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LES LIEUX DE L’INDUSTRIE DANS LE VAL-DE-MARNE

Ecodev Conseil. LES LIEUX DE L’INDUSTRIE DANS LE VAL-DE-MARNE. Présentation du 19 Juin 2014 à l’Agence de développement du Val de Marne.

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LES LIEUX DE L’INDUSTRIE DANS LE VAL-DE-MARNE

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Presentation Transcript


  1. Ecodev Conseil LES LIEUX DE L’INDUSTRIE DANS LE VAL-DE-MARNE Présentation du 19 Juin 2014 à l’Agence de développement du Val de Marne

  2. PRODUIT- ON ENCORE EN ILE DE FRANCE ? QU’Y PRODUIT-ON ET EN QUELS LIEUX ? DANS QUELLES CONDITIONS ET AVEC QUEL POTENTIEL D’EVOLUTION  ? Ces questions, l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France et le département du Val-de-Marne ont souhaité l’aborder à partir d’une enquête directe réalisée auprès de 15 entreprises, afin d’examiner la réalité et le fonctionnement actuel des activités de production, l’évolution de leurs métiers et la capacité de ces activités à se maintenir dans le contexte urbain et territorial francilien.L’IAU Ile de France élargit cette démarche à d’autres départements franciliens (Les Yvelines en 2014).

  3. LES LIEUX DE L’INDUSTRIEFocus Val de Marne • L’Industrie représente : • 14,6 % de l’emploi en France (3.2 Mons emplois) • 8,7 % de l’emploi en Ile de France (500 000) • 7,1 % de l’emploi dans le Val de Marne (36 174) établissements emplois

  4. Val de Marne : 8% des établissements industriels d’IDF (3 723 établissements) 8% des emplois (36 174 emplois)

  5. Des spécialisations marquées

  6. LES OBJECTIFS DE LA MISSION • L’industrie : le champ et les limites • Les établissements ayant une activité (majoritaire) de production de biens matériels • Des spécificités marquées en Ile de France : • sièges sociaux des entreprises industrielles et directions régionales/opérationnelles (un biais important), • fonctions de distribution (agences, SAV), • unités de R&D, ingénierie, BET… • Activités exclues de l‘analyse : BTP, réparation automobile • Les activités extractives et liées à l’énergie sont en revanche intégrées. 1/ Identification des activités industrielles et des sites correspondants (d’après l’analyse statistique réalisée par l’IAU-IdF). 2/ Sélection d’un panel de 15 entreprises présentant une fonction significative de production, à rencontrer in situ. 3/ Appréciation sur les thèmes clés suivants: • Historique des transformations et itinéraire des entreprises ; • Conditions actuelles de fonctionnement ; • Evolution des processus productifs et technologiques et répercussion sur les emplois (effectifs, qualifications) ; • Niveau d'adéquation du site et de son environnement avec l’activité productive ; • Bilan des facteurs d’ancrage territorial et des fragilités ou des risques. • Perspectives d ’évolution, enjeux et attentes exprimées. Les termes retenus :   -Industrie : activités économiques qui combinent les facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour produire les biens matériels destinés au marché (INSEE). - Activité de production : processus d’opérations de l’entreprise (ressources, énergie, design, innovation, valeur ajoutée ….).

  7. Des lieux d’implantation divers : • - milieu urbain dense hors ZAE (7), • - ZAE (7), • - hôtel industriel (1). • Un total de 1 288 emplois (soit une moyenne de 86 sal/établissement). • Essentiellement des PME, mais 3 grands établissements comptent pour 70% du total des emplois. • Les 15 entretiens prévus ont été réalisés en avril – mai – juin 2013. Les 15 entreprises rencontrées exercent toutes une activité de production.

  8. LA STRUCTURE DU PANEL

  9. LA STRUCTURE DU PANEL

  10. 1/ UN ANCRAGE TERRITORIAL FORT Les entreprises rencontrées ont toutes témoigné d’un réel attachement au département du Val–de-Marne, lié à l’histoire de l’entreprise (12 sur les 15 du panel ont été créées sur le territoire val de marnais et 3 occupent toujours leur site d’origine), mais aussi en raison des atouts reconnus du département. -L’accessibilité routière (l’A86, les nationales, les quais de Seine), par les transports collectifs (RER, Métro, bus) mais aussi par le réseau numérique (THD) est jugée satisfaisante. -La proximité de Paris est mise en avant : c’est un atout de premier plan pour l’image à l’international et pour la proximité de cette concentration exceptionnelle de centres de décision et de donneurs d’ordres. -La qualité de l’environnement urbain et la densité élevée en services est soulignée, tout comme la proximité des lieux d’habitation du personnel. -L’appartenance à un réseau (cluster, SPL, pôle de compétitivité) est appréciée, sans être toutefois déterminante pour le développement de l’entreprise. -Enfin, la crise économique, par son effet « fragilisateur » sur les entreprises, peut aussi constituer un frein aux velléités de départ.

  11. Cet attachement rencontre des limites : Presque la moitié des entreprises du panel envisagent de transférer tout ou partie de leur établissement. Des raisons multiples, davantage des contraintes que des choix : décision du groupe, impossibilité de se développer sur le site actuel Mais : Aucune n’envisage d’emblée de quitter la zone dense ; parmi celles du panel qui ont déjà déménagé (12 sur 15), la grande majorité était précédemment implantée en Val-de-Marne (9 sur ces 12).

  12. 2/ DES SITES D’IMPLANTATION DIVERS, FONCTIONNELS, DE PLUS EN PLUS ENSERRES DANS L’URBAIN Les situations d’occupation, volontairement choisies pour leur diversité, montrent la grande variété de surfaces, de terrain et de locaux, possible en zone dense. SANOFI occupe un terrain de 20 hectares en zone industrielle et DYNAOPT installé dans des locaux de 160 m² dans un environnement résidentiel ! Les visites de site permettent d’apprécier la qualité des bâtiments : 6 ont été jugés en bon état, 5 paraissent anciens mais conservent une bonne fonctionnalité, 2 sont vétustes, un engage une restructuration en profondeur, et le dernier est neuf. Excepté deux établissements vétustes situés dans l’urbain dense, la qualité et la fonctionnalité des bâtiments visités est à souligner, de l’atelier de production (RECTIMO, MICROPLAST) à l’usine de grande dimension (RENAULT, AIR LIQUIDE). Un élément de stabilité : 8 entreprises sont propriétaires et 7 locataires. Parmi ces dernières, 4 sont locataires d’une SCI qu’elles contrôlent.

  13. Site ABAX (à Villeneuve le Roi) Déli Planet à Créteil Site SANOFI à Vitry

  14. Imprimerie GRENIER à Gentilly RECTIMO à Vitry DYNAOPT à Champigny MICROPLAST à Périgny

  15. LE TEMPS DE « L’USINE CLEAN … » Suivant cet échantillon val de marnais, l’image de l’usine, classiquement perçue comme étant nécessairement sale, bruyante, nuisante pour l’environnement naturel et urbain, paraît bien dépassée, à tel point que l’on peut parler « d’usine clean » pour reprendre l’expression de certains responsables. Ce constat vaut aussi bien pour les TPE-PME que pour les unités des grands groupes.

  16. 3/ TOUTES JOUENT LA CARTE DES HAUTES TECHNOLOGIES, SPECIFIANT LES EMPLOIS • Seule leur capacité d’innovation et d’investissement technologiques permet aux entreprises industrielles de résister dans la concurrence internationale. Tous nos interlocuteurs val de marnais l’ont souligné avec force. • Dans cette compétition, plusieurs options : - Jouer la carte de l’hyper spécialisation en se positionnant sur des marchés de niche (principalement les PME). - Développer l’automatisation des process de production, y compris dans l’atelier de moyenne dimension. • La part de la R&D s’avère variable : - Très importante pour certains (DJP, SANOFI, …). - Moins représentée, car on s’appuie sur un BET interne pour faire évoluer les méthodes et la productivité de l’entreprise (MICROPLAST et VAL BOIS…). - Ou totalement absente. L’innovation est alors tirée par le fournisseur d’équipements ou par les préconisations des donneurs d’ordres.

  17. UN NET RENFORCEMENT DES QUALIFICATIONS Constat général : Le net renforcement des niveaux de qualification et l’augmentation de la part des techniciens / techniciens supérieurs dans les effectifs de production. • Nos interlocuteurs nous l’ont confirmé, le BAC Pro constitue une bonne formation, tout comme le CAP pour certaines taches. - Enfin des postes liées à la fonction productive sont encore accessibles pour des salariés dépourvus de qualification. - Pour les postes de techniciens supérieurs, le BAC + 2 est un minimum (DUT, Licence Pro, BTS). - Concernant les fonctions tertiaires de gestion de l’entreprise, il faut distinguer les employés pour qui un CAP/BEP, le BAC, BAC Pro et BTS peuvent suffire alors que pour les cadres et commerciaux un DUT/BTS, une formation en école de commerce ou de la promotion en interne sont nécessaires.

  18. 4/ L’ECOSYSTEME DES ENTREPRISES : ENTRE LIENS LOCAUX ET OUVERTURE MONDIALE Peu d’entreprises se trouvent réellement « isolées » (3) ; elles se rattachent soit à un groupe, soit à un réseau ou bien encore à un syndicat spécialisé dans leur domaine d’intervention. C’est un atout. 4 types d’écosystèmes ont émergé au regard du critère de « densité et force des liens » : - Les établissements d’un groupe : RENAULT, SANOFI, AIR LIQUIDE, DELI PLANET (groupe TANG), VERNIS PICARD (groupe ONIP). Ces trois bénéficient d’une ancienneté remarquable dans leur site. - Des entreprises multi sites : MGI (2 unités à Ivry, filiales à Tours, Floride et Allemagne, un bureau à Singapour), GRENIER (Gentilly et Corbeil-Essonnes), AMBIANCE LUMIERE (Alfortville et Alsace). - Entreprises monosites plus isolées : RECTIMO, SAV, ABAX (forte dépendance par rapport aux principaux clients). - Entreprises monosites mais en réseau : MICROPLAST, DINAOPT, DJP ; les trois se sont impliquées dans le SPL de DEFI MECATRONIC (DJP s’en est toutefois retirée) et participent aux pôles de compétitivité franciliens.

  19. BILAN ET PROPOSITIONS1/ DES CONTRAINTES ET DES RISQUES DE FRAGILISATION QUI ALERTENT Les risques de départ ou de fragilisation risquent de s’accentuer à court ou moyen termes. - L’immobilier ancien n’est plus adapté à l’activité industrielle aux normes actuelles (sécurité, environnement, nouveaux procès industriels …). - Le territoire Val de marnais ne se positionne maintenant que sur l’immobilier tertiaire, les activités productives ne trouvent pas d’offre en neuf adaptée à leurs besoins et recherchent du « sur mesure ». - Il devient de plus en plus difficile de se maintenir en quartier dense(sécurité, livraisons délicates, conflits d’usage et perceptions négatives des habitants…). - Les recrutements locaux semblent compliqués à effectuer pour certains métiers industriels . - Des difficultés rencontrées pour se loger sur le territoire du Val-de-Marne : rareté de l’offre, des loyers très élevés … - Un sentiment nettement exprimé : l’industrie intéresse peu les pouvoirs publics (à la différence d’autres régions). - L’écoute et l’accompagnement des collectivités locales est jugé peu convaincant, sauf quelques exceptions.

  20. 2/ LES LEVIERS A ACTIVER POUR UN SOUTIEN A L’ACTIVITE DE PRODUCTION 1°/ Instaurer une veille active(intelligence économique) 2°/ Répondre aux besoins de formation : un diagnostic des métiers industriels en tension pour bien ajuster l’offre de formation. 3°/ Permettre l’accès au logement : • Un nouvel élan pour la construction sociale ou intermédiaire. • Mobilier davantage le 1% (participation des employeurs). 4°/ Réserver du foncier et offrir des produits immobiliers adaptés L’offre foncière industrielle dans les ZAE et programmes de ZAC reste un verrou fort.  - Vers un pourcentage « garanti » dans les programmes d’aménagement, avec des charges foncières modulables ? - Ménager des « micro parcs à vocation industrielle ou technologique», intégrables dans un projet d’aménagement urbain ? - Sensibiliser les collectivités territoriales et les EPCI aux évolutions du monde industriel, aux opportunités d’emplois qu’il représente, … Proposition : Elaborer un schéma territorial des sites aptes au maintien et à l’accueil des activités productives dans le Val de Marne.

  21. 3/RÉPONDRE AU BESOIN D’ÉCOUTE TRÈS SOUVENT EXPRIMÉ. L’activité industrielle exprime un besoin fort de reconnaissance et de valorisation auprès des collectivités, auprès des populations, => d’où la nécessité de retravailler la question des représentations du monde industriel, de « l’usine » très généralement perçue avec un décalage considérable. Il pourrait être envisagé de réactiver des opérations régulières d’information (de type portes ouvertes), de rencontres (petits déjeuners de l’industrie), voire même d’un groupe de travail départementalse réunissant périodiquement pour traiter des questions d’image les plus sensibles dans le contexte val de marnais, associant agglomérations, Agence Val de Marne Développement et Conseil Général + les représentants d’associations d’entreprises, de SPL, de pôles de compétitivité.

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