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La Belgique: un Etat fédéral (1993)

La Belgique: un Etat fédéral (1993). 3 langues nationales: Français/Néerlandais/Allemand 1 frontière linguistique (1963) 3 Communautés (matières culturelles) : - française - néerlandophone - germanophone 3 Régions (matières économiques): - wallone - flamande - bruxelloise

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La Belgique: un Etat fédéral (1993)

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  1. La Belgique: un Etat fédéral (1993) • 3 langues nationales: Français/Néerlandais/Allemand • 1 frontière linguistique (1963) • 3 Communautés (matières culturelles) : - française - néerlandophone - germanophone • 3 Régions (matières économiques): - wallone - flamande - bruxelloise • 10.000.000 habitants et superficie: 30.500 km2

  2. Repérages historiques I • Création suite à la Révolution de 1830 • Mais avant ? - La Lotharingie, pays de « l’Entre-Deux » (843) - Les ducs de Bourgogne (1363) : le « siècle d’or » pour les Pays-Bas - Charles Quint et le 16ème siècle « espagnol » - échec de la révolte de 1585: scission des Pays-Bas espagnols  Pays-Bas actuels + « Belgique »

  3. Repérages historiques II • Habsbourg d’Espagne  Traité d’Utrecht en 1713 (fin de la guerre de succession d’Espagne) • Habsbourg d’Autriche  1792 • France 1815 (Congrès de Vienne) • Hollande  août 1830 (Révolution belge) • 21 juillet 1831: Léopold Ier, 1er roi des Belges

  4. Repérages historiques III Existence d’une frontière linguistique depuis le haut Moyen-Âge: • Wallonie: dialectes (wallon, picard, lorrain, champenois)  français • Flandre (flamand, brabançon, limbourgeois…)  néerlandais • francisation de la Flandre (surtout depuis 1750) • bilinguisme national (1898) • frontière linguistique (1963) • fédéralisme (1991) Oppositions : économique, sociologique, idéologique, démographique et religieuse Le seul lien: la bourgeoisie francophone « unitariste »

  5. Politiquement • Catholiques • Libéraux Union et… désunion au cours du 19ème siècle • POB: 1885 (<fraction progressiste des libéraux) 1893: suffrage universel tempéré par le vote plural 1919: suffrage universel (masculin…) • « Question flamande »: clivage social allié au linguistique

  6. Littérature francophone de Belgique • Pourquoi un titre si long ? Y en a-t-il d’autres? • Deux critères pour définir un ensemble littéraire: - la langue - la nation 2 notions « par essence » problématiques en Belgique! - la littérature elle-même! (ex.: LA litt. française)  Définitions possibles de la littérature belge: Géographique (les territoires « belges » ou… la wallonie!) Politique ou historique (création en 1830) Linguistique (se créer une « langue belge »)

  7. Extrait: le critère géographique L’appartenance nationale cède le pas, normalement, à l’appartenance linguistique, même si elle détermine une particularité du tempérament individuel. Un écrivain de Belgique ou de Suisse, si sa langue est celle de la communauté littéraire française, appartient en principe à celle-ci. Il est trop proche de la France, trop soumis à ses influences, trop imprégné de sa culture et de ses traditions, trop attentif aux mouvements de la pensée et des lettres à Paris pour ne pas se rapprocher des lettres de l’esprit français et ne pas s’intégrer dans la littérature française. Il est dans le même cas qu’un écrivain du Midi ou du Jura ou de Normandie[1]. [1] Joseph Hanse, « Littérature, nation et langue », Bulletin de l’Académie royale de langue et littérature françaises, p.102.

  8. Le modèle gravitationnel On considère les ensembles littéraires francophones (littératures mineures, marginales, émergentes ou périphériques) comme des planètes… gravitant autour d’un centre d’attraction (Paris) (≠anglophones, lusophones, hispanophones<nbre usagers+centralisme) L’accent peut être mis sur : • un rapprochement avec la France et sa littérature (littérature belge de langue française ; littérature française de Belgique) : mouvement centripète • une différenciation (littérature francophone belge/de Belgique): mouvement centrifuge C’est donc un point de vue relativiste et relationnel et non essentialiste. Ce rapport « Belgique »-France = modèle gravitationnel (< sociologie de la littérature)

  9. La périodisation en 3 phases • Phase centrifuge : 1830-1914 - Littérature belge (de langue française) • Phase centripète : 1914-1960 - Littérature française de Belgique • Phase « dialectique » -Littérature francophone de Belgique -1960? : les grandes grèves + décolonisation congolaise -1970? : débuts des réformes de l’Etat + œuvres littéraires + discours critique

  10. Création d’une littérature et constitution des trois mythes Dès les années 1820, deux questions se posent: 1) Peut-on écrire avec « la langue de la France »? 2) Comment écrire? Comme à Paris?  nécessité de dire son Histoire à travers des figures mythiques nationales mais lesquelles? • La « Légende noire »: l’Age d’Or du 16ème siècle - Henri Moke: « Les gueux de mer » (1827) - Charles De Coster: « La Légende d’Ulenspiegel » (1867) - Michel de Ghelderode, etc.

  11. Création d’une littérature et constitution des trois mythes Survalorisation symbolique de la nordicité: « nordicité + langue française = discours sur la LB  1914 » : • La « Flandre littéraire et picturale »: un pays de peintres ! (surtout après 1851) • La question de la langue: fusion réussie des sensibilités germaniques et latines = « l’âme belge » (1897, E.Picard)  Affermissement du « mythe nordique » conforté par le bon accueil parisien à la fin du 19ème siècle (« exotisme »).

  12. Attitudes par rapport à la langue: « l’écriture belge » • Baroque ou carnavalesque: solution distinctive p/r à la France (archaïsmes de De Coster, cultismes de Lemonnier, néologismes de Verhaeren, etc.) • Purisme (par ex. entre 1830 et 1880  « rébellion » de De Coster) • Dialectique (cf. la devise de la Belgique: « L’union fait la force ») Aucune des trois attitudes ne disparaît vraiment au cours des trois périodes mais l’une ou l’autre est dominante

  13. Marc Quaghebeur (1982), Balises A côté des « trois périodes », existe une série de constantes irréductibles à la production française qui traversent toute notre histoire littéraire : • irrégularité linguistique • déni de soi et de l’Histoire • marquage « en creux » de l’identité belge

  14. Création d’une « littérature nationale » après 1830? • Inexistence d’une langue nationale • Division linguistique • Petit pays • « Caractère belge »? • Mobilisation des élites intellectuelles pour la politique • Manque d’instruction des Belges • Existence des nombreuses contrefaçons ou « piratage » (†1852)

  15. Extrait Le grand écueil pour notre littérature naissante, chacun s’en rendait compte, c’était l’imitation de la France. Depuis des années, les proscrits et les immigrés français régnaient sur nos cénacles littéraires. Ils brillaient dans les salons, dans la presse, au barreau, ils étaient incomparables comme conférenciers. On ne pouvait leur dénier le mérite d’avoir éveillé dans nos villes la vie de l’intelligence. Plusieurs d’entre eux même s’étaient définitivement fixés à Bruxelles ou à Liège, et incorporés à la vie nationale. Albert Dasnoy in Les beaux jours du romantisme belge (1942) 

  16. Création d’une « littérature nationale » après 1830: la phasecentrifuge • Copie servile de ce qui se fait en France tension intérieure et esthétique (d’où nos trois rapports à la langue française) • Romantisme en France  romantisme national en Be! Premier courant littéraire belge. - mission sociale de l’écrivain/constitution de l’identité nationale - contre les « excès français » - goût pour le romantisme allemand Importance du roman historique (genre typiquement romantique)  recherche d’une justification politique de la Belgique dans le 16ème siècle (« siècle d’or »)

  17. Création d’une « littérature nationale » après 1830: la phasecentrifuge Arrivée d’émigrants français en 1851... • Réalisme en France dès 1850  réalisme contestataire en Be! Second courant littéraire belge. • Pas d’ambition totalisante mais tranches de vie, études de mœurs et analyses psychologiques: critique de la classe dominante et du clergé • Exemples: Emile Leclerq, Paul Reider

  18. Charles De Coster (1827-1879) « La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandre et ailleurs » (1867) • Moment fondateur de nos lettres: premier roman francophone de l’histoire • Maitrise des trois mythes fondateurs • Tijl l’espiègle: œuvre essentiellement double (satirique et épique, légende et histoire, tragique et burlesque) • Roman historique hors de l’Histoire • Invention d’une langue nouvelle, baroque et archaïsante : le carnavalesque (≠du purisme des années 1830-1880) • Reflet de la tension internationale et nationale (religion et luttes sociales)

  19. Le tournant de 1880: Renaissance des lettres belges • Explosion du nombre de revue littéraires entre 1875-1885 • Défend l’autonomie de la littérature belge • La revue « Jeune Belgique » (1881-1897) dont la devise est « Soyons-nous! »: Professionnalisation des écrivains: vivre de sa plume Autonomisation du politique mais demande de mécénat d’Etat ! Modèles esthétiques français ! mais revendication d’une « langue belge » Doctrine parnassienne de « l’art pour l’art » « Redécouverte » de De Coster

  20. Le naturalisme en France • Trois sources d’Emile Zola: • Auguste Comte: le positivisme • Claude Bernard: méthode expérimentale • Hippolyte Taine: déterminisme (race/milieu/moment) • Les romanciers naturalistes voient le roman comme un document objectif chargé de rendre compte de la réalité de manière scientifique.

  21. Le naturalisme en Belgique • Camille Lemonnier (1844 - 1913) • Se lie aux naturalistes français en les publiant dans sa revue  le « centre » vient à lui • « Maréchal des lettres belges » en 1883: Un Mâle à la tête de la nouvelle génération • Langue artiste, baroque : le « macaque flamboyant » • « Naturisme » (≠ démarche scientifique de Zola et la modernité )

  22. Le symbolisme en France • Thèmes: monde éthéré,esthétique raffinée, mort, mémoire, silence, temps… • Manifeste de septembre 1886 de Jean Moréas • Pas de chef de file comme pour le parnasse ou le naturalisme mais: • Stéphane Mallarmé • Paul Verlaine « Les symbolistes sont ceux qui se sont opposés à ce qui était classique en poésie et à ce qui pouvait plaire à un large public » (P.Valéry) • définition presque sociologique + rupture des codes en place

  23. Le symbolisme en Belgique I • Les « Jeune Belgique » refusent en 1885 les nouveautés symbolistes (¤forme) • 1886: restructuration du champ littéraire belge  L’Art moderne (littérature nationale et engagée) et La Wallonie (symboliste)  Georges Rodenbach et Maurice Maeterlinck

  24. Le symbolisme en Belgique II • Âge d’or de la littérature belge! (consécration avec le prix Nobel en 1911 pour Maurice Maeterlinck) • Majoritairement flamands francophones et rentiers • Important réseau de relations avec la France • Domaines non touchés par les symbolistes français (roman et théâtre): « dysfonctionnement générique » • « Nordicité désincarnée »  exotisme • Fort engagement social (≠France): alliés au POB

  25. Le théâtre symboliste de Maeterlinck • Importance cruciale du théâtre à l’époque! • 4 piliers: auteur, critique, vedette, directeur. • Théâtre symboliste: auteur lié au metteur en scène. Annonciateurs: • Wagner: idée du spectacle total • André Antoine et le « Théâtre Libre » (1887) • Paul Fort et le « Théâtre d’art » (1891-93)  c’est ici qu’intervient Maeterlinck!

  26. Le théâtre symboliste de Maeterlinck • Théâtre de la voix : ce qui parle >> la personne qui parle. • Deux types de voix: distance entre ce que sont les personnages, matériellement, et l’idée qu’ils incarnent.  théâtre statique : le lieu de l’action est un lieu de l’intériorité.  théâtre de marionnettes : la présence de l’être vivant sur scène pose problème car il renvoie au réel.

  27. Conclusion du symbolisme belge • Seul mouvement littéraire belge cité dans l’HLF • Moment essentiel pour l’HLB : (centre périphérie) pour chercher des auteurs qui occuperont une place laissée inoccupée par le centre  Rapport de complémentarité p/r au centre  succès!

  28. L’après 1914: la modernité La guerre 14-18 : • Belgique: seul pays occupé à 95% • « Conseil des Flandres » créé par l’Allemagne : les deux composantes linguistiques sont face-à-face • 1919: SU rend compte de la dualité du pays • Choc culturel intense: déclin de l’image de l’Allemagne romantique+ neutralité du pays bafouée le rêve de synthèse européenne est perdu

  29. Conséquences de la Guerre 14 • Conséquences : chute du mythe unitaire nordique (« l’âme belge » n’a plus de sens)  marque le début de la « dénégation de soi » et de la phase centripète. • L’identité flamande se dit désormais en néerlandais • Littérature belge=écrivain wallo-bruxellois : quelle identité de rechange? Recentrage sur Paris :« entrisme » ou « suivisme » • Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique (1920) [Jeune Belgique; Lundisme] • Le Manifeste du groupe du Lundi (1er mars 1937)

  30. Conséquences de la guerre 14 • Marque les débuts de la veine néo-classique qui assurera son succès dans l’après guerre 45 (souvent : entrisme strict)! • Caractéristiques de l’esthétique centripète: • Suivisme, conformisme esthétique • Occultation des marques belges • Thèmes universels • Exceptions à cet « alignement »: • Le surréalisme belge • Les paralittératures: roman policier, BD, fantastique Rem: le fantastique peut être vu comme une autre forme de dénégation de soi < déprise du réel!…

  31. Le surréalisme en France • Quelques noms: André Breton (le « pape »), Philippe Soupault, Robert Desnos, René Crevel, Paul Eluard, Louis Aragon… • Mouvement de rupture radicale ou s’inscrivant dans la continuité du symbolisme • Le Manifeste du Surréalisme (1924): • écriture automatique • idée du « non-littéraire »: changer la vie (< Rimbaud)

  32. Le surréalisme en Belgique • Pratique littéraire réellement originale (≠France), découvert en 1980!! (cf. texte de P.Mertens) • Quelques noms:Paul Nougé, Louis Scutenaire, Camille Goemans, René Magritte 3 différences avec le surréalisme français : • Refus de l’écriture automatique • Rapport différent au politique • Rapport différent à l’institution littéraire

  33. Méfiance du langage: le choix d’une écriture • Paul Nougé: • La solution de continuité (1934) • Equations poétiques 1 2 Du chat au chapeau Un chat entre les seins Des seins à la ceinture Le sort entre les cils Des cils au silence Sur le sol chapeau ou ceinture Du sort à la sorcière Silence de sorcières au soleil Comme du sol au soleil La distance n’est pas grande

  34. Le surréalisme en Belgique II • Comment agir sur le monde littéraire?  le système des masques. Les surréalistes belges = une « société secrète ». • Masque de la peinture • Masque de la réécriture • Importance de Lautréamont • Le Journal de Nougé • La revue Correspondance (1924-1926)

  35. Les paralittératures • Georges Simenon: le roman policier et la naissance du commisaire Maigret (1929) • Georges Rémidit Hergé: la bande dessinée avec Les aventures de Tintin (1929) On pourrait y ajouter: • La littérature fantastique: rémanescence des forces centrifuges. Ex.: Jean Ray

  36. Le fantastique • Genre lgtps méprisé en France < remise en question du quotidien et du cartésianisme?  succès en Belgique (< refus de l’histoire)! • 1880: symbolisme  fuite du réel et absence d’ancrage • « Décentrement esthétique » (≠Paris) • Écrivains francophones nés en Flandre (rémanence de la 1ère phase + sentiment d’étrangeté) • Obsession du questionnement identitaire! • Franz Hellens (1881-1972), Jean Ray (1887-1964)

  37. Essais de définition • Incertitude entre l’explication rationnelle et surnaturelle d’un phénomène surprenant, suscitant souvent la peur, au sein d’un univers apparemment normal: Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.[…] il y a un phénomène étrange qu’on peut expliquer de deux manières, par des types de causes naturelles et surnaturelles. La possibilité d’hésiter entre les deux crée l’effet fantastique. […] Le fantastique occupe le temps de cette incertitude. TODOROV, Introduction à la littérature fantastique, p.29. • Mieux: violation du principe de non-contradiction • Etrange fantastique  merveilleux

  38. Distinction de deux « genres » Fantastique (Ray) - donne une forme à l’irréel - transgression du principe de non-contradiction - est de l’ordre du jeu - consensus sur la nature de la réalité - peur : matérialisation des figures de l’irréel • espace : comble et délaissé ; on s’y perd Réalisme magique (Hellens) - fait percevoir l’irréel - principe de syncrétisme totalisateur - postulats de type métaphysique ou sacré - perception subjective du monde - pas de peur : dissimilation derrière le réel de ces figures - espace : vide et hanté ; on s’y cherche

  39. Charles Plisnier (1896-1952) • Faux-passeports (1937): un roman engagé? • La littérature engagée: • France: les « Intellectuels » • Belgique: pas de « capital de légitimité » • Réponse symétrique à celle de Nougé (avant 1928) • « L’anti-Sartre » belge

  40. Evolution du théâtre dans l’entre-deux guerres • Crise : concurrence du cinéma • 2 voies alternatives: • Le vedettariat • La dimension du spectacle d’art • Les formes de jeu • Le répertoire: classique/moderne  l’expressionnisme moyen de Fernand Crommelynck et Michel de Ghelderode

  41. Michel de Ghelderode (1898-1962) • Reprise des mythes du 19ème dans son écriture MAIS appartenance théorique aux Lundistes!  belle reproduction du hiatus belge • Refus de la psychologie et du réalisme (~Beckett)  Théâtre des sens (cf.Antonin Artaud) • Série de constantes de l’œuvre: • Langue truffée de flandrismes, archaïsmes, etc. • La mort, souvent liée au désir érotique • La femme: entre répulsion et attirance • Un monde carnavalesque(inversion des valeurs)

  42. Michel de Ghelderode Les 3 périodes de son œuvre: • Période moderniste (années ‘20): reprise des grands mythes (germain et latin): Faust et Don Juan. Dérision, parodisation qui met en place la déconstruction des figures. • Période moins expérimentale de Barabbas, Escurial (importance du 16ème siècle). • Théâtre dans le théâtre, jeu avec le double et la contradiction.  Succès en France dans les années ’50 et succès de Crommelynck après 14 < périodes déstructurantes des après-guerres

  43. Madeleine Bourdouxhe (1906-) • La Femme de Gilles (1937) • Caractérisée par son appartenance à la phase de la dénégation de soi: • Gommage des lieux géographiques • Thèmes universels (amour, mort…) • Elisa = héroïne? N’existe que par son échec • Traces de « féminisme »

  44. La guerre 40-45 Belgique neutre, envahie le 10 mai 1940. Campagne des 18 jours. Exil du gouvernement mais le Roi Léopold reste prisonnier des Allemands • Coupure avec la France  permet une certaine autonomie. Grande période pour : • le théâtre • la littérature policière • Après-guerre: triomphe du néo-classicisme: • refus de l’histoire concrète < rech. de reconnaissance internationale • refus de l’engagement politique < pas de résistance culturelle pdt la guerre + erreur de « l’engagement » de R.Poulet, L.Carette • ≠France: restructuration complète du champ littéraire (Editions de Minuit, Aragon et les communistes, Sartre): questionnement collectif fondateur de la littérature française contemporaine

  45. Conséquences littéraires • Pas d’existentialisme (Sartre, Beauvoir) ni de théâtre de l’absurde (Ionesco, Beckett) en Belgique! • Les Lundistes érigent un monument d’hommage à la langue française! littérature conformiste, classique, respectueuse des règles…ex. Francis Walder avec Saint-Germain ou la négociation (1958) • après-guerre=déni de son identité belge: • Purisme des néoclassiques • Fantastique/réalisme magique

  46. Jacqueline Harpman (1929-?) • Premier roman: Brève Arcadie (1959) ~ La Princesse de Clèves (1678)! • Coupure de 1966 à 1987  psychanalyse • Importance de la langue, son « hypercorrectisme » • Moi qui n’ai pas connu les hommes: météore qui renvoie vers le fantastique. • Féminisme: image de femmes fortes, en prise avec un questionnement sur leur part masculine (ex: Orlanda) • Illustre le succès de la littérature féminine des dernières années (par ex.: Amélie Nothomb)

  47. Réappropriation progressive de l’histoire/identité belges Difficulté de décrire la littérature des 40 dernières années< les groupes disparaissent (dernier=Nouveau Roman)! • 1955: Christian Dotremont avec La Pierre et l’oreiller. • Postsurréalisme • Invention de COBRA (1948-1951) et des « logogrammes » • La tentation du « Nouveau Roman »: Dominique Rolin, Hubert Juin, J-G.Linze. Remise en question de la phrase et de la construction classique françaises.

  48. Le « Nouveau Roman » en France • Le « groupe »: A.Robbe-Grillet, M.Duras, C.Simon, R.Pinget, N.Sarraute… De 1955 vers le milieu des années ’70. • Traumatismes de la Seconde Guerre Mondiale: • Shoah • Bombe A • Les « Trente glorieuses »: triomphe de la société de consommation  « réification » • Affirmation d’un nouveau réalisme à travers une triple crise: • Crise du personnage • Disparition de l’histoire • Questionnement sur la langue • Parallèle avec le « théâtre de l’absurde » (Beckett, Ionesco, Adamov)

  49. Dominique Rolin (1913-?) • 2 grandes périodes: • Période classique (1942-1960): de Les Marais à Le Lit. Appartenace au roman traditionnel: (chronologie linéaire, décors bien plantés, personnages classiques (portraits phys./psych.)). Thèmes: (cellule familale, tyrannie du père, faiblesse de la mère, la mort d’un enfant, la maison). • 1960-mnt: brisure de la structure classique + introspection autobiographique • Un roman « à part »: L’Enragé (1978)

  50. Réappropriation progressive de l’histoire/identité belges II • Marcel Moreau: toujourshantise de la langue mais souci retrouvé des réalités belges. • Début de la phase « dialectique »: Dépassement de l’opposition centrifuge-centripète/production légitime-production identitaire. • La « belgitude » (1976): Pierre Mertens, Conrad Detrez, René Kalisky. Sensibilité nationale et internationale, moins marqués par les problèmes du langage.

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