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L’acupuncture et sa place dans la prise en charge des syndromes douloureux chroniques, en 2004. Docteur Philippe CASTERA. Une place existante. 3000 médecins acupuncteurs en France dont une soixantaine d’anesthésistes. Un DIU de 7 universités.
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L’acupuncture et sa place dans la prise en charge des syndromes douloureux chroniques, en 2004 Docteur Philippe CASTERA
Une place existante • 3000 médecins acupuncteurs en France dont une soixantaine d’anesthésistes. • Un DIU de 7 universités. • Des acupuncteurs dans la plupart des unités de traitement de la douleur. • Une cotation à la CCAM technique. Mais une place validée?
Des difficultés de recherche documentaire • Medline très peu exhaustif. • Cochrane plus performant. • Acudoc 2 – ECR le plus complet. • Plus de 2364 ECR en Novembre 2004. • Mais des revues et des méta-analyses non exhaustives.
Origine des ECR (étude en 2000)(d’après J. Nguyen et O. Goret)
Langue de publication (2003) • 49% des ECR sont publiés en chinois: • Obstacle de la langue. • Méthodologie souvent critiquable, mais de plus en plus performante. • 44% des ECR sont publiés en anglais. • 7% en d’autres langues.
Donc: • Une recherche clinique en croissance exponentielle, • Avec une très large diffusion géographique, • Sur un vaste champ d’applications cliniques, dont la douleur à la meilleure place. Mais une recherche qui démontre quoi?
Conférence de consensusNIH 1997 • Efficacité de l’acupuncture démontrée dans: • Les nausées et vomissements post-opératoires et des chimiothérapies, chez l’adulte, • Les douleurs dentaires post-opératoires.
Conférence de consensusNIH 1997 • L’acupuncture est une alternative acceptable ou un traitement complémentaire possible, dans: • Les addictions, • La rééducation, • Les céphalées, • Les syndromes menstruels, • Le tennis elbow • Les fibromyalgies et douleurs myofasciales, • Les arthrites, • Les lombalgies, • Le syndrome du canal carpien, • L’asthme
Conférence de consensusNIH 1997 « Les preuves sont suffisantes sur la validation de l’acupuncture pour étendre son utilisation au sein de la médecine conventionnelle et pour encourager des études supplémentaires sur ses mécanismes et sa validation clinique. »
Et en 2004? • 43 revues structurées publiées en anglais ou français sont retenues, • Elles concernent 25 pathologies. • Et sont susceptibles d’apporter une preuve de niveau 1, le plus élevé. • 18 concernent des affections douloureuses. d’après Leggett-Tai 2002, actualisé par Gerlier en 2004.
Les revues positives • Douleurs dentaires et de l’articulation temporo-mandibulaire:Ernst 1998 et Rosted 1998. • Céphalées idiopathiques:Linde 2001. • Migraines:Zhang 2003. • Fibromyalgies:Berman 1999. • Gonalgies:Ezzo 2001.
Preuves insuffisantes • Douleurs chroniques : 2 revues. • Dysménorrhées: 1 revue. • Cervicalgies et lombalgies: 6 revues. • Epicondylite: 1 revue. • Ostéo-arthrose: 1 revue. • Polyarthrite rhumatoïde: 1 revue.
Que conclure ? • La qualité méthodologique et la puissance des essais a tendance à augmenter, permettant des conclusions d’un meilleur niveau de preuve. • Au fil des années, le nombre d’indications validées de l’acupuncture a tendance à augmenter. • La recherche clinique en acupuncture ne reçoit aucun financement, en France.
Penser à l’acupuncture • En première intention, dans les indications validées. • En première intention, en l’absence d’autres traitements validés ou avec un rapport bénéfice/risque discutable. • En deuxième intention, en cas d’échecs ou d’effets secondaires des autres traitements.