique). IFSI 2012/2013

  49. C) Les neurosciences • Il y donc un lien prouvé entre les processus physiologiques et psychologiques (d’où l’emploi de molécules chimiques pour traiter certains troubles du comportement). IFSI 2012/2013

  50. C) Les neurosciences Il semble impossible de trouver une relation simple, univoque entre une variable biologique et un trait de personnalité. Cependant, il apparaît que tout processus psychologique a une composante biologique. Il n’y a pas de personnalité sans biologie, pas d’esprit sans corps, pas de nature sans culture. IFSI 2012/2013

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