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Renouvellement de la main d’oeuvre et modernisation des entreprises

Renouvellement de la main d’oeuvre et modernisation des entreprises. Emmanuelle Walkowiak Université d’Orléans (LEO) et CEE. Faits stylisés. Les trajectoires de modernisation des entreprises

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Renouvellement de la main d’oeuvre et modernisation des entreprises

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Presentation Transcript


  1. Renouvellement de la main d’oeuvre et modernisation des entreprises Emmanuelle Walkowiak Université d’Orléans (LEO) et CEE

  2. Faitsstylisés • Les trajectoires de modernisation des entreprises La façon dont elles conjuguent leur changements technologiques et organisationnels (Milgrom et Roberts (1990)) • Les trajectoires de renouvellement de la main d’œuvre 1) Évolution de la structure des qualifications 2) Évolution de la diversité 3) Flux d’emplois (créations, destructions) • Diffusion des TIC(ex : ordinateurs, Internet) • Adoption des nouvelles pratiques d’organisation (NPO)(ex : démarches de qualité, JAT, équipes de projet) • Augmentation des inégalités entre les travailleurs qualifiés et non qualifiés Quel est l’impact de la trajectoire de modernisation des entreprises sur le renouvellement de leur main d’oeuvre ?

  3. Évolution de la structure des qualifications La littérature • Changement technologique biaisé en qualifications(Acemoglu (2002)) • Modernisation → plus travailleurs qualifiés • En France : des résultats contrastés • Coutrot (2000) = biais technologique • Greenan (2003) = biais organisationnel • Caroli & Van Reenen (2001) = biais organisationnelet technologique • Comment expliquer ces résultats ? • Stade d’introduction et de diffusion stages des TIC et NPO (Goldin et Katz (1997)) • Effet de la coordination

  4. (2) Évolution de la diversité La littérature • Modèles théoriques que les changements organisationnels Kremer (1993); Kremer & Maskin (1996); Caroli, Greenan & Guellec (2001); Thesmar & Thoenig (2000); Wigniolle (2001) Changements organisationnels = renforcement des interdépendances → ségrégation des travailleurs selon leurs qualifications → moins de diversité • Pas de test empirique au niveau de la firme

  5. (3) Flux d’ emplois La littérature • Comprendre les déterminants des flux d’ emplois au sein et entre les firmes La plupart des flux d’emplois dans l’économie résultent de réallocations d’emplois entre les secteurs quelque soit le pays (Davis et al (1996); Duhautois (2002)) • Si il y a un biais en qualifications du à la modernisation des firmes, est-ce que cela signifie :destructions(des emplois peu qualifiés),créations(des emplois qualifiés) ? • Peu de travaux empiriques : Bauer & Bender (2004), Greenan (2003), Askenazy & Moreno-Galbis (2005)

  6. Données • Enquête sur les Changements Organisationnels et l’Informatisation (1997) • Section “entreprises” du secteur industriel ( taux de réponse 88%), firmes de plus de cinquante 50 salariés • Deux mesures de la modernisation 1) Mesure simple : innover ou pas avant 1997 2) Mesure complexe pour prendre en compte la trajectoire (timing) de modernisation entre 1991-1997 • Enquête sur la Structure des Emplois (panel) • Enquête Annuelle sur les Entreprises (panel) 2264 firmes industrielles avec plus de 50 salariés

  7. Mesures (1) : firmes “innovantes” or “traditionnelles” Reconfiguration des firmes est la conséquence de l’adoption d’un ensemble de pratiques = Mesures basées sur l’Analyse de Correspondance Multiples (ACM) de Greenan & Mairesse (2004). Configuration organisationnelle en 1997 : → Gestion de la qualité, des contraintes de temps, des transactions, évolution des responsabilités & de la structure interne → 1er axe permet de distinguer les firmes qui ont adopté un ensemble (cluster) de pratiques organisationnelles en 97 des autres → HO : “organisation innovante” / LO : “organisation traditionnelle” Configuration technologique en 1997 : → Équipement IT, intensité des transferts digitaux, usage d’Internet, existence d’un département informatique → HI : “innovante au niveau technologique” / LI : “traditionnelle au niveau technologique”

  8. Graphique 1: Distribution des configurations en 1994 et 1997 Source : Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2431 firmes industrielles de plus de 50 salariés Mesures (1) : firmes “innovantes” ou “traditionnelles”

  9. Mesure (2) : trajectoire de modernisation Tableau 1: Distribution des trajectoires de modernisation des firmes Source : Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2 264 firmes industrielles de plus de 50 salariés

  10. Mesures (2) : trajectoires de modernisation Table 2: Deux critères pour distinguer les trajectoires de modernisation

  11. Mesures de l’évolution de la structure des qualifications • La part de cinq groupes de qualification dans l’emploi total Évolution de la structure des qualifications 91-97 Graphique 2: structure des qualifications des firmes en 1997

  12. Mesure de la diversité des qualifications avec N = nombre total de salariés dans la firme, K = nombre total de qualifications dans la firme nk = nombre de salariés de qualification k Probabilité que deux observations prises au hasard dans la population appartiennent à des modalités différentes. En 1997, DIV= 0,78 1991-1997, ΔDIV=0,7 %

  13. Mesures des flux d’emplois Où est le nombre de salariés de qualification i, à la date t, dans la firme j In 1997, en moyenne TCREA =8% TDEST = 9%

  14. Modèles testés Modèle simple : Second Modèle :

  15. Résultats: Composition de la main d’oeuvre & innovation (Tableau 3) *** significatif à 1%, ** significatif à 5% et * significatif à 10%. Contrôles sur la taille, la valeur ajoutée et le secteur. Source :Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2 264 firmes industrielles de plus de 50 salariés

  16. Composition de la main d’oeuvre & trajectoires de modernisation (Tableau 4a) Source : Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2 264 firmes industrielles de plus de 50 salariés

  17. Composition de la main d’oeuvre & trajectoires de modernisation • Les changements technologiques et organisationnels biaisés sont-ils durables ou transitoires ? • Dans les firmes qui coordonnent leurs choix (“fin de modernisation) → effets diffusion > effets introduction • Dans les firmes qui ne coordonnent pas leurs choix( “début” de modernisation) → effets introduction > effets diffusion • Mais ces différences ne sont pas significatives • L’effet de la coordination des changements technologiques et organisationnels? Effet négatif

  18. Réallocations d’ emplois & innovation (Tableau 5) Source : Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2 264 firmes industrielles de plus de 50 salariés

  19. Réallocations d’ emploi & trajectoires de modernisation (Tableau 6a) Source : Enquête COI appariée avec l’ESE. Échantillon de 2 264 firmes industrielles de plus de 50 salariés

  20. Conclusions • Évolution de la structure des qualifications • Symétrie des effets des TIC et NPO → Existence d’un changement technologique et organisationnel biaisé en qualification • Pas d’effet significatif du stade de diffusion • Évolution de la diversité des qualifications • Symétrie des effets des TIC et NPO = plus de diversité • Extensions : analyser l’évolution de la diversité des compétences • Flux d’emplois • Pas de symétrie des effets des TIC et NPO • TIC → Dynamique de stabilisation de la main d’oeuvre • NPO → Dynamique de renouvellement de la main d’oeuvre (très forte durant le stade de diffusion) • Extensions : Mieux analyser les liens entre l’évolution de la diversité et les dynamique de stabilisation/renouvellement de la main d’oeuvre

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