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L IGUE C ONTRE LA V IOLENCE R OUTIERE. Les drogues, comment fonctionnent-elles?. Pas de définition de la drogue. Pas de définition légale ni en droit international, ni en droit Français Produits psychoactifs légaux ou illégaux Médicaments détournés de leur usage
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LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIERE Les drogues, comment fonctionnent-elles?
Pas de définition de la drogue • Pas de définition légale ni en droit international, ni en droit Français • Produits psychoactifs légaux ou illégaux • Médicaments détournés de leur usage • Les produits illicites n’ont pas de composition définie (on peut y trouver n’importe quoi) • Les drogues n’ont pas le même effet selon les personnes, c’est une roulette russe qui dépend du capital génétique de chacun (« partager un trip est un leurre »)
Limites de l’exposé • Seules les conséquences sur le cerveau seront évoquées • L’alcool provoque des dégâts désastreux sur d’autres organes comme le foie • Le but est ici d’expliquer d’une façon simple les mécanismes induits par la consommation des produits, des dangers que cela présente pour la conduite et des conséquences sur la santé mentale et le comportement.
Drogues dures, drogues douces • Le chocolat, le cannabis sont des «drogues douces » mais il faut ingérer 30 Kg de chocolat pour l’équivalent d’une prise de cannabis! • C’est un faux débat car il existe une façon dure de consommer les drogues douces • Le cannabis n’est pas un toxique mais un perturbateur. Il n’y a pas d’overdose mais une consommation répétée modifie le comportement, l’humeur, la santé mentale • La polyconsommation multiplie les effets • Effet d’engrenage pour passer à d’autres drogues
Drogue et santé mentale • Au bout d’un temps non défini des processus souvent irréversibles s’installent dans le cerveau affectant le circuit de récompense ou détruisant les neurones • La consommation influe sur la santé mentale en générant des états d’anxiété, de dépression, de délire • Le LSD peut produire des flashs 7 ans après la dernière prise! • Le principe actif du cannabis le THC est liposoluble, il se dissout dans les graisses notamment celles du cerveau
L’aire tegmentale dans le cerveau Cette partie primitive du cerveau produit la dopamine
Le système de récompense Fonctionnement naturel Évènement Heureux, réussite = Gratification Bonne expérience À mémoriser
Le plaisir et l’expérience • Un cerveau en bon état cherche toujours à apprendre en créant de nouvelles connexions neuronales • Les tests sur les animaux montrent que le plaisir est la base de l’apprentissage • le plaisir permet de mémoriser une expérience réussie de façon à la reproduire ultérieurement • La drogue finit par diminuer le plaisir, le mécanisme d’apprentissage est perturbé • Il ne faut pas abuser des bonnes choses et surtout les détourner car cela rompt les équilibres et détraque ce système primitif du cerveau
Les neurotransmetteurs • Ils servent à « exciter » les autres neurones (cellules du cerveau) • Des neurones spécialisés situés dans l’aire tegmentale produisent ces substances • Deux neurotransmetteurs sont mis en jeu: • la dopamine • La sérotonine • Ces substances sont toxiques et sont recyclées pour être produites à nouveau et stockées dans des vésicules
Libération et recapture des neurotransmetteurs Un neurone à dopamine libère la dopamine pour donner la sensation de plaisir, puis recapture au bout d’un certain temps
Fonctionnement normal du neurone La dopamine est stockée dans de petits vésicules qui vont se libérer près de la membrane Les récepteurs de l’autre neurone vont être stimulés
Fonctionnement normal du neurone Après la libération de la dopamine celle-ci retourne dans le neurone en passant par les transporteurs C’est la recapture qui va permettre de recycler la dopamine
Durée et intensité d’action après un évènement heureux Niveau moyen de dopamine = niveau de bien être Temps
Les drogues agissent soit en imitant, en stimulant ou en bloquant l’effet de certains neurotransmetteurs.
Durée et intensité d’action avec une drogue Niveau moyen de dopamine = niveau de bien être drogue normal Temps
Des quantités parfois extrêmes de dopamine • Les drogues augmentent la quantité de dopamine qui est un poison pour les neurones à sérotonine • Le neurone à dopamine finit par épuiser son stock: effet feu de paille • Le consommateur devient comme insensible aux évènements qui ne peuvent souffrir la comparaison avec la drogue
Trop de dopamine: problème • La dopamine est un poison pour les autres neurones • Le cerveau doit de débarrasser de cet excès de dopamine • Le système de recapture devient de plus en plus puissant pour faire face à l’excès
Durée et intensité d’action à force d’utiliser la drogue Niveau moyen de dopamine qui baisse drogue normal Temps
Un système surpuissant de recapture • La recapture devient tellement importante qu’elle absorbe la dopamine à peine produite • Les « pics » de dopamine sont de moins en moins élevés et durent moins longtemps: le plaisir décroît • Le niveau moyen baisse tellement que le consommateur devient anxieux, déprimé, suicidaire
Durée et intensité de plus en plus faibles Droguephénomène de Tolérance moins de plaisirPlus de drogue Niveau moyen de dopamine très bas = dépression normal Temps
La drogue la plus répandue Une drogue aussi dure que l’héroïne
L’alcool • L'alcool n'est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l'organisme. • L'alcool détend et désinhibe.A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, il provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements...
Effet sédatif de l’alcool L’alcool laisse ouvert le récepteur et des ions chlore rentrent (en bleu) dans le neurone neutralisant son activité d’où un effet sédatif. L’alcool augmente aussi la quantité de dopamine en diminuant sa destruction
La dépendance à l’alcool • L'usage régulier d'alcool provoque une certaine tolérance, de sorte qu'il est nécessaire d'ingurgiter des doses plus importantes pour obtenir l'effet désiré. Les buveurs chroniques peuvent boire sans arrêt sans sembler devenir ivres. • Il est possible que personne, même pas eux-mêmes, ne remarque leur état pendant un certain temps.
Alcool et dépendance • Les buveurs chroniques sont susceptibles d'acquérir une dépendance physique et psychologique. • Les symptômes de sevrage vont de la nervosité, de l'insomnie, d'une sudation excessive et d'une perte d'appétit à des tremblements, des convulsions, des hallucinations et même jusqu'à la mort.
Brève de prétoire « Je ne suis pas du tout dépendant de l’alcool! Parfois, je peux passer une journée en ne buvant que des bières! » Un conducteur pris en état d’ivresse Déclarer cela le plus sérieusement du monde dans un tribunal est révélateur de l’état d’ignorance des alcooliques sur leur condition.
Alcool et mortalité • 1 français sur 10 a un problème avec l’alcool • L’alcool provoque 45.000 morts par an en France (cancer, accidents de la route, …) • L’alcool est responsable de 2.270 morts par an sur les routes de France
Alcool au volant • Il multiplie par 8,5 le risque d’accident grave sur la route, dans 1 accident grave sur 3 il y a présence d’alcool • L’effet sédatif augmente de plusieurs secondes le temps normal de chronaxie (réaction à l’évènement) d’une à deux secondes • Il augmente la prise de risque et l’agressivité • L’alcoolique se ment à lui-même sur sa consommation, il oublie la quantité ingérée • L’alcool met 24 heures à être éliminé, il ne faut pas oublier la consommation de la veille dans le taux journalier
La plus simple de ces solutions, c'est de se limiter strictement à un verre ou deux ou, mieux, de s'abstenir de toute boisson alcoolisée.
L'herbe (marijuana) • Feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette souvent de forme conique (le joint, le pétard, le stick...).
Le haschich (shit) • Résine obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume généralement mélangé à du tabac : "le joint". Le haschich est fréquemment coupé avec d'autres substances plus ou moins toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine...
Effets et dangers du cannabis • Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement et d'une envie spontanée de rire, légère somnolence. Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et la détente.
Le cannabis, drogue naturelle? • Le cannabis produit en Hollande provient de cultures hydroponiques de plants issus d’OGM pour augmenter le principe actif le THC de 5% à plus de 40% ou 50%. • Favorise le développement des OGM de façon sauvage • Le cannabis consommés à l’époque par les parents n’est plus celui qui est consommé par les enfants
Cannabis et cancer • Les cigarettes de cannabis possèdent un taux épouvantable de goudron et de CO (7 fois plus que le tabac) • Le cannabis se consume à des températures plus élevées que le tabac, créant des substances plus nocives • Le consommateur aspire plus fort faisant rentrer plus profondément dans les poumons les produits nocifs • Le cannabis est plus cancérigène que le tabac
Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture, si l'on utilise certaines machines. • Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbent la perception du temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate, et provoquent une léthargie. • Le principe actif, le tétrahydrocannabinol se dissout dans les graisses notamment celles du cerveau, les molécules peuvent se libérer 3 mois après la dernière prise
Dès 1 joint par semaine nous pouvons considérer que toute conduite est dangereuse. • Le relargage du cannabis stocké dans les graisses rend incontrôlables les effets secondaires • il faut des semaines pour éliminer le cannabis de l’organisme • À l'extrême rigueur, le cannabis diminue l’agressivité au volant mais il rend apathique, insensible au monde extérieur
Les conducteurs et le Cannabis • Avec le cannabis on multiplie dans tous les cas le risque routier par 1,8 • En 2004 40% des moins de 30 ans tués sur la route ont consommé du cannabis (25% en 2001) • 230 morts par an sur les routes à cause du cannabis (base 6000 décès) • 2,8% des conducteurs positifs au cannabis
Alcool + cannabis • Les produits sont souvent consommés ensemble • Les effets des deux produits font plus que se cumuler, ils se multiplient • Alcool seul: 8,5 fois plus de risque • Cannabis seul: 1,8 fois plus de risque • Alcool+cannabis: 14,5 fois plus de risque