220 likes | 1.07k Vues
Les femmes dans la société française de la Belle Époque à nos jours (1880-2011). Objectif : -Repérer les différents types de luttes menées par les femmes et les situer dans le XXe siècle; -Comprendre les enjeux civils, politiques et sociaux du combat des femmes;
E N D
Les femmes dans la société françaisede la Belle Époque à nos jours (1880-2011). Objectif : -Repérer les différents types de luttes menées par les femmes et les situer dans le XXe siècle; -Comprendre les enjeux civils, politiques et sociaux du combat des femmes; -Identifier les acteurs-actrices de ce long combat encore inachevé. Document d’accroche1 Simone Weil parle au sénat : http://video.google.fr/videoplay?docid=8157216186400180034# Ou http://www.ina.fr/politique/gouvernements/video/CAF88025197/le-senat-et-l-avortement-mme-simone-veil-parle-a-la-tribune.fr.html Quelles questions cette vidéo suscite-elle ?
Définitions • Les "acquêts" sont des biens meubles ou des biens immeubles • L'usufruitest le droit de se servir d'un bien (habiter une maison, utiliser du mobilier...) ou d'en percevoir les revenus (par exemple encaisser des loyers, des intérêts ou des dividendes), sans pour autant s'en dessaisir.
Classer ce qui relève du statut juridique de la femme, de ses devoirs d’épouse. Pourquoi peut-on dire qu’elle est sous la tutelle de son mari ? Ainsi, la femme, en se mariant, devient: • une incapable juridique (jusqu’en 1938). • Elle n’a jamais d’identité propre : a. elle est toujours fille de, b. épouse de, c. veuve de… 3. Son mari est « juge souverain et absolu de l’honneur de la famille » (art.213). 4.Il doit protection à sa femme qui, en retour, doit être obéissante.
L’aide des deux documents d’accroche et du titre de la séquence, proposez une problématique. Problématique : Quels sont les droits acquis par les femmes depuis 1900 ? Comment les ont-elles acquis ?
Séance 1 : Simone Veil et le débat sur l’IVG Document 1 : • Sur quoi porte la loi ? Comment la caractériser et expliquer sa mise en application ? Elle porte sur l’interdiction de l’avortement et la propagande anticonceptionnelle. La contraception est également passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Toute information diffusée sur le sujet peut également aboutir à une pénalité . Pour sa mise en application, on constate un écart entre la loi et les pratiques sociales. Document 2 • La loi est-elle respectée ? Dans quel contexte ce document annonce-t-il un durcissement de la loi sous le régime de Vichy ? La loi n’est pas respectée. Nous sommes ici dans un contexte de crise démographique, la maternité apparaît comme un enjeu politique: l’avortement et la contraception sont ainsi mis « hors la loi ». C’est une loi de protection de la procréation après la saignée de 1914-1918 dont le but est de lutter contre la dénatalité, donc d’augmenter le taux de natalité, au détriment de la condition féminine.
D’après les documents 3 (a et b), Pourquoi Michel Debré constate-t-il que la loi de 1920 est morte ? La conquête de la maîtrise de la fécondité est-elle achevée avec la mise en place de la loi Neuvirth ? Ce constat relève du fait que la loi de 1920 est restée inefficace et non respectée ou bafouée. Non, car la loi Lionel Neuvirth ne parle que de contraception et non pas d'avortement. • Procès de Bobigny http://www.dailymotion.com/video/x4y1ad_le-proces-de-bobigny_shortfilms Document 4 (support vidéo) Pourquoi le procès de Bobigny a-t-il précipité l’abolition des lois contre l’avortement? Parce qu'un fait divers a été médiatisé et par son résultat. Ce procès contribua à l'évolution vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse.
Document 5a et 5b Comment s’est déroulé et conclu le débat sur l’IVG ? La deuxième femme ministre après Germaine Poinso-Chapuis.Nonobstant un contexte difficile (seule contre 70 orateurs = hommes)à faire voter une loi qui dépénalise l’avortement . La forte majorité des députés votent pour la loi Veil (284+ et 189-) dont tous les socialistes sauf un) et tous les communistes. Les votes contre sont du coté de la droite alors même que Simone Veil fait partie de cette majorité politique.Comme le montrent les résultats du scrutin la droite conservatrice s’oppose au projet de loi alors que la gauche vote unanimement en sa faveur.La loi Veil est prononcée provisoirement en 1974 et promulguée définitivement en 1979.
Quels sont les arguments de l’opposition à la loi ? « J’ai pour ma part toujours accepté l’avortement d’extrême détresse, mais lorsqu’on voit où mène le texte qui nous est proposé, on est effrayé. Ce sont les poubelles des petits corps des enfants avortés. La vie est un tout. (…) on ne fait pas d’expérimentation, fût-elle limitée à 5 ans, avec les lois, la morale, la civilisation de la France. On ne passe pas du régime du droit au régime du bon plaisir. » Pierre Bas, Assemblée Nationale, débats parlementaires du 27 novembre 1974. « Le gouvernement a-t-il été convaincu par les campagnes déchainées qui réclament la liberté de l’avortement ? A-t-il estimé qu’être favorable à l’avortement faisait moderne ? Quoi qu’il en soit, votre projet est un projet de résignation et de désespérance(…). Vous vous résignez à l’avortement à condition qu’il soit pratiqué sous des garanties médicales. Alors que l’avortement est cause de traumatismes psychiques, comme il l’est souvent de séquelles physiques qui compromettent la santé des enfants à venir et supprime même la possibilité d’en avoir d’autres » Jean Foyer, Assemblée Nationale, débats parlementaires du 26 novembre 1974
Qui est Simone Veil? Simone Veil, née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice (Alpes-Maritimes), est une femme politiquefrançaise.Rescapée de la Shoah, elle fait carrière dans la magistrature jusqu'à sa nomination comme ministre de la Santé, en mai 1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la « loi Veil », promulguée le 17 janvier 1975, qui autorise l'avortement en France.De 1979 à 1982, elle est la première femme à présider le Parlement européen élu au suffrage universel. Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.Simone Veil est la femme préférée des Français en 2010, selon un sondage réalisé par l'Ifop1. Élue à l'Académie française, elle entre sous la Coupole le 18 mars 2010.
Séance 2 : "Louise Weiss et le vote des femmes dans l'entre deux-guerres" et "la scolarisation des filles". Documents d’accroche
Observez ces deux documents et dégagez en une problématique Dans quelle mesure la condition féminine a-t-elle évolué depuis la Belle Époque ?
1) Documents « tableaux chronologiques » Que révèlent ces documents de la situation sociale et économique de la femme ? Ils révèlent des inégalités qui tendent à s’effacer • Dans quels domaines les conquêtes des femmes sont-elles les plus significatives ? Sur les plans civil, civique et scolaire. • Donner un titre à chaque tableau chronologique: a) chronologie femmes et la conquête des droits civiques (politiques) de 1848 à nos jours; b) chronologie: femmes et droits civils; c) La scolarisation des filles; d) Les Femmes et la maîtrise de la fécondité en France
2) Sur quels fondements repose cette infériorité féminine ? Cette infériorité repose sur: • loi salique (loi qui empêchait les femmes d'hériter de propriétés foncières et donc d'accéder à la couronne de France.) • crainte chez les démocrates du vote des femmes plus nombreuses ; • crainte de la république laïque : orientation cléricale des femmes; • l’intégration de la femme dans la sphère publique remet en cause la sphère privée telle qu’elle a té pensée au XIXe par le droit et la morale dominante : la femme vouée au mariage et à la maternité = reine du foyer. • Ajoutons que la défense de la famille menacée par les conquêtes féminines dans la sphère publique est une question sensible : certains s’alarment de la « dépopulation » / antiféminisme, sexisme / femme privée du droit de vote en raison de sa particularité : les préjugés empêchent la femme d’être perçue comme un individu social
3) Comment les inégalités se réduisent-elles et les lois changent-elles ? a) Dans la mesure où l’on note l’existence d’une conformité du droit avec les pratiques sociales en vigueur dans une société profondément transformée par l’industrialisation et ses conséquences sociales et culturelles (chronologie, livret d’épargne) d’une part. D’autre part, par le fait que nous avons les lois qui tentent d’adapter les textes à la réalité sociale ( code de 1938). b) En ce qui concerne la scolarisation (là encore la volonté d’adapter les textes à la réalité sociale = même accès que les hommes aux études secondaires : saignée de 14-18 et nombreuses femmes célibataires de la petite bourgeoisie qui travaillent pour vivre) Texte de J. Isaac; c) Quant aux droits civiques/politiques : coups médiatiques de L. Weiss (docs où elle présente sa vision du combat à C. Brunshwig ou actions légalistes et respectables(discours affiches ufsf, pétitions) / minorité activiste (les suffragettes) ; d) médiatisation du débat sur l’avortement. En résumé, les inégalités se réduisent et les lois changent devant les réalités sociales, par des coups médiatiques ou des actions légalistes
4) Le combat est-il achevé ? • le droit de vote, oui, et après ? Quel accès pour les femmes au pouvoir politique durant le second 20ème siècle ? (voir docs pour le constat) la parité, pas vraiment! (gaspard,)= inégalité pour l’accès aux postes politiques + • réussite à l’école, oui, mais, freins à l’insertion professionnelle (inégalités perdurent qui renvoient encore aujourd’hui aux clichés et représentations sociales tenaces quant à l’orientation des filles (docs sur l’orientation tant dans le secteur professionnel que dans le lycée général)
Site sur la parité: http://martinebillard.org/article.php3?id_article=427 Bilan