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Les politiques monétaire et budgétaire. Les politiques macroéconomiques. ECO 2400 Université du Québec à Montréal Germain Belzile et Département des sciences économiques. Cas Doit-on adopter le dollar américain ?. On a déjà parlé ouvertement de l’adoption par le Canada du dollar US
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Les politiques monétaire et budgétaire Les politiques macroéconomiques ECO 2400 Université du Québec à Montréal Germain Belzile et Département des sciences économiques
CasDoit-on adopter le dollar américain ? • On a déjà parlé ouvertement de l’adoption par le Canada du dollar US • Ceci est équivalent à modifier le régime de taux de change pour un régime à taux fixe • Quels sont les avantages et les coûts associés à une telle décision ?
Les outils du gouvernement • Les chap. 7 et 8 expliquaient l’impact à L-T de la politique budgétaire sur : • l’épargne • l’investissement • la croissance • Les chap. 10 et 11 expliquaient l’impact à L-T de la monnaie et de la politique monétaire sur le niveau des prix
Les outils du gouvernement • Nous examinons maintenant les impacts de ces politiques sur la DA • Les gouv. utilisent souvent ces outils pour contrebalancer les effets de chocs sur la DA ou l’OACT
Rappels sur la pente de la DA • Effet de richesse (d’encaisses réelles) : P (M/P) richesse C • Effet du taux d’intérêt : P ménages ne détiennent pas assez de monnaie vente d’actifs financiers r I et C • Effet du taux de change : P E (E = eP/P*) nos produits sont plus coûteux EX et IM
L’effet du taux d’intérêt • L’effet de richesse est relativement petit, car les ménages détiennent une faible part de leur richesse sous forme de monnaie • En économie fermée, l’effet du taux de change est inexistant • Il est donc important de développer une théorie de la détermination du taux d’intérêt
Le taux d’intérêt à C-T • On cherche à expliquer la détermination des taux d’intérêt à C-T • On utilise la « théorie de la préférence pour la liquidité » (J.M. Keynes, 1936) • « À C-T, le taux d’intérêt équilibre l’offre et la demande de monnaie. »
L’offre de monnaie • La Banque du Canada « contrôle » indirectement l’offre de monnaie • En influençant les conditions du crédit, via le taux d’escompte (Bank Rate) et le taux cible du financement à un jour, la banque centrale encourage les banques commerciales à augmenter ou à réduire le volume des prêts
r Q Fig. 15.1 L’offre de monnaie OM
Monnaie et liquidité • Liquidité : facilité avec laquelle on peut transformer un actif en moyen d’échange • La monnaie est l’actif le plus liquide • Avantage et coût à détenir de la monnaie : • Avantage : liquidité • Coût : coût de renonciation, i.e. la valeur des intérêts perdus
La demande de monnaie • Deux facteurs déterminent la quantité de monnaie que le public veut détenir (DM) : • Taux d’intérêt : une r augmente le coût de renonciation de la détention de monnaie et en réduit la quantité demandée • PIB nominal : une prix ou de la production augmente la quantité de monnaie nécessaire pour acheter les biens et services (DM se déplace)
r Q La courbe de DM Fig. 15.3 DM
L’équilibre du marché monétaire • Si r (7 %) est plus élevé que celui d’équilibre, les agents détiennent plus de monnaie que désiré: • Ils achètent des titres • Le prix des titres augmente et leur rendement diminue • r diminue • On évolue vers r d’équilibre (5 %)
r Q Équilibre du marché monétaire Fig. 15.4 OM 7 5 DM 3
La pente de la DA • niveau des prix DM • DM r • r coût des emprunts et rendement des placements • Il y a donc I et C de la quantité demandée de b&s
r2 DM2 Pente de la DA Fig. 15.5 Marché des b&s Marché monétaire r P OM DA P2 r1 P1 DM1 Q PIBréel
Pol. monétaire en économie fermée • OM (1) r (2) DA (3) • DM (4) r (5) (ce qui annule en partie la précédente) DA (6) (ce qui annule en partie la précédente) Effet net : r et DA
OM2 DA2 DA3 3 r3 2 5 r2 4 6 DM2 1 Injection monétaire: éco fermée Fig. 15.6 Marché des b&s Marché monétaire r P OM1 r1 DA1 DM1 Q PIBréel
Pol. monétaire en économie ouverte • Le Canada est une petite économie ouverte • À L-T, r = r* • Le taux d’intérêt canadien peut cependant différer du taux mondial à court terme • Effets supplémentaires dans une économie ouverte
Injection monétaire • Sur le coup, tout se passe comme en économie fermée • Effet net : on passe de A à B dans les 2 graphiques • taux d’intérêt à de r* à r3 • DA de DA1 à DA2
Effets supplémentaires • Puisque r3 < r* les titres canadiens sont maintenant moins intéressants: vente de titres canadiens et achat de titres étrangers offre $Can e XN DA DM r DA • De façon nette, on passe de B à C: • r augmente de r3 àr* • DA augmente de DA2 à DA3
Injection monétaire : éco ouverte Fig. 15.7 Marché des b&s Marché monétaire r P OM1 OM2 DA3 DA2 C r* DA1 A B r3 A B C r2 DM3 DM2 DM1 Q PIBréel
Pol. monétaire en économie ouverte • OM e XN DA • La DA se déplace donc + en économie ouverte qu’en économie fermée • Que se passe-t-il si la Banque du Canada veut maintenir la valeur du dollar ?
Taux de change fixe • OM r offre de $Can dans le marché des changes e • La Banque doit donc vendre des devises étrangères et acheter des $Can demande de $Can e reste constant • Cette opération fait OM
Taux de change fixe • OM r • Le r revient donc à son niveau initial (celui d’avant la pol. monétaire expansionniste) • Conclusions : • La banque centrale ne peut choisir simultanément r et e • En régime de change fixe, la Banque ne contrôle plus r
La politique budgétaire • Nous examinons ici les effets à C-T de variations dans le niveau global : • Des dépenses publiques • Des taxes et impôts • À L-T, la politique budgétaire affecte : • L’épargne • L’investissement • La croissance • À court terme, la DA est touchée
Les dépenses publiques • Une variation des dépenses publiques en b&s (G) déplace directement la DA • Ex.: une hausse de G de 5 G$ déplace la courbe DA vers la droite • Deux effets, de sens contraire, font que le déplacement final de la DA pourra varier : • L’effet multiplicateur • L’effet d’éviction
C G revenus I DA L’effet multiplicateur • Déf. : les déplacements additionnels de la DA résultant des effets de la politique budgétaire sur les revenus • Effet net augmenté sur la DA
DA3 DA2 Effet multiplicateur Fig. 15.8 P DA1 PIB réel
L’effet d’éviction • Déf. : les déplacements additionnels de la DA provenant de l’effet de la politique budgétaire sur le taux d’intérêt G DA DM r DA • Effet net réduit sur la DA
r2 DA2 DA3 DM2 L’effet d’éviction Fig. 15.9 Marché des b&s Marché monétaire r P OM r1 DA1 DM1 Q PIBréel
Pol. budgétaire en économie ouverte • Dans une économie fermée, r augmenterait • Dans une petite économie ouverte, ce n’est pas la fin de l’histoire • Deux cas : • Taux de change flexible • Taux de change fixe
Cas du taux de change flexible • L’expansion fiscale fait augmenter le r au-dessus du r* • offre de $Can e XN (effet d’éviction sur les XN) • DA DM r • La politique budgétaire n’a pas d’effet à long terme sur DA ou r
Taux de change flexible Fig. 15.10 Marché des b&s Marché monétaire r P OM r2 P r* DA2 DA3 DM2 DA1 DM1 Q PIBréel
Cas du taux de change fixe • La pol. budgétaire expansionniste fait augmenter r • Il y a pression à la hausse sur e • La banque centrale doit acheter des devises étrangères pour empêcher l’appréciation du $Can • Elle paie avec des $Can OM r revient à r*
Cas du taux de change fixe • Il n’y a donc plus d’effet d’éviction, ni sur XN (via e), ni sur I • On passe donc ultimement de A à C • La politique budgétaire est donc + puissante en régime de taux de change fixe
Taux de change fixe Fig. 15.11 Marché des b&s Marché monétaire r P OM1 OM2 DA2 DA3 B r2 DA1 A B C C A r* DM2 DM1 Q PIBréel
Les taxes et impôts • Effets semblables aux dépenses publiques • Effets multiplicateur et d’éviction • Mêmes conclusions que pour G, selon le régime de taux de change
Coordination des pol. budgétaire et monétaire • Politique budgétaire : dépend du gouvernement • Politique monétaire : dépend de la banque centrale • L’affaire Coyne (1961) • La réduction du déficit et la politique monétaire
Les stabilisateurs automatiques • Déf. : changements automatiques à la pol. budgétaire qui stimulent la DA lorsque le PIB réel diminue (ou sa croissance diminue) • Impôts : particuliers et sociétés • Taxes sur la masse salariale • Transferts : AE, aide sociale
Le taux de change flexible : un stabilisateur automatique • Un régime de change flexible nous isole en partie des chocs étrangers • Le taux de change joue alors le rôle de stabilisateur automatique
Transmission internationale des cycles: régime de change fixe • Croissance aux USA ( PIBUSA) • Marché des changes: EX D $Can la B. du Canada soutient le $Can en vendant des $Can OM r • Marché des b&s. • EX DA • r C et I DA Fort impact au Canada
Transmission internationale des cycles: régime de change flexible • Croissance aux USA ( PIBUSA) • Marché des changes: EX D $Can e • Marché des b&s. • EX DA • e XN DA Faible impact au Canada
CasDoit-on adopter le dollar américain ? • Ceci est équivalent à substituer un régime de taux de change fixe au régime de taux de change flexible actuel • Quels sont les avantages et les coûts associés à une telle décision ?
Change fixe vs flexible • Un choc étranger (ex : PIBUSA) affecte + le Canada sous un régime de change fixe • La politique budgétaire est + efficace en régime de change fixe • La politique monétaire est + efficace en régime de change flexible
Avantages du régime de change flexible • Permet à l’économie domestique de réduire l’effet des chocs étrangers • Permet d’adopter une politique monétaire autonome • Utile si le pays est frappé par des chocs distincts ou si les objectifs de la politique économique diffèrent
Avantages du régime de change fixe • Rend la politique budgétaire plus efficace • Réduit l’incertitude du taux de change • coûts de transactions internationales • Impose une discipline aux autorités monétaires • Impossibilité de poursuivre des politiques monétaires inflationnistes (ex : Argentine)
Le taux d’intérêt réel dépend de l’offre et de la demande de fonds prêtables Le niveau des prix équilibre l’offre et la demande de monnaie Le taux d’intérêt dépend de l’offre et de la demande de monnaie La production dépend (entre autres) de la DA L’économie à long et à court terme La production dépend des facteurs et de la technologie Les prix ne sont pas parfaitement flexibles