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Troubles de santé chez la vache laitière haute productrice : Impact économique et prévention

Troubles de santé chez la vache laitière haute productrice : Impact économique et prévention. Dr Frédéric ROLLIN Service de Médecine Interne des Grands Animaux Centre Universitaire de Guidance en productions animales Faculté de Médecine Vétérinaire - ULg. INTRODUCTION.

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Troubles de santé chez la vache laitière haute productrice : Impact économique et prévention

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  1. Troubles de santé chez la vache laitière haute productrice :Impact économique et prévention Dr Frédéric ROLLIN Service de Médecine Interne des Grands Animaux Centre Universitaire de Guidance en productions animales Faculté de Médecine Vétérinaire - ULg

  2. INTRODUCTION En production laitière, existe-t-il une limite économique à la production laitière (on en est en effet à 9.000-10.000 litres de lait de moyenne) ? Est-ce rentable ? Bénéfice = revenus - dépenses Toutes les autres choses étant égales, il est plus rentable de produire son quota laitier avec moins de vaches plus performantes qu’avec plus de vaches moins productives. MAIS si toutes les autres choses ne sont pas égales et, entre autres, si des troubles de la santé dépenses revenus  Rentabilité hypothéquée !

  3. Définition de la maladie • = Altération de la santé, dans la structure ou les fonctions des organes • Qu’est-ce que la santé ? • C ’est un état de bien-être physique, mental et social (O.M.S.) • OK pour les humains • OK pour les animaux ? • Sociétés de défense et de protection des animaux • Bien-être animal sera de plus en plus pris en compte à l’avenir. • Pour les animaux de rente tels que les vaches laitières : • Maladie = toute incapacité d’optimaliser ses fonctions physiologiques. • En cas de production laitière suboptimale, où se situe la frontière • entre santé et maladie ? !

  4. Principaux troubles de la santé chez la VLHP • Maladies cliniques infectieuses : • Paratuberculose • Salmonellose • Bronchite vermineuse • IBR • BVD • ... Peuvent toucher les animaux hautement productifs ou non Plus grande sensibilité (surtout pour la paratuberculose)des vaches laitières haute productrices ?

  5. Fait souvent suite à une fièvre de lait détectée tardivement Syndrome du part Maladies métaboliques • Maladies cliniques non infectieuses : = tout ce qui constitue le syndrome du part • Fièvre de lait • Syndrome de la vache couchée • Syndrome de la vache grasse • Acétonémie • Dystocie • Rétention de placenta • Métrite • Anoestrus • Kystes ovariens • Déplacement de caillette • Mammite • Boiterie Maladies intimement liées Infertilité - infécondité ! • Plus grande sensibilité des vaches laitières haute productrices ? : • Oui d ’après le point de vue de Mr. Rollin • Mais cà n ’a été prouvé que pour la fièvre de lait

  6. Maladies subcliniques : il faut en tenir compte également • Production suboptimale • Mammites subcliniques (détectables en comptant les cellules du lait) • Acétonémie subclinique • Foie graisseux (pas nécessairement associé à des symptômes visibles • Hypocalcémie subclinique : Peut prédisposer aux mammites (sphincter du trayon reste ouvert), métrites, dystocies et RAF car le Ca agit sur les muscles lisses

  7. } • Périodes présentant le risque le plus élevé de troubles de la santé • Péri-partum • Premier 1/3 de la lactation • Stade de lactation • 56% des maladies métaboliques 40 premiers jours • 51% des traitements pour troubles 60 premiers jours • de la reproduction • 40% des mammites 40 premiers jours • 54% des boiteries Premier tiers • Pourquoi cette concentration de pathologies à ce moment ? • Vêlage (toutes les vaches) • Enclenchement de la lactation (surtout chez les VLHP) = Stress très importants pour la VLHP Ces stress = • Difficultés au vêlage (surtout les génisses qui font beaucoup plus de dystocies) •  Croiser avec des mâles donnant des petits veaux • Changement d’alimentation (en tarissement et lactation) • Changement d’environnement : surtout pour les génisses introduites • dans le troupeau de vaches • Adaptation à la traite (génisses) • Changement de hiérarchie • Production laitière élevée : • ... Brutale des besoins en énergie Brutale des besoins en calcium

  8. Métabolisme énergétique • Quoi que l’on fasse, chez la VLHP, il existe une balance énergétique négative en début de lactation. • la VLHP doit puiser dans ses réserves et maigrit, d’autant plus qu’il y a inadéquation entre • les apports (vache trop grasse) et les besoins (production laitière très élevée). • Si phénomène poussé à l’extrême : • - Amaigrissement excessif • - Foie graisseux • - Acétonémie • - Infertilité

  9. On atteint des apports qui correspondent à la production laitière optimale Pas vraiment une prise de poids de la vache Courbe de lactation Maigrit jusqu ’au 3ème mois Courbe de poids corporel Apports trop insuffisants par rapport à la production laitière Tuyau infini : lien entre cette courbe et celle du S.C.

  10. Métabolisme du calcium • Début de la lactation  demande subite en calcium • 10 L de colostrum = 23 g de calcium (12 x le pool sanguin) •  Adaptation indispensable du métabolisme du Ca : • Sinon : Hypocalcémie Absorption au niveau intestinal Excrétoin au niveau du rumen Mobilisation osseuse au niveau des os CliniqueSubclinique - Fièvre de lait - Dystocie - Vache couchée - Atonie du rumen, ingestion  déficit énergétique - Déplacement de caillette - Rétention de placenta - Métrite - Mammite (on rencontre surtout les effets subcliniques) = La partie émergée de l ’iceberg = La partie immergée de l ’iceberg

  11. VLHP = formidable défi (on a été contre nature, et maintenant, il faut assurer) Défi = préserver chez la VLHP durant le tarissement une capacité d’ingestion suffisante (volume du rumen) et une capacité d’absorption (papilles du rumen) suffisante pour lui permettre de combler la plus grande partie de ses besoins après le vêlage. ! SANS L’ENGRAISSER pour éviter le piège de la vache grasse. !  Gestion fine du tarissement = Préparation de la lactation suivante !!  Récupération de la lactation précédente  Une période de repos sans surveillance ! On est sur le fil du rasoir

  12. Bon embompoint mais production laitière trop importante Vache maigre Vache grasse Dégénérescence graisseuse du foie

  13. Pendant combien de temps faut-il tarir : • Il faut un certain temps de repos du pis • Dans un premier temps, absorption du lait, régénérescence cellulaire, et sécrétion de collagène • Mais si on attend trop, les papilles du rumen diminuent trop, ce qui n ’est pas bien Différentes vaches Tarie que 3 semaines Ration de lactation déjà 15 jours avant le vêlage

  14. 6 semaines de tarissement Ration de lactation déjà 15 jours avant le vêlage

  15. Coûts de la maladie Maladie en elle même Résidus des médicaments  attendre • Perte de production laitière • Lait écarté du tank • Mortalité • Abattage de nécessité • Réforme, durée de vie productive • fécondité - fertilité • Surcroît de travail • Médicaments • Frais vétérinaires • Programme de contrôle et de prévention Pertes de lait > 80% du total Pertes d’élevage Traitements et prévention = max 20% du total Meilleure lactation en 4ème et 5ème lactation

  16. Influence des troubles de la santé sur la production laitière Maladie Evolution de la production laitière sur 305 j. (production équivalente d’une vache mature) Dystocie - 77 L Rétention de placenta - 203 L Métrite - 148 L Ovaires kystiques + 601 L Fièvre de lait + 169 L Acétonémie - 146 L 12 FB/litre Ne pas tenir compte que de ce paramètre pour calculer sa rentabilité N.B. : On peut additionner les pertes si les maladies s ’additionnent

  17. Production laitière de VLHP en 3e lactation en fonction de l’intervalle vêlage Intervalle vêlage (mois) 12 14 Différence Longueur de la lactation (j) 305 345 + 40 Longueur du tarissement (j) 60 80 + 20 Production par lactation (kg) 7397 7979 + 582 Production par an (kg) 7397 6853 - 544 La vaches avec I.V. de 14 mois a produit 544 litres de moins Pour comparer les productions laitières, on prend des vaches matures équivalentes (4ème lactation), qui a vêlé à la même saison,...

  18. Courbe de lactation Savoir où se situe le problème : en A, B ou C ? En général, la production laitière peut chuter de 5-10 % par mois par rapport au mois précédent Si la persistance dépasse 1,8, c ’est très mauvais L ’idéal = rester entre 1,1 et 1,3 du point de vue de la résistance Production laitière moyenne avant 305 jours Production laitière à 305 jours Persistance de la lactation = Il y a des vaches qui ont un très bon pic mais une très mauvaise persistance : ce ne sont pas de bonnes laitères Les bonnes laitières ont une grande persistance mais pas forcément une pic élevé Les génisses ont un moins bon pic mais une meilleure persistance que les vaches 6-8 semaines

  19. Effet de différentes maladies sur la courbe de lactation On voit que les vaches malades produisent plus de lait que les saines : C ’est parce que ce sont les meilleures productrices qui font le plus de fièvres de lait L ’idéal aurait été de comparer des VLHP malades avec des VLHP saines

  20. Ici par contre, la courbe est la même, mais un peu plus basse que celle • des vaches saines = courbe des vaches •  génisses : • Au début : perdent • Ensuite : elles récupèrent (les courbes se rejoignent en c

  21. Meilleure production laitière car : • Ce sont les vaches qui maigrissent le plus qui mettent leur système reproducteur à l ’arrêt •  Ces vaches font partie des meilleures productrices • A partir du 4ème mois, une partie de l ’énergie et des protéines est consacrée au foetus •  Celles qui ne sont pas pleines mettent cette énergie et protéines pour le lait • Mais !!! Elles ont un I.V. plus long, ce qui fait que sur 305 jours, ces vaches sont moins • rentables

  22. Effet de l’intervalle vêlage sur la production annuelle de génisses de remplacement Intervalle vêlage Nombre moyen de Nombre de génisses veaux nés/100 vaches/an disponibles/an 12 100 38 13 92 35 14 84 32 15 76 29 * 50 mâles et 50 femelles En général, on a un I.V. de 13-14 mois dans les meilleurs exploitations • (*) : • - 12 génisses de perdues à cause de problèmes • - Cà représente les 3/4 de 50 • - Donc, le taux de réforme pour le troupeau de 100 • vaches ne peut dépasser 38 animaux • Ici, problèmes car souvent, taux de • réforme supérieur  il faut acheter • des génisses  différents problèmes : • - Importation de maladies et germes • - Stress (transport, alimentation)

  23. Intervalle vêlage optimal et pertes calculées par vache et par an (FB) 0 = optimal Pertes variables en fonction du numéro de lactation Intervalle vêlage 11 12 13 14 15 16 17 Lactation 1 245 0 910 2310 3955 5705 7595 Lactation 2 0 595 2380 4760 7280 9940 12670 Lactation 3 0 1260 3710 10395 9870 13160 16485 Lactation 4-5 0 1330 3885 6965 10255 13650 17045 Lactation 6-8 0 1330 3885 6965 10220 13615 17010 Lactation > 9 0 1260 3710 6720 9870 13125 16450 Vache moyenne 0 700 2625 5110 7770 10535 13370 Par jour de prolongation de l’IV pour une vache moyenne 23 44 57 65 70 74 Que dans les exploitations qui utilisent des mâles pour la saillie au lieu de l ’I.A. (car chaleurs 10-15 jours après le vêlage)

  24. Inventaire des génisses de remplacement nécessaires pour maintenir un troupeau de 100 vaches laitières en fonction du taux de réforme et de l’âge au premier vêlage Age moyen au premier vêlage (mois) Taux de réforme 2224262830 (% par an) 20 40 44 48 52 56 24 48 54 58 62 66 28 56 62 67 72 77 32 64 70 76 82 88 36 72 80 86 92 99 Ce qu ’on sougaite : 20 % à 24 mois  Il faut 54 génisses Variation du simple au double  on entretient en pure perte la moitié des génisses de remplacement On préconise un vêlage à 2 ans et un taux de réforme le plus bas possible

  25. Pertes annuelles dues aux mammites en fonction de l’agent pathogène (FB) Agent pathogène Par vache infectée Par vache dans Avec sympt. Sans sympt. le troupeau Streptocoques 10.360 875 1.225 (40%) Coliformes 8.400 / 595 (19%) Staphylocoques 11.215 1.435 490 (16%) Corynebacterium pyogenes 12.215 / 210 ( 7%) Négatif 9.940 / 560 (18%) Pas beaucoup de répercussions sur la production laitière suivante, au contraire des autres germes

  26. Coûts totaux des troubles de la santé chez la VLPH • Difficile de répondre à la question, en Belgique en tout cas • Dépend des éléments pris en considération dans le calcul • Données récentes au Pays-Bas : • Maladies cliniques infectieuses • Paratuberculose : 14.000 FB/vache avec symptômes • IBR : 7.000 FB/vache malade • Maladies cliniques non infectieuses • Infécondité - infertilité : 2.800 FB/vache/an • Mammites cliniques et subcliniques : 3.080 FB/vache/an • Boiteries : 945 FB/vache/an • Autres : 3.675 FB/vache/an TOTAL : 10.500 FB/vache/an VLHP nécessitent des soins de santé plus importants Maladies métaboliques (fièvres de lait, DGC, DDC) Plus d ’un million de FB dans un troupeau de 100 vaches

  27. Prévention des troubles de la santé chez les VLHP • Impossible d’éviter toutes les pertes MAIS les possibilités d’amélioration d’une situation donnée existent ! Le groupe des meilleures fermes (20%) suivies aux Pays-Bas subit 2x moins de pertes que la moyenne (5-10 fois moins de pertes que dans les moins bonnes fermes) Il faut savoir si les conseils que le VT donne sont rentables • Noter, encoder les données, les événements, les traitements prophylactiques logiciels de gestion de la production, de la reproduction et de la santé Se fixer des objectifs réalistes !!!

  28. Objectifs à poursuivre Objectif (%) Niveau d’action (%) Dystocie < 10 > 10 Rétention de placenta < 10 > 10 Métrite < 10 > 20 Ovaires kystiques < 10 > 15 Intervalle vêlage 12 mois > 14 mois Fièvre de lait < 5 > 10 Acétonémie < 5 > 10 Déplacement de caillette < 3 Mammite < 3%/mois de nouvelles mammites Taux cellulaire de tank < 200.000 cellules/ml

  29. Comment prévenir les troubles de la santé chez les VLHP • Management - Séparation des vaches taries des vaches en lactation jusqu’au vêlage : Une vache tarie dans un troupeau en lactaion va perdre son lait, son collagène, et elle va trop grossir - Eviter les stress aux alentours du vêlage - VLHP en lactation : - Stabulation libre (exercice) = facteur protecteur du DGC - Ration mélangée (pas de tri possible)  mélangeuses distributrices = TB - Ration individualisée (DAC) : distributeur automatique de compléments (le DAC reconnaît la vache qui a un collier identificateur) - Plusieurs repas par jour (2 repas par jour = peu) - Traire plus de 2x par jour (traire toutes les 10 heures ou robot de traite) produira plus - Suivi de l’état d’embonpoint des vaches : le score corporel IDEAL N.B. : Score corporel : Il peut y avoir des paramètres qui se contredisent  cà permet de donner des S.C. au demi ou au quart de point

  30. Gestion du tarissement • - = Préparation de la lactation suivante !!! • - Durée de 41 j (minimum) à 70 j (maximum) = idéal, 50 à 70 j en L1 et L2 • Remarque : • Si on ne tarit pas : pratique pour la gestion du tarissement mais mauvais collostrum • - Dry cow therapy : tarissement antibiotique • Tubes intramammaires de tarissement : • Ce ne sont pas des « tubes qui tarissent » • Leur but : épurer la mamelle • Risques d ’antibiorésistances si ils sont appliqués trop fréquemment •  A appliquer aux animaux qui ont donné des taux cellulaires trop élevés • - Idéalement, séparation des vaches taries en 2 ou 3 groupes : • * Début et milieu du tarissement • * 3 dernières semaines de tarissement • Mais le problème est que la taille de l ’exploitation en Belgique fait qu ’on n ’aura pas assez • de vaches par groupe : • Premier lot : • Début de tarissement • On vérifie que le pis ne gonfle pas trop et qu ’elles ne font pas de mammites de rétention (ne pas trop raccourcir le tarissement)

  31. Second lot : • Milieu de tarissement • On vérifie qu ’elles ne s ’engraissent et qu ’il n ’y a pas de problème • Troisième lot : • Fin du tarissement (3 dernières semaines) • Nécessite une observation particulière étant donné qu ’il faut adapter la vache tarie • à sa future ration de lactation • - Pas d’engraissement ! • Si la vache arrive en fin de lactation avec un S.C. trop faible, on ne peut compter de l ’engraisser de • plus d ’un demi point (27 Kg), pendant le tarissement • - Maintenir une capacité d’absorption suffisante de la panse • Amidon (ensilage de maïs, céréales ...) • Apporter des aliments facilement fermentescibles • Mais ne pas exagérer pour ne pas engraisser la vache •  Le reste de la ration sera des aliments grossiers

  32. - Prévenir l’hypocalcémie • Ration anionique (plus d’anions (Cl-, S2-) que de cations (Na+, K+) • Ration anionique durant les 15, voire 21 derniers jours du tarissement : • Elle consiste à apporter plus d ’anions que de cations : • Avant, on disait que : • Pour prévenir les fièvres de lait et les hypocalcémies subcliniques, il fallait réduire la quantité • de Ca pendant le tarissement. • En effet, on incriminait les taux élevés de Ca pendant le tarissement comme étant un moyen de • mettre les parathyroïdes de la vache au repos • Il n ’en est rien : • Les vaches qui font une fièvre de lait n ’ont pas une parathyroïde qui est plus au repos que • celles qui n ’en font pas • Mais : • Il est vrai que le Ca est un cation • Mais on rencontrait de grandes difficultés à réduire le Ca pendant le tarissement car en effet, • pour arriver à n ’apporter que 20 ou 30 grammes de Ca dans une ration de 12 Kg de MS, c ’est • très compliqué

  33. A présent, on applique le système de la ration anionique : • Mécanisme : • En apportant plus d ’anions que de cations, on déséquilibre l ’animal du point de vue électrique • Comment puisque dans l ’aliment il y a un équilibre électrique : grâce à la différence • d ’absorption des différents ions •  Apporter des sels don’t les anions seront mieux absorbés que les cations • Donc, comme l ’animal va absorber plus d ’anions que de cations, il va déséquilibrer sa charge • électrique, et pour compenser cela, il va devoir augmenter l ’absorption des cations don’t le Ca • au niveau intestinal • Donc, quand on donne une ration anionique en fin de tarissement, on prépare déjà bien la vache • à mobiliser son Ca, et on la soumet déjà à une stimulation anionique qui va faire que tous les • cations vont être absorbés en plus grandes quantités, don’t en premier lieu le Ca • Comment faire cà pratiquement : • - Avoir la compositon des aliments en cations et anions (ces derniers sont rarement dosés) • - Même si on n ’a pas l ’analyse des aliments, on peut considérer que par exemple : • L ’ensilage d ’herbe ayant reçu beaucoup d ’engrais potassique ou de lisier, contient • beaucoup de K •  Ces ensilages d ’herbe là sont à déconseiller vivement chez les vaches taries étant • donné leur charge en K • Si on veut compenser cette teneur élevée en K, on devra apporter beaucoup d ’anions pour • que globalement, la ration soit anionique •  Ici, distribuer de toute façon des anions supplémentaires en fin de tarissement

  34. - Bon apport en anti-oxydants contre le stress oxydatif • Vitamines A-E-C, b-carotène (précurseur de la vit. A), oligo-éléments : Sé, Zn, Cu, Mn ... • Chaque fois qu ’il y a un stress, il y a production de radicaux libres qui donnent des dégâts au niveau • cellulaire • Vitamine C : • Les ruminants les fabriquent  animal dépendant que quand problème au niveau de son rumen • Oligo-éléments : • Pas anti-oxydants en eux-mêmes, mais ils interviennent car ils sont contenus dans certains • enzymes anti-oxydants • Exemples : • Selenium : glutathion peroxydase • Zn, Cu : superoxyde dismutase

  35. Matière sèche : 2 kg/100 kg de poids vif • Ration encombrante  aliments grossiers • Energie : 7.000 - 8.000 VEM maximum • en fin de tarissement pour arriver à 0.5 - 0.75% (maximum) du PV en concentrés au vêlage car : • La production de collostrum commence déjà un peu avant le vêlage • Il faut assurer la transition vers la ration de lactation • Protéines : 600 - 700 MAD (pas de trop car prédispose à RAF, …) • un peu en fin de tarissement car : • Pour répondre aux besoins en -globulines du colostrum • Car si la vache est carencée en protéines en fin de tarissement, le foie n ’aura pas les protéines • nécessaires à l ’exportation des TG et le foie deviendra gras avec donc le syndrôme de la vache • grasse • Utiliser les mêmes fourrages grossiers avant et après le vêlage • MAIS : réserver les fourrages riches en K+, Na+ et N aux vaches en lactation • Na : • S ’en méfier car certains exploitants conservent leurs ensilages en mettant du NaCl dessus • N.B. : le Ca étant mieux absorbé que le Cl, on a une ration cationique plutôt qu ’anionique • Oligo-éléments (Cu, Zn, Mn à demander au laboratoire) • Vitamines ! Ration de tarissement : recommandations Respecter la norme

  36. Ration de tarissement anionique • Sels anioniques : MgSO4 • CaSO4 • (NH4) 2SO4 • NH4Cl • CaCl2 • A distribuer 15 j - 3 sem. avant le part • Pour tous ces sels, les anions sont mieux absorbés que les cations : • Les ions NH4 sont les plus acidogéniques et anioniques puisqu ’ils peuvent être retransformés • dans le rumen pour la fabrication d ’aa. • Donc, ce sont ceux avec NH4 qui sont les plus puissants pour corriger une ration • qui serait trop cationique • Le problème de ces sels est qu ’ils sont très peu appétés •  Les mélanger aux concentrations données en fin de tarissement • Distribuer environ 200 grammes de ces sels anioniques par jour • Choisir le sel en fonction des carences observées en macroéléments à la fin de la réalisation • de la ration • Sinon : donner une proportion égale de chaque sel (40 grammes x 5)  appétence  à mélanger au concentré

  37. Suivi : pH urinaire (idéal = 6 - 6.5) • Pour vérifier que cette ration anionique marche bien (au cas où on n ’a pas toutes les analyses • des aliments) : • Ces sels anioniques sont acidogéniques : • C ’est à dire qu ’ils vont favoriser la retenue des ions H qui sont aussi des cations • Cà va donc favoriser la rétention de Ca, Mg, mais aussi de H • Cà aura donc des répercussions au niveau du pH urinaire : • Normalement, le pH urinaire est alcalin chez les ruminants • Quand on donne les sels, le pH devient acide • L ’idéal pour vérifier que la ration anionique fonctionne bien, il faut atteindre un pH = 6-6,5 • Si on tombe plus bas, c ’est qu ’on donne trop d ’anions : • Il ne faut pas exagérer dans l ’autre sens non plus car si on donne trop d ’anions, on va • déminéraliser le squelette de la vache qui va donc faire de l ’ostéoporose, de • l ’ostéomalacie et des fractures spontanées… • Ces rations anioniques sont très intéressantes, mais pendant une courte durée • C ’est aussi la raison pour laquelle on préconise, avec les rations anioniques, de ne plus limiter • le calcium au tarissement : • Donc, il faut oublier l ’ancienne méthode obsolète qui consistait à limiter le Ca pendant le • tarissement : • Avec les rations anioniques, il faut même apporter suffisamment de Ca, qui sera mieux • absorbé au niveau de l ’intestin • On conseille donc de ne pas descendre sous 130 grammes de Ca pour toute la ration dans ces • cas là

  38. Remarque au point de vue du suivi : • Il faut que 90 % des vaches prélevées aient un pH urinaire acide, sinon il faut remettre en • cause : • La distribution des sels anioniques • Les analyses • Pour mesurer le pH urinaire : pH mètre portable (700-800 FB / à calibrer 1 fois par jour) • , voire disparition des fièvres de lait et hypocalcémie subclinique et tout ce qui peut découler • de ces dernières : • RAF • Dystocies • Métrites • Mammites • Acétonémies (à cause de l ’atonie du rumen) • DGC •  Production laitière (jusqu’à 450 litres) • Cà débouche peut-être aussi du fait qu ’il y a moins de pathologies et de pathologies • subcliniques • Les 450 litres vont payer le prix des sels anioniques qu ’on a distribué pendant 15 jours •  Performances de la reproduction • Car l ’animal va moins maigrir, et mieux passer au travers des stress du vêlage et du début • de la lactation •  Oedème du pis que certaines vaches font avant le vêlage • Ne pas  le calcium de la ration en même temps • Effets : !

  39. CONCLUSIONS • 1) Il existe une limite physiologique en production laitière (le record mondial est de 27.000-28.000 • litres/an). • 2) Il existe une limite économique en production laitière. • Cette limite économique correspond aux limites de chaque exploitation en particulier. • La limite économique se fera ressentir bien avant la limite physiologique • 3) Il est ridicule de sélectionner des vaches à haut potentiel laitier si les conditions d’exploitation ne • permettent pas à ce potentiel laitier de s’exprimer pleinement.

  40. CONCLUSIONS  Amélioration du potentiel laitier des VLHP ? OUI SI : AMELIORATION CONJOINTE - Du logement - De l’alimentation - De la traite - Du management - Du bien-être animal - Du suivi de la SI NON : ANTI-ECONOMIQUE { Production Reproduction Santé Pour vérifier qu ’on n ’a pas sélectionné au-delà de la limite de rentabilité • Remarques : • Box de vêlage : • En laitier : ne pas laisser le veau seul avec la mère pour qu ’il boive le colostrum car le pis est très bas • et le veau a du mal à têter • Abreuvoirs : débit suffisant nécessaire : minimum 10 litres par minute

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