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Trois questions sur l’Union monétaire européenne. Ordre du jour. Qu’est-ce que l’Union monétaire européenne? Peut-on quitter l'euro? Les pays non adhérents ont-ils eu raison ne pas entrer dans la zone euro?
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Ordre du jour • Qu’est-ce que l’Union monétaire européenne? • Peut-on quitter l'euro? Les pays non adhérents ont-ils eu raison ne pas entrer dans la zone euro? • Les politiques monétaires japonaises, européennes et américaines ont-elles les mêmes objectifs?
La zone euro en 2014 • Une monnaie unique pour 18 États • Une curiosité : ces États ne forment pas une fédération. L’euro est la seule monnaie sans État au monde.
Objectifs • L’objectif principal de l’Eurosystème est de maintenir la stabilité des prix. Celle-ci est la condition nécessaire à la croissance durable de l’économie. • Sans préjudice du maintien de la stabilité des prix, l’Eurosystème apporte son soutien aux politiques économiques générales, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l’Union. • La stabilité des prix consiste à maintenir le taux d’inflation à un niveau inférieur à 2%, mais proche de ce chiffre, à moyen terme.
La monnaie et l’inflation • A long terme, l’inflation est un phénomène essentiellement monétaire Inflation en % Croissance monétaire en %
Les canaux de transmission de la politique monétaire L’Eurosystème influence l’inflation à long terme en déterminant la quantité de monnaie en circulation : • Par la modification du taux directeur i.e. le taux d’intérêt auquel les banques commerciales se refinancent auprès de la banque centrale à court terme, qui affecte les taux d’intérêt sur les marchés financiers et les conditions des prêts bancaires • Par l’achat direct de titres sur les marchés financiers
Missions • Définition et mise en œuvre de la politique monétaire unique • Conduite des opérations de change et gestion des réserves officielles de change des États membres • Promotion du bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement • Émission des billets et des pièces • Supervision bancaire • Collecte d’informations statistiques
Le cadre institutionnel L’euro est géré par l’Eurosystème, ensemble formé de la Banque Centrale Européenne (BCE) et des banques centrales nationales (BCN) des pays qui ont adopté l’euro.
Les principes de gouvernance • L’indépendance : ni la BCE, ni une BCN, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent, dans l’exercice de leurs pouvoirs et dans l’accomplissement de leurs missions, solliciter ou accepter des instructions des organes communautaires, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. • Le dialogue interinstitutionnel et la responsabilité : relations avec le Conseil de l’UE, la Commission européenne, le parlement européen et les parlements nationaux
L’organisation • La BCE définit la politique monétaire unique. • Les BCN participent à la définition de la politique monétaire unique et la mettent en œuvre.
Le rôle de la Banque de France • Le partage des compétences entre la BCE et les BCN repose sur une large décentralisation dans la préparation et dans la mise en œuvre de la politique monétaire unique. • La Banque de France participe à la formulation de la stratégie de politique monétaire et à la préparation des décisions. • Elle refinance les établissements de crédit français et gèrent leurs comptes. • Autres fonctions : stabilité financière, supervision des systèmes de paiement, fourniture de services bancaires, missions de service public (surendettement, conseil aux entreprises, enquêtes statistiques)
Peut-on quitter l'euro? Les pays non adhérents ont-ils eu raison ne pas entrer dans la zone euro?
L’acquis communautaire • L’Union européenne s’est faite « par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait »selon l’expression de Robert Schuman. • De même que la CECA qui mutualise le charbon et l’acier franco-allemands visait à rendre la guerre en Europe « matériellement impossible », l’idée de l’Union monétaire est de ne laisser d’autre choix, en cas de crise, que de rechercher des solutions communes à des problèmes partagés. • Petit à petit, l’intégration s’approfondit, l’Union s’élargit, et il n’y a pas de retour en arrière possible : c’est ce qu’on appelle « l’acquis communautaire ».
Les raisons d’être de l’euro • L’objectif du projet de construction européenne est la réconciliation des peuples européens après des siècles de luttes dévastatrices. • La création de la monnaie unique s’est pleinement inscrite dans cette vision et elle en est à ce jour l’aboutissement le plus profond. • Elle doit permettre de : • Éviter les crises de changes génératrices de tensions commerciales et politiques • Favoriser le développement des échanges • Offrir des conditions de financement favorables à la croissance
L’élargissement de la zone euro • La zone euro à ses débuts en 1999 : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal. • Les autres pays de l’Union européenne peuvent les rejoindre s’ils remplissent les critères d’adhésion. Ils continuent à coordonner leurs politiques budgétaires et monétaires avec celles des pays de l’Union monétaire et contribuent à la stabilité des changes au sein du marché unique européen. • Les pays ayant rejoint la zone euro depuis 1999 : Grèce (2001), Slovénie (2007), Chypre et Malte (2008), Slovaquie (2009), Estonie (2012), Lettonie (2014)
Les critères d’adhésion à la zone euro • Un critère institutionnel • La banque centrale doit être indépendante. • Des critères économiques • Stabilité des prix : le taux d’inflation ne doit pas dépasser la moyenne des trois meilleures performances + 1,5 % • Stabilité des changes : respect des marges normales de fluctuation du Mécanisme de change européen • Situation budgétaire : le déficit public doit être limité à 3 % du PIB • Dette publique : elle doit être limitée à 60 % du PIB • Taux d’intérêt à long terme : il ne doit pas dépasser la moyenne des taux des trois meilleurs pays en matière d’inflation + 2 %.
La performance économique de la zone euro • 332 millions d’européens partagent la même monnaie. • L’euro est la deuxième monnaie de réserve mondiale. • La politique monétaire unique a contenu l’inflation à moins de 2% par an en moyenne dans la zone euro (1,7% en France). • L’euro a facilité les échanges commerciaux et la mobilité des personnes. • Les taux d’intérêt ont beaucoup baissé.
Les conditions pour poursuivre dans la réussite de l’Union monétaire • La croissance et les créations d’emploi n’ont pas été aussi fortes qu’on l’aurait voulu. Il faut attaquer les rigidités structurelles. • L’Union bancaire : créer un mécanisme de supervision des banques unique dans la zone euro, pour rompre le lien entre banques et États et restaurer la confiance dans le système bancaire • La discipline macro-économique : surveillance renforcée sur les aspects budgétaires (sanctions plus automatiques), surveillance de l’ensemble des indicateurs macroéconomiques (compétitivité, coûts unitaires de production)
Les politiques monétaires japonaises, européennes et américaines ont-elles les mêmes objectifs?
Les bienfaits de la stabilité des prix • La stabilité des prix protège le pouvoir d’achat • Elle est favorable à l’emploi. • Elle soutient la compétitivité des biens exportés • Elle contribue à la cohésion sociale et à la stabilité politique.
Les comptes de la zone euro comparés à ceux d’autres zones monétaires • Le solde budgétaire agrégé de la zone euro (avec un déficit de 3,1% du PIB en 2013) est le plus favorable de toutes les économies avancées (les États-Unis sont à 5,8%, le Royaume-Uni à 6,1% et le Japon à 9,5%). Il en va de même pour la dette publique. • La zone euro est la grande zone monétaire dont les comptes extérieurs sont les plus excédentaires et qui, de ce fait, ne dépend pas de sources de financement externes. Il s’agit là d’un facteur de robustesse déterminant qui représente, pour les investisseurs extérieurs, une garantie élevée de solvabilité à long terme.