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Spectroscopie UV-VISIBLE. 1. Introduction. Les spectroscopies du solide. Le domaine visible 2 échelles inverses: - longueur d’onde - nombres d’onde 1000nm = 1 m m Correspond à 10 000 cm -1. 2. Les mesures: spectrophotomètre. Enregistrement des spectres. Absorption sélective du
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Les spectroscopies du solide
Le domaine visible 2 échelles inverses: - longueur d’onde - nombres d’onde 1000nm = 1mm Correspond à 10 000 cm-1
Enregistrement des spectres Absorption sélective du rayonnement Source Monochromateur Echantillon Détection de lumière Amplification Echantillons taillés en dioptres à faces parallèles Enregistrement
Les spectres sont enregistrés par un spectrophotomètre à • double faisceau - domaine de longueur d'onde de • 185 nm (Ultraviolet proche) à 3100 nm(Infrarouge • proche). • A partir du rayonnement émis par une lampe au • tungstène (source),un réseau monochromatise (sélection • D’une longueur d’onde donnée) un faisceau de lumière qui • est ensuite mécaniquement divisé à l'aide d'un miroir, • en un faisceau " référence" et un faisceau " échantillon".
Ces faisceaux sont détectés par un • photomultiplicateur entre 185 et 800nm et par • une cellule PbS de 800 à 3 100nm. • Les spectres sont stockés et traités par ordinateur. • La résolution spectrale est bonne 0.2 nm (U.V., • Visible) et 0.8 nm (Visible, Infrarouge proche).
Mesure en transmission A: Absorbance A = Ln (Io/ I) Traitement du signal D. O. densité optique D.O. = log (Io /I) t : Transmittance t = I / Io T: Transmission T% = I / Io * 100 Loi de Beer- Lambert Coefficient d’absorption molaire = (Ln Io / I) / e.C. Unités : cm-1.l.mol-1 épaisseur traversée x Concentration Coefficient d’extinction molaire K = (log Io / I) / e.C. Unités : cm-1.l. mol-1
4. Traitement des spectres en transmission
On soustrait un fond d’absorption lié aux processus de diffusion, bande de transfert de charge etc… On modélise les bandes d’absorption par des gaussiennes dont on ajuste la hauteur, la largeur et la position: Y= H(i) exp ( A(i)-x/ -2L(i) H=hauteur de la gaussienne i A=abscisse de la gaussienne i L=largeur à mi-hauteur Unités : 1 nm = 107 cm-1 1eV = 1240 nm
5. Mesure et traitement des données en réflectance diffuse
Détecteur Echantillon ou Référence La sphère intégratrice Principe de transmission du rayonnement à l’intérieur des grains
Mesures en réflectance diffuse Sur des poudres, on compare le pouvoir réflecteur de la surface mate d’un échantillon à celle d’un échantillon de référence (halon R = 100%) On enlève la contribution de la réflectance spéculaire (absorbance proportionnelle à Rs) On mesure une absorbance proportionnelle à Rd A mesurée = -log Rd ou Rd = 10-A Rd = I / Io Pour obtenir une intensité proportionnelle à l’absorbance que l’on mesurerait en transmission, on utilise la fonction de rémission F(R) = (1-R)2 / 2R = k/s k : coefficient d’absorption s : pouvoir diffusant du milieu (taille des grains) = cste si taille des grains > 2l
Mineral contenant Du fe2+ et du Ti4+
6. Les causes de la coloration des minéraux
Les transitions inter-bandes • Les impuretés isolées • Les transferts de charge • Les dégâts d’irradiation - Les minéraux reflètent la plupart des processus de coloration habituellement rencontrés dans les matériaux inorganiques - Analogues pour estimer la stabilité des pigments
6.1. Coloration liée aux transitions inter-bandes
-Minéraux semi-conducteurs à grand gap:longueurs d’onde courtes absorbées -Transitions autorisées: absorption intense, colorations efficaces (pigments)
Sans impuretés ni défauts, un minéral isolant est incolore: quartz, calcite
Transitions électroniques entre les niveaux 3d Les orbitales 3d dans l’ ion isolé Même énergie
Insertion dans un site : effet du champ des ligands ou champ cristallin Décomposition en deux niveaux d’énergie : stabilisé et destabilisé
Le résultat: séparation en 2 niveaux (en symétrie régulière Oh)
Spectre de transmission d’un rubis contenant du Cr3+ Absorbance D.O.
Position et intensité des bandes d’absorption varient avec: - degré d’oxydation -site (coordinence, distorsion) - intensité du champ cristallin - nature des voisins (covalence) Fortes différences entre éléments d et f
Action du champ cristallin selon la coordinence
Ion dans un environnement tétraédrique Dt = - 4/9 Do Ion dans un environnement cubique Dc = -8/9 Do Energie de stabilisation de champ cristallin octaédrique (CFSE) Elements nbre d’e- CFSE Ti3+ 3d1 -2/5 Do Co3+, Fe2+ 3d6 V3+ 3d2 -4/5Do Co2+ 3d7 Cr3+, Mn4+ 3d3 -6/5Do Ni2+ 3d8 Cr2+, Mn3+ 3d4 -3/5Do Cu2+ 3d9 Fe3+, Mn2+ 3d5 O Zn2+ 3d10
La distorsion des sites engendre un éclatement des niveaux Exemple des sites M1 et M2 de l’olivine Non distordu Site M1 Site M2 eg t2g eg t2g eg t2g
Longueur d'onde (nm) Minéral avec et sans élément de transition : Fe2+ dans l’olivine Forsterite
Longueur d'onde (nm) Influence de la symétrie du site Fe2+, dans un octaèdre peu distordu (M1 olivine)
Fe2+, coordinence 8 (grenat almandin)
Fe2+, site tétraédrique (spinelle): pas de coloration (proche IR)
Influence du champ cristallin Emeraude Rubis Cr3+
influence de la source lumineuse L'effet Alexandrite
influence des couplages magnétiques augmentation de l’intensité des transitions: les oxydes de fer Spectres de réflectance diffuse sol latéritique
Les oxydes de fer sont des pigments efficaces: Briques, céramiques… Plaisance-du-Touch (31)
oxygène- cation: transitions situées à des longueurs d’onde courtes (couleurs rouges, oranges..) • cation-cation (charges différentes) : énergie de transition plus faible (couleurs bleues..) - indicateurs de covalence (étendue) - transitions autorisées : colorations intenses
Transferts oxygène-cation: les complexes covalents (polyanions, polycations) exemple : les groupes uranyles
Transfert cation-cation: pléochroïsme Biotite: Fe2+-Fe3+
Saphir Transfert de charge Fe2+-Ti4+